Auteur : Kana Kogarashi
Type : Action/aventure, et l'angst commence par là
Disclaimer : Aucun lien ou personnage énuméré ici n'est ma propriété ©tous droits réservés à Kubo Tite. Par contre, je me réserve toute propriété sur Ling qui donne bien du mal à mon crayon lol
Commentaires : Encore merci pour vos reviews, elles me touchent énormément! A l'heure où je commence ce chapitre, j'ai eu une proposition pour le nom du Zanpakuto de Ling… et c'est super ! J'ai gardé une seule partie (je l'avais déjà en tête) et je suis (enfin) arrivée à le trouver, grâce au dictionnaire français-japonais, au nom de celui d'Hitsugaya-kun, et à ma tête ! Bonne lecture de ce quatrième chapitre !
Hitsugaya Taichou!
Chapitre 4 – Secrets ?!
"Daiguren Hyourinmaru !"
Une expression de colère apparut sur le visage de Toushiro en même temps que deux majestueuses ailes de glace dans son dos. Il s'éleva dans les airs et fonça sur le Menos Grande, essayant de le piéger dans ses crocs gelés.
Les coups d'épée volaient, la rapidité de Toushiro était stupéfiante. Ce n'était pas pour rien que son Zanpakuto était le plus puissant du type glace. Malgré tout, il avait tout de même la désagréable impression que c'était inutile. De plus, il semblait que Ling avait besoin d'aide. Mais il ne pouvait pas prendre le risque d'attirer le Menos Grande vers elle.
Il reposa quelques secondes les pieds à terre, se contentant d'éviter les attaques imprécises et lentes du monstre – mais non négligeables. Il fronça finalement les sourcils, jugeant qu'il était temps de le faire disparaître définitivement.
Il s'approcha de la tête du Menos Grande, planta sans ménagement la lame dans sa gorge en disant :
"Ryuusenka."
De son côté, Ling se faisait envoyer dans tous les coins de la plage. Le sang sur ses bras, ses joues et ses jambes coulait abondamment, mais quelque chose la faisait continuer. Même les mots blessants du Hollow ne semblaient pas l'atteindre.
"Apprenti shinigami, tu vas mourir ! Sans même connaître le nom de ton Zanpakuto ! Pourquoi tu ne fuis pas, ce n'est pas drôle !" Riait le monstre en lui donnant des coups de griffe.
Une nouvelle plaie, au niveau du cou cette fois-ci, s'ouvrit et le sang gicla sur ses habits déjà relativement rouges. Elle retomba lourdement dans la mer, se releva et se mordit sa lèvre en sentant le sel sur ses blessures. Mais elle continua à avancer. Le Hollow en face d'elle semblait s'en amuser, bien que l'absence de zanpakuto de Ling l'ennuie.
Elle fronça les sourcils et resserra sa poigne sur son katana, refusant d'abandonner le combat. Dans sa tête, les mêmes voix résonnaient toujours, l'obligeant à se relever.
"Parce que tu es seule."
"Parce que tu n'es rien."
"Tu es inutile."
"Je le sais bien !!!!!!!" Hurla-t-elle en se jetant sur le Hollow, avant de se prendre un énième coup.
Cette fois, elle retomba loin, contre le sable, et ne se relevait pas. Sa vue se flouait. Elle ne percevait que le bruit des vagues. Il lui sembla peut-être, à tout hasard, entendre son capitaine crier son nom. A tout hasard, oui.
--
"Taichou…" murmura Rangiku.
D'un air ennuyé, bien qu'un peu amusé, elle fixait son capitaine faire les cents pas dans le bureau. Bien qu'il l'ait obligée à faire les papiers de la cinquième division en attendant la fin d'une mission qu'Aizen avait accepté, il ne protesta pas en la voyant chômer.
D'un air stressé, les mains dans son dos et le regard cloué au sol, Toushiro était tellement agité que même son Zanpakuto tremblait.
"Ne vous inquiétez pas, elle s'en sortira", dit-elle en faisant mine de s'intéresser aux documents.
"Je sais bien !" Dit-il en redressant la tête.
"Alors il n'y a pas de raisons d'être si soucieux."
"Tais-toi!"
L'humeur agréable de son capitaine ne fit qu'accroître l'amusement de son lieutenant. Mais, décidant exceptionnellement de suivre les ordres d'Hitsugaya taichou, elle prit un stylo et commença à écrire.
--
Hinamori s'assit tranquillement en face de son ami d'enfance, sous la chaleur rassurante du kotatsu (les tables chauffantes japonaises). Il essaya de se décrisper un peu et posa une tasse de thé fumante devant elle. La chambre de Toushiro était maintenant bien plus ordonnée qu'elle l'était au Rukongai.
