Nouveau chapitre dans les délais promis ! Là, je me mets un défi et je ne peux pas promettre de le réaliser, mais vous pouvez aller sur mon profil pour voir le calendrier de publication prévu, vous allez comprendre le défi, et l'excitation aussi, j'espère y arriver ;) Sur ce, trêve de blah, blah, je vous laisse à ce beau petit chapitre :)
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— J'ai besoin de vos autorisations signées avant que vous puissiez partir, dit la directrice.
— Jeune homme ! s'exclama-t-elle, en direction d'un jeune poufsouffle un peu trop enthousiasme.
La journée était sublime. Le soleil brillait déjà haut dans le ciel, les réchauffant légèrement. Une couverture blanche avait officiellement recouvert les étendues verdoyantes du parc de Poudlard. La douce brise leur pinçait les joues malgré les épais foulards de leur maison.
Les lourdes capes hivernales des plus jeunes traînaient au sol, laissant des sillons sur leur chemin vers Pré-au-Lard.
Hermione discutait avec Daphnée depuis un moment.
— Oh, je te quitte, Hermione, dit Daphnée, souriant de toutes ses dents. Passe une belle journée avec les garçons, ajouta celle-ci, la prenant chaleureusement dans ses bras.
Certaines choses s'amélioraient réellement pour le mieux.
Théo venait de débarquer la cour intérieure du château avec ses deux acolytes serpentards. Il les laissa rapidement en plan pour rejoindre la brune. Galamment, il lui offrit son bras et ils quittèrent ensemble la cour du château.
Hermione regarda sa nouvelle amie s'éloigner. Théo l'avait officiellement demandé à un rencart. Ils se fréquentaient depuis l'Halloween, mais les sorties à Pré-au-Lard étant peu fréquentes, ils n'avaient pas réellement eu le temps de faire une soirée romantique.
Les deux autres n'avaient pas l'air de s'en soucier, ni même d'avoir remarqué qu'ils les avaient quittés en fait. Se bousculant comme à leur habitude, attirant l'attention, comme à leur habitude. Pourquoi les mauvais garçons étaient-ils si souvent mignons ? Comme dans les romans moldus, c'était problématique.
— Salut, glissa Ron, lorsqu'il arriva à sa hauteur. On passe toujours la journée ensemble ? demanda-t-il, mâchouillant une friandise.
Hermione se força à oublier les mauvais garçons et leurs beaux visages arrogants.
Harry, Ron et Hermione avaient décidé qu'ils profiteraient de la journée pour passer du temps ensemble, comme à l'époque. Les sœurs Patil avaient pour tradition de se réunir Chez Madame Pieddodu, le fameux salon de thé.
— … où, Harry ? demanda Ron de manière inintelligible.
Hermione secoua la tête, jouant dans la neige du bout de sa botte.
— Il s'en vient, fit-elle, il devait aller confirmer au professeur Cooper qu'il ne resterait pas au château pour les vacances des fêtes.
Ron termina sa bouchée de réglisses.
— Je suis tellement content que vous passiez le réveillon avec nous, dit Ron. Tous les trois au Terrier, sans stress, sans histoire, ajouta-t-il.
— Tous les trois ? demanda Hermione, riant.
— Plus Ginny, Dean, Parvati, on va se sentir comme dans la salle commune, ajouta-t-elle. Je suis très contente d'aller dans ta famille aussi.
Elle savait qu'elle était chanceuse de conserver une aussi belle relation avec les Weasley. Certaines relations terminaient sur une note plus aigrie.
Un pétard explosa plus loin les faisant sursauter.
— J'imagine que ce groupe s'en va faire le plein à la boutique de ton frère, dit Hermione, secouant la tête.
Les produits Weasley étaient nouvellement vendus dans un petit kiosque dans le village sorcier, et les étudiants avaient hâte d'y dépenser leur maigre allocation.
— Tes frères seront présents à Noël ? demanda Hermione.
— Tous sans exception, répondit Ron avant de se rembrunir.
— En fait, commença Ron, dont l'humeur semblait soudainement prendre un chemin difficile.
Elle l'interrompit.
— Oui, je sais ce que tu veux dire, fit-elle, l'entraînant dans une étreinte. Nous serons tous ensemble, le rassura-t-elle.
— Prêts ? fit Harry qui venait de les joindre. Il secoua rapidement ses cheveux en bataille qui se couvraient déjà de neige.
Dire qu'il faisait tempête serait complètement faux, mais une petite neige commençait à saupoudrer les retardataires. Hermione resserra sa cape sur ses épaules, frissonnant.
Harry passa un bras autour de ses épaules, ce qui la surprit, mais la ravit. En revanche, elle réalisa rapidement qu'il venait de faire de même avec Ron, les guidant vers la sortie de la cour intérieure.
Au moins, Ron semblait reprendre rapidement le moral avec ce moment d'amitié.
— De quoi parliez-vous avant que je débarque ? s'enquit-il.
— Des vacances de Noël, répondit Ron. Je disais à Hermione que j'étais vraiment content que vous veniez au Terrier. Maman aussi était très heureuse, elle doit déjà être en train de vous tricoter un pull, ajouta le rouquin.
Hermione remarqua qu'il évita leur dernier sujet et n'en fit pas de cas.
— Tu vas voir tes parents le jour de Noël, mais tu reviens pour le jour de l'an ? demanda Ron à l'intention de Hermione.
