Auteur : Dangermouse

Traducteur : Sevy Snape

Correctrice : Agatha Brume

Disclaimer : Les personnages et l'histoire appartiennent à leurs créateurs respectifs. En revanche, la traduction est à moi.

Résumé : Quand la nature continue de s'éveiller...

Warning : Rated M. Slash Jack/Daniel.

NdT : Hello à tous ! Voilà la suite. Et je crois pouvoir dire sans trop me tromper que c'est CETTE suite que beaucoup attende .

Bon juste un petit mot sur le titre de ce chapitre. Agatha la Tagada est vraiment désolée de son jeu de mot que l'on pourrait croire un peu tout pourri mais il fait suite à une de nos nombreuses conv' téléphoniques et alors que je lui expliquais un peu ce qu'allait contenir ce nouveau chapitre. Il lui est, parait-il, venu d'un seul coup à l'esprit et elle a au moins rigoler comme une baleine pendant 10 minutes. Vous imaginez-vous une Tagada qui rit ? Elle a ensuite eu la sagesse et l'égard d'être gênée d'avoir des pensées aussi bêtes parfois. NANNNNN je déconne. J'ai adoré son titre et j'ai trouvé qu'il convenait parfaitement à cette partie.

Allez bonne lecture et n'oubliez pas que ce qui fait avancer un auteur même si là il ne fait que traduire ... Le ti truc violet du bout de la page ;-)

Merci pour votre fidélité.


Un peu de Jack, Daniel ?

Les semaines s'écoulèrent. Ils passèrent la majeure partie de leur temps à discuter, apprenant à se connaître mieux que jamais. Parfois, Daniel était aussi causant qu'une tombe. Il préférait encore parler de n'importe qui tant que ce n'était pas de lui. Jack devait insister pour obtenir des réponses.

Lui-même n'était pas mieux cependant mais Daniel avait le truc pour lui tirer les vers du nez. Bien vite, ils n'eurent plus que quelques secrets l'un pour l'autre. Et tous deux surent que c'étaient des secrets qu'ils ne partageraient jamais avec quiconque.

Tous les deux ou trois jours, Daniel attendait, seul, au camp de base, pendant que Jack grimpait la colline et regardait où en était la lave. Il détestait ça, être séparé de cet homme qui comptait tant pour lui !

Il n'arrivait pas à faire le point sur ses sentiments envers lui. Evidemment, il l'aimait profondément. Il n'en faisait pas un secret. Et il n'y avait aucun doute possible, Jack et lui étaient bien, fondamentalement hétéro. Il aimait Sam, Jack aimait Janet. Alors pourquoi détestait-il tant lorsqu'il se réveillait le matin et que Jack n'était pas là pour le saluer quand il ouvrait les yeux ? Pourquoi trouvait-il tant de réconfort dans un simple regard, un mot et, plus que tout, un contact de son ami ?

Ses idées s'embrouillaient et il n'aimait pas ça.

Ils avaient reparlé à Sam et pendant qu'elle confirmait leur théorie quand à leur attente, il était devenu silencieux. Jack essaya bien de le pousser à lui parler mais il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Il avait tellement peur de laisser échapper qu'il l'aimait depuis si longtemps et qu'elle puisse le haïr pour ça.

Un jour, Daniel commença à s'inquiéter parce que Jack ne revenait pas. Oh bien sûr il n'avait qu'une petite heure de retard pas de quoi vraiment paniquer mais lui, Daniel, ne pu se contrôler. Il aurait dû aller avec lui. Et s'il avait eu un accident, ou pire, s'il était mort. Bien sûr tout était de sa faute et de cette stupide peur des hauteurs qui l'avait empêcher d'être avec son ami au moment où il en avait eu le plus besoin de lui.

Il commençait à faire nuit. Le soleil se couchait. Daniel attrapa une lampe et partit en direction de la colline. Il avait fait à peine 100 mètres quand il aperçut Jack descendre à sa rencontre. Daniel était furieux. Il lui tourna le dos et repartit vers la grotte.

- Qu'est-ce qui ne va pas Daniel ? demanda Jack prudemment.

Daniel ne répondit pas malgré la colère qui couvait en lui.

- Daniel ?

Jack s'approcha de son ami et tendit la main vers son épaule. Daniel la repoussa.

- Bordel, Daniel, qu'est-ce qui ne va pas ?

Jack le saisit et le plaqua contre la paroi de la grotte, sachant qu'il devrait le faire sorti de ses gonds pour obtenir une réponse.

- Nom de dieu, où étais-tu passé Jack ? Il commence à faire vraiment noir dehors. Tu aurais pu avoir un accident. Tu aurais pu te tuer. Ca aurait été ma faute. J'aurai dû être avec toi. J'étais malade d'inquiétude. Pourquoi étais-tu en retard ?

