Disclaimer :L'Univers de Harry Potter ne m'appartient pas (malheureusement) sauf certains personnages et l'histoire que j'ai complètement remasterisé. Je ne touche aucun bénéfice de l'écriture de cette histoire, sauf bien entendu, la satisfaction de lire vos reviews.
Note d'auteure importante :pour comprendre ce qui va suivre, je vous conseille fortement de lire d'abord ma fanfiction Mon Sauveur, ainsi que Ce que l'on devient, qui sont la base de ce recueil. Ici, vous allez retrouver tous les « moments forts » des personnages, qu'ils aient été principaux ou secondaires, que ce soit triste, émouvant ou juste du bonheur. Si vous décidez de lire ceci avant l'histoire de base, et que vous ne comprenez pas, tant pis pour vous. Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que cela vous plaise…Je tiens à préciser aussi que les OS ne seront pas forcément très longues, car ce sont juste des petits moments de vie et qu'elles seront publiées dans l'ordre chronologique. Néanmoins, pour vous éviter de vous embrouiller dans la chronologie, je mettrais des dates…ENJOY ! Bye !
Amour de serpents
On était le 1erseptembre 1970.
C'était un grand jour pour Esteban Alexandre Duchannes.
C'était le jour de sa première rentrée à l'école de sorcellerie Poudlard.
Il avait terriblement hâte d'y être, même si son grand frère, Théophile, et sa grande sœur Katell, lui avaient raconté des choses effrayantes sur la répartition. Il avait bien tenté de poser des questions à son autre grande sœur Philomena, mais cette dernière disait qu'il allait voir par lui même.
Cela ne l'avait pas grandement aidé à démêler le vrai du faux, surtout que ses parents étaient allés à Beauxbâtons et qu'ils ne savaient pas comment Poudlard procédait. C'était un pieu mensonge, évidemment. Ils connaissaient forcément la réponse, puisque leurs trois premiers enfants étaient passés par là.
Alors qu'il regardait le monstre d'acier rouge qu'était le Poudlard Express, il sentit une main se glisser dans la sienne et la serrer. Il tourna la tête pour voir sa sœur préférée, Kenji, le regarder avec ses beaux yeux verts remplis de larmes.
- Ne pleure pas Kenny.
- Je veux aller à Poudlard avec toi.
- L'année prochaine.
- Je veux y aller maintenant.
- Il faut que tu grandisses encore un peu. Je t'écrirai.
- Tous les jours ?
- Pas tous les jours ! J'espère quand même me faire des amis !
- Toutes les semaines alors ?
- Je te le promets.
Il serra sa petite sœur très fort contre lui et la lâcha avant d'embrasser ses parents.
Il était dix heures cinquante huit et le train allait partir dans deux minutes.
Il ne voulait surtout pas rater sa première rentrée !
Avec l'aide de son père, il hissa sa grosse malle dans le train et agita sa main vers ses parents et ses quatre petites sœurs restés sur le quai. Il resta ainsi jusqu'à ce que les portes se ferment. Une fois sa famille hors de vue, il traina sa valise dans le couloir, jusqu'à trouver un compartiment vide.
D'elle même, sa valise se souleva et se glissa dans le compartiment à bagages. Le garçon sourit.
Il adorait la magie.
Il se laissa tomber sur une des banquettes et regarda le paysage défiler par la fenêtre.
Son frère et ses sœurs avaient disparu quelque part, surement avec leurs amis.
Il ne savait pas depuis combien de temps exactement ils étaient partis de Londres, quand la porte de son compartiment s'ouvrit brusquement. Il sursauta et regarda pour voir une petite fille, probablement de son âge, se tenir là, déjà vêtue de son uniforme.
Elle était très belle.
Ses cheveux blonds platines lui descendaient jusqu'à la taille, ses yeux étaient du bleu le plus froid qu'il ait jamais vu et sa peau était si pâle qu'elle se confondait presque avec ses cheveux. Elle le regardait fixement, le menton légèrement relevé vers le haut.
- Qui es tu ? lui demanda – t – elle.
- C'est plutôt à moi de te poser cette question, répondit il. C'est toi qui as débarqué ici.
- Je m'appelle Narcissa Black. (Elle croisa les bras sur sa poitrine) A ton tour.
- Je suis Esteban Duchannes.
- J'ai entendu parlé de la famille Duchannes. (Son ton était appréciatif, comme si elle lui donnait son accord pour venir d'une famille de sang pur, ce qui l'énerva. Il n'avait que onze ans, mais il détestait déjà le racisme). C'est une grande famille.
- Et j'ai déjà entendu parler de la famille Black. (Il tenta le plus possible de lui faire comprendre son avis sur sa famille). C'est une grande famille aussi. Dans son genre.
