CHAPITRE 10
Avertissement sans frais : Long chapitre à venir. 13 000 mots (J'essaye de garder mes chapitres autour de 5000 normalement, oupsie!)
Personnellement, j'aime beaucoup les longs chapitres, mais si ce n'est pas votre style, lisez-le tranquillement. Donc, installez-vous confortablement, une douillette et un petit thé ! Ou un cognac si c'est plus votre genre ;)
Bal commémoratif partie 3
Merci, de tout cœur, de lire ma fiction, j'ai beaucoup de plaisir à l'écrire et à vous lire en review.
WOW, WOW, WOW!
100e Favourites ! Merci à crystal of shadow d'être cette personne!
150e Follow! Merci Marine Laurier Goudounesque de permettre à Jamais deux sans trois de passer cette barre.
Je suis tellement contente que vous soyez là!
Aucune reviews anonymes encore! On se revoit en bas ?
— C'était quoi, ça ? demanda Hermione, riant, s'appuyant sur l'avant-bras de son meilleur ami.
Harry et elle étaient à la table des desserts. La table ? L'armée de dessert que les elfes avaient préparé.
« Ils ont l'air tous si délicieux, comment choisir ? », pensa-t-elle, hésitant entre ce qui ressemblait à un éclair au chocolat et une tarte décadante.
Étrangement, Blaise Zabini venait de lui demander de lui réserver une danse plus tard. Et ce, avec un clin d'œil suggestif.
— Oui, j'ai oublié de t'en parler. Répondit Harry, se passant la main dans les cheveux, fuyant son regard.
— Les rumeurs disent qu'il a des vues sur toi.
— Tu n'es pas sérieux ? fit-elle, levant un sourcil, éclatant de rire.
Une dame plutôt âgée se retourna, la dévisageant. « Elle avait du plaisir, il était où le problème ? ».
— Tu sais les rumeurs, je n'y crois jamais vraiment, quasiment toujours fausses.
— Et si je te dis que l'information vient directement de Malefoy ?
— Hein ? Quand lui as-tu parlé du fait que son meilleur ami s'intéressait à moi ? As-tu revu Malefoy ? s'enquit Hermione, remplissant son assiette de viennoiseries finalement.
— Si, par revu, tu insinues ce que je crois, non. Mais tu t'étais rendu compte qu'il flirtait avec toi durant potions au moins ? poursuivit Harry.
Parmi les frivolités que les entouraient, ils parlaient tout bas. Pas le choix s'ils voulaient éviter les oreilles des journalistes. Ils n'avaient pas la permission de leur poser des questions, mais ils étaient partout.
— Non, voyons Harry, tu imagines des choses.
— Même Malefoy a remarqué, Hermione, et il m'a confirmé que Blaise avait fait des commentaires, disons, positifs, à ton égard.
— C'est vrai ? Je devrais peut-être aller lui parler alors.
Harry s'immobilisa, horrifié.
— Il a littéralement parié avec Malefoy qu'il pouvait te « dégourdir »… Hermione.
— Je blaguais, respire Harry, s'esclaffa-t-elle. Aller viens ! On va rejoindre les autres. Lee va annoncer dans quelques instants le groupe de ce soir et je veux voir la face de Parvati quand il va le faire.
Elle l'entraina à sa suite, se frayant un chemin à travers les invités. Ils enlèveraient les tables plus tard afin de faire place à la danse.
— Merci à tous pour votre attention ce soir, dit Lee. George et moi sommes très heureux d'avoir été avec vous, mais nous allons maintenant laisser la scène aux…
— Bizarr' Sisters, déclara-t-il, enthousiaste.
La foule se fit très bruyante pour accueillir le groupe. Il fallait dire qu'il s'agissait du groupe numéro un en Grande-Bretagne depuis quelques années.
— Je m'en doutais tellement, Hermione ! Je savais que tu allais réussir à les inviter à nouveau ! Ils avaient tellement cartonné la dernière fois, cria Parvati par-dessus le bruit ambiant des exclamations. Allez Ron, debout ! Je ne suis pas ma sœur. Aucune chance que je te laisse demeurer assis, rigola-t-elle, se rappelant le fameux bal de Noël du Tournoi des Trois Sorciers.
Ron ne se fit pas prier et suivit sa copine vers la piste qui se créait magiquement à l'instant, les tables centrales disparaissant une à une. Le plafond devint plus obscur et des lampions se distribuèrent à travers la salle, créant une ambiance féérique. Les tables extérieures demeurèrent pour ceux qui préféraient la discussion à la danse.
L'atmosphère était à la fois feutrée et électrisée.
— Haha, il doit vraiment l'aimer, commenta Harry, regardant Ron s'éloigner.
— Et nous, il va falloir l'aimer énormément pour aller danser près de lui, se marra Seamus. Mademoiselle, m'accorderiez-vous cette première danse ? questionna Seamus à l'intention de Hermione.
— Pourquoi pas ! s'exclama la lionne, se levant.
— Daphnée ? s'enquit Harry, lui offrant galamment son bras.
Ils rejoignirent les étudiants qui étaient déjà sur la piste. Les étudiants, les professeurs, les parents, tous s'étaient levés pour lancer la soirée. Les plus jeunes en profitaient puisque McGonagall avait fini par leur accorder une heure de la soirée dansante avant qu'ils ne doivent monter aux dortoirs. Les plus vieux avaient jusqu'à 23 h. Ceux de plus de 17 ans avaient obtenu le droit de faire comme bon leur semblait.
Ce qui voulait littéralement dire que la directrice allait fermer les yeux sur le couvre-feu et la consommation d'alcool. Elle les avait bien menacés par contre, ils étaient mieux de ne pas lui faire honte devant la communauté sorcière.
— Drago, on y va ? demanda Marietta, regardant autour d'elle, voyant ses amies se diriger vers la piste.
Elle fuyait aussi un peu sa mère. Elle l'avait croisé plutôt et celle-ci avait encore fait des commentaires sur son choix de cavalier. Au moins, le discours de son copain avait l'air d'avoir apaisé la foule un peu. Elle commençait vraiment à se demander dans quoi elle s'embarquait. Drago est un beau gosse, mais Marietta réalisait enfin l'ampleur du bagage qu'il traînait avec lui. Elle n'était vraiment pas certaine de vouloir continuer là-dedans.
— Non, vas-y… Peut-être plus tard, répondit-il, dans la lune.
« Si, en plus, il ne fait pas d'efforts », pensa la serdaigle.
Elle rejoignit ses amis sur la piste.
— Ton copain ne vient pas, demanda Romilda, mettant un drôle d'accent sur le mot « copain ».
— Il aurait l'air que non, répondit Marietta.
— Tu ne te la mets pas facile ma fille, dit une autre de ses camarades de Serdaigle. Je comprends, c'est un bon coup au pieu, mais de là à sortir officiellement avec lui…
— Si je pouvais au moins confirmer qu'il est bon au lit… On n'a rien fait encore, commenta la jeune fille.
— Vraiment ? Tu sors avec Drago Malefoy depuis 1 mois, quoi ? Et vous n'avez rien fait ?
— Non, c'est à peine si l'on s'embrasse plus, hum, longuement, dit Marietta, réalisant que c'était effectivement étrange finalement.
Rien de mieux que de parler à ses copines pour comprendre des choses.
— Nous nous disions justement que vous deviez être sérieux, parce qu'il n'y a plus aucune rumeur sur Malefoy depuis que vous êtes ensemble. En fait, tu as deux options. Soit, il est vraiment sérieux et désire prendre son temps. Soit, il te cache quelque chose, répliqua son amie.
— Ouh ! Un des frères Weasley est vraiment mignon ! Vous pensez que j'ai une chance ?
Visiblement, le sujet était clos pour l'instant.
— Parkinson, ne fais pas cette tête-là, fit Seamus, regagnant sa table.
— La ferme, Finnigan, commenta chaleureusement Pansy, prenant une bonne inspiration.
Dire qu'elle passait une belle soirée serait abusif. L'événement était beau, mais amusant ? Non. On était loin des anciennes soirées organisées par ses parents, loin des élégants événements dans un manoir. Ici, il fallait même chercher son verre soi-même, aucun serveur. Elle s'ennuyait fermement.
Les gens ne la dévisageaient pas comme il le faisait avec Drago, mais ils n'interagissaient pas avec elle non plus.
— Haha, rit Seamus de l'attitude cavalière de Parkinson.
— Où est-il ton cavalier ?
Elle lui pointa Théo du menton.
Le jeune homme dansait collé, très collé, avec Daphnée.
— Oh ! Je suis désolé, fit-il.
— Tu es désolé de quoi, Finnigan ? répondit-elle, acerbe.
— Tout doux, je ne t'ai rien fait.
Elle soupira.
— Désolée, j'ai les dents ce soir. Et ne t'excuse pas pour mon cavalier. Il était grand temps que ces deux imbéciles se décident. Ils se tournent autour depuis quatre ans, quoi ?
— Réellement ? Je n'avais jamais remarqué. Dit-il, une moue interrogative au visage.
— Ah, parce que, vous, les gryffondors, vous vous intéressez à quelque chose en dehors de votre cercle ? laissa-t-elle glisser amère.
— Tu es sérieuse ? lui cracha-t-il. Parce que tu ne nous as jamais donné envie de vous soutenir peut-être ?
— Woah, doucement ici, fit Daphnée alors qu'elle venait prendre une gorgée d'eau.
— Qu'est-ce qui se passe ? questionna-t-elle.
— Finnigan… Il se passe Finnigan. Fit Pansy.
Daphnée la regarda avec de gros yeux, se tournant vers Seamus.
— Hum, Parkinson… Il se passe Parkinson, dit Seamus, imitant la jeune fille.
— Bon, ça suffit, décréta Daphnée, vous vous serrez la main et ça suffit. On montre l'exemple ce soir, vous vous souvenez ?
À reculons, ils s'exécutèrent, continuant de bouder dans leur coin respectif.
Cinq minutes s'écoulèrent. Seamus sortit sa baguette.
— Doucement Finnigan, je ne souhaite pas exploser ce soir.
— Tu en es certaine ? demanda-t-il, faisant une œillade éloquente.
« Autant la taquiner réellement », pensa-t-il.
Il transfigura deux grands verres en petits verres à boire. Il les remplit de sa flasque et en fit léviter un vers sa collègue de table.
Levant son verre dans sa direction, il cala le liquide, sentant la morsure de l'alcool dans sa gorge. Puis, il retourna rejoindre sa cavalière et ses amis sur la piste de danse. Le groupe de musique était vraiment incroyable ce soir.
Les plus jeunes dansaient toujours et nombreux étaient ceux qui discutaient aux tables toujours présentes.