— Exactement ! Je n'ai pas encore décidé combien de temps je vais demeurer chez mes parents, mais je vais être de retour pour le 31. De toute façon, ils partent au soleil pour fêter la nouvelle année, donc…
Harry les relâcha et Hermione regretta rapidement leur proximité. Toutefois, il était quasiment impossible pour Harry de marcher avec le bras autour du cou de Ron. Le rouquin devait encore avoir grandi, il les surplombait d'une bonne mesure désormais.
Ils amorcèrent la descente du chemin sinueux qui menait à Pré-au-Lard. Les toits enneigés du village commençaient à leur apparaître.
— J'aimerais aller faire un tour chez Scribenpenne, commença Hermione, j'ai besoin d'une nouvelle plume. Et après, j'aimerais bien aller…
— Chez le libraire ? plaisanta Harry.
— Et chez l'apothicaire ? ajouta Ron, imitant son ton de voix.
Hermione rit. Ils la connaissaient si bien.
— Puis, un verre aux Trois Balais ? dit-elle.
— Là, tu parles ! acquiesça Ron.
— J'aimerais aussi aller dire bonjour à Abelforth, dit Harry.
— Ça m'a l'air d'un plan tout ça, conclut la brune.
Ils atteignirent finalement le fameux village sorcier. La rue principale était toute décorée en vue des fêtes à venir. Il serait cliché, mais réaliste, de dire que l'ambiance était magique.
Ils saluèrent rapidement Ginny et Dean qui sortaient de chez Honeydukes.
— On peut te laisser aller chercher ta plume ? demanda Harry. Ron et moi, on aimerait faire un bref arrêt à la boutique de Quidditch. J'ai besoin d'un nouveau kit d'entretien pour mon balai.
— Harry ! Tu en avais acheté un neuf au début de l'année, non ?
Le jeune homme se contenta de hausser les épaules en guise de réponse. Ils avaient gagné leurs deux premières parties et Harry espérait bien terminer sa dernière année sur une saison parfaite.
Ainsi, les garçons s'éloignèrent vers la boutique. Elle n'en était pas déçue, elle détestait quand ils s'impatientaient derrière elle alors qu'elle testait des plumes. Elle n'en avait pas réellement besoin, mais elle adorait acheter une nouvelle plume. Pouvait-on avoir trop de plumes finalement ?
Elle pénétra dans le petit magasin, secouant ses bottes sur le paillasson du vestibule. La boutique se spécialisait en plumes et en parchemins. Sans le réaliser, Hermione se promenait en frôlant les nombreux papiers du bout des doigts, humant l'odeur distinctive de la boutique. Elle pourrait vraiment être heureuse à travailler dans un tel endroit.
Elle arriva finalement vers la rangée des plumes. Il y avait de nouveaux modèles. Son regard tomba sur une grande plume blanche. Elle était montée sur un porte-plume doré. Elle l'essaya et tomba sous le charme de sa facilité d'écriture. Retournant vers le présentoir afin d'en trouver le prix, elle fut interrompue dans ses pensées.
— J'ai toujours préféré cette marque, plus agréable pour écrire longtemps, fit une voix masculine qu'elle identifia rapidement.
Là, appuyer nonchalamment derrière le présentoir, une tête blonde l'observait. Son regard scruta l'intérieur de la boutique. Ils étaient effectivement seuls.
— Hum, dit-elle.
Elle trouva le prix et sursauta légèrement.
Un léger rire vint à ses oreilles.
— La perfection a un coût, mais tu mérites de te gâter, non ?
Elle leva les yeux de sa plume pour rencontrer l'acier de ses yeux, une moue interrogative au visage, signe qu'elle réfléchissait à la plume.
— Tu avais besoin d'une plume, Drago ? questionna-t-elle.
— Sinon je vais croire que tu ne peux plus te passer de moi, osa-t-elle ajouter.
— Ce serait un problème si c'était le cas ? fit-il.
Il ne lui laissa pas le loisir d'ajouter à sa rhétorique.
— Non, j'avais besoin de parchemins, répondit-il, montrant le joli paquet qu'il tenait dans sa main. J'aime beaucoup cette boutique, tous les papiers de ma famille proviennent d'ici.
– Tu es en train de me dire que tes papiers, avec de petits « M » monogrammés, sont réalisés par le plus vieux fabricant de parchemins et de plumes de la Grande-Bretagne, mais quelle surprise ! rigola-t-elle.
Il lui répondit d'un sourire charmeur, contournant le présentoir.
— Pourquoi se contenter d'une qualité moyenne, quand on peut se permettre le meilleur ? lui murmura-t-il à l'oreille.
Elle frissonna malgré elle.
— Je te laisse, Blaise m'attend aux Trois Balais. On s'y voit plus tard ?
Il déposa un léger baiser chaste sur sa joue avant de s'éloigner
— Oui, oui, dit la gryffondor, recommençant l'observation de la plume, tentant de cacher le trouble qui s'était emparé d'elle.
Une allusion très claire de son intérêt et un baiser chaste, qu'est-ce qu'il lui prenait ? Drago qui avait bu, qui était évasif, elle était habituée dernièrement.
Elle avait tellement été concentrée sur ses études depuis la fameuse nuit de l'Halloween, qu'elle en avait quasiment oublié les détails. Elle rougit seule dans ce rayon de plumes à cette pensée.
« Allez, tu mérites un cadeau de toi à toi », arriva-t-elle à la conclusion, prenant la plume et quelques parchemins pour aller à la caisse.
« Un beau cadeau, oui, à ce prix-là ». Elle ne dirait pas le prix à Ron ou Harry, ils penseraient qu'elle était virée folle.
Un petit monsieur rondelet se trouvait derrière le comptoir de vente. Il l'accueillit chaleureusement, lui demanda si elle avait trouvé tout ce qu'elle cherchait.
