Jamais deux sans trois — Chapitre 12

Pour ceux qui se demandent pourquoi cette fiction date de 2016 et qu'elle est, encore active ? En fait, le chapitre 1 date même de 2011. J'ai retrouvé ma parution initiale sur un autre site. 01-03-2011 : 0 Bien sûr, le chapitre a beaucoup changé depuis sa première parution vu qu'il n'était pas sensé avoir de suite. C'était un PWP à l'état pur haha, vous me direz qu'il l'est encore pas mal, sans doute haha. La suite date de 2019 je crois.

Sur le site, j'ai aussi trouvé ma première, première fiction, je n'ai même pas encore osé la relire, je me souviens même plus du sujet. Je ne pense pas vous allez la voir ici, c'est sans doute assez embarrassant. Je sais juste que c'était un Dramione à l'époque où tous les livres n'étaient pas encore sortis.

Trêve de blah blah, je voulais vous dire mille fois merci pour la vague de reviews du dernier chapitre, vous m'avez vraiment donné pleins d'énergie à avancer l'écriture. Je vous sors donc deux chapitres cette semaine 😉 #p*teareviewsquidevraitcommencerasassumerdepuisletemps : D

Vraiment fière aujourd'hui, j'ai promis à ceux qui avaient review, en réponse, un chapitre le 25 octobre et, au Québec, nous sommes le 25 :P

Réponses aux reviews anonymes :

Erraslyth18 : Merci pour ta review, j'espère que la suite te plaira ! Cucul la praline : D Je n'ai sérieusement jamais entendue cette expression, mais ça exprime très bien l'idée haha

Guest : J'ai vraiment l'objectif d'essayer de poster plus fréquemment maintenant ! J'ai plus de temps pour écrire donc ça tombe pile-poil ! Merci de la review.

Guest : Merci de me rappeler de toujours écrire ce qui plait, c'est tellement plus agréable que quand j'essaye de faire trop plaisir, mais au final je tiens quand même compte de toutes mes reviews ! C'est agréable de voir la perspective des autres sur l'histoire et les personnages, ça permet de les amener plus loin, je crois. Merci pour la review 😊

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Ils s'embrassaient comme sans lendemain. Un baiser qui en quémandait toujours plus. Plus de profondeur, plus de gémissements, plus de caresses, plus de mordillements. La proximité exquise entre deux amants. La tête lui tournait, il perdait le fil.

Retour à la réalité, une bouche chaude qui glissait de manière rythmique sur son érection. Un va-et-vient prévisible, mais au combien satisfaisant ! Des mains aux longs doigts fins qui remontaient sensuellement le long de ses cuisses. Il sentait chacun de ses poils se hérisser au doux contact. Une langue joueuse qui titillait son gland de manière aguicheuse. Ce regard acier qui demeurait bien ancré dans le sien. Des joues blanches légèrement rêches qui se creusaient au même rythme que la belle tête blonde bougeait. Ça devenait flou, la tête lui tournait à nouveau.

Il était maintenant à genou au sol, sa propre langue qui s'enfonçait profondément entre deux belles fesses musclées. Au moins, il savait à qui elles appartenaient. Malefoy. Un fessier parfait qui ne demandait qu'à être dévoré, caresser puis pénétrer. Enculer jusqu'à la garde sans ménage, il sentait déjà son pénis trépigner d'impatience. De la patience, il lui fallait de la patience, il ne voulait pas lui faire mal pour autant.

Pourquoi est-ce que la tête lui tournait autant ? Il devait arrêter de boire. « Si l'alcool nuit au sexe, arrête l'alcool », lui signifia son subconscient.

Saut de scène, il avait diablement raison ce subconscient. Il devait arrêter de boire. Au moins, il n'avait pas eu besoin de patience. Les paumes croisées pour se stabiliser sur sa proie, il s'attelait à faire augmenter les gémissements rauques de son amant. Augmentant toujours la cadence, il se pencha pour suçoter la peau imberbe de ce dos volontairement offert. Dos qui cambra subitement sous son poids, ce nouvel angle manqua de lui faire voir des étoiles. La tête lui tournait à nouveau. « Non pas maintenant, je veux en profiter », se flagella-t-il mentalement. « Une si belle tête blonde, des fesses si parfaites ».

— Harry ! Harry !

Qu'il aimait entendre son prénom ainsi !

— Harry ! Harry !