Certains semblaient plus faire des affaires que de profiter de la soirée. Harry avait eu raison de leur éviter les premières tables. Les ambitieux trainaient autour d'elles comme des vautours.
Hermione passa voir ses parents.
— Ton monde est fantastique Hermione, fit sa mère alors qu'elle approchait. Le frère de ton ami Ron nous a dit qu'il s'occupait d'une réserve de dragons. De dragons, Hermione, tu t'imagines.
— Oui, je m'imagine très bien. Répondit leur fille, contente que ses parents saisissent mieux sa réalité.
— Elle s'imagine très bien, vu qu'elle nous a déjà convaincus de voyager sur le dos de l'un d'entre eux, ajouta Harry, apparaissant à côté de Hermione, passant un bras atour d'elle.
— Harrrryyyy ! s'exclama Hagrid, empoignant Harry par les épaules avec une douceur qui lui était typique, expulsant Hermione de ses bras du même fait. Vraiment un très beau discours Harry. J'ai pleuré Harry. Tu sais que je t'aime Harry, je serai toujours là.
— Merci Hagrid. Je t'aime aussi, ajouta-t-il, vérifiant si sa meilleure amie avait survécu à l'assaut.
— Hagrid, Hagrid, je pense que Harry va manquer d'air, commenta Arthur, donnant une nouvelle chopine d'hydromel à Hagrid.
— Oh, fit le demi-géant déposant Harry au sol.
Les parents de Hermione avaient de la difficulté à regarder ailleurs.
— Les géants sont plus grands que vous ? questionna monsieur Granger, incrédule.
— Oui, beaucoup. Mon frère Graup fait cinq mètres, mais il est petit comparé à ma mère.
Hagrid se lança ainsi dans l'histoire de sa famille, pour le bonheur des Granger, qui furent fascinés.
— Je vous laisse, on se voit plus tard, fit Hermione. Allez, Harry, on danse.
Son ami ne se fit pas prier et suivit la brune sur la piste de danse.
— Enfin, dit-il, la serrant un peu contre lui.
Encore une fois, il fallait faire attention avec les photographes un peu partout.
— Tu sens tellement bon Hermione, commenta-t-il. Tu passes une belle soirée ?
— Vraiment, je pensais que la veillée serait plus difficile pour être honnête.
— Plus tôt, j'ai même songé que le ministère avait drogué les gens à être heureux, expliqua-t-il, riant.
— J'ai quand même hâte à notre fin de soirée, lui glissa-t-elle à l'oreille.
— Je suis effectivement impatient de te tenir contre moi et de m'endormir à tes côtés.
— On dort ensemble ce soir ? questionna-t-elle, intriguée qu'il parle davantage de dormir que de sexe.
— Si tu le désires toujours, fit-il, la faisant tournoyer au rythme de la musique.
— J'aimerais beaucoup.
Hermione se demandait ce que cela signifiait. Harry avait bien parlé de dormir, pas de plaisirs charnels. Ils s'en allaient visiblement vers une dynamique différente.
Il la colla plus près de lui lorsque le rythme s'y prêta. Hermione sentait son souffle chaud contre son cou. Elle dut retenir un frémissement. Elle aurait désiré pouvoir l'embrasser ici-même, comme plusieurs couples faisaient autour d'eux. Elle profita toutefois de l'air romantique pour se détendre dans ses bras.
Le tempo changea alors radicalement. Ils se regardèrent, riant. D'une main ferme, Harry poussa Hermione vers leur table, la guidant.
— Hermyown, m'accordré-tu cetté dance ? Une voix profonde demanda dans leur dos.
— Viktor ! Bien sûr ! Comment vas-tu ? interrogea-t-elle, heureuse de voir son ami. Je te trouve plus tard Harry, ajouta-t-elle avec un sourire sincère.
— Saint Potter, encore la jalousie ? fit Drago, venant s'affaler sur la chaise vide à côté de l'homme le plus honoré de la soirée.
Harry lui glissa un regard meurtrier puis descendit une quantité d'un liquide inconnu, sûrement pas du jus de citrouille. Un œil extérieur n'aurait sans doute pas remarqué l'état de Potter, mais Drago se doutait que le brun n'appréciait pas la situation. Surtout si le concerné avait un petit verre dans le nez.
— Relaxe, tu t'inquiètes pour rien, elle ne le choisirait jamais au lieu de toi, dit-il, se penchant pour ramasser le verre.
Il en renifla le fond. « Woah, sérieusement Potter ? », réagit-il à la puissante odeur d'alcool.
— Mais oui, parce que tu es le mieux placé pour savoir que Hermione ne veut que de moi dans sa vie peut-être ? fit Harry, sarcastiquement.
Harry passait réellement une superbe soirée, bien au-delà de ses attentes. Mais il avait fini par s'avouer qu'il fallait qu'il fasse quelque chose avec ses sentiments pour Hermione. En revanche, ce soir ce n'était pas le moment. Il se calma un peu, elle avait l'air si heureuse et libre. Ça suffit la jalousie.
— Honnêtement, dans son lit, je ne sais pas, répliqua Drago. Je suis irrésistible, tu sais, ajouta-t-il, un sourire arrogant au visage.
« Ou peut-être pas », pensa Harry, se tournant pour fixer son ancien ennemi.
— Mais dans sa vie, je dirais qu'il n'y a personne de plus proche d'elle que toi, non ? adoucit Drago.
Son but n'était pas de se mettre Potter à dos.
« En revanche, tu ne refuserais pas de l'avoir derrière toi ? », argumenta son petit démon pervers interne.
Il ne savait même pas pourquoi il venait lui parler en ce moment. Il savait seulement que, ces deux-là, ils allaient le rendre fou. Et là, il avait envie de parler à Potter comme ils l'avaient fait en potions.
— C'est elle ? Ou c'est toi ? questionna Drago, affichant son air blasé pour l'assistance.
Dès que Potter et lui échangeaient quelques mots, les visages se tournaient, se montraient d'une curiosité non dissimulée. Il fallait les comprendre, il est un ex-mangemort, que Potter avait même tenté de tuer il y a deux ans. Les rumeurs disaient que ce n'était pas voulu, mais quand même.
— De quoi parles-tu là ?
— C'est elle ou toi qui ne voulez pas d'une vraie relation ? reformula le blond. Ou Weasley ?
— Ni l'un, ni l'autre, ce n'est tout simplement pas « ça », notre relation. Et puis, de quoi tu te mêles ce soir ? Où est-elle ta copine, en passant ?
— Touché, répondit Drago. Je ne sais pas et je n'en ai rien à foutre honnêtement, mais dit lui pas.
Le blond lui fit un clin d'œil. Harry lui fit un petit sourire, exaspéré. Mais que devait-il penser du blond ?
« Qu'il est fichtrement bien foutu dans ce costume moldu ? », proposa son subconscient.
Harry baissa les yeux, admirant la manière dont les pantalons de Malefoy épousaient les courbes de ses cuisses. Son regard semblait avoir un esprit de lui-même, car il montant de plus ne plus haut sur ses cuisses.
« Woah, la tête lui tournait légèrement ».
Drago remarqua son petit jeu.
« Oui, il l'avait toujours autant », se félicita-t-il, regardant Potter se passer la main au visage.
Toutefois, il se renfrogna rapidement. Weasley venait de s'asseoir de l'autre côté de Potter.
— Bloody hell, Harry, mais quelle superbe soirée ! Le ministère, la direction, Hermione, Daphnée, tout le monde… Ils y ont vraiment mis le paquet en ce qui concerne l'organisation, s'exclama-t-il. Justement, où est-elle passée, Hermione ? Faudrait que je la félicite.
— Oh ! La voilà ! Avec Victor Krum… Après ça, on va me dire que j'étais fou à l'époque d'être « un peu » jaloux quand il lui écrivait des lettres ? Grogna-t-il.
Harry ne répondit pas.
— Voyons le bon côté des choses, aujourd'hui, je suis contente pour elle, aucune jalousie. Je n'irais pas lui serrer la main pour autant, je pense, encore, qu'elle mérite mieux, mais tu sais, on ne peut pas tout avoir dans la vie ? Mais aucune jalousie, c'est bon signe, non ? Eh ! Harry, je te parle vieux !
— Ron revient danser ! entendirent-ils Parvati déclamer.
— Oh, la demoiselle a besoin de moi, fit Ron se levant, à plus Harry. Tu aurais vraiment dû accepter une vraie proposition pour le bal. En fait, tu peux aller demander à qui tu veux pour danser maintenant que j'y pense, ajouta-t-il, pointant la décoration sur la table. Toutes les filles te diront oui ce soir.
Il s'éloigna avec sa copine, allant rejoindre la piste de danse où de nombreuses personnes se trémoussait encore.
— Et quelques hommes, ajouta Malefoy d'une voix à peine audible. Il est au courant pour cela le Weasel ?
Harry rit bien malgré lui, secouant la tête négativement.
Harry réalisa que la cible de Daphnée devait être Theodore Nott. La stratégie avait fonctionné à merveille. Sa cavalière l'embrassait tendrement en bordure de la piste. Elle avait également l'air si joyeuse. Il fallait juste qu'il arrête d'être tellement dans ses pensées et si sérieux ce soir. Il avait officiellement les émotions toutes mêlées.
Harry cala un second shooter.
— Woah, du calme, ce n'est pas la soirée pour être complètement éclaté, dit Drago, confisquant subtilement la bouteille que Harry conservait sous la table.
« Ogden's Old Firewhisky, 50 ans », jugea Drago, au moins il a bon goût en matière de boisson.
Il prit lui-même une petite rasade, puis glissa la bouteille dans la poche de son veston.
— Les journalistes n'attendent que ça pour changer la une de demain vers quelque chose de plus sensationnaliste, dit Drago.
— Ta future ministre de magie, que tu fixes depuis cinq bonnes minutes, là-bas, protectrice des opprimés et unificatrice du monde magique, t'en voudrait positivement de salir une si belle soirée. Lâcha Drago, essayant de garder un minimum son ton hautain et dédaigneux.
Même si le fait de se soucier de telles choses trahissait un peu le tout. Il regardait lui-même Granger danser avec Krum. Elle est si belle quand elle sourit de cette manière insouciante.
— Je ne sais pas ce que je pense de cette nouvelle version de toi ? dit Harry, le dévisageant.
— Haha, allez, toi et moi, on connaît déjà la réponse à cette question-là, Potter, murmura le blond.
— Debout, on va prendre l'air avant que quelqu'un réalise ton air éméché. J'ai peur que la mère Weasley t'envoie dans ta chambre si elle te croise.
— Oh ! Crois-moi, si Molly réalise que j'ai picolé un peu trop, ce n'est pas juste une soirée dans ma chambre qui m'attend.