"Tu ne bois rien ?" Demanda-t-elle.
"Non."
Elle frissonna en entendant le ton froid et dur de son Shiro-chan. Elle resserra ses doigts sur la tasse en terre cuite et avala une gorgée de liquide chaud.
"Pourquoi es-tu inquiet ?"
"…" Toushiro lui lança un regard et posa ses mains sous son menton : "Le capitaine Unohana de la quatrième division m'a dit que Ling ne s'en sortirait peut-être pas."
"Oh…" Hinamori sourit faiblement. "C'est mignon Shiro-chan, tu es inquiet pour elle !"
"Hinamori !" S'écria-t-il." C'est Hitsugaya taichou !"
"Hum…"
Elle le considéra quelques secondes avant de réprimer un sentiment inconnu en elle. Quant à son ami, il serrait son poing droit d'un air complètement absent. Elle décida de briser le silence entre eux qui était maintenant devenu un peu trop habituel :
"Et… tu m'as faite venir pourquoi ?"
"Ah, oui." Il se releva et prit une liasse de feuilles sur son bureau, avant de les déposer devant Hinamori. "Ce sont les rapports de la cinquième division."
"C'est tout ?"
"Oui."
Non, ce n'était pas tout, bien sûr. Il ne lui aurait pas dit. Il était inquiet, il voulait simplement qu'elle lui murmure quelques mots réconfortants. Il avait peur qu'elle ne s'en sorte pas, qu'elle n'ait pas la chance de connaître le nom de son zanpakuto, et d'autres choses comme ça.
Hinamori ne s'en rendait-elle pas compte ? Ou le faisait-elle exprès ? Il ne savait pas. Elle le regardait d'un air peiné, mais ne voyait-elle pas pourquoi il se rongeait les sangs ainsi ?
Elle baissa finalement les yeux. Oui, elle savait pourquoi il n'allait pas bien. Mais pourtant, elle qui faisait passer les autres avant son propre intérêt, elle n'arrivait pas à trouver les mots pour réchauffer son cœur glacé. Mais c'était son Shiro-chan, son ami d'enfance, celui qu'elle connaissait depuis le Rukongai, celui avec qui elle avait partagé son enfance et mille pastèques…
Mais pourquoi elle n'arrivait pas à lui dire de simples mots, que n'importe qui pourrait dire, mais que Toushiro voulait entendre uniquement venant d'elle ? Elle se sentait coupable. Finalement, elle se leva, ne supportant plus cette tension, et dit doucement :
"Je vais y aller, Hitsugaya-kun."
"Ah. Hum."
Il se leva pour la raccompagner jusqu'à sa porte. Elle posa la main sur la poignée, hésitante, et finalement se retourna pour serrer Toushiro dans ses bras. Il frissonna, rougit légèrement, se demandant vaguement la raison de ce geste. Mais avant qu'il n'ait pu demander quoi que se soit, elle claqua la porte derrière elle. Il pensa la rattraper, mais ses petits pas rapides dans le couloir l'en dissuadèrent.
--
"Yamamoto soutaichou… alors elle…"
"Oui." Acquiesça le vieil homme en se retournant.
Quelques papiers en mains attrapés sur son bureau, il s'assit calmement en face de Rangiku qui avait un visage bien peiné. Elle n'avait pas touché à sa tasse de thé dont la fumée parfumait toujours la salle.
"Dois-je… intervenir ?" Demanda-t-elle en hésitant.
"Non." Répondit l'homme. Il déposa une feuille devant elle. "Lisez ça. Mais gardez le secret pour vous."
"Et Hitsugaya taichou ? Il ne doit pas être au courant ?"
"Ce serait un désastre. Je ne compte pas lui dire jusqu'à cette mission."
"Elle sera donc…"
Un silence s'installa. Rangiku se mordit la lèvre inférieure, parcourant le document en diagonale. Quand elle redressa pour affronter le regard bienveillant du supérieur du Gotei 13, un regard effrayé apparut sur son visage :
"Mais… que se passera-t-il si elle ne se réveille pas ?"
"Ce serait la meilleure chose qu'il puisse arriver, Matsumoto fukutaichou", soupira Yamamoto.
"Je vois… mais est-ce qu'il y a une chance qu'elle reste endormie ?"
"Nous n'en avons aucune idée, à ce stade. Si elle obtenait son Zanpakuto, alors le danger serait trop grand pour nous. Nous avons décrété qu'il n'y avait à présent qu'une seule solution."
