Disclaimer : L'Univers de Harry Potter ne m'appartient pas (malheureusement) sauf certains personnages et l'histoire que j'ai complètement remasterisé. Je ne touche aucun bénéfice de l'écriture de cette histoire, sauf bien entendu, la satisfaction de lire vos reviews.
Note d'auteure importante : pour comprendre ce qui va suivre, je vous conseille fortement de lire d'abord ma fanfiction Mon Sauveur, ainsi que Ce que l'on devient, qui sont la base de ce recueil. Ici, vous allez retrouver tous les « moments forts » des personnages, qu'ils aient été principaux ou secondaires, que ce soit triste, émouvant ou juste du bonheur. Si vous décidez de lire ceci avant l'histoire de base, et que vous ne comprenez pas, tant pis pour vous. Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que cela vous plaise… Je tiens à préciser aussi que les OS ne seront pas forcément très longues, car ce sont juste des petits moments de vie et qu'elles seront publiées dans l'ordre chronologique. Néanmoins, pour vous éviter de vous embrouiller dans la chronologie, je mettrais des dates… ENJOY ! Bye !
Note d'auteure importante 2 : Salut à tous ! Voici la première OS de ce recueil intitulé Nos Moments forts ! La première partie des OS se déroulent avant Mon Sauveur, voir carrément bien avant ! Je vous signalerai dans une note de début quand nous passerons à l'après Mon Sauveur, même si normalement, le contexte sera expliqué et pas difficile à localiser...
Là où tout a commencé
La première fois que Cléo Nicolaï avait mis les pieds en France, elle avait tout juste onze ans.
C'était une petite fille, toute excitée à l'idée d'aller étudier la magie.
Enfin !
Elle était née dans un petit village grec, d'une famille de sang pur très respectée dans le pays. Quand elle avait reçu sa lettre d'admission à l'école de sorcellerie française Beauxbâtons, elle en avait hurlé de joie et courut partout dans la maison.
La petite fille avait harcelé ses parents jusqu'à ce qu'ils l'emmènent acheter ses fournitures. Elle avait même dormi avec sa baguette sous son oreiller.
Beauxbâtons était magnifique.
Elle était certaine qu'elle allait vivre de belles aventures ici.
-ooOoo-
Le jour où la petite Cléo Nicolaï rencontra Balthazar Duchannes était le jour de la rentrée, le 01 septembre 1946.
Elle était assise dans le réfectoire, se gorgeant de toutes les nouvelles choses qu'elle voyait quand elle croisa un regard bleu.
C'était un garçon. Il devait avoir un an de plus qu'elle, tout au plus. Ses cheveux châtain lui tombaient un peu sur le front et ses yeux bleus brillaient. Il n'était pas très grand et il était tout mince. Il était assis à côté de la fille en face d'elle et il la scrutait comme si elle avait un bout de salade entre les deux.
Ce qui la mettait profondément mal à l'aise.
Cléo décida de l'ignorer et de reporter son attention sur sa voisine d'en face, qui avait décrété dès qu'elles avaient échangé leurs noms, qu'elles allaient devenir les meilleures amies du monde.
Geneviève Martin était une Née Moldue de Paris, aux cheveux roux éclatants et aux yeux marron comme du chocolat fondu. Son visage était recouvert de tâches de sons et elle portait à son poignet droit un petit bracelet où une multitude de breloques s'entrechoquaient quand elle bougeait les bras.
Ce qu'elle faisait beaucoup en parlant.
Cléo n'était pas une grande bavarde avec les personnes qu'elle ne connaissait pas bien, mais Geneviève s'employait à la faire parler, juste pour le plaisir d'entendre son accent.
- D'où est ce que tu viens ?
La voix était claire, celle d'un garçon qui n'avait pas encore muet. Cléo le savait parce que son cousin Timéo avait commencé à parler avec une voix toute enrouée, qui montait parfois dans les aigues avant de redescendre dans les graves directement après, l'année dernière. Ses oncles et son père s'étaient gentiment moqués de lui, jusqu'à ce que sa voix se stabilise et qu'il parle avec sa voix d'homme.
C'était le garçon aux cheveux châtain et aux yeux bleus qui lui avait parlé, coupant la parole à Geneviève, qui lui parlait des objets du monde moldu.
- Je viens de Grèce, répondit Cléo, son accent très prononcé.
- Il n'y a pas d'écoles de sorcellerie en Grèce ?
- Mes parents préféraient que je vienne ici.
