Je m'en souviendrai toute ma vie. C'était la veille de l'équinoxe de printemps. Nous étions en train de dîner ensemble dans la salle commune lorsqu'Aya, la compagne d'Arlin, blêmit et dit d'une voix blanche :
- Il faut que nous allions tous à Poudlard, immédiatement. Le Dictateur attaque … Et dire qu'il ne manquait qu'une journée pour qu'Hermione dispose de la totalité de sa puissance …
A notre arrivée là-bas, Erwin était fou d'angoisse : sa compagne lui avait une fois de plus faussé compagnie et refusait de lui dire où elle était. Le froid pénétrant me fit grimacer, décidément, ce dictateur faisait vraiment froid dans le dos, au sens propre comme au sens figuré. En compagnie de Filick et Erich, à l'instar de nos autres compagnons, nous harcelâmes les mangemorts lorsque nous en trouvions, et nous les laissions dans l'incapacité de combattre avant de transplaner vers la grande salle. Erwin attendait désespérément minuit pour que sa compagne dispose de toute sa puissance. Les heures passaient lentement, mais elles passaient et le dictateur ne se montrait toujours pas. Il ne restait que dix minutes avant minuit lorsqu'Arlin déboula au pas de course pour sonner le rassemblement dans la grande salle de Pouldard. Hermione avait prévenu Erwin que le dictateur montait et celui-ci avait décidé que la grande salle devait être la pièce de leur confrontation. Minuit sonna lorsqu'enfin nous découvrîmes le dictateur qui s'avançait dans la grande salle en direction d'un Erwin, seul, tendu, mais goguenard d'expression. Il me semblait que tout était figé, jusqu'à ce qu'une voix que je reconnus comme celle d'Harry parvint des portes de la grande salle :
- Et bien je vois que vous n'attendiez que nous.
S'en suivit une joute verbale à quatre, Harry, Ron, Erwin et le Dictateur. En gros, Harry sous-entendait qu'Hermione avait été infidèle à Erwin avec Ron, ce qui exaspérait d'apparence Erwin, mais celui-ci ne quittait pas le dictateur des yeux. Les mangemorts commençaient à rire, les membres de l'ordre du Phoenix rassemblés par Dumbledore étaient livides de peur et la communauté ? Et bien, moi le premier, nous étions nerveux, où diable était Hermione ? Bon la joute verbale était bien jolie, totalement fausse car je les avais vu à Noël, ils étaient irrémédiablement amoureux l'un de l'autre, malgré leurs disputes incessantes, mais pourquoi se cachait-elle encore ? Erwin ne survivrait pas à une attaque solitaire du dictateur !
Le Dictateur finit par couper la parole à Harry d'une voix grinçante :
- Le jeu est terminé maintenant, les lendoren sont finis Rogue, et vous serez la première victime.
Un éclair de lumière verte jaillit de sa main en direction d'Erwin … pour être repoussé en direction d'un mangemort derrière lui. Il avait fait demi-tour à soixante centimètres d'Erwin.
- Qu'est-ce que ? Commença-t-il en recommençant
De sa main jaillirent plusieurs éclairs verts qui fonçaient vers Erwin mais qui, immanquablement, faisaient demi-tour au même endroit pour aller anéantir des mangemorts derrière lui.
Elle était là et je m'offrit le luxe d'un sourire. Elle était là, devant Erwin, sans aucun doute, le couple était formé au nez et à la barbe du dictateur. Erwin et le Dictateur échangèrent quelques mots violents, mais lorsque le dictateur voulut s'en prendre directement à Harry, enfin la voix d'Hermione se fit entendre :
- Non. C'est à moi que tu vas avoir à faire.
Un coup de vent passa devant Erwin et une cape d'invisibilité s'envola, droit dans les bras de Ginny qui la revêtit avant que quiconque ne puisse réagir. L'instant d'après, elle n'était plus là. Je vit Erwin se rapprocher d'Hermione et passer ses bras autour de la taille de celle-ci. J'étais trop en retrait pour voir l'expression de leurs visages, mais je vis clairement le dictateur reculer. Le combat commença, invisible à nos yeux. Le dictateur affrontait Hermione et Erwin qui étaient à l'unisson. Erwin mit un terme à cet échange en raillant le dictateur :
- Alors, toujours convaincu qu'Hermione a pu me tromper ? Qui a-t-elle trompé en fin de compte ? Ne serait-ce pas toi qui a été incapable de la voir dans la chambre des secrets alors qu'elle n'était qu'à quelques pas de toi ? Tu es tombé bien bas pour ne pas t'être aperçu en plus qu'elle avait réussi à me contacter … N'est-ce pas toi encore qui vient de te faire berner par quatre adolescents ? Toi et tes centaines d'années d'expérience ?