La voix sonnait faux en revanche. Pourtant, il voyait bien Malefoy, là devant lui. Devenait-il fou ?

— Harry !

Il sentit quelqu'un l'agripper par les épaules violemment.

La tête lui tourna à nouveau. Il se sentit aspirer loin, très loin. Son environnement devint subitement plus lumineux.

— Harry ! Ma foi, tu étais bien endormi, fit une voix moqueuse qu'il connaissait que trop bien.

Une voix qu'il n'entendait jamais dans ce contexte. Et que franchement, il espérait ne jamais entendre dans cette situation.

Il ouvrit les yeux finalement. Ron.

Des ricanements parvinrent à ses oreilles.

Il était couché dans son lit, dans son dortoir, en sueur.

Relevant la tête pour observer son public, il vit Seamus, Dean et Neville qui riaient franchement en arrière-plan.

— Bon rêve, Potter ? Lui demanda Seamus.

— Son rêve avait des fesses si parfaites, ajouta Dean, hilare.

— Bon, les gars, ce n'est pas la première fois qu'un de nous réveille tout le monde comme ça après tout. Laissez le tranquille, fit Neville, mature.

— Tu as raison, Neville, dit Seamus. Et, chaque fois, Harry n'a pas lâché le morceau donc ne compte pas sur moi pour avoir pitié.

— Tu peux nous dire qui c'était au moins. Que l'on puisse situer un peu ton état ? Dit Dean, pointant les couvertures de Harry.

Il affichait effectivement une très belle tente sous ses draps. Prenant un oreiller, il cacha son érection, avant de s'affala bruyamment.

— Bordel, murmura-t-il, provoquant une nouvelle vague d'hilarité dans le dortoir des gryffondors de huitième année.

« Les joies des dortoirs communs… », pensa Harry.

— Qui a de très belles fesses ? demanda Seamus.

— Ginny, répondit Dean, sans même réfléchir.

Il porta ses mains à sa bouche comme s'il voulait rattraper son commentaire.

Il serait difficile de dire qui de Ron ou de Harry fit la moue la plus offusquée des deux.

Seamus riait encore plus fort désormais. Visiblement, il y en avait un qui passait un meilleur matin que lui.

— J'ai cru entendre les mots « belle tête blonde », qui a les cheveux blonds ? fit Neville. Luna ?

Harry ouvrit la bouche bien grande avant de la refermer.

« Au moins, je n'ai pas murmuré de nom, si l'on regarde le positif ! », pensa Harry. « Et tu n'as pas bu ! », renchérit son subconscient.

— Non, pas Luna, Neville, je te la laisse, ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Il regarda la pendule dans un coin du dortoir. Il était déjà le matin. Il ne lui restait qu'à attendre que cette érection descende pour aller prendre une bonne douche froide.

Il s'était déroulé presque deux semaines depuis le bal commémoratif, deux longues semaines sans rondes avec Hermione ou Malefoy. Visiblement, ses hormones le prenaient pour une insulte et voulaient le punir.

Harry se serait passé de la punition publique par exemple.


Le parc de Poudlard avait revêtu son manteau aux couleurs flamboyantes. Hermione venait de sortir de son cours d'arithmancie et cherchait ses amis. Il était rendu tellement habituel de sortir du château lors des pauses qu'elle était convaincue de les y trouver.

Elle trouva rapidement les gryffondors assis sous le grand chêne près du lac.

— Salut, fit-elle.

— Hermione, qui est blonde à Poudlard ? demanda Seamus.

— Quoi ? répondit-elle.

— Ne fais pas attention à lui. Il fait l'idiot encore, ajouta Harry. Ton cours était intéressant ?

Hermione le dévisagea.

— Tu veux vraiment que je t'explique pourquoi mes nouveaux calculs d'arithmancie sont géniaux, Harry ?

— Nah, tu as raison, dit-il, souriant.

— Tu as terminé ce dont on avait parlé ?

— Presque, je vais profiter de mon après-midi libre pour finir, mais ça va être terminé ce soir ! dit Harry.

Hermione et lui allaient ensemble à la soirée d'Halloween de Slughorn le lendemain. Il s'agissait d'une soirée costumée et ils espéraient bien gagner le premier prix.

— Vous n'allez toujours pas nous dire vos costumes ? demanda Ginny.

Dean et elle seraient des goules. Elle avait déjà hâte de faire leur maquillage. Ils seraient incroyables, des goules sanglantes, pas la goule dans le grenier de ses parents.