Daniel lui hurlait dessus, sa peur de le perdre se déversant comme un fleuve en cru. Jack comprit son sentiment mais fut un peu dur avec lui.

- Depuis quand es-tu devenu mon ange gardien, Daniel ? Et si moi je veux regarder les étoiles, pourquoi je ne pourrais pas le faire ? Bordel, Daniel, je suis un homme adulte. C'était mon choix de rester dehors. Qui t'a donné la responsabilité de l'Univers ? Vous avez une bien haute opinion de vous, Docteur Jackson, si vous pensez que tout ce qui m'arrive est de votre faute. Qu'est-ce qui te fait croire que tu pourrais empêcher quelque chose de m'arriver de toute façon ? Et puis qu'est-ce qui te fait croire que de toutes les façons tu pourrais empêcher qu'il m'arrive quelque chose ?

Le cœur de Jack se fendit alors qu'il prononçait cette dernière phrase, sachant que c'était la pire chose à dire.

Avant que Jack ne puisse rajouter quoi que se soit, Daniel échappa à son emprise et, l'air blessé, il se dirigea vers la tente.

Jack avait raison, pensa-t-il, qui était-il pour croire qu'il pouvait protéger son ami ? Il avait été incapable de le faire pour Shau're. Il avait été incapable de sauver ses parents (Son esprit lui jouait des tours de temps en temps. Il oubliait à quel point il était jeune à cette époque.) Il était impossible qu'il soit apte à protéger Jack ou Sam ou même Teal'c. Il était bon à rien, impuissant à surmonter la peur que pouvait lui inspirer l'escalade d'une ridicule petite colline.

Tous les vieux démons de son passé vinrent le hanter pendant qu'il se préparait pour se coucher. Il se mit en caleçon, leur vêtement préféré pour dormir à cause du froid ambiant et de la nécessité de générer de la chaleur corporelle, et se mit au lit. Il resta étendu là, tremblant car Jack lui n'y était pas, trop confus et énervé pour remettre des vêtements.

Il entendit les cris de ses parents et de sa femme mourants et des larmes commencèrent à couler sur ses joues.

Jack l'entendit réprimer un sanglot. Merde, il avait vraiment mis les pieds dans le plat cette fois-ci.

Répare les Dégâts, O'Neill, se dit-il, il est tant d'y aller et de limiter la casse.

Il alla prendre un bol d'air frais à l'extérieur de la grotte et rentra. Une fois dans la tente, il se prépara à se coucher pour dormir. Il se glissa dans le sac et prit Daniel dans ses bras, le forçant à y rester alors que le jeune homme luttait et tentait d'échapper à son emprise.

- Chut, Danny, je suis désolé. Je n'aurai pas dû dire ça. J'avais tort. Tu m'as sorti de plus d'ennuis que je ne saurais le dire. Tu m'as tellement protégé. Je suis vraiment désolé, Daniel. Pardonne-moi.

- Il n'y a rien à pardonner, renifla Daniel, tu avais raison. Il avait raison. Tout est de ma faute.

- Qui avait raison Daniel ? Qu'est-ce qui était de ta faute ? Jack avait pris un ton paternaliste.

Il savait qu'il devait aider Daniel a enterré ses fantômes. Daniel ne voulait pas parler mais Jack insista. Il ne pouvait pas laisser passer ça.

- S'il te plait Daniel ? Fais-moi confiance, le supplia-t-il.

Il fut récompensé de son insistance.

- Mon premier père adoptif. Il disait que c'était de ma faute s'ils sont morts. Il avait raison. J'aurai dû l'évite mais je n'ai pas pu. Je ne faisais pas attention. Je pensais à autre chose et je n'ai pas vu l'amarre se rompre. Tout est de ma faute, murmura-t-il. J'ai tué mes parents.

- Daniel, écoute-moi. La voix de Jack était calme mais, à l'intérieure, il était en ébullition. Tu ne pouvais pas plus empêcher tes parents de mourir que tu ne peux empêcher la terre de tourner autour du soleil. Tu dois me croire. Je suis sûr que le Gardien du Jeu te l'a montré.

- Je n'ai pas joué à son jeu, Jack. J'ai arrêté après trois ou quatre parties. J'aurai pu essayer encore.

- Est-ce que ça les aurait ramenés ?

Daniel ne répondit pas mais Jack sentit sa tête trembler contre sa poitrine.

- Daniel, dis m'en plus sur ton père adoptif. Que t'a-t-il fait ?

- Il me détestait, dit-il d'une petite voix. Daniel avait peur de seulement se souvenir de l'homme imposant qui avait pris plaisir à torturer le petit garçon qu'il avait été. Il me battait.

Daniel arrêta de parler de peur de ne plus pouvoir s'arrêter.

