Severus pesa un peu trop longtemps le pour et le contre de les aider et de ce fait se retrouva un peu loin de Harry pour récupérer Hermione. Il assista cependant avec une admiration non dissimulée à la technique de Harry pour remettre Emma dans les bras de Malko. Celui-ci n'hésita que peu de temps avant d'enlacer une Emma anxieuse et rougissante, qui jetait un œil paniqué à Hermione. Il avait en revanche resserré son étreinte sur Ginny pour l'empêcher d'aller chercher un autre cavalier et ainsi pouvoir se débrouiller pour récupérer Hermione à la prochaine danse. Ce qu'il put faire sans problème car Harry tenait aussi à récupérer Ginny. Il comprit la raison de cette empressement lorsque la musique s'adoucit et ils échangèrent leur cavalières avec un premier vrai sourire complice.

Hermione pestait dans leur lien :

- Mais où sont- ils ? Il ne l'a pas laissé quand même ?

- De qui tu parles là ?

- Mais de Malko et d'Emma ! Qui veux-tu d'autre ?

- Hermione ! Tu ne veux pas les laisser un peu se débrouiller comme des grands ? Tu as réussi à traîner Malko sur la piste de danse et à lui mettre Emma dans les bras, maintenant, je pense qu'il a suffisamment d'expérience pour savoir quoi faire avec sa cavalière !

- Sauf s'il reste buté sur son principe qu'il est encore son directeur de maison jusqu'à demain !

- Mmm, vu l'état dans lequel il était lorsqu'il a découvert sa robe, les cavaliers qui se sont succédés pour la faire danser, je pense qu'il est mûr pour céder Hermione !

- C'est vrai ? Il a apprécié sa robe ?

- Evidemment, cette robe ressemble à un supplice de tantale ! Et avant que tu n'imagines n'importe quoi, ta robe est mon supplice de tantale à moi !

Il l'avait encore serrée un peu plus contre lui en disant ces mots.

- Maintenant, fais-moi plaisir, lui dit-il doucement, tu les oublies un peu et tu penses un peu plus à nous deux !

Hermione chavira sous la tendresse de ses yeux noirs et s'abandonna sans retenue à son étreinte. Lorsque la musique s'arrêta, elle savait parfaitement où il voulait l'emmener. Le bal était terminé pour eux, ils avaient besoin de se retrouver dans l'intimité de leur chambre une fois de plus. Ils traversèrent la grande salle poursuivis par des sourires entendus, en particulier de Ginny et de Harry. Ils prirent le temps malgré tout de parcourir sans se presser les couloirs qui menaient à leur appartement. Couloirs qui avaient abrités leurs différents d'abord, puis leur amour. Severus la gardait étroitement enlacée contre lui, mais ne pouvait s'empêcher de laisser sa main dériver sur la peau nue de son dos dévoilé par sa robe.

Pendant ce temps, dans le parc du château une autre union était en train de se forger irrémédiablement. Malko n'avait pu résister à l'envie de danser ce slow avec Emma. Elle était sa compagne et son devoir de directeur de maison n'y changerait rien. Mais, alors qu'il avait eu l'intention de profiter seulement pour une danse de ce corps menu pressé contre lui, et avait résolu courageusement d'attendre le lendemain matin pour la convoquer d'abord en temps que directeur de maison et enfin lui avouer l'entière vérité sur son compagnon, ses bonnes résolutions avaient commencé à s'effriter lorsqu'il sentit l'émoi de la jeune fille qu'il tenait dans ses bras. Elle le désirait, il n'avait aucun doute la dessus, il avait trop d'expérience pour ne pas s'en rendre compte. Le seul hic à ses yeux était qu'elle n'avait pas conscience de désirer son propre compagnon, mais pensait sûrement désirer son directeur de maison. En établissant discrètement le lien avec elle, il comprit tout son dilemme et son désespoir de désirer deux hommes à la fois pensait-elle. Elle voulait être loyale à son compagnon, mais ne pouvait s'empêcher de ressentir des bouffées de désir envers son directeur de maison. Il l'avait quitté en tentant de rester impassible, ce qui l'avait dans un certain sens soulagé elle. Quelques minutes après, il avait décidé de faire le lien avec elle :

- Mon amour ? Tu t'amuses bien au bal ?