— Je vous les emballe, mademoiselle Granger ? demanda-t-il.
Elle était toujours surprise quand un inconnu l'appelait par son nom depuis la guerre. Il était étrange de rencontrer des gens qui la connaissaient, mais dont elle ne pouvait pas retourner la politesse.
— Oui, merci, dit-elle en souriant.
Le marchand fixa la plume dans une boîte élégante et emballa le reste de ses achats soigneusement.
— Bonne journée, lui dit-il, lui tendant le paquet, toujours un plaisir de vous voir dans ma boutique.
— Oh, je dois vous payer, rit-elle.
Elle avait été si concentrée sur le professionnalisme de cet homme, qu'elle allait oublier de régler ses achats.
— Sans façon ! Le jeune homme, avec qui vous discutez plus tôt, m'a informé qu'il réglait vos achats.
À la réaction surprise de la jeune fille, le petit homme la rassura.
— Il voulait sans doute vous offrir un cadeau de Noël à l'avance, votre copain. Et, entre vous et moi, autant que l'argent des Malefoy serve à quelque chose de bien, ajouta-t-il avec un clin d'œil, la poussant vers la sortie.
Hermione se retrouva figée sur le trottoir de la rue principale.
« Mais qu'est-ce qu'il venait de se passer ? »
Elle dut bouger rapidement pour éviter de justesse une balle de neige qui venait dans sa direction.
Le groupe de jeunes s'immobilisa avant de prendre la fuite à la vue de la préfète.
— Tu l'as échappé belle, dit Harry qui traversait la rue avec Ron.
Il avait un sac bien rempli.
— Cadeau de dernière minute, expliqua Harry.
— Tu as trouvé ce que tu cherchais ? demanda son autre ami.
— Hum, oui, répondit-elle, évasive.
Ron lui vola son paquet.
— Ce n'est pas de la petite plume, ça ! s'exclama-t-il, combien l'as-tu payée ? demanda-t-il, ébahi.
— Sans importance, Ron, dit-elle.
— Bon, là, je veux vraiment le savoir, dit-il en riant.
Il aimait bien taquiner la brune. Il n'y avait que Hermione pour dépenser sur une simple plume.
— Où allons-nous maintenant ? demanda Harry, changeant le sujet.
Les trois amis apprécièrent leur temps ensemble. Ils firent le tour de quasiment toutes les boutiques intéressantes de Pré-au-Lard. Avec leurs goûts respectifs, c'était effectivement un bon nombre de boutiques.
— Pour trois personnes, dit Harry alors qu'il arrivait aux Trois Balais.
L'ambiance du bar était effervescente. Tout Poudlard, les plus âgés du moins, semblait être ici.
Ils s'installèrent finalement dans une banquette au fond du bar avec Luna, Neville et Seamus. Une tournée de bièraubeurre bien entamée, les amis discutaient tranquillement du semestre, des vacances de Noël, de créatures « imaginaires », ou réelle selon Luna.
« C'est tellement relaxant », pensa Hermione.
L'autre partie du bar était bien plus animée.
— Est-ce qu'il lui arrive d'être silencieux, vous pensez ? demanda Ron.
— Zabini ? fit Neville. Je ne pense pas, rigola le gryffondor. On peut se considérer comme chanceux, il a encore tout son linge sur le dos.
La tablée rit. Une fois de plus, le serpentard faisait son spectacle, son bras droit l'accompagnant habilement, mais plus discrètement. Il n'était pas difficile d'être plus discret que Zabini, il fallait le signaler.
— Un shooter de whisky Pur Feu pour la demoiselle, déclara la serveuse, le déposant devant Hermione.
La table entière dévisagea la jeune femme.
— Je n'ai rien commandé, fit remarquer Hermione.
— C'est offert par le jeune homme là-bas, dit la serveuse avant de s'éloigner.
Hermione suivit la direction indiquée. Pour une raison mystérieuse, elle fut soulagée de voir Zabini lever son verre dans sa direction. Il aurait été plus étrange que Malefoy le lui offre.
Elle roula des yeux, acceptant tout de même de boire la consommation d'une traite.
— Zabini t'offre un verre ? J'ai raté un bout ? demanda Ron.
— L'imbécile essaie de séduire Hermione depuis quelques semaines, répondit Harry.
Ron s'étouffa sur sa gorgée et demeura la bouche ouverte.
— Et ça fonctionne ?
— Je ne sais pas, demande-lui, répondit Harry, faisant un mouvement de tête en direction de Hermione.
Elle rit.
— Absolument pas !
— Mais pourquoi refuser un verre, non ? dit Luna.
— Exactement, fit Hermione.
La discussion reprit son cours à leur table. La brune continuait d'observer l'action plus loin. Drago et Blaise semblaient en parfaite unisson. Ils se complétaient dans leurs blagues, se bousculaient de cette manière masculine que les hommes pouvaient avoir. Il était difficile d'imaginer que c'était le même homme qui avait payé de son arrogance de l'Halloween, pencher sur un pupitre devant Harry. Comme quoi, elle devait revoir ses préjugés.
Elle rougit et espéra que personne ne le remarque.
Effectivement, elle n'était pas du genre à véhiculer des stéréotypes, mais Drago était bien un homme, comment dire… ? Homme. Était-ce pour cela que la partie plutôt perverse de son esprit aimait autant les images que les deux hommes laissaient dans sa tête ?
— Cesse de le fixer et de te mordre la lèvre, murmura Harry. Tu vas te faire prendre ou m'obliger à te faire rentrer au château assez rapidement pour que ça te passe, ajouta-t-il, un peu moqueur.