- Daniel, parle-moi. Personne d'autre ne saura, l'encouragea Jack en le serrant plus fort contre lui afin d'augmenter son sentiment de sécurité.

Daniel tremblait dans ses bras, pas de froid mais de la peur que lui inspirait encore ses souvenirs.

- Chaque jour, il rentrait du travail et cherchait une raison de me taper dessus. Il voulait me rappeler à quel point j'étais inutile. J'étais si pathétique. Parfois j'avais si peur que j'en oubliais comment on parlait anglais. Il détestait vraiment ça quand je lui répondais en arabe et il utilisait ça comme une excuse. Il essayait d'extraire les autres langues de moi à coup de poings mais je ne voulais pas les oublier.

Jack se sentit mal. Il voulait retrouver ce bâtard et le tabasser, voir s'il allait apprécier. Daniel poursuivit :

- Il m'a dit que mes parents étaient morts à cause de moi, que c'était de ma faute. Si j'avais été bon à quelque chose, ils auraient voulu vivre. J'étais un enfant tellement sans intérêt qu'ils ne voulaient plus vivre, qu'ils étaient heureux d'être loin de moi.

- Tu n'as pas cru ces conneries quand même ?

Jack était livide. Il voulait tuer cette merde de ses propres mains.

- J'avais huit ans, Jack.

Jack comprit. Peu importe l'intelligence du gamin, il était vulnérable à ce genre d'attaque.

- A quel point te battait-il ? demanda-t-il gentiment, ayant peur de la réponse.

- Ca s'arrêta quand les services sociaux mon encore trouver à l'hôpital.

- Encore ?

- Je pense que c'était la quatrième fois.

- Oh mon Dieu, Daniel, pauvre enfant. Que lui ont-ils fait ?

- Il a été envoyé en prison pendant un temps mais il est sorti quand j'avais onze ans. Il me retrouva et passa son temps à traîner près de l'école où j'étais. Jack sentit Daniel se tendre au souvenir. Je l'ai dit à mes nouveaux parents adoptifs. Ils étaient gentils. Ils en ont parlé à la police mais ils ne pouvaient rien faire. Il ne me parla pas ni ne m'approcha. Pour finir, les services sociaux m'ont envoyé vivre dans une autre région avec un autre couple. Ils étaient sympas mais ils ne s'occupaient d'enfants que pour toucher les allocations, je pense. Ils ne s'inquiétaient pas vraiment de se qui pouvait m'arriver. Le deuxième couple me manquait, Mr et Mme Sanchez. J'ai été si heureux avec eux. Ils étaient vraiment adorables.

- Daniel, pourquoi as-tu le vertige ?

Cette question parut être la plus appropriée au vu des circonstances.

- Lui.

Jack n'eut pas besoin de demander qui.

- Nous vivions dans un appartement au 6è étage. Il m'enfermait de temps en temps sur le balcon. Parfois, je devais y dormir. Un jour, il me souleva et menaça de me jeter par-dessus la rambarde.

- Waouh, Daniel, ce genre de traitement donnerait le vertige à n'importe qui. Comment as-tu fait pour continuer ?

- Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre Jack ? J'étais bien trop lâche pour me suicider.

Il regardait Jack maintenant et le Colonel apercevait à peine son visage dans le noir. Il y avait une faible lueur provenant du feu et la lumière était diffusée par la toile de tente faisant apparaître la figure de Daniel orange.

La chose que Jack remarqua fut l'expression de son visage. Il exprimait une totale confusion. Il se demandait comment Jack ne s'était pas encore rendu compte à quel point il était lâche.

Ce dernier le surprise en éclatant de rire.

- Toi ? Un lâche ? Est-ce qu'on parle bien du même super génie ? Allez Daniel, tu es la personne la plus brave que j'ai eu l'honneur de connaître. Il faut plus de couilles pour traverser ce que tu as traversé et garder son humanité que de prendre le chemin le plus facile et en finir. J'ai été entraîné à faire face au danger. Je sais comment gérer ma peur. Tu as du apprendre tout seul. Et tu y fais face aussi calmement que moi. Daniel, tu es encore plus brave que Teal'c, et si je t'entend dire le contraire, je vais personnellement te botter le train à travers toute la galaxie. C'est clair ?

- Oui, Colonel, lui répondit une petite voix provenant de Daniel.

- J'ai dit, EST-CE CLAIR ? La voix de Jack grossit.

- Oui, Colonel, lui répondit Daniel plus fort.

- Bien. Maintenant je veux que tu m'écoutes Daniel. Tu es un adulte maintenant. Si tu entendais un enfant te dire ce que tu m'as dit, que lui répondrais-tu ?

- Je lui dirais que ce n'était pas de sa faute, je suppose.

- Tu supposes ?