"Et c'est donc cette mission dont vous parlez…"
"Oui… j'espère qu'Hitsugaya taichou saura la neutraliser."
"…"
Avec regrets, Matsumoto fixa ses poings resserrés sur ses genoux.
--
De temps en temps, on entendait une chouette hululer derrière la fenêtre. Quelques rayons de la lune atteignaient avec difficulté les yeux en amande de la jeune fille. Ils étaient encore clos. Habillée d'une simple chemise blanche trop grande pour elle, elle était recouverte d'un drap fin de la même couleur. Vue ainsi, elle semblait morte. Mais une faible respiration s'échappait de ses lèvres.
Dans l'embrasure de la porte, les bras croisés et la mine chagrinée, Hinamori fixait le corps inanimé de Ling. C'était donc elle, la protégée de Toushiro.
"Hm…"
L'adolescente aux cheveux rouges ouvrit doucement les yeux. Le plafond noirci par la nuit apparut alors devant elle. Elle rouvrit et ferma ses paupières plusieurs fois, se demandant si elle était morte, et rassembla toutes ses forces pour bouger ses doigts.
Elle essaya de se redresser. Après quelques vaines tentatives, Hinamori se releva pour venir l'aider. Interloquée, Ling la regarda remonter le coussin et l'y reposer. Elle essaya d'ouvrir la bouche pour parler mais n'obtint guère de résultats. L'amie d'enfance de Toushiro hocha de la tête négativement, murmurant dans un petit sourire :
"Ce n'est rien."
Ling cligna des yeux et desserra ses lèvres scellées depuis quelques semaines pour formuler au moins un mot. Finalement, Hinamori sourit, lui adressa un signe d'au revoir et partit.
Elle ne pouvait pas lui parler.
--
"QUOI ?!"
Toushiro fit tomber ses rapports par terre sous le coup de la surprise. Le capitaine de la quatrième division, Unohana Retsu, sourit tout en conservant son air sage. Confus, le jeune garçon regroupa rapidement les feuilles, les tassa et les posa sur son bureau.
"Je comprends votre surprise, Hitsugaya taichou. Nous ne nous attendions pas à ce qu'elle se réveille, à vrai dire."
"…"
"Ling se repose. Néanmoins, vous pouvez la voir."
"Très bien." Dit-il en soupirant. "Merci pour tout, Unohana taichou."
"C'est notre travail."
Sitôt que le capitaine Unohana fut partie, Toushiro se mit à penser de vive allure. Il devait aller voir Ling mais aussi avertir Matsumoto. Il fallait aussi porter ses rapports à Hinamori.
Finalement, il soupira, légèrement soulagé, et prit la liasse de papier dans ses bras avant de claquer la porte du bureau.
--
D'un air soucieux, Rangiku serra ses poings. C'était la seconde fois de la semaine qu'elle avait été convoquée par Yamamoto soutaichou. Il arborait un air grave sous ses rides d'homme expérimenté.
Il s'assit en face d'elle et commença son discours d'une voix monotone :
"J'ai appris qu'Hitsugaya Ling s'était réveillée."
"Donc… cela signifie…"
"Il n'y rien d'alarmant, Matsumoto fukutaichou", dit le vieil homme en soupirant. "Son énergie spirituelle est faible, le danger est pour l'instant éloigné."
"Néanmoins, Hitsugaya taichou fera tout de même cette mission ?"
"Oui. Même si c'est dangereux pour lui, je pense qu'il est assez expérimenté pour le faire seul."
"… très bien."
"Mais j'ai quelque chose à vous demander."
La jeune femme releva la tête en fronçant les sourcils :
"Oui ?"
"Il faut prendre nos précautions, c'est tout ce que nous pouvons faire. Il y a un objet que d'anciens shinigamis ont caché dans le monde réel, il nous sera très utile. J'aimerais que vous alliez le chercher, et le rameniez ici."
"Très bien."
"Une autre chose…"
"Laquelle ?"
"Restez discrète."
Rangiku hocha la tête et se leva. La discussion était close.
Elle fit quelques pas dans les couloirs, se demandant comment les choses pouvaient tourner ainsi. Elle posa ses mains sur la barrière, regardant le ciel d'un air mélancolique. Deux mains se posèrent alors sur ses hanches. Elle se retourna violemment, même si elle avait deviné de qui il s'agissait.
"Gin !"
"Hello, Rangiku-chan…"
"Qu'est-ce que tu veux ?"
