Disclaimer :L'Univers de Harry Potter ne m'appartient pas (malheureusement) sauf certains personnages et l'histoire que j'ai complètement remasterisé. Je ne touche aucun bénéfice de l'écriture de cette histoire, sauf bien entendu, la satisfaction de lire vos reviews.

Note d'auteure importante :pour comprendre ce qui va suivre, je vous conseille fortement de lire d'abord ma fanfiction Mon Sauveur, ainsi que Ce que l'on devient, qui sont la base de ce recueil. Ici, vous allez retrouver tous les « moments forts » des personnages, qu'ils aient été principaux ou secondaires, que ce soit triste, émouvant ou juste du bonheur. Si vous décidez de lire ceci avant l'histoire de base, et que vous ne comprenez pas, tant pis pour vous. Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que cela vous plaiseJe tiens à préciser aussi que les OS ne seront pas forcément très longues, car ce sont juste des petits moments de vie et qu'elles seront publiées dans l'ordre chronologique. Néanmoins, pour vous éviter de vous embrouiller dans la chronologie, je mettrais des datesENJOY ! Bye !


Amour à Athènes

Zoey Duchannes avait eu l'impression d'attendre ce moment toute sa vie. La jeune femme adorait sa famille et Londres, mais elle avait toujours voulu prendre ses distances. Pouvoir le faire dans la ville natale de sa mère qu'elle avait toujours voulu visiter était un bonus fort appréciable.

Après avoir obtenu ses Aspics, Zoey avait poursuivi son rêve et avait étudié les potions. Pendant cinq ans, la jeune femme avait apprit tout ce qu'il y avait à apprendre sur le sujet. Mais elle ne voulait pas se contenter de préparer des potions pour les cliniques et les particuliers. Elle voulait innover, faire des découvertes, laisser sa marque.

L'opportunité s'était présentée sous la forme d'un type de petite taille, au crâne dégarni et bedonnant, avec un accent à couper au couteau. Apparemment, le type dirigeait un grand laboratoire situé à Athènes, qui travaillait principalement sur l'innovation de nouvelles potions. Il lui avait expliqué qu'il avait suivi son parcours scolaire et que l'un de ses anciens professeurs d'université lui avait parlé d'elle. Il voulait l'engager. Il lui avait sorti son petit laïus avant de se rendre compte qu'il ne lui avait même pas donné son nom : Mario Stanislas.

Au début, Zoey s'était dit qu'elle ne pouvait pas partir en Grèce maintenant.

Certes, la guerre était terminée depuis quatre ans, mais sa famille avait encore du mal à s'adapter à la mort de son patriarche. La jeune femme ne pensait pas que partir soit une bonne idée.

Cléo Duchannes avait bien compris que sa fille allait laisser passer le job de ses rêves à cause d'eux.

Elles avaient parlé.

Longuement.

Zoey avait fini par comprendre qu'elle tergiversait à partir de ses propres angoisses. Elle était persuadée d'avoir réussi à surmonter le décès de son père, mais visiblement pas tant que cela. Accepter cet emploi voulait dire s'éloigner de ce qui lui restait de Balthazar. Les lieux familiers, la maison de son enfance, sa famille. La jeune femme avait fini par faire ce qu'elle désirait vraiment. Elle avait accepté le job.

Voilà comment elle se retrouvait, un mois plus tard, à vivre dans un petit appartement se trouvant en plein cœur du quartier sorcier d'Athènes. La jeune femme avait du mal à croire qu'elle se trouvait là. C'était son rêve de vivre ici. Ajouter le travail de sa vie et Zoey avait l'impression de flotter sur un petit nuage.

Elle avait commencé à travailler au laboratoire un mois auparavant et la jeune femme avait fini par accepter de sortir avec des collègues de travail. Zoey avait enfilé sa plus jolie robe et la belle paire d'escarpins que sa petite sœur, Ange, lui avait offert pour fêter le début de sa nouvelle vie. Elle retrouva ses collègues dans un bar huppé du quartier sorcier, qui se trouvait à cinq cents mètres de son appartement.

