- Erwin ? Viens, on va mettre une petite touche finale pour son départ, dit calmement Hermione en formant leur lien magique sans effort.
- Mon cœur, je t'interdis de te fatiguer, s'inquiéta-t-il aussitôt. C'était la première fois qu'elle le refaisait depuis la chute du dictateur et il ne voulait surtout pas qu'elle se fatigue.
- Je suis assez remise pour cela. Tu as bien l'image d'un centaure en tête ?
- Mais … que veux tu faire d'un centaure ?
- Tu le fais, c'est tout, moi je le bouge. Fais-le là-bas, à la lisière de la forêt ! Vite, dépêche-toi !
Severus ne pouvait qu'obtempérer dans leur lien, il forma donc un centaure et sentit aussitôt qu'il était on ne peut plus réaliste. Il le maintint sans souci, tandis qu'Hermione le faisait galoper avec un réalisme hallucinant vers le château.
- Hé ! Il n'est pas censé sourire mon centaure, le tança-t-elle vertement ! Je veux une expression outragée, tiens, comme si c'était toi qui nous avais surpris en première année en train de transporter Norbert vers la tour d'astronomie sous la cape d'invisibilité
- Mais qui est Norbert ? Tonna Severus.
- C'est un petit dragon norvégien à crêtes, enfin c'était, il a du bien grandir maintenant, que Hagrid avait reçu en cadeau de la part de Quirell lorsqu'il lui avait dit qu'il suffisait de chantonner aux oreilles de Touffu pour le passer.
Au fur et à mesure des explications d'Hermione, Severus n'avait pas à se forcer pour être furieux et donc rendre l'expression du centaure furieux : il l'était pour de bon ! Il la tenait sa bêtise de première année ! Merlin, ils avaient aidé Hagrid à se débarrasser d'un dragon ? Ils avaient à peine douze ans à cette époque ! Et Hagrid leur avait dit comment passer ce maudit chien à trois têtes ? Alors que lui avait juste pu récolter une superbe griffure en face de ce maudit chien ?
Hermione ne fit rien pour le calmer car l'expression outragée du centaure lui convenait parfaitement. Elle entendait parfaitement le bruit des sabots dans sa tête, ils raisonnaient encore dans sa tête de son expédition avec Ombrage dans la forêt interdite voilà deux ans. Dumbledore, le ministre et Ombrage se figèrent donc en attendant la galopade et à la grande stupeur des élèves, un centaure furieux vint se planter devant Ombrage et dit d'une voix caverneuse :
- Comment avez-vous osé remettre un pied dans l'enceinte de ce château ?
La voix n'était pas très réaliste pour qui avait déjà entendu parler un centaure et Hermione pria le ciel que le ministre n'en ait jamais entendu un, sans quoi sa ruse serait éventée aussitôt. Ombrage, qui en avait pourtant entendu, était tétanisée par la peur et se réfugia peureusement derrière le ministre. Dumbledore restait impassible. Elle était certaine qu'il savait que le centaure n'était pas réel, mais ne pipait mot.
- Je vous demande pardon ? demanda le ministre qui n'avait pas l'air très rassuré devant l'expression menaçante du centaure.
Le centaure contourna le ministre pour se retrouver à nouveau face à Ombrage et hennit en se rapprochant d'elle ce qui fit lâcher ses nerfs. Elle se précipita en hurlant vers les grilles du château alors qu'une explosion de rires des élèves se faisait entendre. Le ministre semblait interloqué et se tourna vers Dumbledore :
- Mais enfin, Dumbledore, pouvez-vous m'expliquer ce qui se passe ?
- Je crois, monsieur le ministre, que ce brave centaure a rappelé bien des mauvais souvenirs à Mme Ombrage, et aussi que ceux-ci semblent avoir un don particulier pour sentir sa présence au château et ne l'apprécient guère. Peut-être serait-il plus sage à l'avenir de la tenir éloignée du château ? Pour sa propre santé, bien entendu …
Le ministre regardait Dumbledore d'un air méfiant, mais celui-ci gardait toujours un visage impassible et lui montra de la main le chemin qui descendait vers les grilles du château. Le centaure, lui, avait reprit la direction de la forêt interdite.
Quelques minutes plus tard, il remontait avec un léger sourire aux lèvres. Sur le pas de la porte, il se retourna vers les élèves qui attendaient sa réaction et dit simplement :
- Je pense que le centaure a fait une exception pour saluer le départ de Mme Ombrage, mais ce sont en général des êtres qui ne sortent pas de leur forêt. Ils y sont bien plus heureux.
Il fit un clin d'œil en direction d'Hermione et rentra dans le château. Hermione pouffa sans retenue, suivie par Harry, Ron et Ginny qui avait eu bien du mal à se retenir jusque là car ils s'étaient douté de la supercherie assez vite, compte tenu de ce qu'ils connaissaient des habitudes des centaures. Un vrai centaure n'aurait jamais pris la peine de sortir ainsi de la forêt pour une raison aussi triviale. Les autres élèves ne savaient que croire : le centaure était-il réel ou non ?