— On dirait quelque chose que ma mère pourrait faire, fit remarquer Drago, pensif.
Harry fut surpris que Malefoy lui parle de l'un de ses parents.
— Oui, Molly est ce que j'ai de plus proche d'une mère effectivement.
Drago commençait à mieux comprendre pourquoi Potter prenait la mouche quand il insultait les Weasley par le passé. Son médicomage allait être fier de lui.
Une idée saugrenue lui traversa l'esprit. S'il lui racontait l'épisode du début de l'année à son spécialiste, est-ce que cela compterait comme une réhabilitation complète ? Quoi de plus compréhensif de son ex-ennemi que de l'avoir entre les fesses, non ?
— Pourquoi souris-tu comme ça, toi ? questionna Potter.
— Ah, rien d'important, répondit Drago, chassant les images qui s'insinuaient dans sa tête. Allez debout, suis-moi, on sort.
Ils se faufilèrent hors de la grande salle et prirent la direction d'un corridor désert.
— Regardez cela, fit Romilda à ses amies indiquant la direction où Harry et Malefoy quittaient la Grande Salle.
— Oh mon dieu ! fit la fille de Serdaigle. Vous pensez, ce que je pense ?
— Ça expliquerait pourquoi on n'a toujours pas couché ensemble, commenta Marietta, tâchant de demeurer neutre.
— Et ça expliquerait pourquoi Harry refuse toujours mes avances, ajouta Romilda. Et, aussi, pourquoi Malefoy a fait un tel discours pour Hermione.
Ces amies la regardèrent, perplexes.
— Malefoy se met Harry dans ses bonnes grâces en réglant le coup avec sa meilleure amie, expliqua-t-elle.
— Oubliez cela, fit une étudiante de Poufsouffle à proximité.
— J'ai déjà couché avec Drago Malefoy, dit-elle, un regard hautain vers Marietta. Et je peux vous assurer qu'il est tout ce qu'il y a de plus mâle. Et qu'il apprécie réellement le corps d'une femme, si vous voyez ce que je veux dire, ajouta-t-elle, murmurant.
Les filles continuaient de fixer la porte.
— Ils se détestent depuis toujours, dit Marietta.
— Exactement, ça fait sept ans qu'ils se sautent à la gorge. Ils doivent plus savoir quoi faire.
— Nous allons le savoir demain selon moi, fit Romilda, regardez.
Le photographe de la Gazette venait de prendre les garçons en filature.
— Allez, Marietta, oublie cela pour ce soir, on s'amuse entre filles ! s'exclama une de ses amies.
— Si j'avais déjà l'impression de lui servir de gentille couverture pour son repenti, si en plus je lui sers de couverture pour cela… soupira-t-elle.
— Personnellement, je dirais pas non à pouvoir m'y joindre, fit la fille de Serdaigle. Désolée Marietta, c'était un peu insensible de ma part.
— Tu penses ? dit la jeune fille, sarcastiquement.
— Cela m'énerve vraiment de l'avouer, mais tu as raison, je dois me ressaisir, j'en ai assez broyé du noir par le passé. Je devrais être content pour elle, moi aussi, comme Ron. Krum est quelqu'un de bien.
— Arrête tes conneries, Potter. Granger n'en a rien à foutre de Krum, je te le dis. Elle est peut-être son amie, mais, pas plus, je peux te l'assurer.
— Tu as utilisé la légilimencie ? questionna Harry, les yeux bien ronds.
— Tu es malade, Potter ? Bien sûr que non. Rectifia Drago. On peut juste en lire beaucoup dans les yeux de quelqu'un quand on a l'habitude de devoir tout analyser.
— Ah.
— Comme là, commença Drago, s'approchant un peu trop de Potter, tes yeux me disent que, malgré ta jalousie évidente envers Granger, si je t'embrasse là, tu ne me repousseras pas.
Il effleura à peine les lèvres du brun avec les siennes.
— Et ce, même si tu me détestes pour hier soir, ajouta le serpentard, s'éloignant à nouveau.
— Pourquoi tout est-il si compliqué ? demanda Harry, presque pour lui-même. Hermione mérite ce qu'il y a de mieux. Suis-je hypocrite ?
Harry n'était pas saoul, un peu éméché peut-être, mais tellement embrouillé. Ou peut-être qu'il était plus saoul qu'il ne le pensait.
— Tu n'es pas hypocrite Potter. Ce n'est pas compliqué, on a 18 ans et on a vécu l'enfer. Parce que peu importe ce que tu penses de moi, j'ai vécu l'enfer comme tu ne peux même pas l'imaginer. C'est pour cela que cette soirée est importante pour moi, juste le fait d'avoir été invité, et même d'être assis parmi vous, vaut beaucoup. Et cela, et bien, je le dois à la personne que j'ai le plus martyrisée, vois-tu mon problème ? Donc, crois-moi, je n'ai pas l'intention de la faire chier, Granger, laissa Drago échapper d'un seul souffle.
Pour une raison mystérieuse, il s'était senti attaquer par la remarque de Potter.
— Je ne disais pas ça pour t'offenser, bredouilla Harry.
— Toi, tu es certainement plus saoul que je le pensais. Suis-moi, fit Drago, lui prenant la main.
Harry suivit le blond vers les cachots, fixant leurs mains, incrédule.
Un déclic d'appareil-photo retentit.
« Oh non, pas ça », fut la seule réflexion de Harry. Il se doutait que la photo avait l'air compromettante.
— On a notre couverture, s'exclama le photographe, excité.
— Comment pourrais-tu avoir la une de cette soirée dans ce corridor désert Phinéas ? Qu'est-ce que l'on fait ici justement ? Entendirent-ils une femme répondre.
— Ah, bonjour Harry. Vous passez une belle soirée ? Oh ! s'exclama-t-elle, comprenant enfin la situation que son photographe pensait avoir surpris, lorsqu'elle posa les yeux sur Drago.
Il s'agissait de la journaliste de Sorcière Hebdo, celle qui avait vendu son article à la Gazette. La même à qui il avait donné une exclusivité.
— Ça ! Ça va vendre ! Trépigna l'homme, regardant la série de clichés qu'il venait de prendre.
Les deux étudiants étaient figés sur place, ne sachant pas comment réagir. Drago fit un pas menaçant vers le photographe, mais Harry l'arrêta. Il se prépara à parlementer avec eux, ils pouvaient sans doute s'arranger à l'amiable.
— Combien vous voulez ? Proposa Malefoy alors que Harry le bloquait toujours de son corps.
— En fait, Phinéas, je vous demanderais de supprimer ces clichés à l'instant. Je sais que vous travaillez depuis longtemps avec Skeeter et qu'elle aurait été ravie de votre audace, mais on vise plus haut vous et moi, maintenant.
L'homme l'observa comme si elle était folle. Supprimer un cliché de Harry Potter et Drago Malefoy marchant main dans la main en descendant les cachots de Poudlard ? Tout le monde savait qu'il n'y avait que des salles de classe et un dortoir en bas. Donc deux jeunes hommes s'y dirigeant ne laissaient pas beaucoup de places à l'imagination.
— Nous avons de beaux projets avec monsieur Potter dans les prochains mois. Je suis certaine que les ventes de ce projet vont aller bien au-delà de cette couverture parmi un millier d'autres demain matin. Je ne pense pas me tromper en disant que monsieur Potter serait peut-être réfractaire à travailler avec nous si nous gâchons cette sublime soirée en son honneur avec cette photo puérile, non ?
« C'est un peu du chantage, ça ? », pensa Harry. « En même temps, elle devait le convaincre de ne pas publier sans elle ».
— Je vous en serai reconnaissant effectivement. Dit Harry, se concentrant pour articuler.
— Parfait alors. Je vous souhaite une très belle soirée à tous les deux.
Elle prit l'appareil des mains de son photographe et supprima elle-même les clichés, leur sourit puis s'éloigna.
— En fait, Harry si tu veux parler de cela aussi ? dit-elle, pointant le lien les unissant, ça serait très, très accrocheur avec nos lectrices, croyez-moi.
Elle lui fit un clin d'œil lourd de sens.
— Et monsieur Malefoy, si vous désirez vous joindre à Harry pour son projet, ce serait sans doute bon pour votre image. Je dis cela juste comme ça.
Elle tourna le coin du corridor et disparut.
— On devrait regagner la salle avant de s'attirer plus de problème. On a été chanceux, dit Harry.
— Oublie ça pour l'instant. On te remet les idées claires avant, déclara Drago. Allez Potter, par là.
Harry le suivait sans poser de questions, il n'avait pas envie de prendre de décisions.
— Nous allons dans ma salle commune, dit Drago, elle est juste par là.
— Si tu penses que je n'y suis jamais allé, tu me connais bien mal, ricana Harry, emboîtant le pas à Malefoy.
— Mais il y a un truc que j'ai toujours voulu essayer, annonça Harry s'arrêtant devant le mur menant à la salle commune, caressant la paroi comme s'il cherchait quelque chose.
— Escha rassa, murmura Harry.
La porte apparut et s'ouvrit.
— Woah, je pensais que tu ne parlais plus le fourchelang depuis la mort de… Tu-sais-qui.
— Malefoy, Tu-sais-qui ? Sérieusement ? fit Harry, surpris.
— Depuis la mort de Voldemort, se corrigea Drago.
— Je ne pense pas pouvoir parler avec un serpent, mais j'ai passé mon adolescence à essayer d'ouvrir des trucs, donc j'étais encore pas mal certain d'y parvenir. Avoir su avant ! s'exclama Harry, fier de sa découverte.
— Oui, c'est palpitant, Potter, allez, en dedans, le pressa Malefoy.
— Tu attends ici, je reviens, fit le blond.
Il y avait quelque chose de spécial à être ici avec Malefoy. Oh que la roue avait tournée depuis leur deuxième année.
Harry s'assit sur le canapé de cuir vert. Il était déjà venu ici, mais il n'avait jamais pris le temps d'observer autour de lui. Cet endroit est réellement lugubre. L'ambiance sombre, la décoration morbide et les lampes à chaînes qui ponctuaient cette atmosphère sordide.
Malefoy revenait vers lui avec une fiole à la main. Cette démarche féline qui plaisait tant à Harry.
« Sa démarche… Harry… », pensa-t-il, sarcastiquement.
— Tu es déjà venu dans la tour de Gryffondor ? questionna Harry.
— Non, pourquoi ?
— C'est autrement plus plaisant qu'ici, je te le dis.
— Bon, ça va, ça va Potter, je sais que c'est un peu glauque ici. Allez, bois ça !
— Oui, Malefoy, je vais boire une potion que tu me donnes sans poser de questions.
— Allez ! Ce n'est pas une potion potiron ! Dit Malefoy.