— Non, fit Hermione.

— Mon frère non plus ne veut pas me le dire.

La rousse roula des yeux en direction de Ron.

— Ne te sens pas mal pour ça, Ginny. Vous faites tous des costumes de couple avec votre douce moitié.

Parvati fit une pause et indiqua de ses mains qu'elle comprenait que Harry et Hermione n'étaient pas vraiment un couple.

- — Mon copain refuse même de me dire son déguisement… Conclut-elle.

— Parce que mon idée est extra ! Je vais gagner le concours solo à coup sûr ! De toute façon, tu te déguises avec ta sœur, non ?

— Effectivement. Mais tu aurais pu le demander quand même ? dit la concernée, se levant subitement.

— Quoi ? Mais pourquoi ? Je savais déjà la réponse, fit Ron, alors qu'il suivait sa copine qui rentrait visiblement au château.

Harry secoua de la tête, riant. Son meilleur ami n'aura jamais fini avec le mystère que sont les femmes pour lui.

Hermione déconnecta des discussions ambiantes. Pour une raison mystérieuse, Seamus dressait la liste des jeunes filles blondes de l'école. C'était Seamus, plus rien ne la surprenait après huit ans.

Le lac était calme en cette belle journée. Sa surface troublée uniquement par les roches que Dean faisait rebondir plus loin. Elle regardait les petits cailloux ricocher sur une courte distance. Elle replongea dans ses souvenirs. Quand Ron lui avait appris comment faire des ricochets. Quand elle avait dansé avec Harry pour la première fois dans la tente. Il ne s'était rien passé entre eux durant la chasse aux horcruxes, mais ces quelques moments seuls les avaient sans doute aidés à mieux se comprendre, à trouver rassurante la présence de l'autre.

Elle savait qu'il viendrait un moment où elle allait devoir s'avouer la vérité. Elle avait de vrais sentiments pour son meilleur ami. Elle l'observa à la dérobée. Il soupirait aux commentaires ridicules de Seamus, mais le sourire revenait toujours sur ses traits. Il était tellement beau ainsi, si heureux. Ils tentaient tous d'ignorer l'alerte qui avait suivi le bal commémoratif. Il y avait des jours où c'était plus facile que d'autres.

La soirée d'Halloween de Slughorn du lendemain était un bel exemple. Le professeur s'était fait interdire par la directrice d'inviter des gens de l'extérieur par mesure de précaution. Les étudiants étaient bien contents en fait. La liste d'invités parmi les jeunes s'était soudainement allongée pour faire place à plus d'étudiants. Une fois de plus, le professeur faisait totalement du favoritisme, mais les plus vieux avaient trouvé le moyen d'être tous invités cette fois.

Elle y allait avec Harry. Leur premier rendez-vous pseudo-officiel ? Il n'y avait qu'eux deux qui le savaient puisque les autres pensaient qu'ils y allaient entre amis. Maintenant qu'elle y pensait, ils y allaient en amis, ils n'avaient toujours pas eu cette discussion. Elle s'était concentrée à nouveau sur ses études après l'alerte. Ron l'en avait sermonné, lui rappelant qu'elle avait promis de fournir un effort cette année et que cette alerte ne changeait strictement rien.

Son ami rouquin pensait réellement qu'il ne fallait pas prendre ces menaces au sérieux. Harry, lui, trouvait qu'il ne fallait pas écarter de pistes pour l'instant. Elle penchait plutôt pour la seconde option dans son cas.

Son regard bifurqua en direction de la forêt interdite. D'autres groupes de jeunes profitaient de la température clémente pour se promener. Au loin, elle aperçut Blaise Zabini. Le serpentard se mettait une fois de plus en spectacle pour attirer l'attention. Il avait tendance à parler plus fort que les autres et à gesticuler beaucoup quand il se trouvait un groupe de filles à proximité.

À sa droite, comme à son habitude, se trouvait son acolyte de tous les instants, Drago Malefoy. Le blond traînait quasiment en permanence avec son ami depuis l'alerte, comme avant le début de leurs histoires à tous les trois.

Autant les filles semblaient subjuguées par les simagrées de Zabini qu'elles glissaient de manière peu subtile des regards vers Malefoy. Il était maintenant d'intérêt public que sa relation avec Marietta était terminée. Depuis leur séparation, il semblait toujours avoir des filles autour du serpentard.