Cette phrase sembla être le déclic pour le grand combat. Les fenêtres volèrent en éclat avec l'arrivée du froid mordant des détraqueurs, les sorts commencèrent à fuser dans tous les sens. Je me battais en utilisant toute ma palette de sort, classique et lendoren, mais je ne pouvais m'empêcher de remarquer que si le nombre de mangemorts se réduisait, notre côté et en particulier la communauté payait un lourd tribu à ce combat. Une grande rage me saisit lorsque je vit Arlin et Aya périr ensemble sous un avada kedavra. A cet instant, le sol trembla sous mes pieds et je vis des ombres plus noires que la nuit surgir du sol de la grande salle. Je compris en un instant que je ne devais surtout pas toucher ces horreurs. Rapidement, il me fallut aussi, tout en combattant, éviter les deux licornes de feu d'Erwin et d'Hermione. Elles avaient le mérite de faire disparaître les ombres du dictateur, mais j'avais senti leur chaleur rayonner à deux mètres de moi, je n'osais imaginer les brûlures qu'elles infligeraient en cas de contact. Ma conviction fut renforcée lorsque je vit un mangemort en toucher une accidentellement, il prit feu comme une torche sans avoir l'occasion de lancer un seul sort pour combattre le feu.
J'eus la chance, si on peut dire, d'entendre le hurlement d'Harry dans le vacarme :
- Avada Kedavra
Il partait en direction de Voldemort qui s'effondra avec une expression d'intense stupéfaction sur le visage. Les mangemorts semblaient démoralisés et certains prenaient la fuite, mais le sol tremblait plus que jamais sous mes pieds, rendant le combat encore un peu plus difficile. Hermione et Erwin semblait commencer à peiner pour résister face au dictateur. Leur bouclier faiblissait à vue d'œil. Au moment où il s'effondra, j'entendit le dictateur grincer :
- Vous êtes fini, grinça le Dictateur. Je suis le plus fort et je vais vous …
- Fini, le coupa Hermione d'une voix doucereuse. Parce que nous n'avons plus de bouclier ? Vous oubliez un détail. Vous avez déjà fait l'erreur de croire que Gryffondor et Serpentard ne pourraient s'allier, vous avez encore fait l'erreur en ne mesurant pas l'intensité de l'amour qui lie deux compagnons, et vous avez encore omis de vous renseigner sur mon nom …
- Que viens faire votre nom ici Hermione Granger ?
- Vous avez fait l'erreur de ne pas vous renseigner sur mon nom lendoren. Et ça, ce sera votre dernière erreur ! Mon nom est … Lumina !
Elle avait crié ce dernier mot et la salle s'emplit d'une lumière vive, brillante, bien plus brillante que si le soleil coulait à flot par une belle journée d'été. Il était trois heures du matin et la grande salle était mieux éclairée qu'elle ne l'avait jamais été. La lumière continuait de croître et le Dictateur commença à gémir en reculant. Il se protégeait les yeux, le visage de cette lumière. Cette lumière était insupportable pour lui.
Rapidement, à l'instar des autres dans la salle, je dus me couvrir les yeux devant cette lumière trop brillante. J'entendais les hurlements du dictateur. Les hurlements commencèrent à décroître au fur et à mesure que la lumière filtrait à travers mes paupières baissées. La lumière commençait à brûler mes yeux à travers mes paupières quand un dernier hurlement inhumain retentit dans la grande salle. Une seconde plus tard, la lumière sembla s'éteindre d'un coup. Je tentais péniblement d'ouvrir les yeux à la voix de Dumbledore qui tonna dans la grande salle :
- Tout le monde debout !
Mon premier réflexe fut d'aller vers l'endroit où Erwin et Hermione étaient quelques instants plus tôt. Albane était déjà là et les regardaient d'un air soucieux. Ils semblaient sans vie tous les deux, blanc crayeux, les yeux creusés. Lorsque Dumbledore proposa qu'ils partent immédiatement à Sainte-Mangouste, elle refusa brutalement et déclara simplement qu'ils devaient rester unis dans cette position, que seule cette union permettrait, éventuellement, à Hermione de ne pas mourir.