- Je m'appelle Balthazar Duchannes. Je suis en deuxième année.
- Je suis Cléo Nicolaï.
Balthazar hocha la tête et la tourna vers un autre garçon qui venait de lui mettre un coup de coude accidentel dans les côtes.
C'était la première fois que Cléo Nicolaï parlait avec Balthazar Duchannes.
Et ça ne serait pas la dernière.
-ooOoo-
Cléo pleurait.
Son corps était secoué de sanglots et son nez coulait.
Elle était allée se réfugier dans une salle vide, espérant que personne ne l'avait vu, à la recherche de la solitude.
La jeune femme essuya son nez avec la manche de son chemisier et enroula ses bras autour de ses genoux.
Elle ne comprenait pas pourquoi elle se mettait dans un tel état.
Ce n'était pourtant pas du tout son genre d'être une pleurnicheuse.
Même lorsque son père était décédé l'année dernière, elle n'avait pas pleuré ainsi.
Bien sur, elle avait pleuré, mais pas à gros sanglots et pas là où quelqu'un pourrait la surprendre. On ne pleurait pas en public. Pas si cela voulait dire que l'on montrait ses faiblesses.
C'était une leçon que son père lui avait enseignée dès son plus jeune âge, et Cléo avait réussi à suivre cette règle à la lettre durant toute sa vie. Mais elle venait de faillir, pour la première fois en seize ans.
Tout simplement parce que sa meilleure amie – ancienne meilleure amie au vu des derniers événements – avait lancé une vilaine rumeur comme quoi Cléo avait couché. La rumeur s'était répandue comme une trainée de poudre et la jeune fille ne pouvait plus compter le nombre d'insultes qu'elle avait écopé en moins de deux jours.
Cela ne se faisait pas de coucher. Pas avant le mariage.
C'était ridicule. Elle n'avait aucune raison de pleurer pour ça. Surtout que cette stupide rumeur était fausse. Sauf que plus elle cherchait à la démentir, plus les gens étaient persuadés que c'était vrai. Elle se battait contre du vent.
Elle pleurait toujours, essayant de se faire la plus silencieuse, quand la porte de la salle où elle s'était réfugiée s'ouvrit tout doucement.
Cléo se redressa et tenta de se cacher derrière un pupitre pour ne pas être vue. Les pas étaient légers, et pendant une seconde la jeune femme crut qu'il s'agissait d'une autre fille.
Sauf que les chaussures qui apparurent dans son champ de vision étaient celles d'un garçon.
Le garçon plia les genoux, attrapa ses mains et la redressa, la forçant à la remettre sur ses pieds.
En levant les yeux, Cléo le reconnut.
Balthazar Duchannes.
Il avait bien changé depuis leur première rencontre, lors de la première année de la jeune femme. Il avait grandi d'un seul coup durant l'été entre sa troisième et sa quatrième année et il avait également muet. A dix sept ans, il mesurait près d'un mètre quatre vint cinq, et il était bien musclé. Ses cheveux châtain lui tombaient toujours sur les yeux et ces derniers, toujours aussi bleus, scrutés son visage comme lui seul le faisait. Cléo tourna la tête pour éviter son regard, trop honteuse qu'il la voit ainsi.
Pourquoi était il ici ?
Ne voyait il pas qu'elle voulait être seule ?
-ooOoo-
Cela faisait facilement deux heures que Balthazar Duchannes cherchait Cléo Nicolaï quand il avait fini par la trouver dans une salle de classe vide, recroquevillée derrière un pupitre, à pleurer toute seule.
Les rumeurs qui circulaient l'avaient rendu furieux, et sa colère s'était décuplée quand il avait découvert que Geneviève Martin, la soit disant meilleure amie de Cléo, en était l'instigatrice.
Il se souvenait de la petite fille que Cléo avait été quand il l'avait vu la toute première fois. A onze ans, il était déjà inscrit sur son visage qu'elle serait une femme magnifique.
En grandissant, sa prédiction s'était avérée vraie.
A seize ans, Cléo était probablement l'une des plus jolies filles de l'école.
C'était probablement pour cela que Geneviève avait fait courir cette rumeur ridicule. La Grecque avait beaucoup de succès auprès de la gente masculine et la rousse en était verte de jalousie. Avec sa petite taille, ses beaux cheveux blonds et ses yeux verts jade, Cléo faisait tourner toutes les têtes et il n'aurait pas été étonné d'apprendre que Sélina Nicolaï, la mère de la jeune femme, n'ait pas déjà reçu plusieurs propositions en mariage, pour sa fille.