« Ou tu es simplement jalouse ? », lui fit remarquer son monologue interne.

Hermione n'avait pas eu le courage de l'approcher à nouveau. Elle était embrouillée par rapport à ses sentiments pour Harry, et penser à Malefoy n'aidait pas ses interrogations. Comment pouvait-on penser être amoureuse de quelqu'un et avoir envie d'en approcher un autre pour des raisons, disons, salaces ?

La fille de Poufsouffle, celle qui aimait potiner, posa sa main sur l'avant-bras de Malefoy. Hermione en ressentit un pincement. Oui, elle pouvait être jalouse. Elle devrait vraiment trouver le nom de cette fille. Surtout si elle continuait de la juger sur une base hebdomadaire.

Elle vit le blond se raidir et, curieusement, elle en fut satisfaite. En revanche, quand elle réalisa la raison, elle en fut peinée pour lui. Se faire caresser cet avant-bras-là ne devait pas être très sensuel pour le serpentard. Mais ça, la poufsouffle ne devait pas le réaliser. « Ou même savoir ce qu'elle touchait réellement en fait », pensa la brune.

— Hermione ? fit Harry, s'assoyant à ses côtés.

— Hum, oui, désolée, tu disais ?

— Tu pensais encore à cette alerte, non ?

Elle fit une moue en guise de réponse.

— Tu sais, l'enquête est encore en cours. On ne peut rien faire de plus.

La gryffondor se força à sourire. Elle n'aimait pas le mystère qui planait sur cette journée. Elle flatta le gazon sous elle pour s'occuper les mains.

— Ils ont vraiment questionné tout le monde, dit Seamus, se voulant rassurant à son tour.

L'irlandais arrachait inconsciemment des trèfles du parterre.

— C'est à se demander s'ils l'ont fait comme ils devaient…, insinua Dean.

Il pointa subtilement dans la direction des deux serpentards.

— Les rumeurs disent qu'ils étaient tous les deux absents du dortoir de Serpentard pour la nuit entière, ajouta le jeune homme.

— J'ai entendu dire que Zabini a dormi dans le parc sous un charme de chaleur avec une serdaigle de mon âge, dit Ginny. C'était très romantique, ajouta-t-elle avec une face de dégoût.

— Et bien l'autre là, on n'a aucune idée d'où il était. Marietta a dit à Romilda qu'elle ne l'avait pas vu après la dispute qui a mené à leur séparation, dit Dean.

— Depuis quand tu parles à Romilda, toi ? demanda Harry, riant.

— Tu la connais, elle faisait son intéressante dans la salle commune l'autre jour.

Hermione roula des yeux.

— Harry l'évite tellement que je suis prêt à parier qu'il travaille sur un sort pour la localiser en permanence, rigola Seamus.

— Il pourrait simplement lui dire qu'il n'est pas intéressé, fit remarquer Hermione.

— Haha, tu penses vraiment que Harry est bon pour ce type de discussion, toi ?

Elle roula des yeux à nouveau.

— N'empêche que ça lui fermerait le clapet pour un moment, dit Ginny.

— Je ne veux pas trop m'avancer Potter, mais les femmes de ta vie ne te supporteront pas bien longtemps si tu décides de courtiser Romilda, désolé.

— Tu es malade, Finnigan, rit Harry. J'ai un livre à rendre à la bibliothèque, quelqu'un m'accompagne ?

— J'ai aussi des livres, je viens ! déclara Hermione.

Ils se levèrent, laissant leurs amis profiter des rayons du soleil près du lac.

— Quel livre avais-tu à rendre ? questionna la jeune fille, accélérant le pas pour le rejoindre. J'ai lu un super livre sur les pouvoirs de la mandragore pour réduire les risques de décéder de la dragoncelle.

Le jeune homme rit.

— Je n'ai aucun livre à rendre Hermione, tu ne t'en doutais pas ? Je voulais simplement une bonne raison pour que tu me suives sans que les autres le veuillent.

Il lui fit son petit sourire charmeur.

Son cœur fit un tour sur lui-même. Elle ne pourrait pas continuer d'ignorer la vérité bien longtemps.

Ils pénétrèrent dans le Grand Hall et prirent la direction de la tour.