- Oui … je suppose que oui …

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Je crois … je crois que tu me manques, murmura-t-elle

Cette phrase balaya le reste de ses résolutions. Pour qu'elle, timide comme elle l'était, consente à lui avouer cela … Elle serait sa compagne dans tous les sens du terme dès ce soir. En un mot comme en cent, elle ne dormirai pas dans le dortoir des serdaigle mais dans son lit à lui.

- Vas dans le parc mon amour, au coin de l'aile des serdaigles, je t'y rejoins.

- Mais .. comment ? Tu n'as pas le droit d'être ainsi dans Poudlard !

- Fais moi confiance. Vas-y. Maintenant mon amour.

Il transplana rapidement à l'endroit indiqué et s'arrangea pour se mettre dans l'ombre. Il ne tenait pas à ce qu'elle le reconnaisse avant qu'il ne puisse la prendre dans ses bras. Pour mettre toutes les chances de son côté, il commença à la caresser doucement pendant qu'elle marchait pour le rejoindre. Ces caresses prodiguées associées à la vision qu'il avait eu d'elle pendant cette soirée et les sensations qu'il avait ressenti pendant les deux danses qu'ils avaient dansé ensemble le rendait douloureusement impatient. Il lui sembla qu'elle mettait une éternité à le rejoindre.

Emma avait goûté à chacune des caresses prodiguées par son compagnon, même si certaines la faisaient rougir. Elle était impatiente de le connaître enfin et peut-être de goûter à un certain nombre de ses caresses dans la réalité… Elle se figea sur place lorsqu'une fois arrivée à l'endroit mentionné par son compagnon, elle croisa le regard … de son directeur de maison que la lune venait de dévoiler, mais Malko ne lui laissa pas le temps de réagir et posa directement ses lèvres sur les siennes en l'enlaçant étroitement pour qu'elle ne se débatte pas. Il goûtait sans retenue à la douceur de ses lèvres et lui dit immédiatement dans leur lien :

- Cela fait si longtemps que je voulais le faire Emma et que j'étais coincé par ce fichu règlement.

- T … Toi ? Emma était suffoquée par la stupéfaction de découvrir qui était réellement son compagnon tout autant que par ses baisers qui s'approfondissaient et ses mains qui commençaient à explorer réellement son corps et faisaient naître en elle des sensations bien plus puissantes que dans leur lien.

- Oui, c'est bien moi mon amour. Moi qui vais enfin pouvoir te faire goûter pleinement à ces caresses que tu as déjà tellement appréciées en rêve.

- Mais je … nous …

- Nous discuterons après mon amour, laisse-nous d'abord savourer d'être enfin ensemble.

Et laisse-moi surtout d'emmener dans ma chambre et te faire l'amour toute la nuit, pensa Malko tout bas pour être certain qu'elle ne l'entende pas. Il savait que rapidement elle serait plus puissante que lui et pourrait le déchiffrer sans problème, mais ce soir, il pouvait encore dissimuler ses intentions au moins au début pour ne pas l'effaroucher. Et il espérait bien qu'elle serait suffisamment enivrée ensuite par ses caresses pour qu'elle ne proteste pas lorsqu'elle réaliserait qu'il n'avait pas la moindre intention de s'arrêter avant de l'avoir faite sienne.

Ses caresses devenaient insistantes, elle était prise dans un tel tourbillon qu'elle ne s'aperçut même pas qu'il les transplana dans ses appartements.

Au premier étage, Severus avait refermé sur eux la porte de leur chambre et avait aussitôt enlacé Hermione et avait commencé à l'embrasser. L'une de ses mains explorait sans retenue la peau dénudée de son dos, tandis que l'autre remontait subrepticement sa robe en une douce caresse sur sa jambe. Il fut enchanté de découvrir sous ses doigts qu'Hermione lui avait laissé un total accès à ses rondeurs, seul un voile de dentelle couvrait son intimité. Sa peau était douce sous ses mains qui pétrissaient lentement ses formes pleines.

- Comprends-tu mieux pourquoi j'adore les robes et je déteste les jeans ?

- Parce que tu ne penses qu'à faire l'amour, le taquina doucement Hermione en retour.