Elle rougit davantage encore et se concentra à nouveau sur la discussion avec ses amis.
Bien qu'il l'aille surpris en flagrant délit, Harry ne ressentit pas la même jalousie que par le passé. Pourtant, il était de plus en plus convaincu de ses sentiments envers sa meilleure amie, au point où il avait décidé de lui en parler dans les vacances. Toutefois, la voir baver sur le serpentard ne le dérangeait plus, c'était vraiment étrange.
— Je dois aller faire un tour à Square Grimmaurd aussi, dit Harry, sûrement entre Noël et le jour de l'an.
Il s'était fait une image mentale assez précise de la manière dont il voulait aborder le sujet avec Hermione. Il les voyait toujours au bord du feu, dans sa maison, cette même maison qu'il se voyait bien partager avec elle l'an prochain.
Harry savait qu'il laissait son esprit voyager un peu trop loin dans le futur, surtout qu'il ignorait si la jeune fille partageait les mêmes sentiments, mais son instinct lui disait que c'était le cas.
— On pourrait y aller ensemble, se rappeler les bons souvenirs ? demanda Ron.
Harry et Hermione se tournèrent rapidement vers le rouquin avant d'éclater de rire.
Ils avaient effectivement de bons souvenirs dans la vieille maison, malgré tout.
— Kreattur est plus sympathique qu'auparavant, admit Hermione. Je ne comprends pas pourquoi tu ne le libères pas, Harry. Il doit terriblement s'ennuyer là-bas seul.
— Kreattur ? fit Ron. Il doit s'être trouvé un vieil objet de magie noire à polir dans la maison et ne s'ennuie pas une seconde. Ou il a trouvé le moyen de libérer le cadre de la vieille Black et discute de pureté du sang avec elle.
— Oh, j'espère qu'il n'a pas touché à ce cadre, commenta Harry.
— Il serait trop malheureux, Hermione, on en a déjà parlé. On verra, Ron, tu n'allais pas dans la famille de Parvati le 25 ?
— Je sais, mais…, fut-il interrompu.
Une forte voix venait de les interpeller.
— Eh, les gryffondors ! Vous faites honte à votre maison, à être aussi tranquilles ce soir, cria Zabini.
— On ne peut pas tous être le clou du spectacle Zabini, cria Seamus en retour, positivement sarcastique.
Le concerné lui fit une révérence avant de se tourner à nouveau vers une jeune serdaigle qui lui flattait le bras.
— Quelqu'un veut un autre verre ? fit Hermione, se levant.
Peut-être était-ce la faute du whisky ? Elle voulait bien quelque chose de plus fort finalement.
— Un verre d'eau, fit Luna.
— Je vais m'en tenir à cette bière, dit Harry. Une soirée sans perdre la mémoire ne me fera pas de tort, ajouta-t-il.
— Ah, zut, déclara Seamus. On l'aime bien nous, « Harry qui perd la mémoire ».
- « Harry qui finit à l'infirmerie », un peu moins, commenta Neville, rationnel.
Elle n'eut guère d'autres réponses de ses amis. Donc, elle alla commander un verre d'eau et probablement un autre whisky pour elle.
Se frayant un chemin dans la masse de personnes, elle atteignit le bar. Elle parierait fort que le mot s'était passé que les étudiants seraient là ce soir, puisque le bar était réellement au maximum de sa capacité. Il n'y avait jamais autant de monde normalement.
— Un verre d'eau et un whisky Pur Feu, commanda-t-elle lorsque la serveuse.
— Lequel ? questionna celle-ci.
— 150 ans, et tu peux le mettre sur ma note, fit Malefoy.
— Salut, dit-il de manière décontractée.
Le regard d'Hermione demeura un instant fixer sur ses lèvres où perlait une simple goutte de whisky.
« Wow, elle avait réellement dû se faire violence pour éviter de retirer la taquine ».
— Salut. Tu essaies de t'acheter des faveurs Drago ? dit Hermione, tentant de paraître nonchalante.
— Haha, à ce que je sache, tu n'es pas du genre achetable, non ?
Elle choisit de ne pas répondre. Il n'était vraiment pas si subtil aujourd'hui.
— Où est partie la blonde avec qui tu discutais tantôt ? s'enquit-elle.
Drago soupira.
— Granger, tu veux savoir ce qui t'attend quand tu vas vouloir rencontrer quelqu'un après l'école ?
Elle le regarda, perplexe.
— Bon, ça, c'est si personne ne te met le grappin dessus avant que tu sortes d'ici.
La brune ignorait s'il sous-entendait lui-même ou Harry. Mais quelle étrange conversation !
— Tu vas sûrement attirer des hommes qui vont courir après ton nom, ta renommée. Tu vas sûrement penser que tu dois faire attention.
— De mon côté, j'attire normalement celles qui veulent un mauvais garçon ou ma richesse. Un ou l'autre. Ce soir, j'ai réalisé que j'attire un troisième type, un troisième qui me donne la nausée, dit-il, vraiment sérieusement.
— Que veux-tu dire ?
— Elle a demandé à voir ma marque, lui murmura-t-il à l'oreille.
Il n'avait rien de charmeur dans son ton. Le blond avait réellement l'air d'avoir besoin d'en parler à quelqu'un.
— Je ne pensais pas que tant de gens étaient au courant, répondit Hermione, doucement.
— Justement, non. Même l'an dernier, je ne m'en suis jamais vanté. Et ceux qui le savent, et bien, ils savent aussi qu'ils sont mieux de tenir leur langue.