L'avantage d'avoir des parents qui n'étaient pas originaires du pays où ils vivaient, c'était que la langue parlée à la maison était différente que celle de l'extérieur. Avec un frère français et une mère grecque, la fratrie Duchannes avait débuté dans la vie en étant trilingue. Parler grec avait aidé Zoey à s'intégrer, même si son accent anglais amusait tout le monde.

Alors qu'elle retournait au bar pour commander un nouveau verre, la jeune femme avisa un homme, d'environ son âge, qui lui souriait de l'autre côté du bar. Elle attendait son verre, un whisky pur feu, sec, quand elle sentit quelqu'un se glisser à ses côtés. Zoey tourna la tête dans sa direction et reconnut le type.

- Est ce que je peux vous offrir votre verre ? demanda-t-il dans un anglais parfait, joliment souligné par une pointe d'accent grec qui lui rappelait celui de sa mère.

- Il est déjà payé, mais merci, répondit elle.

- Le prochain peut-être, alors.

- Ce sera le dernier. (Zoey attrapa son verre). Bonne soirée.

- Est ce que je peux connaître votre nom ?

- Et vous ?

- Adrian Soulakis. Alors ?

- Danielle Keaton.

Zoey eut un peu honte de mentir aussi effrontément. Honnêtement, elle ne savait même pas pourquoi elle lui avait donné un faux nom. L'homme n'avait pas l'air méchant, il semblait même très sympathique, en plus d'être vraiment séduisant. Cette fausse identité était sortie sans même qu'elle y réfléchisse, probablement parce que son instinct avait senti quelque chose qui lui avait échappé.

- J'espère vous revoir très vite, Miss Keaton.

- Au revoir, Monsieur Soulakis.

Zoey retourna auprès de ses collègues, son verre à la main, persuadée que ce n'était qu'une rencontre quelconque dans un bar.

Elle ignorait à quel point elle faisait fausse route.

-ooOoo-

Etre convoquée dans le bureau du patron n'était jamais une bonne nouvelle en règle générale.

C'était la première fois de sa vie qu'elle était convoquée quelque part.

La seule fois où une figure d'autorité était venue la chercher, c'était le jour où on lui avait annoncé que sa sœur, Kenji, avait été agressée.

Lissant les pans de sa blouse blanche par dessus son tailleur bleu turquoise, elle toqua contre la porte, avant de l'ouvrir quand elle en eut l'autorisation.

- Vous m'avez fait demander ? demanda-t-elle à Mario Stanislas.

- Oui, entrez donc, Zoey ! Je voulais vous présenter notre nouveau collaborateur, qui va travailler avec nous sur la fabrication d'une toute nouvelle potion médicinale.

- Oui, vous m'en aviez parlé.

- Zoey, laissez moi vous présenter votre partenaire pour les prochains mois. (L'homme assit dos à elle se leva). Zoey, voici Adrian Soulakis. Adrian, voici ma meilleure chercheuse, Zoey Duchannes.

Le choc.

L'homme du bar se tenait devant elle, un petit sourire au coin des lèvres et un sourcil levé, très classe dans son costume qui devait couter une petite fortune. Il tendit une main, qu'elle serra, avant de glisser ses propres mains dans ses poches.

- Zoey Duchannes. Vous ressemblez étonnement à une jeune femme que j'ai connu il y a quelques semaines. Connaissez vous une certaine Danielle Keaton ?

- Pas du tout, répondit elle. Il paraît que j'ai un visage plutôt commun.

- Miss Duchannes nous vient de Londres, intervint Stanislas, tel un cheveu sur la soupe.

- J'ai entendu parlé des Duchannes, répondit Soulakis. Il aurait été difficile de ne pas savoir tout ce que votre famille a fait pendant la guerre.

- Zoey, je vous laisse avec Monsieur Soulakis pour les protocoles, je dois me rendre à une réunion administrative. Adrian, cela a été un réel plaisir de vous revoir. Vous passerez le bonjour à votre père de ma part.