Je les vis partir avec Albane la gorge serrée, mais je devais rester là. Le bilan était lourd pou la communauté : dix couples étaient morts. Il n'y avait qu'un seul point positif, tous les célibataires étaient vivants, ce qui permettrait à toutes les lendorines à venir de pouvoir s'épanouir avec leurs compagnons. Ce ne fut que lorsque Dumbledore me signala qu'il était temps que j'aille, moi aussi bénéficier des soins de Mme Pomfresh, que je m'aperçus que je saignais de plusieurs blessures et que je tremblais sous le coup de séquelles de plusieurs maléfices. Je m'en tirais bien malgré tout, car Harry avait du être transporté à Sainte-Mangouste et sa petite amie était inconsciente à l'infirmerie.
PDV EmmaJe me souviendrai toute ma vie de cette nuit là. Nous étions en train de dîner dans la grande salle, lorsque nous vîmes soudain une brutale agitation à la table des professeurs et à la table des gryffondors. J'entraperçu le frère de mon amie Ginny Weasley courir vers la sortie de la grande salle en compagnie d'une jeune fille qui ressemblait légèrement à Hermione Granger, mais en même temps bien différente. La voix du professeur Dumbledore tonna dans la grande salle d'un façon que je n'avais jamais entendue :
- Tous les élèves doivent se rendre immédiatement dans leurs salles communes. Courrez, et aidez les plus jeunes à courir plus vite. Le château est attaqué par Voldemort. Réfugiez-vous dans vos maisons.
Ce fut une belle débandade. Les préfets tentaient tant bien que mal de faire accélérer les plus jeunes pour rentrer plus vite à la salle commune. En moins de cinq minutes, je me retrouvais dans la salle commune de Serdaigle, essoufflée comme la plupart de mes compagnes. Quelques retardataires arrivèrent encore, puis notre directeur, notre minuscule professeur Flitwick vint nous voir pour nous dire :
- La porte du dortoir va être scellée pour que vous ne puissiez pas sortir. Je viendrai vous avertir lorsque tout sera fini.
Les questions fusaient, mais le professeur n'ajouta rien. La salle commune bruissait des questions les plus folles, je préférait me réfugier dans mon dortoir. Là je serai au calme pour éventuellement travailler. Un coup d'œil dans le miroir me confirma que mes yeux étaient agrandis par la peur. Le miroir était la seule chose que je regardais vraiment en face. J'étais d'une timidité maladive. Croyez-moi ou pas, j'aurais beau avoir dix-sept ans dans moins de trois mois maintenant, je me serai volontiers réfugiée encore derrière ma mère dans certaines circonstances, comme j'ai pu le faire jusqu'à ce qu'elle meurt, tuée en compagnie de mon père par des mangemorts avides de sang. Cette année s'était un peu mieux déroulée à Poudlard pour moi, en partie parce qu'enfin j'étais débarrassée de ce maudit professeur Rogue en potions. J'avais eu O à ma buse, mais pour rien au monde je n'aurai continué cette matière. Il me paralysait littéralement. Lorsqu'il me posait une question, je n'arrivais pas à aligner deux pensées cohérentes, alors des mots ! Une seule chose me peinait réellement avec cette timidité, c'était que ma vie sentimentale était un désert complet. J'arrivais à ne pas me montrer trop gauche lorsqu'il s'agissait de danser, mais dès qu'un garçon voulait m'entraîner un peu à l'écart, ne serait-ce parfois que pour bavarder agréablement, ma langue refusait de fonctionner. Alors devant une telle potiche, je vous assure que les garçons finissaient par fuir. Résultat ? Bientôt dix-sept ans et je n'avais pas encore senti le goût d'une bouche d'un garçon sur la mienne ! Vous imaginez l'horreur ? Oh oui, traitez-moi de gourde si vous voulez, de nunuche si cela vous plait, mais voilà ma réalité à moi. Je me résignais à la solitude.
Nous n'arrivions pas à nous coucher sans savoir ce qui se passait dans le château. Vers onze heures du soir, la porte de la salle commune s'ouvrit tellement brutalement que je l'entendis du dortoir. J'entendis aussi la voix du professeur Flitwick :
- Laissez les gryffondors rentrer avec vous. Partagez les couvertures. Ils resteront avec vous car leur tour n'est plus sûre.
Je descendis car qui disait Gryffondor, disait peut-être Ginny ? Mais non, celle-ci n'était pas là, il n'y avait c'est vrai que les plus jeunes années des gryffondors. Les premières années pleuraient ouvertement d'anxiété et les plus âgés nous dirent que leur directrice de maison avait déboulé, il n'y avait pas d'autre terme, dans leur tour pour leur ordonner de l'évacuer au plus vite, moitié chez les Serdaigle, moitié chez les Pouffsouffles. Etant donné qu'elle était accompagnée par le regard noir du professeur Rogue, ils n'avaient pas demandé leur reste. Les plus jeunes étaient priés d'aller au plus court vers les serdaigles, tandis que les plus grands, plus rapides à la courses devaient aller chez les Pouffsouffle situés plus loin.