Il eut l'air réellement menaçant cette fois. Comme quoi certains traits de caractère étaient simplement cachés sous la surface.
— Il faut fréquenter de mauvais cercles pour le savoir, si tu vois ce que je veux dire. Et crois-moi, elle avait cet air dément qui me rappelle ma tante quand elle m'a questionné.
Hermione eut un hoquet de surprise.
— Elle était intéressée par le mangemort… réalisa-t-elle.
Elle l'avait à peine murmuré, mais elle aperçut la blessure dans les yeux du serpentard.
— Je m'excuse, se corrigea-t-elle.
— Nah, c'est correct. Je devrais devenir un agent double pour le ministère, rigola-t-il, diffusant l'atmosphère sérieuse, démasquer les jeunes filles partisanes.
Là, il avait ressorti le sourire taquin. Malefoy n'avait pas l'air de vouloir s'étirer sur le sujet, simplement content de l'avoir dit à quelqu'un.
— Hermione, dit la serveuse, lui donnant ses verres.
— Malefoy ! cria Blaise à distance.
Drago leva son verre, signe qu'il s'en venait.
— Il va être désagréable ce soir, murmura Drago avec un clin d'œil. Tu mets ce que tu veux sur ma note, ajouta-t-il.
Elle allait protester, mais se ravisa.
Harry avait vu la discussion passée de légère devenir sérieuse au bar.
— Qu'est-ce qu'il se passait ? Demanda-t-il quand Hermione revint avec les verres.
— Je te raconte plus tard.
— Ça avait l'air sérieux.
— Plutôt, oui, je dirais. Disons que je n'aime pas les implications possibles, mais pas ce soir, ajouta-t-elle.
Elle leva son verre bien haut, portant un toast à l'amitié et le bonheur d'entrevoir de belles vacances de Noël.
— Nous devrions essayer d'organiser un truc tous ensemble dans les vacances, déclara Seamus, ça serait marrant !
— Tu proposes chez toi ? dit Ron.
— Ma mère refait la décoration de la maison pour la centième fois, répondit Seamus.
— Je ne pense pas que ma maison soit adaptée pour une fête, réfléchit Luna à haute voix.
Le trio acquiesça. Il était fort à parier que la maison des Lovegood était encore en réparation après la guerre. Et même avant l'attaque, cette maison serait un lieu étrange pour une soirée, peut-être même un peu dangereux.
— Ron ? Ta maison est assez grande pour recevoir du monde, non ?
— Oubliez cela, dit Ron, secouant vivement la tête. Même si je réussis à convaincre mes parents d'aller rendre visite à Bill ou Charlie, il y a encore beaucoup trop de protections sur la maison et je ne peux pas les modifier.
Seamus tapa brusquement sur la table.
— Harry ! Tu penses qu'on pourrait tous aller chez toi ? Tu es le seul à posséder une maison après tout.
Tous les yeux se tournèrent dans sa direction. Le brun réfléchit un instant.
— Il faudrait voir sur la manière de contourner les protections aussi.
— Et surtout de faire entrer les gens, commenta Hermione.
Seamus la regarda d'un air perplexe.
— La maison est incartable, comme Poudlard, et dans un quartier moldu.
— En plus d'avoir de vieilles protections de la famille Black et celles de Dumbledore durant la guerre.
— Sans compter celles que Maugrey a ajoutées, ajouta Ron.
— Mais, techniquement, tu es propriétaire, donc tu peux tout décider ! déclara l'irlandais.
— Oui, mais est-ce que l'on peut réaliser toutes les modifications entre Noël et le Jour de l'an ? Je n'en suis pas certaine, dit Hermione.
— Qu'est-ce qu'il faudrait faire ? demanda Neville. Nous pouvons aider, ajouta-t-il, pointant Luna, parce que ce n'est pas chez ma grand-mère que l'on va faire cela.
La jeune blonde sourit chaleureusement comme si on lui offrait le plus beau des cadeaux, alors que les autres rirent de s'imaginer festoyer avec la grand-mère de Neville.
— Hum, je n'aime pas parler de ces protections en public, fit Hermione. Mais nous pourrions y aller ensemble, Harry, et voir si c'est réalisable ? conclut-elle.
Leur regard se croisa une seconde de trop, elle espéra que ses joues ne montraient pas les idées qu'elle venait d'avoir. Il faisait tellement chaud dans le bar ce soir qu'elle doutait que quiconque remarque.
— Pourquoi pas ? fit Harry.
— Tu pourrais venir avec moi chez mes parents et nous y allons par la suite ?
Son subconscient fit quelques galipettes. Elle venait effectivement de réussir à l'inviter à passer Noël avec ses parents après tout.
— Si c'est possible, on vous envoie un hibou pour avoir de l'aide ? Questionna-t-elle ses amis.
— Formidable ! fit Seamus, visiblement excité. Qui invite-t-on ?
— Du calme ! Ne pars pas des rumeurs, répondit Harry, obligeant Seamus à se rasseoir.
Harry héla subtilement la serveuse pour lui commander une tournée.
— Une tournée de whisky Pur Feu !
— La même sorte ? demanda-t-elle, pointant le verre de Hermione. 150 ans ?
Tous les gryffondors se tournèrent vers Hermione avec de grands yeux ronds.
— Tu voulais un verre qui allait avec ta nouvelle plume ? s'enquit Ron.
Harry rit.
– Non, votre « dix ans » sera suffisant.
— Est-ce que je mets la tournée sur la note de…, demanda-t-elle à Hermione, avant que Harry l'interrompre.