— Non, tu as raison, ce matin je me suis levé en me disant que j'allais t'empoisonner. Je me suis littéralement dit : « Aujourd'hui, il va y avoir un maximum d'aurors et d'agents du ministère à l'école, c'est le moment, je vais tuer Potter ».
— Allez, avale ! ordonna-t-il.
Harry leva un sourcil.
— Je connais une situation où je suis certain que tu écouterais cet ordre, non ? fit Harry, avalant la potion.
Les effets se firent sentir immédiatement.
— Tu regrettes ton dernier commentaire maintenant, Potter ? ricana Drago.
— Pas vraiment, non.
Drago roula les yeux.
— Cette potion est excellente. Vraiment mieux que ce que nous avons à la tour, commenta Harry.
— Sans blague ? Je suis meilleur en potions que vous tous. Et j'ai accès à des ingrédients vraiment plus puissants et dispendieux que vous. Tu es vraiment surpris ?
— Non, concéda le brun. Mais c'est même mieux que toutes celles que j'ai essayées l'été dernier quand on sortait dans les bars.
— J'ai l'impression, Potter, que tu aurais de bien belles histoires à raconter sur l'été dernier ?
— Ne rêve pas trop, fit Harry avec un clin d'œil.
Les plus jeunes cohortes serpentardes choisirent ce moment pour regagner les dortoirs.
— Ah, te voilà ! fit Daphnée. Tu vas au moins pouvoir m'aider à faire le décompte afin de confirmer à Professeur Slughorn que les règles ont bien été respectées.
— Oh zut ! Hermione ! dit Harry.
— Ne t'inquiète pas, Harry, Seamus t'a simplement remplacé pour la tâche. Ils se sont dit que tu avais eu besoin d'un peu d'air. En fait, que faites-vous ici ? demanda-t-elle, suspicieuse.
De nombreuses têtes curieuses se tournèrent.
— J'avais un mal de tête et Malefoy m'a dit qu'il avait une potion qui pouvait m'aider. Fit Harry, naturellement.
« Il est meilleur pour mentir quand il n'a pas bu », pensa Drago.
— Je retourne là-haut, on se voit plus tard Daphnée ? Merci, Malefoy, en passant.
Harry contourna la masse d'étudiants qui pénétrait dans leur salle commune, s'engageant dans le long corridor froid qui composait les cachots.
La foule dansante était grandement réduite. Le groupe avait terminé sa prestation. Lee était de retour avec la musique. Les invités s'étaient éparpillés un peu partout dans le château. Certains étaient allés se recueillir au mémorial commémoratif. De nombreuses personnes profitaient de l'air frais d'octobre pour se rafraîchir les idées dans le parc.
— Harry ! Tu savais que j'étais juste ici la première fois que j'ai rencontré Molly. Ici, dans le hall d'entrée.
Arthur Weasley l'intercepta alors qu'il quittait les cachots. Il lui expliqua sa rencontre avec sa femme. Ginny et Dean passèrent en direction du parc.
— Oh, tu vois Harry ? L'histoire se répète toujours. Les belles histoires devraient toujours se répéter, dit-il. Nous pensions chacun de nos mots Harry, ce que nous avons dit plus tôt. Tu seras toujours le bienvenu dans notre maison.
Harry était content d'avoir bu cette potion. Il avait les idées claires. À l'inverse de ce qu'il s'attendait, il voulait profiter de chaque minute de cette soirée. Cette potion donnait-elle un bon moral ? Il se trouvait maintenant ridicule de sa réaction face à Krum et Hermione.
De petits feux d'artifice éclataient toujours un peu partout dans le château.
La directrice devait vouloir étrangler George de donner de telles idées à ses étudiants.
Il atteignit finalement sa table, où Ron et Parvati se trouvaient encore.
— On joue à un jeu Harry, tu veux participer ? demanda Ron.
— Pourquoi pas ?
— C'est simple, on pointe quelqu'un et tu dois dire s'il a trop bu ou qu'il est un mauvais danseur, marcheur, jongleur, peu importe ce qu'il fait.
— Parvati, tu joues à cela ?
— Haha, tu vas voir Harry, c'est plus drôle que ça en a l'air, fit celle-ci.
Harry déconna ainsi avec ses amis un bon moment avant que les préfets ne reviennent d'escorter les plus jeunes.
Il alla au bar se chercher une consommation, une seule consommation.
— Harry ! Où étais-tu ? fit Hermione, se joignant à lui au bar.
— Honnêtement ?
Ils ne remarquèrent pas qu'un groupe de filles, non loin, écoutait attentivement leur discussion.
— Hum, oui, honnêtement.
— J'ai bu un petit verre de trop et « quelqu'un » m'a proposé une potion pour me remettre les yeux en face des trous. Répondit-il.
— Ah, quelqu'un, répéta Hermione, comprenant l'allusion. Quelqu'un de beau, blond, avec un vilain tatouage et quelques secrets ?
— Tu as tout compris.
Hermione vit Marietta et Romilda dans la réflexion d'un verre. Pourquoi diable, elles les fixaient ?
« Ah, les pimbêches, elles écoutaient leur discussion ».
— Harry, murmura-t-elle, on nous écoute. Suit mon idée.
— Je trouve ça tellement noble de toi, de lui laisser une chance d'être ton ami. Ce n'est pas tout le monde qui aurait le cœur de le faire.
— Ah, oui, Hermione. Je pense... que tout le monde mérite une, hum, une seconde chance, dit Harry, nullement convaincant.
— Sérieusement ? murmura-t-elle à nouveau. Allez, on se pousse d'ici avant que tu sois encore la source de toutes les rumeurs.
— On s'est trompé sur leur compte, fit Romilda. Cela veut dire que j'ai encore mes chances avec Harry, dit-elle, extatique.
— Peut-être, mais ça n'explique pas pour Drago, et Granger qui dit qu'il est beau ? C'est quoi son problème à celle-là ? dit Marietta. Ce n'est pas de notre faute si elle n'a pas su garder Ron, elle n'a pas à se mêler des copains des autres.
— Calme-toi Marietta, tout le monde sait que Drago est beau. Hermione a aussi dit qu'il avait des secrets, non ? Ta réponse s'y trouve peut-être. Vous trouvez que Terry Boot est sexy ? demanda-t-elle, changeant de sujet.
— Ouh, tu devrais tellement lui amener un verre, répondit Romilda.
— Vous auriez tellement de beaux enfants, commenta une autre gryffondor de 7e année.
Elles repartirent dans leurs délires habituels.
— Votre directrice m'annonce qu'il est 23 h, nous demanderions donc aux étudiants mineurs de regagner leurs dortoirs. Ce fut un plaisir de célébrer avec vous, annonça Lee.
La Grande Salle rétrécit graduellement vers sa taille originale alors que les étudiants quittaient les lieux.
— C'est tellement triste de devoir rentrer, fit Ginny alors qu'elle saluait ses frères et ses parents. Je vais aller dire au revoir à Dean et monter à la tour.
Elle embrassa sa mère et fila vers la table des 8e années.
— Ginny, ne te couche pas trop rapidement, fit Dean. On amène la fête à la tour dans une heure, lui dit-il, souriant, l'embrassant furtivement.
— Réellement ? dit une autre 7e année.
— Euh oui, répondit Ron. Nous avions dit les 8e années seulement pour respecter les règles, mais vu que l'on va à Gryffondor, si vous gardez cela pour vous… Vous vous sauverez aux dortoirs si McGonagall débarque.
— Ron ! Voyons ! s'exclama Hermione.
— Ce n'est pas la fête tous les jours Hermione, commenta-t-il. Allez, tu m'offres cette danse, dit-il, l'entrainant sur la piste avec un clin d'œil pour Parvati.
Il voulait s'assurer qu'elle n'avait rien contre. Elle lui sourit et se tourna pour discuter avec sa sœur.
— Je voulais te dire que je suis content pour Viktor et toi, commença le rouquin.
— Quoi ?
— Oui, je te le jure. Mais je voulais te dire que je pense que Harry a un petit problème avec cela.
— De quoi tu parles Ron ? questionna Hermione, bougeant doucement au rythme de la musique.
— Je pense que Harry a développé un truc pour toi. Tu sais que je suis vraiment mauvais là-dedans, et il ne m'en a pas parlé, non plus. Mais fait juste attention, tu sais qu'il est un peu perdu ces temps-ci ? dit Ron avec un regard bienveillant.
— Wow, Ronald Weasley, commences-tu à atteindre la capacité émotive de la spatule ? Merci de m'en faire part, je vais regarder cela, dit-elle.
— Et pas que cela ne concerne quiconque, mais il n'a rien entre Viktor et moi. Il fréquente une actrice française, je crois. Ça ou une active quelque chose ? Je ne suis jamais certaine, rigola-t-elle.
— Tu serais intéressée, Hermione ? Par Harry, je parle.
— Tu sais Ron, en ce moment, je me concentre surtout sur mes études. J'ai entendu dire que Blaise Zabini serait intéressé aussi par exemple, poursuivit-elle.
La face de dégoût de Ron valait tout l'or du monde à ce moment-là.
— Tu ne comptes pas…
— Bien sûr que non, tu es tombé sur la tête.
— Je ne sais pas. Malefoy te fait un beau discours et Zabini te fait des avances… Il n'y aurait pas que moi qui suis tombé sur la tête.
— Je crois que tout le monde essaie d'enterrer la hache de guerre, Ron.
— Quoi ? Tu sauras que moi aussi...
Le rythme de la musique changea et ils retournèrent vers leurs amis.
— Daphnée ! fit Ron, l'appelant pour qu'elle s'approche. On poursuivit la fête à la tour si tu veux passer le message aux 8e de Serpentard.
— Tu vois, dit-il, se tournant vers Hermione.
— Oui, oui, tu étais en guerre contre Daphnée depuis si longtemps Ronald, dit-elle, éclatant de rire, c'est bien de faire la paix avec elle.
— Eh ! Malefoy ! On continue la soirée à la tour si tu veux venir ? fit Ron.
— Euh, oui d'accord, répondit le blond qui revenait enfin des cachots.
Un jeune avait été malade. Il aurait bu trop de jus de citrouille selon ses amis.
« Et moi, je suis vierge, doux et aimable », pensa-t-il. Mais il se souvenait de sa première brosse. Il s'était donc assuré que cet imbécile ait sa leçon, mais qu'il aille assez bien pour que cela ne se rende pas aux oreilles de la directrice. Retirer des points ce soir aurait été odieux. D'accord, il ne retirait quasiment jamais de points à Serpentard.
— Tu vois Hermione ? Satisfaite ?
— Traumatisée ! Oui ! Où est Ronald Weasley et qu'avez-vous fait de mon meilleur ami ? ajouta-t-elle.