Narcissa rougit, incapable d'ignorer le mépris qu'Esteban faisait passer dans sa voix.
- Je vais te laisser, finit elle par dire. On se verra à l'école.
Le jeune garçon ne prit même pas la peine de répondre et la regarda refermer la porte du compartiment avant de partir.
Il avait vraiment entendu parler de la famille Black. Même s'il n'était pas censé en avoir entendu autant.
Son père était Auror. Il travaillait beaucoup sur les agressions de Nés Moldus et de Sang Mêlés à l'aide de la magie noire ces derniers temps. Et Esteban avait entendu son père dire à sa mère, un soir dans la cuisine, quand ils étaient tous censés dormir, que le nom des Black revenait souvent dans les témoignages.
Durant le reste du trajet, il sympathisa avec un garçon du nom de Callum MacAlistair.
A leur arrivée à la gare de Pré Au Lard, il resta bouche bée devant le géant qui les attendait.
Ce type était immense !
Ils embarquèrent dans des barques et traversèrent le lac. Le château était illuminé au loin et Esteban avait l'impression de vivre un rêve éveillé, même s'il commençait à avoir le trac.
Une fois dans l'école, ils durent patienter quelques minutes dans les escaliers menant à la Grande Salle et il remarqua à nouveau Narcissa, appuyée contre la rambarde, à observer tous leurs petits camarades de promotion. Quand elle croisa son regard, elle le toisa avant de détourner les yeux, comme s'il n'était pas assez important pour qu'elle s'intéresse à lui.
Quelle petite peste celle là !
Esteban espérait vraiment ne pas se retrouver dans la maison qu'elle.
Quand le professeur MacGonagall finit par revenir les chercher, il eut l'impression d'avoir des fourmis dans les jambes tellement elles flageolaient et d'avoir une nuée de papillons dans le ventre.
Mais il prit son courage à deux mains et marcha avec les autres.
La Grande Salle était magnifique. La description qu'en avait fait Théo et ses sœurs ne rendait pas justice à la réalité. Subjugué par toutes ses bougies flottantes, il manqua de marcher sur son petit camarade de devant.
Il se hissa sur la pointe des pieds en regardant à gauche et à droite, pour tenter de voir ses frères et sœurs. Il finit par repérer Théo et Katell, assis à la même table, vêtus de leurs uniformes aux couleurs bleus et noirs de Serdaigle. Et à sa droite, assise dans son uniforme jaune et noir des Poufsouffle, Philomena lui fit un petit signe.
Toujours sur la pointe des pieds, il regarda vers l'estrade et avisa le tabouret sur lequel reposait un vieux chapeau tout usé.
Le Professeur MacGonagall sortit un long parchemin de sa cape et commença à lire des noms. Très rapidement, elle arriva à la lettre B et prononça d'une voix forte et claire :
- Black, Narcissa.
Un silence quasiment religieux s'abattit sur la salle et le petit garçon se rappela d'une chose que Philomena avait dit durant cet été, à propos des Black.
Toute la famille était allée à Serpentard. Sans exception. Cela ressemblait fortement à une tradition. Tradition que l'on ne pouvait pas accordé aux Duchannes, puisque sur les quatre enfants ayant été répartis, deux étaient à Serdaigle et une autre à Poufsouffle.
Le Choixpeau prit à peine dix secondes pour faire son choix concernant la jeune Black.
- SERPENTARD ! rugit il, provoquant une volée d'applaudissement à la table des verts et argents.
La fillette sauta du tabouret dès que le Professeur MacGonagall eut retiré le Choixpeau de sa petite tête blonde et sautilla joyeusement jusqu'à sa table, qui lui fit une place. Elle sourit à ses sœurs, dont l'une d'elle, une brune toute bouclée au regard un peu fou, bomba le torse comme si elle était elle même responsable de l'arrivée de sa sœur à cette table.
Très rapidement, ce fut le tour d'Esteban.
Rassuré quant au fait de ne pas avoir à combattre un dragon pour connaître sa maison, il s'avança la tête haute et se jucha sur le tabouret.
Le Choixpeau était bien plus lourd qu'il n'y paraissait sur son crâne et il sursauta quand une voix rauque raisonna dans sa tête.
- Un autre Duchannes ! Vous avez tous des esprits passionnants ! Mais tu es différent de tes frères et sœurs. Plus rusé, plus malin, plus ambitieux. Tu as de grandes aspirations dans la vie. (C'était vrai. Il voulait suivre les traces de son père, devenir un Auror reconnu et réputé). Je sais exactement dans quelle maison tu pourras tracer ton chemin et devenir un grand homme. SERPENTARD !
