Titre : Le choix d'une vie.

Source : GRAVITATION

Auteur(e) : Lysanea (lysaneahotmail.fr)

Genre : yaoi, romance.

Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient

Pairing : Shuichi/Yuki.

Personnages :

Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck), Yuki Eiri

Résumé : petite fic qui fait suite à ma précédente fic, The Gravity Tour. L'histoire se passe presque un an après l'épilogue, donc en fait Yuki et Shuichi sont ensemble depuis 4 ans et dans un an, Shuichi, Hiroshi et Fujisaki arrêtent leur carrière de chanteur pour se consacrer à leurs vies. Yuki a déjà une idée de son avenir avec Shuichi, et ma fic raconte donc la manière dont il va lui présenter les choses…

Chapitre un : la décision.

Shuichi termina de lacer ses chaussures et se redressa. Il n'entendait plus le bruit de la douche, mais Yuki ne devait pas avoir fini encore. Malheureusement, il ne pouvait pas l'attendre : comme chaque lundi, il n'était pas en avance…

- J'y vais, Eiri ! Bonne journée, à ce soir !

- Matte ! cria Yuki depuis la salle de bain.

Shuichi suspendit son geste pour ouvrir la porte et se retourna. Yuki le rejoignit, une serviette nouée autour des hanches, une autre négligemment jetée autour du cou.

Shuichi déglutit et se força à regarder son amant dans les yeux. Les années passaient, la passion, l'amour, le désir, rien ne diminuait d'intensité entre eux, au contraire…

- Tu as besoin de quelque chose, ou j'ai oublié quelque chose ?

- Je voulais m'assurer d'une chose, j'ai bien fait, expliqua-t-il en boutonnant son manteau jusqu'en haut. A chaque fois, c'est pareil, au moindre rayon de soleil, tu te découvres…

- Demo… c'est presque le printemps !

- Presque, reprit-il en lui nouant encore son écharpe. Il fait encore froid dehors, le soleil et la chaleur de l'appartement sont trompeurs. Tu risques de t'enrhumer en ne te couvrant pas correctement. Maintenant, tu peux y aller.

Shuichi, le cou protégé par le col à présent fermé de son manteau et son écharpe, lui sourit et l'embrassa.

- Arigato, Eiri-chan.

Yuki haussa les épaules et fit mine de regagner la salle de bain.

- C'est aussi pour moi que je le fais, dit-il, j'ai pas envie de jouer les garde-malade…

- Tu oses me dire ça, après toutes les longues nuits que j'ai passé à te veiller, il n'y a pas si longtemps, quand tu avais ton espèce de pneumonie ! protesta le chanteur en lui balançant un coussin. Tu as la mémoire bien courte !

Yuki, qui se s'y attendait pas, le reçut sur l'arrière du crâne.

- Itaï ! Teme ! cria-t-il en se retournant pour le lui renvoyer.

- A ce soir, chéri !

Le coussin s'écrasa sur la porte refermée juste à temps. Yuki se gratta l'arrière de la tête et se baissa pour ramasser le coussin en souriant. Puis, il alla troquer sa serviette contre son peignoir et gagna le balcon. Il arriva juste à temps pour voir un sommet de crâne rose foncé sortir de la résidence. Shuichi leva la tête par réflexe, ne s'attendant sûrement pas à le voir, l'aperçut cependant et lui fit donc un signe avant de s'engouffrer dans sa voiture. Yuki ne s'attarda pas plus sur le balcon glacé et regagna la chaleur du salon où le téléphone sonnait.

- Moshi moshi…

- Mais t'es pas bien de te mettre sur le balcon habillé d'un simple peignoir avec un froid pareil alors que tu sors de la douche et que t'as les cheveux mouillés, et que tu te remets à peine d'une pneumonie ? hurla la voix angoissée de son amant dans son oreille.

- Crois-tu qu'il soit prudent d'utiliser ton téléphone alors que tu conduis ?