La soirée tirait à sa fin. Hermione avait embrassé ses parents. Ils dormiraient dans une auberge de Pré-au-Lard, comme la plupart des invités. Hermione devait les rejoindre le lendemain pour leur montrer le village.
Ils allaient en direction de la tour de Gryffondor, subtilement par petits groupes. Les autres maisons devaient se faire encore plus discrètes afin d'atteindre la tour. Hermione se doutait fortement que leur directrice le saurait de toute façon, mais qu'elle n'interviendrait pas s'ils ne dérangeaient pas.
Elle avait pensé à divers sorts afin d'éviter de réveiller les jeunes qui dormaient déjà et assurer le calme dans le château.
— Harry, dit-elle doucement, vérifiant les oreilles curieuses.
— Ron m'a dit que selon lui tu avais un petit truc pour moi…
— Ah, il commence à être perspicace celui-là, dit Harry, c'est l'amour, tu crois, qui le réveille ?
— Ah donc, tu « as » un petit truc pour moi ? Joua-t-elle.
— Je dirais que j'en ai même un pas pire, non ?
— Harry Potter ! fit-elle, lui assénant un coup amical.
« Ce n'est pas la soirée pour parler de tout cela », se rappela Harry.
— On en reparlera demain ? Si cela te convient.
Ils franchirent le portail de la grosse dame. Hermione appliqua les sortilèges auxquels elle avait pensé et changea la décoration un peu.
Seamus et Dean entrèrent à leur tour. Très bruyamment. Merci pour les sorts de silence. Ils avaient « empruntés » des barils d'hydromels.
— Si ce n'est pas ma préférée de la soirée ! Fit Seamus, sautant dans les bras de Hermione.
— Tiens, juste pour moi ma belle dame, lui dit-il, lui présentant un verre bien remplit.
— Oh ! Merci, Seamus ! Que vaut ton si bon moral ? se moqua-t-elle, curieuse.
Il devait avoir une jeune fille sous cette humeur.
— Simplement tes beaux yeux, chérie.
— Seamus…, commença-t-elle, prête à lui rappeler qu'ils ne s'engageraient pas sur la route du flirt.
— Haha, ne le prends pas sérieusement. Hermione, c'était une blague, dit-il. Je sais que tu n'es pas vraiment disponible.
— Je n'en ai pas l'air, mais je sais être observateur. Je sais aussi que l'on est simplement amis, poursuivit-il.
— Et je sais reconnaître un premier baiser… Ajouta-t-il.
— Hen ? Je ne te suis pas là, fit Hermione.
— Harry et toi, le soir de la victoire de Gryffondor, ça, ce n'était pas un premier baiser ma chère.
Hermione demeura silencieuse.
— Donc je me doutais effectivement que tu étais prise quand je t'ai invité. C'était simplement en amis, lui murmura-t-il, s'éloignant après un clin d'œil.
Drago chercha Marietta un peu partout. Le changement d'attitude chez certaines personnes lui fit du bien. Il avait encore ceux qui le regardaient avec dégoût, mais certains forçaient un timide sourire dans sa direction.
Il la trouva entourée de quelques filles de 8e dont il ignorait complètement les noms. Elles étaient dans une alcôve du parc.
— Je te cherchais, les interrompit-il.
— C'est bien une première ce soir, commenta l'une d'elles.
Il l'ignora.
— Je montais à la tour, tu voulais venir ?
— Toi ? Tu vas à la tour des Gryffondors ?
— On m'a invité… Donc oui.
— Granger t'a invité, n'est-ce pas ?
— Weasley, corrigea-t-il, honnêtement, tu dois vraiment arrêter avec ta rancune pour Hermione.
— Hermione ? Depuis quand c'est Hermione pour toi ? demanda-t-elle.
Il la dévisagea.
— Oui, Malefoy, qu'est-ce que tu caches ? fit une blonde. Pour qui te prends-tu, de traiter Marietta comme cela ?
« De la traiter comme quoi ? C'est quoi, leur problème ? »
— Déjà qu'elle te rend un bon service en se présentant avec toi ce soir ! fit une autre.
« Sérieusement ». Drago vit rouge.
— Je pense que vous oubliez à qui vous vous adressez, répondit-il, le regard menaçant.
Il les vit changer d'attitude. Tant mieux.
— Tu crois que tu me rends un service ? demanda-t-il, conservant son air mauvais.
— Comme ma mère a dit, tu n'as pas la meilleure réputation… Laissa-t-elle entendre.
— Comme ta mère a dit ? souligna-t-il, sentant qu'il allait mordre bientôt.
Il inspira profondément et tourna les talons. Il n'avait pas besoin de cette situation ce soir. Il avait eu du plaisir jusque-là.
À ce moment précis, ses pieds désiraient retrouver Potter et, cela tombait bien, son meilleur ami l'avait justement invité.
Drago arriva face au portrait de la dame qui gardait l'accès à la tour. Oh zut, il n'a pas demandé le mot de passe. Si au moins, les gryffondors étaient assez stupides pour mettre une devinette à la noix.
— Pourrais-je rejoindre la soirée ? demanda-t-il à la grosse dame.
« Bon, il négocie avec les tableaux maintenant, bordel ! »
— Mot de p-passe ? demanda-t-elle.
« Bon, c'est ma chance, le portait a l'air d'avoir bu ! », pensa Drago.
Même les portraits fêtaient la reconstruction partiellement terminée de Poudlard.
— Je ne l'ai pas, mais voyez-vous, j'ai été invité par ceux à l'intérieur. Vous pouvez appeler Hermione Granger pour moi ?
— Sans mot de passe, vous n'entrez pas, répondit-elle.
— Allez, une si belle dame telle que vous, vous savez ce que c'est d'être jeune et passionnée. De plus, c'est une soirée pour les réjouissances ! Tout le monde a été vérifié par les aurors ce soir.
— La flatterie ne fonctionnera pas, jeune homme.
Elle rougit tout de même.
Une idée lui vint, une mauvaise idée.
Il sortit sa baguette et la pointa en direction de la grosse dame, il allait tellement le regretter.
— Vous savez ce qu'il manque à cette soirée ? Une voix mélodieuse.
Elle devint intriguée.
— Sonorus, prononça-t-il.
— Oh ! Que c'est merveilleux, s'exclama le portrait, commençant à faire des vocalises.
C'était purement horrible.
— Vous savez, si vous me laissez entrer, ils entendront votre sublime chant, proposa-t-il.
Hermione allait l'étouffer.
— Vous avez raison ! Nous allons mettre de l'ambiance, vous et moi ! Allez-y et j'offre le spectacle.
S'il avait prévu une entrée discrète, s'était complètement ratée. Tous les regards se tournèrent vers lui. Il ignora l'attention d'un regard blasé.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? dit Hermione, se couvrant les oreilles de ses mains.
— Euh, la dame vous offre un spectacle grandiose, suggéra-t-il, sarcastiquement.
— Malefoy, tu as amplifié la voix de la grosse dame ? cria-t-elle pour couvrir le chant effroyable de la diva.
Elle régla rapidement le problème et la grosse dame pesta, s'enfuyant dans un autre tableau.
— Désolé, fit-il, haussant les épaules, j'essayais de rejoindre la fête.
— Elle t'a fait passer pour si peu ?
— Oui, et un peu de charme peut-être.
— Mais c'est tellement dangereux ! Elle oublie qui dort ici !
Drago ne l'écoutait plus vraiment. Il observait la salle commune. Potter avait raison, c'était deux mondes complètement différents. Il se doutait que les bannières des autres maisons ne s'y trouvaient pas habituellement. L'endroit était chaleureux. Un peu trop criard, à son goût, mais il voyait comment Potter et Granger pouvaient s'être endormis devant la cheminée l'autre soir.
« Où était-il justement, ce dernier ? » Il le repéra plus loin en discussion avec Romilda.
— Granger ?
— Oui.
Il sursauta. Il ne pensait pas qu'elle se trouvait encore si près.
— La fille qui parle avec Potter…, elle n'abandonne jamais ?
— Jamais, confirma-t-elle. Tu veux voir quelque chose que j'aime particulièrement faire ?
Elle s'éloigna d'un pas rapide dans cette direction.
— Salut, Harry ! Je dois vraiment te parler d'un truc ! Oh ! Désolée Romilda, je ne t'avais pas vu. Tu m'excuseras, mais je te vole Harry un instant.
Drago rigola intérieurement.
Il vit Pansy et Daphnée au niveau des divans. Il s'y dirigea, attrapant un verre d'hydromel au passage.
— Enfin un visage familier, fit Pansy.
— Bien sûr Parkinson, parce que nous sommes nouveaux dans cette école, peut-être ? corrigea Seamus à la brune.
— J'ai dit familier ? Je voulais dire agréable, ajouta-t-elle, tirant la langue à Seamus.
Drago prit place dans l'étrange cercle de personnes qui festoyaient.
Neville arriva quelques minutes plus tard, les bras chargés de victuailles. De victuailles et d'étudiantes de Poufsouffle.
— J'avais tellement faim, dit Dean, aidant son ami à déposer la nourriture.
— Vous aviez oublié d'inviter les Poufsouffles, dit Neville, passant ses bras autour des épaules de deux demoiselles qui l'accompagnaient.
— Heureusement que je vous ai croisé, ajouta-t-il.
Ils étaient nombreux dans le petit espace que représentait la salle commune. Ils mangeaient, buvaient, célébraient. Harry ne put s'empêcher de se demander si sans Voldemort, toute sa scolarité aurait été aussi joyeuse, à peine de divisions intermaisons, des sourires.
En fait, les divisions n'avaient pas disparu après la dernière chute Voldemort. Peut-être qu'il avait fallu une deuxième afin que les sorciers comprennent les dangers d'être ainsi divisés.
— Sors de ta tête un peu, commenta Malefoy s'étant approché de lui.
— Pourtant, c'est une belle tête, non ? répondit-il, flirtant un peu malgré lui.
Personne ne pouvait l'entendre avec le boucan ambiant.
— Tu avais raison, c'est vraiment plus chaleureux ici, peut-être même un peu trop, chaud, fit le blond, effleurant le dos de Potter des doigts.
— Tu veux sortir prendre l'air ? proposa Drago, s'assurant de ne pas être entendu malgré le bruit.
— Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée ce soir, répondit Harry, cherchant Hermione des yeux.
Drago comprit le message. Il vit Granger parlementer avec la grosse dame se trouvant dans un tableau près de l'escalier des dortoirs. Apparemment, elle avait laissé entrer quelqu'un d'autre sans permission.
— Allez, viens Potter, dit-il. Rejoins-moi devant le portrait à l'extérieur.
Drago prit un chemin différent, souhaitant une bonne nuit à Pansy, Daphnée étant retournée dans les bras de Théo.