Elle ne put s'empêcher de gémir doucement lorsque sa main se faufila sous la dentelle pour venir écarter ses lèvres et glisser un doigt en elle. Elle avait noué ses mains autour de son cou et posé la tête sur son épaule, elle savourait pleinement cette caresse si intime alors qu'ils étaient encore tout deux totalement habillés. Elle ondulait déjà à la recherche du plaisir lorsqu'il dut s'interrompre pour lui enlever délicatement ce morceau de dentelle qui faisait obstacle à son désir. Il vit ses yeux noyés de désir, mais lui fit non de la tête lorsqu'elle tenta de l'entraîner vers leur lit. Il lui renoua ses bras autour de son cou et elle reposa automatiquement sa tête sur son épaule. Elle ne savait pas comment il voulait l'entraîner mais elle savait parfaitement où il allait une fois de plus les conduire : au plaisir mutuel sans restriction. Elle fut un peu surprise au départ de le voir lui monter une jambe sur une chaise, mais réalisa rapidement pleinement que ses mains avaient désormais un accès total à sa féminité, ce dont elles profitaient sans vergogne. Elles alternaient effleurements et caresses appuyées et Hermione soupira longuement lorsqu'enfin il décida de lui offrir ce qu'elle attendait : il glissa deux puis trois doigts en elle tandis que son pouce venait torturer amoureusement un petit bouton de chair qui réclamait tant d'attentions. Les allers retours de ses doigts ajoutés à ses caresses insistantes la projetèrent rapidement sur des vagues toujours plus puissantes de plaisir.

Pendant qu'elle reprenait ses esprits, il la porta sur leur lit et se déshabilla rapidement, contemplant amoureusement sa compagne qui était toujours vêtue de sa robe, mais avait les yeux clos et un doux sourire sur ses lèvres. Son sourire s'agrandit lorsqu'elle sentit la fermeture de sa robe s'ouvrir puis sa robe glisser le long de son corps. Elle n'ouvrit les yeux que lorsqu'elle sentit Severus s'allonger sur elle. Elle noua automatiquement ses jambes autour de ses hanches et accrocha ses mains à ses épaules. Les yeux fixés l'un sur l'autre, ils savouraient par anticipation l'union de leurs corps qu'ils savaient proche. Severus prit le temps d'embrasser sa bouche avant de commencer à la pénétrer lentement. Il voulait prolonger au maximum leur étreinte ce qui convenait totalement à Hermione qui avait déjà été comblée. Il commença par des mouvements lents mais profonds qui arrachaient malgré tout déjà des soupirs à Hermione. Ils ne se quittaient pas des yeux, savourant chacun son propre plaisir et le plaisir qu'ils voyaient sur le visage de l'autre. Les mouvements s'accentuaient lentement et ils ne pouvaient se quitter des yeux. Severus put prolonger ainsi de longues minutes leur étreinte, ralentissant parfois pour que leur excitation mutuelle retombe un peu, mais lorsqu'il vit Hermione commencer à se mordre la lèvre et la sentit se contracter autour de lui, il sut aussi que le temps n'était plus à la prolongation. Il accéléra brutalement ses hanches ce qui eut pour effet de leur arracher à tous deux un cri qui se transforma en hurlement lorsque le plaisir s'engouffra dans leur veines avec la vitesse et l'impétuosité d'un torrent qui dévale la montagne après l'orage.

Hermione se sentait bien. Elle était comblée comme après chaque étreinte avec Severus et savait que l'été à venir sonnait son entrée dans le monde adulte. Elle n'avait pas encore décidé de ce qu'elle ferait l'année prochaine, elle voulait prendre le temps de savourer ses vacances en compagnie de l'homme qu'elle aimait. Elle voulait aussi profiter du cercle argenté, apprendre à connaître les autres couples qui étaient encore vivants. Elle savait qu'elle représentait avec Severus, et maintenant Malko et Emma la nouvelle génération des couples. En effet des couples se formaient sur une période assez brèves, quatre ou cinq ans, ensuite il fallait attendre une vingtaine d'années avant de voir arriver la génération suivante. Tous les compagnons étaient là, ils étaient au nombre de neuf, Severus compris. Erich étant le plus jeune avec ses dix-neuf ans, Malko le plus âgé derrière Severus avec ses vingt-quatre ans. Il restait donc à attendre la naissance de sept lendorines pour que la génération soit complète. Sept futures amies pour Hermione. Elle savait que l'amitié de Harry, Ron et Ginny garderait toujours une place à part dans son cœur, mais que son foyer était désormais au cercle argenté.

Au même étage dans une autre aile de Poudlard, des cheveux blonds reposaient sur une poitrine masculine et des mots doux étaient chuchotés à la lueur de la lune. Malko avait vaincu avec patience une à une toutes les barrières de la timidité d'Emma pour l'entraîner sur le chemin du plaisir. Les mots s'espacèrent au fur et à mesure où la jeune fille s'endormait dans les bras de son compagnon.