- C'est de ta faute ! Tu sais que j'ai eu très peur quand tu étais malade. Ne fais plus de choses aussi insensée que de te mettre sur le balcon, mouillé et à moitié nu par ce froid.

- Gomen nasaï, je le referai plus. Raccroche maintenant, tu m'engueuleras ce soir.

- Je t'aime, Eiri-chan. S'il te plaît, fais attention à toi.

- Ne t'inquiète pas. Bonne journée et à ce soir.

Yuki raccrocha et frissonna. C'est vrai qu'il avait été imprudent. Mais il n'avait pas résisté à l'envie de voir sa tignasse rose préférée se détacher sur les ternes couleurs de la rue et de la foule.

D'un pas traînant, il se dirigea vers la cuisine pour se faire un café. Il sourit : Shuichi lui avait préparé son petit-déjeuner. C'était lui qui le faisait d'habitude : il s'activait à la cuisine pendant que Shuichi se préparait à la salle de bain. Ils petit-déjeunaient ensemble, puis Shuichi allait travailler et lui retournait se coucher le plus souvent. Mais ce matin, il s'était réveillé trop tard, Shuichi était quasiment prêt à partir lorsqu'il avait émergé. Lui aussi s'était levé un peu tard, mais il avait pris le temps de lui faire des gâteaux...

Yuki avait beaucoup de chance, Shuichi cuisinait aussi bien les plats traditionnels que les plats occidentaux, de l'entrée au dessert, et il ne ratait jamais une recette…

En baillant furieusement, il ralluma la cafetière, puis alla récupérer son téléphone portable avant de s'installer pour manger. D'une main, il tapa un texto à son amant pour le remercier, et de l'autre, il se servit son café et avala une grosse part de gâteau. Sa dernière bouchée engloutie, il composa le numéro d'Hiroshi. Après plusieurs sonneries, la voix du guitariste se fit entendre.

- Moshi moshi ?

- Ohayo, Hiro. C'est Yuki.

- Ohayo, Yuki.

- T'es au studio ?

- J'y arrive, je viens de me garer. Pourquoi ?

- Shui-chan ne va plus tarder non plus, je voulais te parler sans qu'il le sache.

- Tu lui fais des cachotteries ? C'est quoi, une surprise ou une infidélité?

- Baka, t'es bien la dernière personne que j'appellerai dans ce cas…

- Alors quoi, tu le soupçonnes de quelque chose ?

- Kuso, tu vas me laisser parler, oui ?

- Gomen nasaï, Yuki ! Je t'écoute.

- Je veux juste savoir si, par rapport à votre travail actuel, il y a une possibilité qu'on accorde trois semaines voir un mois à Shuichi en dehors du Japon.

- Nani ? Tu veux nous l'enlever pendant un mois ?

- Tu crois que c'est possible, oui ou non ? s'impatienta l'écrivain.

- C'est à Sakano et K. qu'il faudrait poser la question. Voire même Seguchi-san…

- C'est évident. Mais avant, je veux savoir si d'après toi, c'est possible, selon votre travail. Ils sont assez coopératifs quant Shui-chan et moi leur demandons à passer quelques jours tranquilles, mais dès qu'on songe à dépasser une semaine et surtout qu'on s'éloigne de Tokyo, j'entre en guerre avec eux.

- Tu penses donc qu'ils vont te dire non de toute façon, et tu veux savoir si c'est vraiment justifié ?

- Haï.

- Attends, la deuxième moitié du melon vient d'arriver. Kami-sama, quel créno ! Ca se voit qu'il a appris à conduire avec toi… Ohayo, Shui-chan !

Yuki les entendit se faire la bise. Il ne comprenait pas ce besoin qu'ils avaient de le faire, c'était typiquement occidental…

- Ohayo, Hiro-chan. Qu'est-ce que tu fais, tu montes pas ?

- Je termine mon coup de fil et j'arrive. Je te rejoins, vas-y.