"Juste savoir si notre marché tient toujours…"
Elle se mordit la lèvre, sentant une boule se nouer dans son ventre. Elle savait qu'en faisant ça, elle trahissait non seulement son capitaine, mais aussi le vice-capitaine de la troisième division. Elle repoussa son ami d'enfance et dit :
"J'y réfléchis, Gin."
"Très bien…" sourit-il.
Puis, il s'éloigna.
"J'ai l'impression que chaque fois que je veux te voir, tu es avec lui."
La voix de son capitaine s'éleva dans son dos. Elle en tressaillit et se retourna. Si par malheur, il avait entendu leur conversation…
Elle n'avait pas encore décidé. Elle ne voulait pas quitter Hitsugaya taichou, et elle était sûre que jamais, jamais il ne ferait ça. Elle lui faisait entièrement confiance, peut-être même plus qu'à Gin. Mais le fait qu'il s'inquiète de cette manière pour Ling avait fourni un autre argument pour le capitaine de la troisième division, et Rangiku n'avait pu qu'acquiescer.
Mais il était encore trop tôt pour décider de quelque chose, Ling n'avait pas encore son Zanpakuto.
"Ah, taichou. Comment allez-vous ?"
"Ne fais pas comme si de rien n'était. De quoi tu parlais avec cet homme ?"
"Taichou, on ne demande pas de choses si personnelles aux femmes", dit-elle en le poussant du côté de leur bureau.
"Matsumoto", marmonna Toushiro. "Tu sais qu'elle est réveillée ?"
"Hum?"
Elle s'arrêta, feignant la surprise. Et heureusement qu'elle était bonne comédienne.
"Ling est réveillée ?!" Sursauta-t-elle.
"Oui."
"Super ! Faisons la fête, taichou !"
"Elle est encore fatiguée", dit-il en freinant son lieutenant. "Je vais aller la voir. Je compte sur toi pour les papiers ?"
"Oui taichou !"
Même si elle avait donné sa parole, il ne la croyait pas tellement. Mais il n'avait pas le temps de palabrer. Il rejoignit l'hôpital de la quatrième division, usant son Shunpo.
Lorsque son capitaine eut disparu, Matsumoto abandonna son sourire feint. D'un air maussade, elle rejoignit le bureau où elle ferait un petit somme, histoire de changer. Puis, elle irait chercher ce fameux objet, espérant que cela ne prenne pas trop de temps.
--
Les rideaux voletaient grâce au petit vent qui rafraîchissait l'intérieur de la pièce. D'un air absent, elle fixait le mouvement ondulatoire des bouts de tissu.
Quelques coups faibles retentirent à la porte, pourtant déjà ouverte. Elle tourna doucement son visage. Il grimaça, mais refusa de culpabiliser, et s'avança auprès d'elle. Dans son cou, au-dessus d'une de ses salières, une cicatrice en forme tache avait pris place. Il s'assit sur un tabouret. Elle lui sourit.
"Bonjour taichou."
Sa voix était rauque.
"Bonjour, Ling…"
"Ne faites pas cette tête ! J'ai l'impression que vous portez le poids du monde sur vos épaules."
Il essaya d'affronter son regard, mais c'était dur. Il tenta plusieurs fois, restant silencieux, puis finalement, il posa les coudes sur les genoux, noua les mains et les posa sur son front, et tête baissée, murmura :
"Pardon…"
"Vous avez dit quelque chose, taichou ?"
"Je suis désolé… je n'ai pas pu…"
"Ne vous en voulez pas pour si peu !" Dit-elle en souriant.
Elle frôla sa nouvelle cicatrice du bout de ses doigts. Il se redressa, essayant de dire autre chose que des excuses, mais un coup à la porte l'interrompit. Un homme de sa division apparut :
"Koukichirou Takezoe de la dixième division, Hitsugaya taichou ! Désolé de vous déranger !"
"Qu'est-ce qu'il y a ?"
"Yamamato soutaichou vous demande !"
"Je vois…"
Il se leva pour suivre son officier, et avant de partir, il dit à Ling :
"Guéris bien."
"Oui…"
Fin du chapitre 4
Notes : Eh bah voilà… finalement, j'ai pas encore donné le nom du Zanpakuto de Ling… eheh, c'est mon pseudo sur MSN… enfin voilà, j'espère que vous avez apprécié ce chapitre, qui peut être un peu plus compliqué, vu que j'ai inclus d'autres personnages. Enfin, je pense que ça reste simple ! Bref, j'espère que vous aimez toujours autant, mes fidèles lecteurs (lol) et à bientôt dans le chapitre 5 ! N'hésitez surtout pas à reviewer :)