Mais Balthazar savait que ce n'était que des rumeurs. Cléo était une fille bien, venant d'une bonne famille, élevée dans les traditions. Jamais elle n'aurait fauté avec un garçon avec lequel elle n'aurait pas été engagée.
En la voyant dans cet état, le jeune homme avait senti son cœur se serrer dans sa poitrine. Aucune fille ne méritait de subir cela, elle moins que les autres.
Il lui avait attrapé les mains et l'avait forcé à se remettre debout. Elle avait évité son regard et il savait qu'elle devait se sentir honteuse qu'il la voit dans cet état.
Lui aussi avait grandi dans une famille de sang pur et il savait que pleurer en public était considéré comme une preuve de faiblesse.
Mais il ne l'a trouvé pas faible. Bien au contraire. Elle avait tenu deux bons jours, sous les insultes et les petits surnoms peu reluisants, avant de finalement s'isoler pour craquer. Il ne l'aurait jamais retrouvé s'il ne l'avait pas ardemment cherché.
Il glissa une main contre sa joue et essuya les larmes sur ses joues avec son pouce.
Une fois ses joues sèches, il lui releva le visage et plongea ses yeux bleus dans le regard si vert de la jeune femme.
- Ils sont juste jaloux, murmura – t – il.
- Jaloux de quoi ? répondit elle sur le même ton.
- De toi.
- Je n'ai rien de plus qu'eux.
- Si. Tu es belle, tu es intelligente et tu es douée. Tu seras une grande sorcière.
- Ma réputation est ruinée.
- Laisse les dire.
- Plus personne ne voudra de moi maintenant.
- Moi, je voudrais toujours de toi.
- Ne dis pas de bêtises.
- Dès que tu auras fini l'école, je t'emmènerai loin d'ici. Je t'épouserai et je te donnerai la vie que tu mérites. (Cléo gloussa et Balthazar sourit en entendant ce son). Je m'en fous de ce qu'ils disent. Je sais que tu n'es pas comme ça.
- Vraiment ?
- Oui.
- Où est ce que tu m'emmènerais ?
- J'ai toujours voulu aller en Angleterre.
- Il fait froid en Angleterre.
- Je te réchaufferai. (La jeune femme éclata de rire et posa ses mains sur le torse du jeune homme). Qu'est ce que tu en dis ?
- Je veux pleins d'enfants.
- Autant que tu voudras.
- Et je veux être médicomage.
- Tu seras la meilleure. Alors ?
- Alors… j'adorerai vivre en Angleterre.
Balthazar sourit et se pencha pour poser ses lèvres contre celles de Cléo, encore humides de ses larmes.
A partir du 17 février 1951, Balthazar ne laissa plus Cléo.
Il l'épousa.
Il l'emmena en Angleterre.
Ils vécurent dans une grande maison où grandirent leurs huit enfants.
Elle devint gynécomage.
Il devint Auror.
Elle l'aima de tout son cœur.
Il l'aima de toute son âme.
Et quand Balthazar rendit son dernier souffle, lors de la Grande Bataille contre Voldemort, sa dernière pensée fut pour cette petite fille en larmes dans cette salle de classe, trop belle pour ce monde si laid.
Date de la rencontre : 01/09/1946
Date du début de la relation : :17/02/1951
Note de l'auteure : Voilà, pour ce premier OS !
La rencontre de Cléo Nicolaï et Balthazar Duchannes, ainsi que le début de leur histoire d'amour. J'espère que vous avez aimé et que vous serez emballés pour vous lancer dans la lecture des suivants.
J'ai fais une liste de tous les instants que je vais vous raconter et je vous annonce toute suite la couleur, il y en a 33 en tout ! J'avoue que, initialement, j'en avais prévu 57, mais c'était des moments un peu rébarbatif, qui se ressemblaient tous, un peu comme les répartitions… Du coup, en supprimant les répartitions et d'autres moments que je ne trouvais pas si pertinents, je suis descendue à 33, ce qui est déjà pas mal !
A chaque fin d'OS, je vous laisserai le titre de la suivante, pour que vous puissiez essayer deviner de quoi cela va parler.
A vos hypothèses ! Et n'hésitez pas à laisser des reviews pour donner votre avis !
A très vite !
Bye !
Prochaine OS : Jusqu'à ce que la mort nous sépare