- Me dit pas que c'est Ayaka-chan, quand même ?

- Pourquoi pas ?

- A moins que tu n'aies pas dormi chez toi, vous venez à peine de vous quitter !

- Et alors, je peux pas avoir oublier de lui dire quelque chose ou avoir juste envie de lui parler avant d'attaquer une dure journée de travail ?

- Kawaïïïïï ! Je te comprends, en plus. J'ai eu un texto d'Eiri et ça m'a donné du peps pour toute la journée ! Aller, je te laisse, passe-lui le bonjour de ma part. Et dépêche-toi, on est pas en avance… J'entends déjà K armer son magnum...

- Ok. Gomen, Yuki, reprit-il après un silence.

- C'est bon. Alors ?

- Pour ton histoire… Ecoute, je pense que c'est toujours difficile pour un groupe de se passer de son chanteur aussi longtemps. Tu dois savoir qu'on bosse sur le dvd de nos débuts en ce moment.

- Haï.

- On a pas besoin d'en faire une grosse promo, ca va tout seul à chaque fois qu'on sort quelque chose. Et puis sa sortie est vraiment attendue, beaucoup veulent revoir les images de notre première tournée d'il y a presque quatre ans. Je pense que d'ici un mois, on pourra annoncer que les Bad Luck se retirent pour préparer leur prochain album… On a commencé à en discuter un peu entre nous déjà. Si durant ce temps avec toi, il peut écrire quelques chansons, il n'y a aucune raison de s'opposer à ce qu'il parte, même à l'autre bout de la planète.

- Ca me va. Arigato, Hiro.

- Je suis curieux de nature, tu veux pas m'en dire plus ?

- Il n'y a rien à dire. On vient encore de passer une période de travail acharné, l'un comme l'autre, la fatigue pointe, on a envie de se retrouver. Seuls et loin. Donc je veux l'emmener justement à l'autre bout de la planète.

- Tu veux l'emmener aux Etats-Unis...

- Pas forcément. Il n'y a pas que les Etats-Unis à l'autre bout, tu sais. Je ne préfère pas en dire plus pour le moment. C'est plus qu'une surprise, alors garde le silence. C'est très important pour Shui-chan et moi.

- Wakarimasu.

- Bien. Je ne te retiens pas plus longtemps. Mata ne.

- Bonne journée.

Yuki coupa la communication et posa négligemment le téléphone. Tout aussi distraitement, il termina son petit-déjeuner et débarrassa. Puis, il s'installa confortablement dans son canapé, son ordinateur posé face à lui, et ouvrit le programme contenant les dossiers qu'il avait peu à peu constitué depuis un an.

Le curseur glissa sur le dossier « Canada » qui s'ouvrit après un double-clic…

A suivre…

Note :

Merci d'avoir lu ce premier chapitre, j'espère qu'il vous donne envie de connaître la suite.

Vous trouverez peut-être nos deux vedettes différentes, mais c'est un peu normal, ils ont quatre ans de plus, Shuichi est plus un gamin (je vous rassure il le reste encore un peu) et après quatre ans de vie commune et d'une relation aussi forte, Yuki n'est plus un iceberg qui perd sa glace de temps en temps, il est plus chaleureux… en tout cas avec son Shui-chan !

Dans ma précédente fic, Shuichi décide d'appeler Yuki de son vrai prénom, Eiri. Mais lorsqu'il parle de lui à d'autres personnes non proches, il dit Yuki. Moi, j'écris Yuki pour parler de lui.

Arigato !

Lysanea

Lexique :

Arigato : merci

Baka : imbécile

Demo : mais…

Gomen nasaï : pardon, excuse-moi

Itaï : aïe

Kami-sama : mon dieu !

Kawaï : mignon

Mata ne : à plus tard

Moshi moshi : allô ?( équivalent à )

Nani : hein ?

Ohayo : salut, bonjour (après 11h)

Teme : enfoiré, salop

Wakarimasu : je comprends