— Si tu es deux étudiants, à Poudlard, lui chuchota-t-il à l'oreille, durant une pause, poursuivit-il, et qu'ils n'aient pas le temps de monter au 7e étage, où penses-tu qu'ils aient le moins de chance d'être surpris ?

« Oh, ça faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas partagé un moment juste eux deux », pensa Hermione.

Oserait-elle ?

Elle regarda à droite, puis à gauche. Un placard à balai s'y trouvait. S'assurant que personne ne les voyait, elle poussa son meilleur ami dans le petit cubicule.

— Lumos, dit-elle, déposant sa baguette sur l'étagère au-dessus de leur tête.

— Madame la préfète, vous n'oseriez pas abuser de moi dans ce placard en plein jour ? demanda innocemment le gryffondor, une moue aguicheuse au visage.

— Je suis certaine que vous êtes consentant, fit-elle avant de prendre possession de ses lèvres.

Ses lèvres lui avaient manqué, douces, pleines, chaudes.

Il lui retourna le baiser avec la même ferveur.

— Trop longtemps, ça fait trop longtemps que je ne t'ai pas eu dans mes bras.

- Tu oublies tout maintenant, l'alerte, le passé, le futur, tout. Il n'y a que toi et moi dans ce placard, maintenant.

Il caressa la douce courbe de ses fesses avant de l'obliger à enrouler ses jambes autour de lui. Il parsema son visage de doux baisers avant de déposer ses lèvres à nouveau sur les siennes. Elle goûtait la cannelle. Une sensation de chaleur descendit dans son corps, comme plonger dans du whisky Pur Feu.

Des moments, comme celui-ci, lui faisaient penser qu'il était temps qu'ils terminent Poudlard. Normalement, ils auraient pu habiter ensemble, aller à prendre un verre après leurs études supérieures, aller à Londres le weekend.

Harry tiqua. « Ils auraient pu habiter ensemble… ». Voilà une pensée qu'il n'avait jamais eue auparavant. Une pensée douce qui rendait son âme plus tranquille. Ils pourraient habiter ensemble, se réveiller ensemble.

Il se recula sa tête pour observer la belle brune qu'il tenait dans ses bras.

Elle lui sourit. Un simple sourire qui fit chavirer son cœur un peu plus encore. Il reprit ses baisers. En revanche, il pouvait sentir qu'il y avait quelque chose de différent dans leur étreinte. Une émotion qui était encore absente quand il se rencontrait dans la salle de bains de Mimi Geignarde. Harry avait l'impression que cette époque était déjà si loin. C'était littéralement le mois dernier.

L'intensité monta aussi rapidement que par le passé. Il se retrouva bientôt avec la chemise hors du pantalon, la cravate de travers, la ceinture ouverte.

Il n'avait pas une pause bien longue après tout.

Il soupira d'aise quand une petite main empoigna fermement son érection pour la guider sous une jupe remontée. La première intrusion fut si délicieuse qu'il pensa échapper sa belle. Un gémissement passa entre ses lèvres. Réalisant qu'ils avaient oublié le sort insonorisant, Harry chercha sa baguette, mais Hermione l'arrêta. Elle couvrit la bouche de son amant de sa main libre. Elle était toujours accrochée à son cou.

« Oh, on veut jouer avec le feu ? », pensa Harry.

Il n'aurait pas que lui qui devrait résister à hurler son plaisir alors. Il redoubla d'ardeur. Sentant les ongles de la gryffondor pénétrer dans la peau tendre de sa nuque, il savait qu'il faisait un bon travail. Il faisait diablement chaud dans ce placard. La climatisation des placards de Poudlard semblait un problème.

« Mais quelle pensée débile ! », se fit-il remarquer.

Observant que Hermione semblait descendre toujours un peu plus vers le sol, il la déposa et elle se retourna automatiquement. Il ne fallut pas à Harry un manuel d'instructions pour comprendre l'invitation. La douce lueur de la baguette de Hermione éclairait juste assez pour pouvoir distinguer leurs corps emmêlés. Harry trouva l'ambiance romantique.

« Romantique ? », demanda son subconscient. « Une levrette dans un placard ? Si tu doutes encore de tes sentiments, eh bien, les voilà ».

Son subconscient riait de lui maintenant.

Empoignant les hanches de son amante, il bougea lascivement dans un mouvement de roulement. Il savait qu'elle adorait cela, elle gémissait toujours plus fort ainsi.