Severus avait invité le professeur Mac Gonagall et Mme Pomfresh à se rapprocher de la fenêtre pour assister au départ d'Ombrage, ce qui les avait surprises au départ. Mais lorsqu'elles constatèrent l'arrivée du centaure ainsi que l'expression de colère de Severus, elles furent encore plus étonnées. Mais elles commencèrent par sourire, puis finirent par rire ouvertement, lorsqu'Ombrage s'enfuit en courant et hurlant alors que le centaure retournait tranquillement dans sa forêt. Lorsqu'elle eut disparu au loin et que Dumbledore fit demi-tour pour revenir au château après avoir raccompagné le ministre, Severus commenta d'un air grognon :
- Et en plus elle me manipule pour arriver à ses fins ! Je me demande ce qu'elle fait à Gryffondor et pas à Serpentard dans ces cas là !
Et alors que Mme Pomfresh et le professeur Mac Gonagall le regardait d'un air intrigué, il poursuivit d'un ton morne :
- Elle a fait exprès de me mettre en colère pour que le centaure ait une expression qui fasse peur à Ombrage. Oui, j'ai fait le centaure et elle l'a fait bouger, et parler, bien que ça soit la partie la moins réussie qu'elle ai faite ça !
- Et, simple curiosité, demanda Mac Gonagall, que vous a-t-elle racontée pour vous mettre ainsi en colère ?
- La raison exacte pour laquelle elle s'était retrouvée dans la tour d'astronomie avec Harry à une heure indue lorsqu'ils étaient en première année. La fois où vous les avez mis en retenue avec Malfoy avec Hagrid dans la forêt interdite …
- Et quelle est cette raison ?
- Oh, Minerva, croyez-moi, vous ne voulez pas le savoir ! Moi-même je n'y tiens pas, malheureusement je crois qu'elle va finir par tout m'avouer quand elle le voudra … et que je ne pourrai rien faire du tout, puisqu'elle se garde bien de me l'avouer à haute voix ! Elle me coince totalement !
Mme Pomfresh et le professeur Mac Gonagall pouffèrent ensemble devant l'habileté avec laquelle Hermione manipulait son compagnon. Lequel compagnon se laissait faire d'ailleurs sans trop ruer dans les brancards ce qui en disait long sur leur relation : elles étaient maintenant persuadées que le redoutable ancien maître des potions de Poudlard arriverait désormais de passer au travers le chas d'une aiguille si sa compagne en avait envie …
Le directeur mit un peu plus de temps à les rejoindre qu'ils n'auraient pensé au départ. Severus comprit pourquoi lorsque qu'il vit derrière son directeur deux lendorens : Malko et Filick. Ils lui adressèrent un large sourire :
- Comment allez-vous Erwin ?
- Mieux, même si j'aurai préféré qu'Hermione dispose d'un peu plus de temps pour se reposer avant de venir ici.
- Hermione ?
- Oui, Lumina ne lui inspire pour l'instant que des mauvais souvenirs. Alors nous en restons à Hermione pour l'instant. Mais, nous en discuterons après, que voulez-vous de nous Albus ?
- Je souhaite savoir qui va enseigner quoi pour la fin de cette année, ni plus ni moins, afin que je puisse en informer les élèves au dîner. Souhaitez-vous reprendre les potions Severus ?
En disant cette phrase, Dumbledore avait un léger sourire aux lèvres, car il savait pertinemment que Severus n'appréciait guère ce poste. Et effectivement, il grimaça, mais voyant le regard pétillant de malice du directeur, il répliqua :
- Moquez-vous Albus ! Si Malko veut bien, je lui laisse volontiers les potions pour prendre la défense contre les forces du mal, cela me permettra de terminer en beauté mon enseignement ici !
- Comment ? Ironisa le professeur Mac Gonagall. Vous ne souhaitez pas enseigner quelques années de plus ici ?
- Non, merci, Minerva. Très sincèrement, je n'en peux plus d'enseigner à des gamins récalcitrants quelques rudiments de magie ! Je pense que nous trouverons des choses bien plus intéressantes à faire l'année prochaine et les suivantes avec Hermione.
- Très bien Severus, dit Dumbledore avec un sourire, va pour les forces du mal pour la fin du trimestre. Depuis le temps que vous me le réclamez officiellement. Voilà qui fera encore des vagues au ministère. Maintenant, Severus, qu'allez-vous dire à vos nouveaux anciens élèves ? Concernant votre relation avec Mlle Granger, précisa-t-il.
Severus haussa les épaules :
- Mais rien du tout, Albus ! De toute façon ils sont au courant de notre relation, je ne vois pas ce que je pourrai leur dire de plus. La seule chose, Malko, m'as tu piqué mes appartements en plus de mon cachot, ou non ?
- Non, répondit Malko avec un sourire, je gardais l'espoir que tu reviennes dans ce château. Et puis, franchement, tes appartements glacials, brrr, je te les laisse.
- Mmm, j'avoue que je les avait un peu déserté pour un peu plus de chaleur au premier ces derniers mois …
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RAR
Kareja () : merci beaucoup.
Atchoum : merci pour ce manque de mots significatif !
Me : j'espère que tu aimeras la sortie alors !