Les applaudissements retentirent à nouveau à la table des verts et argents. Dès qu'il fut libéré du Choixpeau, Esteban tourna la tête vers ses frères et sœurs pour voir que, même s'il ne les rejoignait pas, ni chez les Serdaigle ni chez les Poufsouffle, ils étaient tous les trois debout à applaudir.
Il sourit, soulagé de voir qu'ils ne lui en voulaient pas, avant de rejoindre la maison qui serait la sienne durant les sept prochaines années.
Alors qu'il prenait place, il croisa le regard de Narcissa et la fusilla du regard quand il vit qu'elle le regardait avec un petit sourire narquois.
Cette fille ne perdait rien pour attendre.
-ooOoo-
Par Morgane, cet idiot d'Esteban Duchannes ne perdait rien pour attendre !
Narcissa Black était furieuse.
Du haut de ses quinze ans, elle fulminait carrément.
Elle était certaine que c'était sa faute !
Il n'y avait qu'Esteban Duchannes qui était capable de s'associer avec ces fichus Maraudeurs, dont faisait parti son ingrat de cousin, pour faire une crasse aux élèves de sa propre maison. Enfin, tout du moins, à elle.
Que deux de ses petites sœurs fassent partie des Gryffondors l'avait rendu très populaire auprès des Bouffons rouges et or. Il était même ami avec certains d'entre eux, alors que tout le monde savait que les Serpents et les Griffons ne pouvaient pas se voir en peinture.
Mais lui, il fallait toujours qu'il fasse les choses différemment. Qu'il soit meilleur que les autres.
Ce qu'il pouvait l'agacer !
A la seconde où elle avait vu ses cheveux de la couleur d'une pelouse en plein été, elle avait su qui accuser.
Maudit soit les Maraudeurs ! Et maudit soit Esteban Duchannes !
Parcourant rageusement les couloirs de l'école, la capuche de sa cape cachant au mieux sa nouvelle teinture, elle cherchait cet idiot.
Ce n'était que le début de l'année. Les cours n'avaient repris que depuis deux semaines, mais elle savait où le trouver. L'automne n'allait pas tarder à arriver, mais le temps était encore clément en ce 17 septembre 1974. Ce cancrelat était au stade de Quidditch, où il s'entrainait avec l'équipe de leur maison au poste de Poursuiveur.
Elle déboula sur le terrain et leva la tête vers les balais. Elle hurla son nom, tapant même du pied pour faire bonne mesure et lui faire comprendre qu'elle était folle de rage :
- DUCHANNES ! DUCHANNES, DESCENDS DE LA TOUTE DE SUITE !
Un balai se détacha du groupe et descendit en spirale vers elle.
Le garçon juchait dessus souriait de toutes ses dents, visiblement pas le moins du monde intimidé ou effrayé.
Il était bien le seul.
La plupart de leurs camarades de maison marchaient sur des œufs quand cela concernait la belle et froide Narcissa Black. Elle n'était pas réputée pour sa tolérance et ses colères faisaient trembler les murs des cachots.
Esteban mit pieds à terre et continua de la regarder en souriant, en relevant ses lunettes de protection sur son front.
La jeune femme devait bien admettre qu'il était mignon. Ok, d'accord, il était beau.
Ses cheveux blonds étaient retenus en arrière par un élastique large qu'il avait passé autour de sa tête, ses yeux verts brillaient, les lunettes de protection avaient laissé une légère marque autour et il remplissait divinement sa tenue de Quidditch. Elle avait entendu dire, bien malgré elle, par d'autres filles, de sa maison ou autres, qu'il était un amant excellent.
Pas que cela l'intéresse, bien évidemment.
- Qu'est ce qui t'arrive Black ? la nargua – t – il. Tu m'as l'air tendu.
- Tu n'es qu'un sale petit veracrasse puant, lui cracha – t – elle à la figure, son index s'enfonçant dans son torse. Tu vas me le payer très cher.
- Arrête de froncer les sourcils ainsi, dit il en posant son index entre ses sourcils. Tu vas finir par avoir des rides. Ça serait vraiment dommage d'abimer un aussi joli visage.
Furieuse, la jeune femme leva la main et lui colla une baffe magistrale. La tête du jeune homme partit sur le côté, sa peau pâle se teinta rapidement d'une belle marque de main. Quand il reposa les yeux sur elle, son regard vert brillait toujours, mais de colère cette fois ci.
