Disclaimer :L'Univers de Harry Potter ne m'appartient pas (malheureusement) sauf certains personnages et l'histoire que j'ai complètement remasterisé. Je ne touche aucun bénéfice de l'écriture de cette histoire, sauf bien entendu, la satisfaction de lire vos reviews.

Note d'auteure importante : pour comprendre ce qui va suivre, je vous conseille fortement de lire d'abord ma fanfiction Mon Sauveur, ainsi que Ce que l'on devient, qui sont la base de ce recueil. Ici, vous allez retrouver tous les « moments forts » des personnages, qu'ils aient été principaux ou secondaires, que ce soit triste, émouvant ou juste du bonheur. Si vous décidez de lire ceci avant l'histoire de base, et que vous ne comprenez pas, tant pis pour vous. Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que cela vous plaise… Je tiens à préciser aussi que les OS ne seront pas forcément très longues, car ce sont juste des petits moments de vie et qu'elles seront publiées dans l'ordre chronologique. Néanmoins, pour vous éviter de vous embrouiller dans la chronologie, je mettrais des dates… ENJOY ! Bye !


Théophile Balthazar Duchannes

Il faisait froid.

Cléo Nicolaï Duchannes se sentait même frigorifiée.

Ce qui n'était pas vraiment étonnant, un 31 janvier, à Londres. Mais la jeune femme était persuadée que l'hiver 1955 était bien plus froid que les précédents.

Elle était bien loin des températures clémentes du Sud de la France, ou encore des étés chauds de la Grèce.

Cela allait bientôt faire deux ans qu'elle et son mari, Balthazar Duchannes, avaient emménagé en Angleterre.

Ils s'étaient mariés dès que la jeune femme avait terminé l'école et à peine la cérémonie terminée, ils avaient pris le premier portoloin en partance pour Londres.

Ils avaient emménagé dans une grande maison, en prévision de la grande famille qu'ils voulaient fonder. Pour l'instant, elle était bien trop grande pour eux deux, mais ils espéraient la remplir rapidement de rire et de cris de bébés.

Une fois à Londres et installés, Balthazar s'était inscrit à la formation d'Auror tandis que Cléo s'était précipitée à l'université de médicomagie rattachée à St Mangouste, l'hôpital sorcier de Londres.

Elle adorait déjà son futur métier et envisageait sérieusement de se spécialiser en gynécomagie. Lors de ses stages cliniques, les médecins qui l'avaient supervisé l'avaient félicité sur son feeling avec les enfants. La jeune femme ne faisait rien pour cela. Visiblement, c'était quelque chose qu'elle avait en elle naturellement.

Elle se frictionna les bras pendant qu'elle entrait dans l'hôpital, son écharpe remontait jusqu'à son nez et son bonnet si enfoncé sur son crâne que seuls ses yeux verts étaient visibles.

Elle salua rapidement Martha, l'infirmière de l'accueil et se précipita dans la salle de repos pour y déposer ses affaires et enfiler sa tenue. Elle avait dix minutes de retard, et même si le Dr Patterson ne lui ferait pas de reproches pour un seul retard, elle n'était pas fière d'elle.

Une fois équipée, elle se dépêcha de le rejoindre dans la salle de réunion, prête à commencer sa journée. Elle adorait les stages cliniques. Apprendre sur le terrain, au contact des malades était ce qu'elle préférait. Surtout que cette fois ci, elle faisait son stage en obstétrique. Les bébés, les enfants, les accouchements. Ce qu'elle préférait dans ce métier.

- Cléo ! s'écria le Dr Patterson en la voyant. Venez voir, j'ai ici quelque chose qui va vous plaire.

La jeune femme s'approcha et regarda le dossier posé ouvert sur la table. Les écographies bougeaient, le petit bébé flottant doucement.

- Qu'est ce que vous voyez ?

- Il est à terme. Mais il n'est pas bien positionné.

- Quoi d'autre ?

- Le cordeau ombilical est enroulé autour de son cou. (Cléo déglutit en suivant du bout du doigt la ligne que formait le cordon autour du petit cou). Même si nous arrivons à le délivrer par le siège, il s'étranglera avec le cordon.

- Qu'est ce que vous préconisez ?

- Une césarienne. Cela permettra de sortir le bébé, tout en évitant qu'il s'étrangle et que la mère fasse une hémorragie.

- C'est parfait. Très bon diagnostic.

- Merci Docteur.

- Vous m'avez l'air bien pâle, dit il en l'observant. Vous êtes sure que vous allez bien ?