— Non, je vais prendre la facture, dit-il rapidement.
Il se doutait de quelle note la serveuse parlait et il ne voulait pas partir sur le sujet avec Ron, Seamus et Neville, même s'il mourait d'envie de titiller la brune sur le sujet.
— Si Zabini pense qu'il peut t'acheter, il n'a pas une bonne stratégie, commenta Ron, de son air de fin connaisseur.
« Ah ! C'est vrai, Ron est rendu un professionnel des relations humaines », pensa Harry.
— Et si je t'ai suggéré de prendre du temps pour avoir du plaisir cette année, je ne voulais vraiment pas dire de coucher avec quelqu'un comme Zabini, ajouta Ron.
Il appuya ses dires d'une face de dégoût.
— Pourtant ça me ferait peut-être du bien…
Elle explosa de rire à la mine scandalisée de son ami.
— Tu peux prendre exemple sur Harry, il fait bon usage des placards de Poudlard dernièrement, répliqua Seamus.
Ron se tourna vivement vers son meilleur ami.
— Tu ne m'en as rien dit !
— Ce n'est arrivé qu'une seule fois, répondit le gryffondor, envoyant un regard perçant à Seamus.
Seamus éclata de rire.
— Je ne comprends pas pourquoi vous aimez autant parler de plaisirs charnels, les garçons, glissa Luna, évasive. Vous ne voyez pas Hermione et moi discuter de nos histoires à voix haute ici.
Ce fut au tour de Luna de se faire dévisager.
— Nous devrions Luna, pourquoi ça serait réservé aux hommes ? Certaines filles le font à Poudlard, en fait.
— Okay, je crois qu'on va en arrêter là, s'esclaffa Harry devant la véhémence d'Hermione. On vous laisse, on va arrêter voir Abelforth avant de rentrer au château !
— Vous lui passerez le bonjour de notre part, vous restez pour un dernier verre ? demanda Neville à Seamus et Luna.
— Bien sûr, fit la blonde.
La tempête s'était levée à l'extérieur. Ils avançaient tant bien que mal à travers les forts vents qui parcouraient la rue principale de Pré-au-Lard. La Tête de Sanglier n'était pas loin, mais le retour vers le château serait sans aucun doute pénible.
— Wow, s'exclama Ron, enlevant son foulard à l'entrée du bar. Pensez-vous qu'Abelforth nous laisserait regagner la salle sur demande par le passage ?
— Le chemin doit avoir été condamné. On sait bien que ses passages secrets là sont dangereux pour la sécurité de Poudlard.
— On ne perd rien à le lui demander, non ? dit Harry.
La place n'attirait pas la même clientèle que les Trois Balais. Le meilleur mot pour décrire les occupants de ce soir serait sans doute ; des habitués.
— Salut les jeunes ! fit Abelforth. Quel bon vent vous amène ?
Ron rit, mais Abelforth n'avait visiblement pas cherché à faire une blague.
— Parce qu'il vente beaucoup, commença Ron, et, hum, laissez faire.
— Vous prendrez un verre ? demanda le tenancier.
— Avec plaisir, répondit Hermione, aimable. Nous pouvons nous installer là-bas ?
Le vieil homme hocha la tête avant de retourner vers son bar, passant un linge le long du vieux comptoir déverni.
La place sentait un mélange d'humidité et de tabac.
Alors qu'ils prenaient place à l'endroit choisi, ils entendirent des voix fortes s'élever de la salle à l'arrière.
— Du roumain ? demanda Harry, intrigué.
— Peut-être, dit Ron, haussant les épaules, marquant son manque d'intérêts pour la question.
— À l'accent, je dirais du bulgare.
— Hermione connaît ça, Harry, la langue bulgare. Nous pouvons lui faire confiance, dit Ron, n'en ratant pas une pour se moquer, gentiment, de la brune.
La gryffondor leva les yeux au ciel. Au moins, Ron était rendu à un stade où il blaguait à propos de Viktor.
— Voilà vos verres, dit Abelforth, leur déposant des consommations. Je vous les offre, ça me fait plaisir, ajouta-t-il, les voyant prêts à montrer leurs désaccords.
Harry, qui avait fait la motion pour sortir le paiement, accepta finalement le cadeau.
— Vous attirez des clients internationaux ? questionna-t-il.
— Des Bulgares, ils disent qu'ils aiment mon bar, que ça leur rappelle la maison, expliqua Abelforth.
— Je n'ai jamais bien compris dans quel domaine ils travaillent ici par contre, mais ils payent et ne font pas de trouble.
Il s'éloigna, les laissant entre eux.
— L'homme à la large cape ne cesse de nous fixer, j'ignore pourquoi, mais cet endroit me paraît encore plus louche qu'avant, dit Ron. Pourtant, nous connaissons Abelforth maintenant.
— Malgré cela, il faudrait qu'il rénove un peu, la clientèle est étrange, commenta Hermione.
— Vous imaginez Abelforth avoir la même clientèle que le Trois Balais, vous ? fit Harry. Un Blaise Zabini qui fait son spectacle ?
— Je payerais pour voir cela. Haha. Abelforth l'assoirait sur sa chaise assez rapidement, rit Ron.
Hermione continuait de fixer les alentours, tentant de demeurer stable sur son tabouret bancal.
— Bon, même les Bulgares nous fixent maintenant. Ça vous va si nous ne restons pas longtemps ici ?
Ils commandèrent une deuxième tournée qu'ils payèrent pour encourager Abelforth. Ils n'avaient pas de couvre-feu ce soir-là, mais ce n'était pas une raison pour étirer la soirée sans raison. À travers les carreaux sales, ils remarquèrent que la tempête avait cessé à l'extérieur. Ils prirent donc la décision de rentrer à pied.