— Granger, dit-il, laisse la dame tranquille, veux-tu ? Elle ne fait que son travail.
La grosse dame le remercia d'être si gentil.
« Si elle savait ».
— Tu sors prendre l'air ? demanda-t-il.
— En fait… commença-t-elle, regardant autour.
Il l'interrompit.
— Tu sors prendre l'air avec Potter et moi, ajouta-t-il doucement, désignant le brun marchant vers la sortie de la salle commune.
— Oui. Répondit-elle, simplement.
— Vas-y, je vous rejoins dehors.
Il ne voulait pas attirer l'attention. Ce n'était pas un soir pour être découvert. Déjà qu'ils avaient joué avec le feu plus tôt après le repas.
— Harry, tu avais chaud ? fit sa meilleure amie, séductrice, sortant de l'embouchure.
— Pourquoi ai-je l'impression que Malefoy n'a pas vraiment l'idée de prendre l'air et que ça ne sera pas tout à fait, hum, rafraîchissant ?
— Tu es partant ? questionna-t-elle.
Le blond sortit enfin à son tour, ne laissant pas le temps à Harry de répondre.
— Allez, avant que quelqu'un nous remarque.
— Tu sais Malefoy, après ton discours de ce soir, je pense que personne ne verrait mal que nous allions marcher dehors tous les trois, fit Harry, jouant de son innocence habituelle.
— J'avais plus le 7e étage en tête, pas vous ? questionna le serpent, avec un sourire carnassier.
— Tu penses que tu peux nous convaincre tous les deux de te suivre à la Salle sur Demande ? Fit Harry.
— Si je le pense… J'en suis certain. Répondit-il, caressant la joue et la lèvre d'Hermione.
Exactement comme elle l'avait fait quelques semaines auparavant.
— Mais tu peux rester ici Potter, si tu préfères. On monte ? demanda-t-il à Hermione, lui tendant son bras.
— Oui, non, ça, ça n'arrivera pas. Fit Harry, leur emboîtant le pas.
— J'avais une promesse à respecter ce soir, ajouta-t-il avec un clin d'œil à son amie.
Drago sourit à Hermione. Le genre de sourire qui voulait dire « bah, c'était plus facile que prévu finalement ».
Ils traversèrent aisément l'école, mimant de faire leur ronde de préfets, vérifiant quelques salles au hasard pour donner le change.
Arrivé au 7e étage, Harry souleva Hermione, qui s'amusa d'être portée ainsi, sa robe volant autour d'elle. Il passa trois fois devant la salle, se concentrant sur ce qu'il désirait. La porte apparut et il déposa Hermione à l'intérieur.
— Tu veux que je te porte en dedans ? demanda-t-il à Malefoy.
— Sans façon.
Il poussa Potter à l'intérieur et la porte se referma.
La pièce était petite. Un seul lit trônait au centre et c'était tout. Il était très facile de deviner les pensées de Harry lors de sa création.
— Donc, Malefoy, tu voulais qu'on prenne l'air ici, demanda Harry. Tu t'ennuyais de passer du temps ici ? Ou tu ne pouvais déjà plus te passer de nous ?
— En fait, ce soir j'ai aperçu une facette de toi que l'on doit rapidement traiter, pour ton bien, je veux dire.
— De quoi parles-tu, Malefoy ?
Le blond contourna le corps de Harry, passa un doigt sur la mâchoire carrée de l'attrapeur de Gryffondor.
Il s'approcha de Hermione, gardant son regard profondément ancré dans celui de Potter. Il prit les bras de la jeune fille, la regardant momentanément. Il monta ses mains délicates sur ses propres épaules, flattant la peau douce des bras offerts jusqu'à pouvoir la tenir près de lui. Il adorait comme elle se fondait parfaitement dans son corps. Son regard retourna se poser dans les yeux verts, le fixant, lui offrant son sourire typiquement machiavélique.
Il pouvait y lire toute une série d'émotions.
Ensuite, il ferma la distance entre ses lèvres et celles de la jeune fille. Il prit rapidement possession de la bouche de Hermione, sans jamais cesser de fixer Potter. Hermione commença à augmenter l'intensité d'elle-même. Elle ne le laissera pas tout contrôler comme cela. Il ferma les yeux malgré lui, se laissant porter par l'odeur enivrante de son parfum.
— Patience ma belle, toujours aussi exigeante, dit-il, interrompant le baiser malgré lui.
— Potter, je crois que tu as un petit problème de jalousie, vois-tu ?
Drago souleva Hermione du sol. Elle enroula instinctivement ses jambes autour de lui. C'est à croire qu'elle comprenait son plan.
Agrippant fermement la jeune fille sous les fesses, il la colla complètement sur lui, bougeant lascivement, reprenant leur baiser. Il sentait ses seins fermes contre lui. Son bas-ventre commençait déjà à se réveiller. Potter les regardait toujours. Toutefois, la lueur dans son regard confirma à Drago qu'il avait compris le jeu.
— Tu penses que je ne devrais pas être jaloux alors ? demanda Harry, retirant sa cape et ses souliers tranquillement.
Il se faufila vers le couple qui s'embrassait encore passionnément.
— Je comprends ton point Malefoy, mais, si je me rappelle bien un certain cours de potions…
Il se colla au dos de Hermione, l'obligeant à reprendre pied au sol.
— Tu as le même problème que moi, non ?
Il l'a fit pivoter et s'attaqua directement à la zone sensible de son cou, lui retirant un premier gémissement, un sourire de défi pour Malefoy. Remontant doucement vers les lèvres de la jeune fille, il aimait la faire languir. Il s'en empara à son tour.
— Tu as raison, Potter. Je n'avais pas vu cela ainsi. Donc, la vraie question ici… commença-t-il, continuant de fixer le brun, caressant les douces épaules de Granger.
Harry interrompit le baiser à nouveau, laissant Hermione légèrement pantelante.
— La vraie question, poursuivit Harry, conservant son regard dans les yeux de sa belle. C'est…
— Est-ce que Hermione est jalouse également ? termina-t-il, empoignant le menton du blond pour le forcer à se mettre à sa hauteur, joignant leur bouche dans un baiser fiévreux. Il sortit la chemise du pantalon du blond afin de glisser ses mains sous celle-ci, caressant la taille de son opposé.
— Nah, ce n'est pas cela, la question, fit Hermione, poussant Harry vers le lit. La question, c'est… Pourquoi ça nous a pris autant de temps avant de remettre cela ? questionna-t-elle, forçant Malefoy à s'y asseoir à son tour.
— Besoin d'une occasion spéciale ? Proposa Harry, interrogeant Malefoy du regard.
— Allons-y avec ça, confirma le blond.
— Parce que gagner contre Serpentard au Quidditch était une occasion spéciale ? se moqua-t-elle, les regardant de haut. Ou perdre ?
— Ou juste avoir eu une grosse journée ? ajouta Harry à l'intention de Hermione.
« S'ils avaient besoin de sortir cela en ce moment… », pensa Drago. Il se doutait fortement qu'ils ne faisaient que se taquiner. Quoi ? Il avait dit qu'il aimerait avoir cette ambiance avec quelqu'un, non ?
Il retira son veston, en profitant pour prendre une gorgée de la bouteille de Potter qui s'y trouvait toujours.
— C'est la mienne, ça ! fit Harry, lui volant la bouteille.
Il but une petite gorgée à son tour, déposant la bouteille non loin du lit.
— Donc, si je comprends bien, vous vous racontez tout ? Et il n'y a que moi qui ne sais pas ce qu'il se passe entre vous, dit Drago.
— Chauffez-moi dont avec une petite histoire des dernières semaines ? Proposa-t-il.
Drago ne savait pas exactement pourquoi il était si curieux.
— Hum, en fait… Fit Harry.
Une pause un peu inconfortable, mais brève, se fit sentir.
— Oh ! fit Drago. Ne me dites pas que…
— Ça explique pourquoi tu as les dents Potter, dit-il, se tournant sur le côté pour faire face à celui-ci. Je suis flatté.
— Mais, si cela te va… Je propose que l'on règle cela, ici, maintenant, dit le serpentard, glissant vers Harry sur le lit, relavant son menton de la main.
Hermione se demandait quoi choisir. Elle pourrait apprécier un peu le spectacle, prendre le contrôle ou étirer un peu leur anticipation.
— Ah, je ne sais pas pour moi… Zabini m'avait proposé de le rejoindre dans la classe de potions plus tard, je me demandais…
— Quoi ? dirent-ils en même temps.
— À ce qu'il parait, il aurait des vues sur moi, dit la brune, sarcastiquement. Et à ce qu'il parait, certains font des paris sur ma vie sexuelle. Ça te dit quelque chose, Malefoy ?
— Un pari facilement gagné ? dit Drago, avec un regard d'excuses.
— À moins que tu aies un intérêt envers mon meilleur ami ?
Elle rit.
— La moitié de ce que vous avez parié pour moi… et je t'excuse !
— C'est équitable. Répondit-il.
Il se leva pour lui serrer la main. Du même coup, il en profita pour l'entrainer sur le lit.
Il l'embrassa à nouveau.
— Équitable, si tu ne mentionnes plus jamais l'idée de te faire Zabini, ajouta-t-il.
— Totalement en accord avec cette motion, ajouta Harry, venant se coller au dos de Hermione.
— Et ce n'est pas que je n'apprécie pas ces petits préliminaires verbaux, mais ça commence à faire mal ici-bas.
— Encore une fois, complètement d'accord, confirma Potter.
— Mais, j'aurais aimé que l'on discute de..., commença Hermione, se moquant de leur inconfort.
Ce fut Malefoy qui la coupa, redoublant d'ardeur dans ses baisers. Elle n'aurait pas continué la discussion pour autant.
Les mains de Harry se promenaient dans son dos à la recherche de la fermeture de sa robe. Malefoy avait relevé celle-ci pour entremêler leurs jambes, frottant un début prometteur d'érection contre elle.
« D'accord, ferme le cerveau et surfe la vague », pensa-t-elle. « Demain, n'existe pas encore ».
Elle s'accrocha alors plus fortement à Malefoy, passa ses mains dans la chevelure de son amant. Elle aimait jouer dans ses cheveux ainsi. Les mèches blondes glissaient entre ses doigts comme de la soie.
Elle se retrouva agenouillée sur le lit. Harry lui passa la robe au-dessus de la tête. Elle fut satisfaite de la réaction de ses amants à ce qu'il se trouvait sous cette robe. De la dentelle, de simple dentelle, mais noire comme l'encre. Elle savait l'effet que le contraste avec sa peau créait. Rien d'intense, elle n'aimait pas les déshabillés en multiples pièces. Parfois, l'intérêt était dans la simplicité. Elle n'aurait pas passé la soirée dans un de ces corsets.