Nous leur avons fait de la place dans les dortoirs avec une certaine angoisse au ventre : que se passait-il donc dans le château ? Il était environ minuit et demi lorsque nous avons commencé à sentir le château trembler sur ses fondations. Plus les minutes passaient, plus il tremblait. Les premiers tremblements avaient fait naître des cris chez les plus jeunes. Je pris une jeune gryffondor de première année sur mes genoux pour tenter de la rassurer. Elle s'accrochait à moi. Je voyais les murs vibrer et trembler. Le silence était tombé dans nos dortoirs. Nous étions trop effrayés pour qu'un seul son ne sorte de notre bouche. Je vis soudain une lueur commencer à illuminer le ciel au dessus du château alors que nous commencions à entendre les premières pierres de notre aile tomber en contrebas tellement notre aile tremblait. Soudain, tout bascula autour de moi. J'entendis la petite fille de gryffondor hurler de peur dans mes bras, tandis que j'étais ballottée dans tous les sens. Je la serrai avec une force dont je ne me serai pas crue capable dans mes bras en tentant de la protéger. Je voyais les pierres tomber autour de moi. Alors que le silence finissais par se faire autour de moi, je n'avais plus aucune idée de l'endroit où j'étais, seuls les hurlements de la gryffondor que je serrais contre moi me prouvaient que j'étais en vie et elle aussi. Je ressentis tout à coup une violente douleur sur la tête et je perdis conscience.
PDV MalkoLe lendemain du combat, Dumbledore vint me voir :
- Malko c'est cela ?
- C'est exact, monsieur le directeur.
- Bien, je vais être brutal avec vous Malko. Je sais que tous les couples lendoren sont occupés par les soins à procurer à Hermione Granger et Severus, mais j'ai un gros problème avec le château. Les défenses magiques sont réduites à néant ou presque, et je sais que seuls les lendoren peuvent les reconstruire. D'autre part, l'aile des serdaigle s'est effondrée, la tour des gryffondors brûle encore, les cachots des serpentards sont inondés. Et, j'ai perdu trois professeurs : potions tant que Severus ne peut pas les assurer, sortilèges et défense contre les forces du mal. Parmi ses trois là, l'un d'eux devra prendre la direction de la maison serdaigle. Et j'ai besoin de quelqu'un pour me seconder face au ministre de la magie. Sur quel point pouvez-vous m'apporter de l'aide ? Maintenant.
J'étais abasourdi par cette avalanche de mauvaises nouvelles et de questions. Mais il me fallait prendre des décisions rapidement, les autres célibataires étaient plus marqués par le combat que moi. En tentant de sentir les défenses de Poudlard, je réalisais que Dumbledore était en dessous de la vérité. L'affrontement avait fait des ravages dans les sous-sols. Je me levais en grimaçant en faisant signe au directeur de me suivre et me dirigeais vers mes compagnons :
- Bon, dès que vous pouvez poser un pied par terre, vous venez m'aider à consolider les fondations, sinon, tout va s'effondrer. Et vous réfléchissez entre vous pour savoir qui aurait une âme de professeur de sortilèges et de défense contre les forces du mal. Je me garde les potions, dis-je en me tournant vers Dumbledore, j'ai énormément travaillé avec Erwin, j'arriverai à mener à bien les cours. Je prendrai aussi en main la maison des Serdaigle, puisque je suis le plus âgé. Oh, je sais, je ne suis pas beaucoup plus vieux que les septièmes années, mais je ne peux pas vous offrir mieux. Et puis, mes années d'études ne sont pas si loin, je saurai bien reconnaître leur ruses puisque je les utilisais il n'y a pas si longtemps !
Dumbledore parut soulagé à ces décisions. Le combat l'avait marqué lui aussi, sans parler de l'inquiétude pour les nombreux blessés et sa douleur devant les morts à annoncer …
Je repris ensuite :
- Je vais vous accompagner pour voir le ministre et ensuite, je viendrai me joindre à mes compagnons pour voir ce qu'il faut faire au plus vite pour consolider dans un premier temps le château.