Les sanglots de plaisir étouffés lui confirmèrent que c'était toujours le cas. Puis s'en suivirent les doux soubresauts incontrôlés de la jeune fille qui l'amenèrent loin de ce placard durant un moment.

Lorsqu'il revint sur terre, il espéra avoir réussi à contrôler ses gémissements. La porte était toujours fermée, c'était bon signe.

Sa meilleure amie soupira à nouveau avant de se loger dans ses bras. Elle replaça rapidement son uniforme avant de s'attaquer au sien.

— Je resterais dans ce placard avec toi toute la journée, je crois, lui murmura-t-elle.

— Et rater ton cours de métamorphose avancée avec le beau professeur Cooper, fit Harry, une expression choquée au visage.

Elle rit. Il était vrai que le remplaçant de McGonagall n'était pas mal.

— J'irais m'allonger un peu avant le cours.

— Je vais aller dormir tout l'après-midi, moi, dit Harry.

— Tu dois terminer ton costume, le sermonna-t-elle.

— Je rigolais, je fais cela à l'instant, dit-il avec un clin d'œil compréhensif.

— Je vais aller voler un peu avec Ron plus tard, ajouta-t-il.

— Parfait ! Fais attention, il est encore en mode philosophique. Qui aurait cru que l'amour lui ferait cela ?

Ils rirent. Il était vrai que leur ami était guimauve ces temps-ci. Tant mieux pour lui.

— Comment fait-on ? demanda-t-il.

— Hein ?

— Pour sortir, je parle.

— Ah, hum, sort en premier et cogne sur la porte si je peux suivre. Si tu ne cognes pas, je vais attendre cinq minutes.

Harry s'assura que son uniforme était conforme. Sa cravate avait toujours le mauvais angle donc il s'en soucia peu.

Il ouvrit tranquillement la porte pour éviter d'exposer l'intérieur du placard.

— Harry, j'espérais que tu serais revenu de la bibliothèque !

Il referma rapidement la porte.

— Oui, fit-il, tentant de paraître décontracté.

Il venait quand même de sortir d'un placard. Il trouva étrange que Seamus ne lui fasse pas de commentaires. Toutefois, il arrivait à l'irlandais d'être assez lunatique et de rater certains détails. Donc il laissa aller le sujet.

— Je vais me joindre à Ron et toi plus tard ! continua son ami.

Ils discutèrent tranquillement de Quidditch jusqu'à la salle commune. Seamus lui indiqua aussi qu'il avait terminé de fantasmer sur la professeure Sinistra. Il semblait vouloir lui parler d'un autre truc relié, mais il se retint.

« En temps et lieu », pensa Harry.

Ils arrivèrent finalement au portrait de la grosse dame.

— Attends, fit Seamus.

Il lui fit face et remonta le collet de sa chemise vers le haut.

— Hum, merci, Seamus, mais je ne pense pas que je peux faire crédible dans ce style, rigola-t-il.

— Je sais que ce n'est pas ton style, mais ça va cacher les griffures que tu t'es faites dans le placard du corridor.

D'un rire sonore, l'irlandais prononça le mot de passe et se faufila dans la salle commune, laissant Harry mitigé dans le corridor.

Il entra finalement, allant rejoindre la petite troupe de gryffondors de 8e qui avait congé le vendredi après-midi. Il n'y avait que Hermione qui avait cours et Neville qui s'occupait des serres à temps perdu.

Il termina son costume pour le lendemain tard en soirée. Hermione lui avait fait la morale vu qu'elle avait terminé tous ses cours et qu'il n'avait pas encore débuté. Il se coucha le cœur léger ce soir-là. Il attendait avec impatience la fête d'Halloween. Il avait entrevu le costume « de couple » de Neville et Seamus, c'était une horreur, drôle, mais une horreur quand même.


Note de bas :

1) Question écriture : Je joue avec les points de vue depuis que j'ai décidé d'arrêter les POV, dites-moi si c'est tout clair :) Si vous préférez le format POV c'est facile pour moi d'y retourner.

2) Mon citron préféré mentionné au dernier chapitre est finalement à la fin du chapitre 13, le chapitre 12, c'est simplement inséré ici finalement.

3) Chapitre 13 — Halloween ! Donc, vous le préférez vendredi, samedi ou dimanche ? hihi ;)

4) Quels seront les costumes de nos invités ? Je vous averti, j'ai eu du fun à l'écrire le chapitre 13, j'aime l'Halloween haha