Elle détacha la chemise de Drago, un bouton à la fois. Harry continuait de lui embrasser la nuque. Elle se doutait qu'il observait avec attention le spectacle de l'homme devant elle. Visiblement, elle s'habituait à partager l'attention, même avec un homme.
Elle fit descendre la chemise des épaules de Drago. Il l'aida à détacher les manches et jeta le vêtement au loin.
Le fait que Harry frottait son érection contre elle lui donnait aussi cette confiance, qu'elle était à sa place dans cette triade inusitée.
Drago prit possession avec encore plus d'ardeur les lèvres de la divine créature de noir vêtu devant lui. Il la sentait jouer avec la ceinture de son pantalon. Il ignorait ce que Potter faisait, mais il pouvait bien observer pour un petit moment.
Hermione fit enfin descendre ce qui couvrait encore sa masculinité sur ses hanches. Il se perdait dans l'envie tellement il désirait plus de contact.
Une main empoigna fermement son érection.
« Oh, ce n'était pas Granger », se dit Drago, ouvrant les yeux. Effectivement, cette poigne ferme et experte était bien celle de Potter. Il remarqua que Granger terminait d'ouvrir le pantalon de l'autre homme au même moment, bien qu'il soit dans son dos.
Potter continua de s'occuper de son érection tout en caressant la poitrine de Hermione. Il fit un clin d'œil à Drago, titillant de sa bouche le point sensible qui fit gémir Hermione à nouveau. Ce bruit était divin à ses oreilles et Drago était aux premières loges du spectacle.
D'une main rapide, il fit sauter le soutien-gorge de la jeune fille, délivrant la jolie poitrine ferme.
Il se pencha, engloutissant un mamelon durci entre ses lèvres, le léchant sensuellement de sa langue pour la faire frémir. Potter passa sa main derrière sa nuque, guidant ses lèvres vers l'autre sein de la belle. Contournant le corps de la jeune fille, Drago attrapa finalement la virilité tendue de Potter, commençant un suave va-et-vient. Un autre superbe gémissement se fit entendre.
Il pourrait faire cela toute la nuit, pensa Drago, juste pour entendre les plaintes d'extases de ses amants.
Relâchant Potter, il en profita pour coucher Hermione sur le dos sous lui. Ils se trouvaient maintenant, face à face, Potter et lui, à genoux chacun d'un côté de la gryffondor.
— Comment fait-on cela ? demanda Harry. Qu'est-ce qui te tente ?
Il promenait sa main gauche sur le bas ventre de Hermione, s'approchant toujours plus de son entre-jambe, lui retirant des soupirs d'anticipation.
— Comme tu le désires. C'est ta soirée après tout, commenta Drago.
— J'aimerais bien voir Drago répondre à la dernière fois, dit Hermione, une lueur perverse animant ses yeux.
— Hum, commença Harry, se raidissant légèrement.
— Non, ce n'est pas nécessaire, poursuivit Drago. Le jour où ça te tentera, tu me feras signe.
Malefoy termina de lui retirer les vêtements qu'il lui restait.
— La dernière fois, vous n'avez pas échangé non plus ? demanda Hermione, curieuse.
— Nah, je ne suis pas certain que, Potter, ça soit son truc, tu vois ?
— Pourtant, s'il ne l'essaie pas, il ne peut pas savoir, dit-elle, espiègle.
Drago était fort conscient, ayant eu l'expérience après la partie de Quidditch, que c'était un plus gros enjeu pour Potter. Il suivit donc une trajectoire différente.
— D'accord, je vais être plus clair, Potter.
Il le fixa dans ses grands yeux verts.
— Ce soir, j'ai envie de te sentir en moi. J'ai envie que tu vibres en m'utilisant. C'est plus clair ? Un jour, si tu as envie d'essayer, tu me le diras, ajouta-t-il, ça va me faire plaisir.
Potter poussa un bruit qui ressemblait davantage à un grognement qu'à un acquiescement. Le regard lubrique qu'il lui servit faillit le pousser par-dessus bord.
— Promis, je vais préparer le terrain correctement, répondit le brun.
— Non, pas ce soir, fit Drago.
— Tu me veux à froid ?
— Non, c'est elle qui va préparer le tout et toi, pendant ce temps, tu t'assois et tu penses à ta jalousie mal placée, rigola Malefoy.
Il guida Potter pour qu'il s'assoie dans les oreillers à la tête du lit.
Venait-il vraiment d'écarter Potter pour le faire un peu souffrir avant de s'offrir lui-même ?
« Pourquoi pas ? », pensa-t-il.
— Avant… reportant son attention sur Hermione, tu as encore trop de linge, bien que j'apprécie entièrement la tenue.
Il la débarrassa du dernier bout de tissu cachant son intimité.
— Je veux que tu te couches, la tête juste à côté de Potter, ordonna-t-il, se demandant si elle allait l'écouter.
Elle fit exactement comme demandé, au grand plaisir de Drago.
— Parfait, maintenant, je veux que tu relèves tes genoux et que tu écartes les jambes pour que j'aille la plus belle vue de toi.
Elle s'exécuta. Il y avait quelque chose d'excitant dans le scénario qu'il décrivait.
Elle était pleinement à découvert. Harry lui replaça une mèche rebelle derrière l'oreille. Un geste si subtil, mais qui la rassura.
Malefoy afficha à nouveau son sourire carnassier.
Il s'installa confortablement sur le ventre et alla directement coller sa bouche sur la petite boule de chair déjà bien gonflée. Elle poussa un cri étouffé. Il entreprit de la lécher passionnément. Harry lui caressait doucement ses seins. Un contraste d'intensité flagrant avec Malefoy qui venait d'insérer deux doigts bien profondément en elle.
Drago commençait à bien connaître son amante. Elle gémissait de plus en plus.
Sa respiration s'accélérait, se coupait puis s'intensifiait à nouveau.
Il bougea doucement ses doigts à la recherche du bon angle. Il savait qu'il allait le trouver, il ne fallait qu'être patient.
— Ah ! gémit-elle, encore plus fort.
« Le voilà », pensa Drago.
Harry demeurait spectateur, attendant son tour, respectant le petit scénario du serpentard. Malefoy savait vraiment y faire.
Sa langue roulait à un rythme contrôlé, décrivant des arcs de cercle méticuleux et précis, augmentant puis réduisant la pression.
Il faudra qu'il essaie cela, s'était visiblement très efficace.
Hermione gémissait, se tordait, quémandant toujours davantage.
Elle se passait la langue sur les lèvres, les mordillait, signe qu'elle tentait tant bien que mal de conserver un peu de contrôle.
— Oh, je vais venir… Frémit-elle.
— Alors vient ma belle, lui dit Harry, ce n'est pas comme si tu ne pouvais qu'une seule fois.
Harry apprécia la réaction qu'il obtenu, se délectant des cris jouissifs de son amante.
Elle n'avait eu besoin que de sa permission.
Drago se releva, satisfait de sa performance.
— Tu contrôles encore bien ta jalousie, Potter ?
— Ça va, ça va, fit Harry, souriant de l'audace du blond.
Drago vint couvrir le corps d'Hermione du sien. Il l'embrassa à pleine bouche, partageant avec elle le goût exquis, mais âpre de sa personne. Il remonta sur le lit pour s'agenouiller à la hauteur de sa tête, embrassant Potter à son tour. Il approfondit le baiser le plus qu'il le put. Potter sembla se délecter de sa bouche ainsi souillée.
Son pénis se trouvait désormais à quelques centimètres de la bouche de Hermione.
— Prête à préparer tout cela ? La questionna-t-il.
— Oh, oui, soupira-t-elle, avant de le prendre en bouche.
Tranquillement, elle le lécha sur toute la longueur.
Leur position actuelle permettait à Drago de contrôler la vitesse, la profondeur. Toutefois, il s'immobilisa totalement lorsqu'il sentit qu'elle caressait tranquillement son fessier. La chaleur de sa bouche, la douceur de ses mains, le regard Potter sur eux, il fallait qu'il se concentre pour faire durer le plaisir.
Elle sortit son érection de sa bouche pour lécher allégrement son index.
— Je n'ai jamais fait cela, dit-elle. Tu me guides s'il y a un problème.
Il acquiesça silencieusement.
Elle s'attaqua alors à ses bourses avec sa langue. Il écarta les jambes pour lui donner un meilleur accès.
Elle appuya alors directement sur son anus, caressant la chair doucement. Drago sentait son corps s'habituer tranquillement. Une phalange entra alors qu'elle engloutissait à nouveau son érection. Elle commença un petit va-et-vient. Elle ajouta ensuite un doigt supplémentaire. Comme les fois précédentes, une morsure douloureuse se fit sentir, il se concentra pour faire passer la douleur.
Harry observait le spectacle avec attention.
« Ça, c'est plus qu'érotique », pensa-t-il. Cela devrait être interdit d'être excité à ce point, mais comprenez-le. Hermione préparait Malefoy pour que lui puisse prendre possession du blond. Sérieusement ?
— Ne bouge pas, ordonna Hermione, sortant de sous le serpentard.
Malefoy la dévisagea.
— Fais-moi confiance, ajouta-t-elle.
Elle passa derrière lui et le força à se mettre à quatre pattes.
Tant qu'à faire cela, elle allait regarder ce qu'elle faisait.
Elle mouilla à nouveau son index, fixant Harry en le faisant. Elle fit glisser ce doigt taquin entre les deux superbes fesses dressées dans les airs. Elle le fit entrer à nouveau dans les chairs chaudes du jeune homme. Il lutta encore contre elle.
Elle se pencha donc pour embrasser la rondeur parfaite devant elle. Elle fit glisser sa langue en direction du bouton rosé offert. Mentionner qu'elle avait toute l'attention de Harry à ce moment-là était peu dire. Elle n'avait jamais fait cela, mais elle se lança.
Elle passa sa langue une première fois. Drago ne put retenir un gémissement guttural de lui échapper. Elle tournoya sa langue doucement, augmentant la pression, la faisant pénétrer légèrement. L'anneau se détendait doucement. Elle réessaya son doigt et rencontra beaucoup de résistance. Recommençant son manège avec sa langue plutôt que son index, posant sa bouche entière contre son amant, elle put ensuite y ajouter un second doigt rapidement.
Réalisant que cela fonctionnait, elle pénétra plus profondément de ses doigts, espérant atteindre le point plus sensible qu'elle avait entendu parler chez l'homme. Il fut évident lorsqu'elle le trouva. Malefoy pantelait littéralement sous ses caresses.
C'était… effervescent, d'avoir un tel contrôle sur quelqu'un.
— Je crois que c'est prêt, Harry, murmura-t-elle, à bout de souffle.