- Je vais bien, je vous assure. Juste un peu de fatigue.

- Vous feriez bien d'aller vous faire examiner par acquis de conscience. Ce froid n'épargne personne et une épidémie de rhume sévit en ce moment. Un peu de Pimentine ne vous ferait peut être pas de mal.

- Vous avez surement raison. Je vais aller au dispensaire avant de faire le tour des patients.

- Allez quand même consulter le Dr Croute. (Cléo manqua de glousser en entendant le nom du médicomage généraliste, comme elle le faisait à chaque fois. Etant la seule à parler français, elle ne pouvait s'empêcher de rire). Cela me tranquilliserait de savoir que ma meilleure stagiaire n'est pas malade.

- Je vais aller le voir tout de suite.

- Merci Cléo.

Le Dr Patterson lui pressa l'épaule avant de sortir de la salle de réunion.

Cléo adorait ce médecin. Il était un excellent professeur et ne la brimait jamais quand elle prenait des initiatives. Il était presque paternaliste avec elle et lui et sa femme les avaient souvent invités à diner, Balthazar et elle.

Ne voulant pas décevoir son mentor, la jeune femme se rendit au service de médicomagie généraliste et trouva rapidement le Dr Croute, dans son bureau.

Elle toqua à la porte et sourit quand il leva la tête du parchemin sur lequel il écrivait un rapport.

- Bonjour Docteur, j'espère que je ne vous dérange pas.

- Jamais quand je suis entrain de faire de la paperasse. (Il se leva de son fauteuil, visiblement ravi de laisser de côté ce qu'il faisait pour un moment). Comment allez vous Cléo ?

- Je vais bien.

- Vous vous plaisez en obstétrique ?

- Je n'ai jamais été aussi heureuse.

- Parfait. Si je ne peux pas vous convaincre de venir dans mon service, au moins je sais que nos nouvelles générations seront entre de bonnes mains.

- Vous me flattez Docteur.

- Cela vient du cœur. (Il fit le tour de son bureau et s'appuya contre celui ci). Qu'est ce que je peux faire pour vous ?

- Le Dr Patterson me trouvait pâle et avec ce froid, je crains d'avoir attrapé ce rhume qui traine partout en ville. Je m'en voudrais d'exposer des bébés à des microbes si je pouvais l'éviter.

- Vous avez bien raison. (Il lui indiqua sa table d'auscultation). Prenez place, je vais vous examiner.

Cléo rougit légèrement en utilisant la petite marche, généralement utilisée pour les enfants, et grimpa sur la table. Une fois assise, elle suivit les instructions, ouvrant la bouche, toussant et prenant de grandes inspirations.

Une fois finies les vérifications d'usage, le docteur alla fouiller dans son armoire à potions pour en sortir une petite fiole blanche et opaque. Il la lui tendit et elle l'attrapa.

- Qu'est ce que c'est ? demanda – t – elle en constatant qu'il n'y avait pas d'étiquette.

- Vous ne semblez pas être enrhumée, mais je voudrais faire une petite vérification au cas où, si vous le voulez bien. Ne vous inquiétez pas, cette potion n'a aucun effet secondaire. (Le croyant sur parole, Cléo déboucha la fiole et en avala le contenu). Vous êtes mariée depuis presque deux ans maintenant, c'est cela ?

- Oui. Cela fera deux ans en septembre.

- Avez vous l'intention d'avoir des enfants ?

- C'est un projet oui.

- Les enfants sont des bénédictions de Merlin. (Il sortit sa baguette de sa blouse et la posa contre l'avant bras de la jeune femme, et une lueur rose apparut au bout). Et je crois que les félicitations sont de rigueur.

- Comment cela ?

- Vous devriez demander au Dr Patterson de faire un examen plus approfondi pour en être certain, mais il semblerait que vous soyez enceinte Cléo. Toutes mes félicitations à vous et à votre mari.

-ooOoo-

Cléo était allée voir le Dr Patterson.

Il lui avait fait un examen plus approfondi.

Il avait confirmé le diagnostic du Dr Croute.

Elle était enceinte. De deux mois, presque trois.

Elle avait fait sa journée comme un automate, faisant les soins à ces jeunes patients sans même s'en rendre compte.

A la fin de son service, elle avait renfilé manteau, écharpe et bonnet, sans même regarder ce qu'elle faisait avant de sortir sur le trottoir, dans le froid glacial.