L'épaisse neige camouflait désormais le bruit de leur pas, laissant de larges empreintes au sol. Le ciel était clair et les étoiles brillaient de mille feux.
Hermione marchait avec ses deux meilleurs amis aux bras, un sourire tranquille au visage. Il était bon d'être simplement Hermione ce soir, simplement Hermione, la meilleure amie de Ron et de Harry.
Harry resserra sa prise sur le bras de la jeune fille. Il observait à la dérobée la jolie teinte rosée que ses joues commençaient à prendre, la fonte lente d'un flocon qui s'attarda un peu trop longtemps sur un de ses cils.
Il dut apprécier le visage de la brune un brin trop longtemps puisque lorsqu'il croisa le regard de Ron, celui-ci lui balança une moue interrogative. Harry savait explicitement ce que cette moue voulait dire. Il ne voulait pas continuer de mentir à Ron, il lui répondit d'un simple regard coupable. Le rouquin se contenta de lui sourire en retour.
Harry avait compris le message de Ron depuis un moment déjà. Il ne savait pas trop ce qu'il attendait pour avoir cette conversation avec Hermione. Les vacances des fêtes seraient un moment idéal. Après leur discussion du bar, s'il avait bien compris la proposition, il passerait toute la semaine avec elle à faire le tour de leurs diverses festivités.
Il se mit à rêvasser tout en marchant, appréciant les petits airs de Noël qui parvenait à ses oreilles. Hermione et lui passeraient le 24 chez les Weasley puis ils iraient chez ses parents à elle avant de revenir passer le restant des vacances chez lui. Son cœur fit un petit tour sur lui-même. Il se voyait bien faire cela toutes les années à l'avenir.
C'était décidé, il fallait qu'il lui parle.
— Hey, attendez-nous ! fit une voix féminine essoufflée.
Ron sourit, relâchant le bras de Hermione.
Il eut à peine le temps de se tourner pour attraper Parvati qui venait de lui sauter dans les bras.
— Une chance que tu as de bons réflexes Ron, commenta Padma. Elle a bu un peu trop de bièraubeurres.
Elle jeta un regard tendre sur sa sœur qui était encore pendu au cou de Ron.
— J'ai hâte que nous soyons seuls, murmura, à très haute voix, Parvati.
— Oh ! Tranquille la lionne ! répondit son petit copain, je pense que tout Poudlard a dû t'entendre, rigola Ron, riant. Allez, on rentre au château et tu bois un grand verre d'eau toi.
Il l'invita à monter sur son dos pour la transporter vers l'école.
« Ils sont si mignons », pensa Hermione.
Une balle de neige siffla à son oreille gauche. Visiblement, c'était sa journée pour passer près de se faire assommer.
Elle se tourna en direction de la source du volatile.
Les Trois Balais devait venir de fermer ses portes puisque tous les étudiants restants s'en venaient dans leur direction. Elle vit Seamus qui s'arma d'une nouvelle balle et toucha Harry directement dans le dos. Hermione n'eut pas le temps d'avertir ce dernier.
Une bataille générale éclata dans les ruelles de Pré-au-Lard. Il y avait peu de résidences dans cette partie du village, mais les quelques locataires ne devaient plus dormir avec le vacarme qu'ils faisaient.
Hermione réalisa que ce moment totalement puéril et enfantin lui fit un bien de fou. Elle était vaguement stressée depuis la sortie de la Tête de Sanglier, le genre de mauvais sentiments qu'il était difficile de pousser dans un coin de sa tête.
Une rose en neige vola jusqu'à la hauteur de ses yeux. Elle tenta de l'attraper, mais celle-ci redevient un amas de neige dans ses mitaines de laine.
« Une bien belle magie », se fit-elle la réflexion.
— Vous êtes très jolie ce soir, mademoiselle Granger.
« Est-ce qu'une bien belle magie, faite par Blaise Zabini, demeure une belle magie ou un coup foireux de flirt ? », pensa-t-elle.
Elle remarqua Malefoy qui se donnait un air désinvolte juste derrière son meilleur ami. Elle allait répondre quand elle fut interrompue.
— Tu trouves aussi, je n'ai pas arrêté de le lui dire ce soir.
Visiblement, Harry n'était plus d'humeur à laisser cet imbécile faire son jeu de séduction avec Hermione.
— Ouh, fait attention Blaise, je pense que tu viens de sauter dans une fosse aux lions, mec, décida d'intervenir Drago.
Blaise tituba légèrement.
— Ne t'inquiète-toi pas, Potter, je n'ai pas l'intention de lui faire du mal à ton amie, ajouta Zabini avec son sourire charmeur.
Elle vit le regard de Harry devenir plus sombre et il passa devant elle. Cela n'indiquait rien qui vaille.
Elle allait intervenir quand Ron s'en chargea.
Il prit Harry par les épaules et le fit marcher vers le château.
— Laisse faire ça, murmura le préfet, tu sais bien qu'il est comme cela vieux. Elle est capable de se défendre.
Hermione dut demeurer la bouche ouverte trop longtemps tellement elle était abasourdie, ce qui fut le cas de Blaise et Drago également. Comme quoi l'amour peut réellement changer les gens.
Blaise finit par sortir de sa torpeur quand il vit une jeune serdaigle passée.
— Mélinda, chantonna-t-il. Tu sais que j'adore dire ton nom, c'est si poétique.
— Tu trouves ? couina la fille en question, battant des cils.