Elle fit de la place à son meilleur ami.
Il s'installa.
— Attends, dit-elle.
Écartant les oreillers sous Malefoy, elle y prit place, cherchant à tâtons l'érection du blond.
— En fait, c'est ma soirée aussi, non ? lui demanda-t-elle.
— Tout ce que tu désires, ma belle, fit le serpentard, tout ce que tu désires.
— Je veux que tu me prennes, que chaque coup que tu recevras… Je veux les sentir, dit-elle, directement.
— Ouh, doucement avec les mots, j'aimerais tenir un peu, fit Harry.
Drago rit.
— Si, toi, tu as peur de venir trop rapidement, imagine ma situation. Bordel que tu es belle, ajouta Malefoy.
Il la pénétra d'un solide coup.
— Promis, chacun de ses coups, tu vas les sentir, murmura-t-il, logeant son visage dans le creux chaud et invitant du joli cou devant lui.
Potter comprit le signal et commença doucement à pénétrer son amant, un centimètre à la fois.
Malefoy releva vivement la tête, exprimant une certaine douleur.
Hermione l'embrassa alors pour le soutenir.
— Merci pour le beau discours ce soir, murmura-t-elle. En passant, c'est ta soirée à toi aussi, mon bel homme.
Elle reprit possession de ses lèvres.
Drago s'habitua à la sensation, retrouvant le plaisir que cela pouvait lui apporter. Il voyait des étoiles, littéralement. Son érection glissait avec aise dans son amante suivant le rythme de Potter qui entrait loin en lui. Il ne tiendrait qu'un court moment, il en était certain.
Il retourna dans le confort de son épaule.
— Bordel, murmura-t-il, se concentrant afin de pouvoir continuer d'en profiter.
Hermione caressait doucement sa nuque, le gardant bien collé sur elle.
Toutefois, il n'abandonnait pas sa tâche, ne manquant aucun des coups de bassin que Potter lui assénait.
Installer ainsi, Harry avait la même vue du visage de Hermione que durant un missionnaire, à la différence qu'un Malefoy se trouvait entre eux, blotti dans les bras de sa belle.
Hermione lui fit un sourire qu'il connaissait comme étant un avertissement qu'elle allait le faire chavirer très prochainement.
Il sentit deux petits pieds remontés le long de ses cuisses jusqu'à son dos. Il savait explicitement ce qui allait suivre. Elle le faisait souvent quand elle exigeait plus de profondeur de sa part. Cependant, là, ce n'était pas elle qui allait le ressentir, ou, peut-être que si, en fait.
Elle appuya contre son fessier avec ses talons, l'obligeant à suivre la cadence et la profondeur qu'elle lui infligeait désormais. Il la vit descendre ses mains contre le dos de Malefoy. Elle agrippa le fessier, caressant les douces rondeurs.
Drago gémissait de plus en plus fort, de longs râles de plus en plus rauques.
Se mordant une lèvre, elle écarta alors davantage les deux globes blancs au même instant où ses pieds exigeaient plus d'intensité.
Déjà que les gémissements combinés de Hermione et de Potter manquaient de le faire sombrer vers l'orgasme, cette manœuvre le fit partir vers une autre planète. Il vit complètement noir.
Hermione sentit les contractions orgasmiques de Drago se propager en elle. Elle faillit perdre pied à son tour, resserrant sa prise sur la nuque du blond, le berçant dans son orgasme.
Se doutant que son érection allait retomber, Drago glissa une main entre Hermione et lui, puis caressa doucement, très doucement le clitoris de la jeune fille. Le petit bouton devait être si réceptif en ce moment. Elle l'entoura plus solidement de ses cuisses. Elle semblait prête à le rejoindre dans l'extase.
Il se redressa, continuant de suivre le rythme de Potter, malgré une légère perte de tonus de son côté. Ses doigts allaient faire le travail même dans ces circonstances. Elle cria alors son plaisir, faisant sombrer Potter bien loin dans un ultime soupir de jouissance. Drago le sentit se déverser et frémir de tout son corps.
Les garçons se laissèrent retomber de chaque côté de leur amante. Puis Harry les couvrit des draps du lit.
Un silence satisfait s'était installé depuis de bonnes minutes déjà.
— Au fait, Drago, combien vais-je gagner ? demanda Hermione, se logeant encore plus confortablement contre le serpentard.
— Hum, cinquante gallions, dit-il, la regardant, amusé.
— Zabini t'a parié cent gallions qu'il coucherait avec Hermione ? s'exclama Harry, outré.
Drago leur fit son classique sourire hautain, qu'ils connaissaient si bien.
— Vous l'avez peut-être entendu par le passé, mais j'ai un peu d'argent en banque, et lui aussi.
Harry se retint de commenter qu'il en avait moins depuis l'arrestation de son père. À bien y penser, connaissant les Malefoy, il était certain que leur fortune était bien cachée quelque part en fait.
— Ouh, cinquante gallions pour moi, fit Hermione, qu'est-ce que je pourrais bien m'acheter ?
— Des livres, répondirent ses deux amants.
— Je ne suis pas si prévisible, voyons !
— Hermione, Ron et moi devons te convaincre de déposer ton livre au moins cent fois par jour.
— Bon, bon, bon, dit-elle, souriant.
— Et c'est parfait ainsi, je ne voudrais pas que tu changes, dit Harry, passant un bras autour de ses hanches.
Il déposa sa main sur le ventre de Malefoy, flattant la légère ligne de poils sous le nombril du serpentard.
— Quelle heure est-il, vous pensez ? questionna Drago.
— Tard, fit Hermione. On dort ici ? demanda-t-elle, intriguée.
Elle avait prévu dormir avec Harry. Est-ce que la présence de Drago changeait la donne ?
— J'aimerais bien, répondit Drago, honnêtement.
— Alors, on dort, dit Potter, simplement.
— Qu'est-ce qu'on va dire pour notre absence aux dortoirs ?
— Que tu t'es levé d'avance pour t'assurer que tout allait bien en bas ? proposa Harry.
— Que je me suis endormi sur un banc à l'extérieur et que tu as simplement découché comme tu l'as sûrement déjà fait ? ajouta-t-il à l'intention de Malefoy.
— Oui, je n'ai pas trop d'explications à donner à quiconque de mon côté.
Hermione se tourna pour observer l'homme sur lequel elle était appuyée. Les cheveux blonds en bataille lui allaient si bien.
— Même pas à ta copine ?
— Bah, souffla-t-il, s'est pas mal terminée cette relation, si cela avait commencé en partant.
— Ah non, c'est notre faute ? demanda-t-elle, faussement affectée.
— Pas vraiment, honnêtement.
Elle l'observa, interrogative, attendant l'explication.
— Ce soir, Marietta a sous-entendu qu'elle me faisait une faveur de s'afficher avec moi en public. Vous voulez savoir… Un Malefoy aime mieux s'afficher seul qu'avec quelqu'un qui le prend en pitié.
— Haha, Nox, fit Harry, fermant la lumière. On ne te changera jamais totalement Malefoy.
— Mais pour l'instant, ça passe quand même bien, dit Hermione, profitant de l'obscurité pour masquer le rouge qui lui montait aux joues. Elle resserra sa prise sur Drago et tira Harry plus près d'elle.
Maintenant, elle n'avait plus aucune énergie pour demeurer réveillée.
« Mon bel homme », elle l'avait réellement appelé ainsi. « Bel », il était habitué, « mon » s'était une nouvelle idée. Drago s'endormit sur cette pensée.
Une alarme stridente les réveilla en panique.
— C'est quoi, ça ? gémit Drago, qui formait la grosse cuillère derrière Hermione.
— Lumos, cria Harry, affolé. Hermione ?
— C'est la nouvelle alarme, je n'ai même pas eu le temps d'en parler à la dernière rencontre des préfets !
Elle était inquiète. Pourquoi diable est-ce que cette alarme retentissait ?
Elle se leva, remit sa robe et la transfigura en uniforme scolaire. Elle fit de même avec le linge des garçons.
— Hermione, explique-nous ? dit Drago, l'immobilisant dans ses bras.
— C'est une alarme pour les situations d'urgence.
— Quel genre d'urgence, Hermione ? demanda Harry, craignant sa réponse.
— Hum, attaques sur le château, entrée par infraction. N'importe quoi, qui demanderait de rassembler les étudiants dans la Grande Salle. Allez, debout tous les deux !
— Drago, tu cours chez Poufsouffle pour parler aux préfets, tu leur indiques que c'est un exercice et qu'ils doivent aller à la Grande Salle avec tous leurs étudiants, d'accord ? Puis tu retournes chez Serpentard pour la même raison. Harry, tu fais la même chose chez Serdaigle. Je vais aller directement chez les Gryffondors vu que nous sommes les plus loin dans le château.
Ils s'habillèrent en trombe.
— J'espère vraiment que c'est un exercice, soupira Harry.
— Moi aussi, fit Hermione, se voulant rassurante.
— Allons-y !
Ils sortirent et partirent vers leur destination.
— Malefoy ! Ne prends pas l'escalier, demande un passage pour les cuisines à la Salle sur Demande, ça va aller plus rapidement, lui conseilla Harry avant de filer.
Et comme ça, leur nuit passionnelle se termina à courir à travers le château pour une raison qui leur était encore inconnue.
Fin du chapitre 10 :)
J'espère que vous avez apprécier les célébrations, moi j'ai aimé les écrire haha Pour ceux qui cherchait un pairing principal je vous facilite pas la vie ici XXX
J'attend vos reviews, c'est toujours quelque chose à écrire une triade pour être crédible et avoir une certaine fluidité intéressante (Oh, beurk, cette expression)
Comme à l'habitude, vous pouvez m'écrire si certains passages sonnent trop québécois. Mon correcteur n'arrêtait pas de m'écrire que mon texte contenait des Québécismes. Je me demande si ce sont vraiment des trucs que vous ne dites pas en France ou que mon correcteur disjoncte.
Anecdote de mon correcteur disjoncté : Il m'a proposé de remplacer le mot « poche » par « organe génital mâle » sous prétexte que c'était une utilisation grossière… Hum, « poche de veston » sonne-t-il vraiment plus grossier que « organe génital mâle de veston » ?
BTW : mon correcteur est un logiciel, pas un humain haha
Question de la semaine : En avez-vous autant marre de Marietta que moi ? Sérieusement Drago, fait quelque chose !
QUESTION HP : On se rappelle tous que Hermione a frappé Malefoy au visage dans le 3e tome, mais qui s'en est aussi pris à Drago à mains nues et dans quel tome ? :)
Prochain chapitre, on voit un peu plus l'intrigue de la fiction. Toutefois, la romance demeure le thème principal, je ne compte pas en faire une fiction d'action principalement.
Bisouxx
Genny