Rejoignant une ruelle, elle s'était empressée de transplaner pour atterrir dans le sous bois entourant leur maison. S'avançant, elle fit un moulinet de sa baguette et un petit portail apparut. Quand elle le poussa, elle entra dans leur jardin enneigé, leur maison apparaissant.

Cléo avait trouvé Balthazar paranoïaque quand il avait tenu à entourer la maison de protection pour que personne ne puisse venir chez eux s'ils n'y étaient pas invités. Elle le lui avait dit, il en avait rit et avait quand même protégé leur maison.

Quand elle entra dans la cuisine, elle repéra une marmite qui mijotait et sut que son mari était déjà rentré.

Elle le trouva dans le salon, entrain d'attiser le feu dans l'âtre. Elle accrocha ses affaires dans le placard de l'entrée et laissa ses bottes pleines de neige dans l'entrée pour qu'elles sèchent.

- Bonjour mon amour, lui dit Balthazar en la voyant. Comment était ta journée ?

- Riche en émotions. Et la tienne ?

- Théorique. (Cléo sourit, sachant à quel point son mari préférait l'enseignement pratique, tout comme elle). Est ce que ça va ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette.

Ils n'avaient qu'à le dire clairement si elle avait une sale tête !

Elle se sentait agacée, alors qu'il n'y avait aucune raison de l'être. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait ces derniers temps, et maintenant, elle pouvait le mettre sur le compte des hormones.

Il était quand même bon de ce dire qu'elle ne devenait pas une vieille mégère aigrie à tout juste vingt ans.

- Il faut que je te dise quelque chose, dit elle.

- Bien sur. Qu'est ce qu'il y a ? (Il s'approcha et prit son visage en coupe, exactement comme dans cette salle de classe vide, où il lui avait promis une vie de rêve). Qu'est ce qui se passe ?

- Je suis enceinte. (Balthazar se figea et ne dit rien, laissant un silence oppressant prendre possession de leur salon). Dis quelque chose, je t'en supplie.

- Enceinte ?

- Oui.

- Tu en es sûre ?

- Oui. Je le suis de deux mois, presque trois. Le Dr Patterson me l'a confirmé.

- On va avoir un bébé ?

- Oui. (Elle leva ses mains et agrippa ses poignets). Tu es heureux ?

- Si je suis heureux ? (Il lâcha son visage et l'attrapa par la taille avant de la soulever dans les airs, lui faisant pousser un petit cri). Je suis fou de joie !

La serrant contre lui, il la fit virevolter et elle serra son cou en riant.

Ils allaient avoir un bébé !

-ooOoo-

Cléo eut le droit à une grossesse paisible.

Elle continua de travailler à l'hôpital jusqu'à son sixième mois de grossesse. A ce moment là, elle prit son congé maternité.

A l'écographie des quatre mois, Balthazar et elle apprirent qu'ils allaient avoir un petit garçon.

Ils décidèrent de l'appeler Théophile, en l'honneur du père de Balthazar.

A l'écographie du huitième mois, le Dr Patterson leur annonça que le bébé se présentait bien et que le cordon n'était pas enroulé autour de sa gorge.

Cléo respira mieux à partir de ce moment là.

Le 3 aout 1955, à cinq heures de l'après midi, les contractions commencèrent.

Elle perdit les eaux le même jour, à onze heures du soir.

Et le 4 aout 1955, à dix heures trente six du soir, elle entendit pour la première fois le cri de son petit garçon.

Il faisait cinquante deux centimètres, pesait 3kg600, un duvet blond recouvrait son crâne, il était tout sale, braillait comme un possédé, mais il était le plus beau bébé du monde.

Et Cléo était probablement la femme la plus heureuse du monde.


Date de l'annonce : 31/01/1955

Date de naissance de Théophile Balthazar Duchannes : 04/08/1955

Note de l'auteure : Et voilà !

La naissance du premier enfant de Cléo et Balthazar en la personne de Théophile !

J'espère que cela vous a plu !

Je vous laisse sur le titre du prochain OS et sur l'étymologie des prénoms de Théophile…

N'hésitez pas à laisser une petit review pour donner votre avis.

A très vite !

Bye !

Petite info étymologique : Théophile est un prénom d'origine grecque, signifiant « qui aime Dieu » ou « qui est aimé de Dieu ».

Balthazar est dérivé du prénom hébraïque Beltsha'ççar qui peut se traduire par « Bel protège la vie du Roi ».

Prochaine OS : Katell Cléo Duchannes