Esteban n'avait pas une réputation de coléreux comme elle, mais personne ne lui cherchait des noises pour autant. Il ne se fâchait pas facilement, mais quand il le faisait, les gens aux alentours fuyaient comme des rats quittant un navire qui coulait. Elle l'avait déjà vu se mettre en colère contre un autre garçon de leur maison, Evan Rosier, quand ce dernier avait volé les livres de sa plus jeune sœur répartie à Gryffondor, Arielle, et l'avait insulté en prime. Madame Pomfresh elle même n'avait pas été capable de remettre le nez de Rosier droit, après le coup de poing qu'il avait pris dessus. Esteban avait écopé de deux mois de retenus, mais il n'avait pas semblé le regretter le moins du monde.
Narcissa frissonna en le regardant dans les yeux.
Même s'ils se chamaillaient et se poussaient à bout, jamais il ne l'avait regardé ainsi. Elle avait finalement dépassé les bornes en le frappant.
Tenant toujours son balai de la main gauche, il referma les doigts de sa main droite autour de son poignet et la tira derrière lui. La jeune femme tenta bien de planter ses pieds dans le sol pour le ralentir, mais il était bien plus fort qu'elle. Elle finit par se retrouver dans les vestiaires et ne put s'empêcher de froncer le nez en sentant l'odeur de transpiration et de vieilles chaussettes qui régnait dans les lieux.
Esteban lâcha son balai sur l'un des bancs et la poussa en direction des douches. Narcissa continua d'essayer de le repousser mais elle se retrouva vite acculer dans l'une des cabines. Le jeune homme lui attrapa les poignets et les lui maintint d'une seule main. De l'autre, il tourna le robinet et de l'eau glaciale lui atterrit sur la tête. Elle poussa un hurlement et se débattit un peu plus pour essayer de sortir, mais il entra carrément sous l'eau avec elle. Au bout de deux bonnes minutes, où elle se mit à claquer des dents, il tourna à nouveau le robinet et l'eau glaciale fut remplacée par de l'eau chaude.
- Tu es un abruti ! cria Narcissa. Je te déteste.
- Non, tu ne me détestes pas.
- Si !
- Non.
- Qu'est ce que tu en sais ?!
- Tu m'aimes trop pour ça…
Alors qu'elle ouvrait la bouche pour le traiter de tous les noms, il plaqua la sienne contre ses lèvres, lui coupant littéralement le sifflet.
Surprise, elle laissa échapper un petit gémissement et répondit à son baiser.
La capuche de sa cape avait glissé durant leur cavalcade et il lâcha ses poignets pour glisser ses doigts entre les mèches vertes. Prise dans l'instant, Narcissa leva les bras et les passa autour de sa nuque, oubliant totalement qu'ils se trouvaient sous une douche, dans les vestiaires de Quidditch des garçons et que le reste de l'équipe pouvait débarquer à tout moment.
Alors qu'elle se laissait totalement emporter dans l'instant, lui rendant son baiser comme si sa vie en dépendait, il la plaqua contre le mur carrelé et glissa ses doigts vers le bas de sa jupe. Alors qu'il touchait la peau à l'intérieur de sa cuisse, lui arrachant un petit gémissement, un grand fracas retentit à l'intérieur des vestiaires et la voix rauque de Callum MacAlistair, le meilleur ami d'Esteban, retentit :
- Hey mec, quoi que vous fassiez tout les deux ici, on rentre !
Revenant brutalement à la réalité, Narcissa repoussa Esteban, sortit de sous le jet d'eau et se sécha d'un sort tout en sortant des vestiaires en gardant la tête baissée.
Sur le chemin du retour, elle ne put s'empêcher de sourire en se touchant les lèvres.
Si Esteban embrassait aussi bien, peut être que sa réputation d'amant n'était pas exagérée.
Le lendemain, ses cheveux avaient repris leur couleur naturelle.
Et elle trouva un petit mot dans son sac, lui donnant rendez vous dans une salle vide située un peu avant les cachots et signé des initiales E.D.
Ce soir là, elle le retrouva dans la salle.
Ainsi que tous les soirs qui suivirent.
Date de la rencontre :01/09/1970
Date du début de la relation :17/09/1974
Note de l'auteure :Et voilà ! Douzième OS !
Amour de serpentpour la rencontre d'Esteban Duchannes et Narcissa Black. J'avais toujours eu envie de raconter leur rencontre et comment ils en étaient venus à sortir ensemble quand j'avais introduit leur relation dans Mon Sauveur. Et je dois dire que je suis contente d'avoir pu l'écrire…
Vous aurez d'autres moments Esteban/Narcissa, qui raconteront les autres événements forts de leur relation…
J'espère que cela vous a plu et que vous êtes toujours motivés pour la suite !
Je vous donne le titre du prochain OS…
A très vite !
Bye !
Prochain OS :Une blonde, une rousse et des Maraudeurs