- Je n'y manquerai pas.

Mario Stanislas sortit de son bureau, les laissant seuls. Zoey était nerveuse et elle mourrait d'envie de passer la main dans ses cheveux, signe de stress chez elle, sauf que sa chevelure blonde était tirée en un chignon de danseuse absolument parfait.

- Suivez moi, dit elle pour rompre le silence pesant. Je vais vous montrer le laboratoire où nous allons travailler.

Passant devant, la jeune femme se lança dans le couloir, ses talons aiguilles claquant sur le parquet.

En arrivant dans son laboratoire, Zoey s'empressa de mettre la table entre eux.

- Monsieur Stanislas m'a brièvement expliqué ce que votre entreprise recherche mais il n'est pas entré dans les détails. Si vous pouviez me donner un peu plus d'informations, cela m'aiderait.

- Allez vous faire comme si nous ne nous étions jamais rencontrés ?

- Ecoutez, Monsieur Soulakis…

- Adrian…

- Je préférerais que nous restions professionnels, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Nous allons travailler ensemble durant plusieurs mois. Je ne veux pas qu'il y ait de malaise.

- Très bien. Je peux comprendre cela. Je vous referai donc ma proposition lorsque nous aurons terminé.

Zoey l'observa et se fit la remarque que travailler avec cet homme n'allait pas être de tout repos.

-ooOoo-

Ils avaient travaillé quatre longs mois ensemble, avec acharnement.

Pour la première fois de sa vie, Zoey avait passé les fêtes de fin d'années loin des siens mais elle avait réussi à ne pas trop y penser.

Réalisant que la jeune femme avait l'intention de travailler le soir du réveillon, Adrian avait apporté des plats grecs et était resté avec elle toute la soirée.

Au fil des mois, ils s'étaient rapprochés, apprenant à se connaître professionnellement. Zoey avait apprécié de travailler à ses côtés. Il était sérieux, concerné et il connaissait son sujet. De plus, le projet pour lequel ils s'étaient investis était passionnant. C'était tout à fait le genre de chose que Zoey avait toujours voulu faire.

La semaine dernière, ils avaient enfin abouti à la création d'une potion qui allait révolutionner le milieu médical. Une potion capable de régénérer les cellules abimées lors d'une utilisation abusive de Doloris.

De nombreuses personnes avaient été torturées avec ce sort durant la guerre et de nombreux médicomages cherchaient désespérément une solution pour aider les victimes devenues folles ou lourdement handicapées, pour la plupart.

Leur création allait réellement changer les choses pour beaucoup de monde.

Pour fêter cette réussite, Zoey avait pris quelques jours de congés pour profiter de Ange qui devait lui rendre visite.

Alors que les deux sœurs faisaient les boutiques dans le quartier sorcier, elles tombèrent sur Adrian Soulakis en personne.

Ce dernier sourit en apercevant les deux jeunes femmes.

- Ange Duchannes, je présume, dit il en serrant la main de la dernière de la fratrie. J'ai beaucoup entendu parler de vous. Vous avez fait beaucoup de choses durant votre stage chez Hamilton Inc.

- Merci beaucoup. Ils viennent de m'engager pour la fin de mes études.

- Félicitations.

- Merci. J'ai remarqué que la Fondation Soulakis faisait de nombreux dons aux orphelinats Hamilton.

- Oui. Ma mère a toujours eu un faible pour les orphelins.

- Vous la remercierez de notre part. Elle nous est d'une grande aide.

- Je n'y manquerai pas. (Il tourna le regard vers Zoey). Comme je vous ai justement sous la main, Miss Duchannes, je voulais vous inviter à diner.

- Nous en avons déjà parlé, Monsieur Soulakis.

- Certes, mais nous avons terminé notre collaboration. Et je ne fais que vous inviter à diner. Je ne suis pas en train de vous faire une demande en mariage. Que dites vous de ce soir, vingt heures ?

- Ma sœur n'est là que pour quelques jours et je ne l'ai pas vu depuis longtemps.