L'affrontement entre Dumbledore et le ministre restera gravé en moi : Dumbledore tempêtait de ne pas avoir reçu de renforts du ministère, et le ministre dressé sur ses ergots ne cessait de pleurnicher à mon avis sur l'état du château, la liste des morts et des blessés et j'ai bien cru qu'il allait faire une crise d'apoplexie lorsqu'il a su que le professeur de potions était lié magiquement à une élève, et aussi sur le plan amoureux. Lorsque Dumbledore lui apprit qu'ils luttaient entre la vie et la mort, je suis persuadé que le ministre le regrettait. Et encore pas autant que la … femme ? Enfin, moi j'appelle pas ça une femme, j'appelle ça un boudin sur patte, et franchement, je préfèrerai rester chaste pour la fin de mes jours plutôt que de lui faire l'amour ? Non, ce n'est vraiment pas le mot qui convient ! Avoir des relations sexuelles avec ce bonbon rose toussotant dénommé Dolorès Ombrage. Je comprend mieux pourquoi Erwin la traitait de tous les noms lorsqu'il parlait d'elle l'année passée !
J'ai vraiment cru que Dumbledore allait exploser lorsque le ministre lui demanda immédiatement le nom des professeurs remplaçants :
- Moi, dis-je brutalement, je prends le poste de Severus Rogue. Et Filick Salvage prend les sortilèges et …
- Vous êtes ? Me demanda suavement Ombrage.
- Malko Lynch, maître en potions depuis l'année dernière.
- Monsieur Lynch, je ne mets pas en doute vos compétences en potions, en revanche, je pense qu'il serait néfaste pour les jeunes filles ici que vous fassiez votre entrée dans le corps enseignant. D'autant plus après le déplorable exemple du professeur Rogue et de Mlle Granger ! En revanche, je pense être totalement qualifiée pour reprendre le poste de professeur de défense contre les forces du mal, n'est-ce pas monsieur le ministre ? Je vous aiderai de plus à trouver un autre professeur de potions …
- Ma chère Dolorès, vous êtes toujours si prompte à me trouver les solutions idéales.
- Il n'en est pas question, déclara sèchement Dumbledore. Il me semble que je suis toujours compétent pour trouver les professeurs qui manquent à Poudlard n'est-ce pas ? D'autant que j'ai avancé les vacances pour que les élèves reviennent ensuite dans un château au moins partiellement restauré ! D'ici la rentrée j'aurai un autre professeur de défense contre les forces du mal. Et messieurs Lynch et Salvage ont les compétences requises pour les potions et les sortilèges.
- Bien, commença le ministre, mais il fut coupé par un toussotement d'Ombrage. Mais que cette femme était énervante !
- Monsieur le ministre, ne pensez-vous pas qu'il serait bon que vous utilisiez le décret d'éducation numéro vingt-deux pour me permettre de superviser l'enseignement de nos chères têtes blondes ?
C'est quoi ce décret d'éducation ? Je vis qu'il n'était pas bon rien qu'à la tête exaspérée de Dumbledore.
- Bien entendu, ma chère Dolorès, vous avez encore une fois raison, répondit le ministre. Et bien vous voici soulagé d'un poids, Dumbledore, tous vos professeurs sont trouvés pour la rentrée. Et maintenant, dit-il en se tournant vers moi, j'espère que vous aurez terminé la reconstruction du château au retour des élèves ?
- Monsieur le ministre. Tout d'abord, je tiens à vous dire que tous les compagnons qui le peuvent sont au travail dans ce château alors qu'ils devraient être couchés à l'infirmerie pour y recevoir des soins appropriés à leur état. Ensuite, je ne doute pas un seul instant que ma chère nouvelle collègue se fera un plaisir pour nous seconder dans cette tache, n'est-ce pas Mme Ombrage ?
- Mais enfin, vous savez bien et je le sais aussi malheureusement, se fâcha le ministre, que Mme Ombrage n'est pas en mesure de pratiquer cette magie.
- Alors dans ce cas, laissez le travail à ceux qui peuvent le faire, et ce château sera reconstruit au fur et à mesure de nos forces. Il sera en état d'accueillir les élèves à la fin des vacances, ainsi que les nouveaux professeurs, raillais-je en direction d'Ombrage. C'est le point le plus important non ?
J'avoue que j'étais un peu en colère sur ce coup là. D'abord Ombrage se permettait d'insinuer que je pourrais profiter des élèves pour en faire mes maîtresses, ensuite je pressentais qu'elle allait faire des histoires pour Erwin et Hermione alors qu'ils étaient au bord de donner leur vie pour sauver le monde de la magie, et le ministre voulait qu'on reconstruise en quatre semaines une petite partie du château qui avait tout de même pris trois ans à deux couples lendorens des plus puissants à construire ? Non mais il se croyait où ? En plus six ans de travail assidu avec Erwin m'avait appris à ne pas me laisser faire, alors elle aurait intérêt à rester à sa place le bonbon rose !
