Disclaimer : Kill Ben Lyk est l'oeuvre d'Erwan Marinopoulos.

Résumé : Il existe des tonnes de façons de faire plaisir à son compagnon. Ben et Roberto, eux, en ont déjà trouvées cent. [Kill Ben Lyk]

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 100 façons de satisfaire son partenaire + 50 nuances de Yaoi/Yuri + Mignonnerie du 17/05/2021 au 24/05/2021 : A achète des fleurs (ou autre) à B parce qu'iel sait qu'iel a une mauvaise journée + Quatre cent quinzième baiser : Un baiser magique + Défi Sarah et Voirloup n°280 - Placer le mot Soudainement

100 façons de satisfaire son partenaire

36- En lui offrant des fleurs (ou une plante)

Roberto avait passé une journée de merde. Il n'y avait pas d'autres termes. D'ordinaire, c'était Ben qui se charge d'aller à la poste pour récupérer les colis qui n'avaient pas pu être remis en main propre. Mais là, il avait eu un empêchement pour ne pas dire une urgence vitale : sa grand-mère Martha qui vivait à Liverpool avait eu un malaise cardiaque. Il était parti très tôt le matin pour aller là-bas, être à ses côtés si elle se réveillait, lui tenir la main si elle devait s'envoler. Alors oui, en y pensant, le jeune homme s'en voulait de concevoir que ce lundi avait été horrible car celui de son fiancé avait été bien pire. Lui, cela avait juste été un moment déplaisant. Le youtuber avait attendu dans l'angoisse.

Tout s'était pourtant bien déroulé au début malgré la propre crainte du jeune homme. Il appréciait réellement Mrs Lyk. Dans le bâtiment, il avait été vite reçu, très poliment par une jeune fille, sans doute en stage, absolument adorable. Les gens, pour une fois, se parlaient sans s'engueuler et personne ne s'en prenait aux guichetiers. Puis il avait fallu qu'il croise son père. Il était venu pour envoyer un colis à des cousins restés en Sicile. Leurs regards s'étaient croisés. Robbie ne détourna pas le regard, il ne lui laissa pas ce plaisir. Il ne le fit que quand il eut une raison de le faire : la stagiaire qui lui rendait sa carte d'identité et lui tendait son paquet.

- On ne dit plus bonjour à son père ? Avait raillé Giovanni

- Bonjour, Monsieur Leone. Avait aussitôt répliqué son descendant en rangeant ses affaires puis en tournant les talons.

L'homme l'avait observé partir avant de lancer, s'en fichant complètement des regards outrés sur lui :

- Toujours avec un homme hein ? J'espère que sa queue vaudra encore le coup quand tu brûleras en Enfer !

Roberto n'avait même pas réagi. Il avait été figé sur place, effaré par sa stupidité, sa cruauté d'ailleurs. Quelques personnes étaient intervenues, une vieille dame l'avait traité d'horrible personnage, un homme avait répliqué que se faire prendre le détendrait sans doute et l'agent de sécurité l'avait menacé de le mettre à la porte s'il ne se calmait pas. Quand il était sorti, son téléphone avait sonné, il se cala dans un coin tranquille et ce n'était que là qu'il avait réalisé les larmes de rage qui menaçaient de rouler le long de ses joues.

- Salut Ben. Avait-il répondu, sa voix pourtant bien neutre. Comment va Martha ? Est-ce que...

- Elle va bien ! Elle est réveillée ! Elle devrait se remettre.

- Dieu merci !

- Avec mes parents, on voit comment faire pour elle à la maison. Elle refuse d'être placée et je la comprends : dans une maison de retraite, elle se ferait vite chier et elle se laisserait partir. Faudrait vraiment qu'elle ne puisse plus être indépendante. Si tu es d'accord... J'aurais aimé passer quelques jours avec elle. Au cas où.

- T'as même pas à me demander. C'est ta mamie !

- Bah, on est en couple, c'est normal que je te le demande. Robbie. Toi, il t'est arrivé un truc. Je le sens.

Ben et ses contradictions. Il pouvait se montrer particulièrement aveugle sur bien des points mais quand cela concernait leur relation, quand cela concernait son partenaire, il devenait étonnement fin et perspicace.

- Je... J'ai croisé mon père, c'est tout.

- Robbie.

- Et il m'a dit qu'il espérait que ton pénis valait les flammes de l'Enfer qui m'attendaient.

- Ah le bâtard ! Pardon ! Ca m'a échappé ! C'est ton père, je devrais pas.

- T'inquiète...

- Quelqu'un a réagi au moins ?!

- Oui.

- J'ai une idée ! Et si on allait ensemble à Liverpool ? Je rentre, on prépare nos affaires et on y va. Ca te fera du bien !

- Ta grand-mère a besoin de repos, une personne en plus, ça va la fatiguer !

- Robbie. Mamie est comme moi. Si elle apprend que t'as hésité à venir de peur de déranger, elle va t'engueuler ! T'es son petit-fils aussi maintenant.

Il avait été décidé qu'ils veilleraient ensemble sur la vieille dame quelques temps, permettant ainsi aux parents de Ben de ne pas devoir reporter un événement important. Roberto était assis sur le sofa quand il entendit les clés tourner dans la serrure. Ben ne dit rien. Il devait être épuisé. Soudainement, une plante apparut sous le nez de l'aîné du duo. Un petit succulent en pot tenu par les doigts de l'influencer.

- Je voulais t'offrir des fleurs. Avoua-t-il. Les fleurs, ça fait toujours plaisir aux filles, ça les console aussi alors je me suis dit que c'était pareil pour les mecs. En tout cas, sur moi, ça marcherait. Mais je ne connais pas tes fleurs préférées. Je sais, c'est la honte, faut que j'y remédie. Alors, je me suis souvenu que t'avais dit que si t'étais une plante, tu serais un succulent, donc... Donc, je t'en ai pris un.

Le londonien paniqua quand il vit les yeux de son amant briller et qu'il était évident qu'il se retenait de pleurer.

- Oh merde, j'suis désolé Robbie !

L'homme se leva et fit taire son fiancé d'un simple baiser où il lui transmettait combien il l'aimait. Ce n'était pas le premier qu'ils partageaient mais il avait le même effet sur le vidéaste : une sensation de plénitude, un envol de papillons dans l'estomac alors que ses lèvres touchaient les siennes avec la délicatesse de leurs ailes, le temps qui s'arrêtait.

- Je t'aime tellement, Ben. Si tu savais juste à quel point je t'aime.

Il lui sourit doucement.

- J'en ai une petite idée.

Le succulent fit le voyage jusque Liverpool.

FIN