- Vas y, l'encouragea Ange, un grand sourire aux lèvres. J'ai repéré un bar sympa un peu plus haut. Je vais voir si je peux me faire de nouveaux amis.

Zoey savait parfaitement de quel bar elle parlait. Elles étaient passées devant un bar gay quelques minutes auparavant et l'ainée des deux n'avait aucun doute sur le fait que Ange allait se faire plus que des amis.

- Très bien, finit elle par céder. Vingt heures, à l'Amicalia ?

- J'y serai, répondit Adrian avec un grand sourire aux lèvres. Mesdemoiselles, ce fut un plaisir.

- Monsieur Soulakis, sourit Ange en le regardant partir. Soeurette, je crois que tu as des choses à me raconter !

Elle ne croyait pas si bien dire !

-ooOoo-

Un rencard.

Un véritable rencard.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu un rendez vous avec un homme. La dernière fois devait remonter à deux ans plus tôt et cela avait tourné au fiasco.

Zoey avait décidé de ne pas trop en faire, et avait enfilé une combinaison pantalon noire et bustier. Elle avait noué ses cheveux en une queue de cheval haute et avait ajouter un châle pour se protéger du petit vent frais de printemps.

Alors qu'elle venait de transplaner devant le restaurant, Adrian Soulakis apparut à ses côtés, un grand sourire aux lèvres.

- Miss Duchannes, vous êtes exquise.

- Et vous êtes très élégant.

- Nous y allons ?

- Je vous suis.

Adrian lui présenta son bras et elle y glissa le sien, le laissant la guider à l'intérieur du restaurant jusqu'à une table à l'écart, discrète.

Durant le repas, ils avaient parlé de tout et de rien, sans aborder une seule fois le sujet du travail. La jeune femme se sentait à l'aise et se surprit à parler d'elle librement, alors qu'elle avait toujours eu beaucoup de mal à se livrer. Sans même le réaliser, Zoey confia de nombreuses choses au grec. Et il l'écoutait.

Puis, ce fut son tour à lui. Il lui raconta son enfance, ce que c'était que d'être l'unique héritier de l'une des plus grandes fortunes sorcières de Grèce, à quel point il l'enviait d'avoir grandi dans une famille nombreuse.

Quand ils eurent terminé le diner et qu'ils se retrouvèrent sur le trottoir, prêts à rentrer chacun chez soi, Zoey réalisa qu'elle n'avait pas envie que cela se finisse.

- Adrian…

- Avant que tu ne dises quoi que ce soit, je voudrais que tu écoutes ce que j'ai à te dire. (Elle hocha la tête). Ce soir là, au bar, je savais déjà qui tu étais. J'avais vu ta photo ans un magazine scientifique pour lequel tu avais écrit un article. Je t'avais trouvé très belle, mais en te voyant pour de vrai, par le plus grand des hasards, je tiens à le préciser, j'ai pensé que tu étais la plus belle femme que j'ai jamais vue. Je risque fort de passer pour un fou, mais dès que j'ai entendu le son de ta voix, j'ai eu l'impression que tu avais toujours fait partie de ma vie. Et j'aimerais beaucoup que ce soit le cas.

- Je pense, qu'effectivement, tu es un peu fou. Mais si tu me demandes si j'accepte de te revoir, la réponse est oui. En faite, j'adorerais te revoir.

Zoey l'ignorait à ce moment là, mais le sourire qui illumina le visage de Adrian allait devenir l'une des choses qu'elle allait préférer sur terre.

Tout particulièrement quand ce même sourire ornait le visage de sa fille.


Date de la rencontre :14/10/1986

Date où ils se sont revus pour la première fois :20/12/1986

Date du début de la relation :15/4/1987

Note de l'auteure :voilà pour la rencontre entre Adrian et Zoey

J'espère qu'elle était à la hauteur de vos espérances

N'hésitez pas à laisser un commentaire !

Je vous laisse avec le titre du prochain OS

A très vite

Bye

Prochaine OS :Qu'importe ton nom