Hermione roula des yeux et rit. Cette soirée était vraiment puérile et parfaite en même temps. Après la guerre, ces niaiseries avaient une saveur différente.
— Il est complètement fini, mais il a tout de même raison, dit Malefoy qui marchait maintenant à ses côtés.
Ils suivaient Harry et Ron qui se dirigeaient maintenant vers le château en chantonnant des classiques hivernaux. Parvati, toujours dans le dos de son copain, les accompagnait avec des vocalises difficiles sur les oreilles.
Une nouvelle rose vola à sa hauteur. Cette fois, elle put la prendre sans qu'elle se brise.
— Je lui ai montré ce sort, commenta Drago. Il est normalement meilleur pour l'exécuter par exemple.
Ils marchaient en silence à l'arrière du groupe qui chahutait. Même avec quelques verres dans le nez, Drago conservait sa prestance et son charisme habituel. Il était réellement un des plus beaux hommes à Poudlard. En fait, non, il était probablement un des plus beaux hommes dans la plupart des endroits où il allait.
— Des plans pour les vacances ? demanda-t-il.
Hermione fut surprise de la question. Ils n'avaient pas tendance à converser ainsi.
— Et toi ? répondit-elle, lui signifiant l'étrangeté de la discussion.
— Je suis censé aller au manoir.
Un frisson d'horreur la parcourut et cela n'échappa pas à Drago.
— Je pense peut-être demeurer à Poudlard. Ou je vais rentrer et m'échapper chez quelqu'un pour les vacances.
— Pourquoi me dis-tu tout cela ?
— Pourquoi pas ?
Le silence se fit à nouveau. Seamus passa à côté d'eux à toute vitesse évitant une pluie de balles de neige ensorcelées par Dean et Ginny qui le pourchassaient.
— Je vais chez les Weasley et chez mes parents pour Noël, lâcha-t-elle.
Elle glissa son regard dans le sien, tentant de déchiffrer le but de sa curiosité. Drago n'était pas du genre qui faisait la discussion normalement.
— Tu passes le reste des vacances avec tes parents, s'enquit-il.
« Mais que diable lui prenait-il ? », se questionna Hermione.
— Non, je vais chez Harry pour la semaine.
Drago eut l'air perplexe.
— La maison de son parrain… Il en a hérité quand les papiers ont finalement été lus.
— Ah oui, je me rappelle avoir entendu mon père pesté que l'ancestrale maison des Black aurait dû revenir à un Black. Je ne savais pas que c'était Potter l'héritier. Juste vous deux ?
Là, elle le dévisagea réellement, curieuse.
— Qu'est-ce que tu veux savoir Drago ?
— Rien, rien, répondit-il, replaçant ses cheveux blonds vers l'arrière pour une millième fois.
— Nous tentons d'organiser une fête pour la nouvelle année, expliqua Hermione. Quelques détails sont à régler pour y arriver. Si nous réussissons, tu penses que tes amis voudraient être invités à une soirée organisée par des gryffondors ?
— Je pense que c'est un bien meilleur plan que Pansy, Blaise et moi qui buvons pour oublier que nos familles ne sont plus autorisées à se voir.
Cette honnêteté la déstabilisa. Ce n'était pas la première fois où il s'ouvrait un peu le cœur ce soir, mais elle en était toujours surprise.
— Comment peut-on vous joindre durant les vacances ? demanda-t-elle.
— Je te laisse l'adresse de Blaise. Envoyez un hibou s'il se passe quelque chose, d'accord ?
Elle acquiesça et il frôla doucement la main avant de s'éloigner.
En voilà un qui est étrange ce soir.
Il lui fit alors un clin d'œil joueur.
— Zabini ! Granger veut ton adresse à la maison pour les vacances, cria-t-il.
Et, bien sûr, l'autre imbécile répliqua, trop content, ce qui fit réagir Harry à nouveau.
Hermione alla rejoindre Harry avant que de mauvaises idées ne lui viennent en tête.
Drago se marrait de la situation. Peut-être qu'il pourrait faire augmenter la mise sur son pari avec Blaise ?
Il ignorait pourquoi il lui avait posé ces questions, probablement parce qu'il voyait bien que la relation entre Potter et Hermione changeait. Les autres étaient aveugles s'ils ne le voyaient pas.
Dans son cas, en revanche, il n'était pas certain des émotions que ces changements lui apportaient. Ils se sentaient bien avec eux quand ils avaient eu des moments ensemble. Il n'aimait pas se sentir à l'écart.
« Autant leur rappeler qu'ils ne peuvent se passer de lui trop longtemps », pensa-t-il. Bordel, dans quel monde vivait-il ? Chercher l'attention des gryffondors. Il accéléra le pas pour les rejoindre, ignorant le regard noir que Weasley lui fit quand il se mêla à la conversation.
Fin de chapitre ! Donc vous vous doutez que les prochains chapitres seront festifs. Si vous allez sur mon profil, j'ai mis le calendrier de publication à jour. Je ne promets pas que je vais y arriver, mais nous avons plusieurs partys de Noël d'annuler en raison de la COVID donc on croise les doigts ;)
1) J'aimerais vraiment avoir votre opinion à ce stade-ci sur l'histoire, qu'est-ce que vous aimez, prévoyez, etc.
2) Des demandes spéciales pour leur temps des fêtes, les chapitres ne sont pas terminés à 100 % donc je peux sans doute y glisser des petits cadeaux de Noël pour vous ;)
Bisouxx et j'espère que vous avez un peu de vacances comme nos héros pour en profiter :)
Genny