- Ok, c'est ce que je lui dirais.

- Bien. Maintenant vas-tu t'écouter ? Je sais que tu ne m'écouteras pas. Daniel, ce soi-disant père adoptif n'était qu'un empaffé de première, rien de plus. Tout ce qu'il voulait, c'était tourmenté un pauvre gosse qui n'était pas assez grand – physiquement, je veux dire, pas mentalement – pour lui faire face. Il avait peur de toi et de ton intelligence. La raison pour laquelle il te battait quand tu ne parlais pas anglais c'était qu'il était trop stupide pour apprendre quoi que ce soit. J'ai raison, non ?

Les yeux de Daniel étaient légèrement plus brillants maintenant. Il répondit par l'affirmative.

- Bien. Après demain, nous retournons vers la porte pour parler à Sam. Elle va avoir une surprise. Le nouveau, le plus confiant, Daniel va lui parler et arranger un rendez-vous pour quand nous rentrerons.

- Jack, je ne peux pas faire ça ! Daniel était horrifié. Il y aura plein de monde. Ils vont m'entendre. Elle sera embarrassée d'accepter.

- Alors tu lui demandes de vider la pièce car tu veux lui parler de quelque chose de privé. Elle fera tout ce que tu lui demanderas, Danny, crois moi. Tu me fais confiance, n'est-ce pas ?

- Bien sûr Jack, la plupart du temps, mais là ? Je ne sais pas.

- Et bien, moi je sais et tu vas devoir me croire sur parole. Maintenant, dors jeune homme.

- Oui, papa.

Jack le chatouilla pour toute réponse. Mais il reçut autant qu'il donna. Ils se battaient dans l'espace réduit des sacs de couchage. Ils rirent bientôt de façon incontrôlable et s'écroulèrent sur le dos, épuisés, se sentant comme des enfants.

- Tu ne jouais pas beaucoup lorsque tu étais enfant, n'est-ce pas ?

- Comment as-tu deviné ?

- Tu aimes tellement ça. J'en suis heureux. J'aime toujours jouer moi aussi.

Jack se tourna sur le côté pour faire face à Daniel. Il le tira vers lui.

- Il va faire froid cette nuit, murmura-t-il, le faisant tourner de manière à ce que sa poitrine soit en contact avec le dos de son ami.

Jack posa sa tête dans le creux du cou de Daniel et enroula son bras autour de sa poitrine, le serrant fort pour éviter toute réapparition des cauchemars.

Le lendemain matin, le dilemme de Jack était de retour. Il avait l'homme qu'il aimait le plus dans ses bras. Non seulement ça mais il avait une sacré gaule et, durant la nuit, sa main était parti se balader et reposait maintenant sur la verge de Daniel. Ce dernier souffrait également de la malédiction des hommes au petit matin. Daniel gigota lorsque Jack voulut retirer sa main mais celle de Daniel l'agrippa et la maintint en place.

- Nous revoilà au même point il me semble, Jack. Daniel déglutit, incapable de croire à ce qu'il allait dire, et il fait bien trop froid pour aller piquer une tête dans la rivière.

- Tu as raison, Danny, répondit Jack, prenant une décision qui allait changer leur vie à tous deux pour toujours.

Sa bouche caressa gentiment le cou de Daniel. Se faisant, il sentit le jeune homme frissonner légèrement. Il appuya un peu plus et sentit Daniel presser son dos contre lui, le faisant durcir encore.

Il colla ses hanches contre le fessier du jeune homme, coinçant son érection entre ses fesses. Ils avaient encore tous deux leur boxer alors Jack attrapa celui de Daniel et le fit glisser sur ses hanches. Il sentit le sien disparaître à son tour. Son pénis réagit au contact d'une peau nue contre lui.

Il tendit la main et se saisit doucement mais fermement du sexe de son ami, tenant la hampe et caressant le gland du pouce. Les fesses de Daniel se resserrèrent, emprisonnant l'érection de Jack.

Jack l'embrassa de nouveau dans le cou, sérieusement excité à la simple pensée qu'il pouvait faire gémir son ami juste en le touchant. Il releva la tête pour avoir une vue plus globale de la situation mais Daniel tendit le bras, le saisit par le cou et le ramena à sa place. Le Colonel sentit la peau du jeune homme s'humidifier. Il lécha gentiment la peau maintenant salée de son épaule.

- Jack, gémit Daniel, sa tête roulant de droite à gauche au même rythme que la main de Jack.

Ce dernier commença à bouger ses hanches, se synchronisant avec les autres mouvements en cours. Il sentit la pression montée, entendit le souffle de Daniel s'accélérer. Son cœur commença à battre la chamade. Il bougea de plus en plus vite, ses hanches frappant contre celles de Daniel, la pression de sa main sur la verge du jeune homme augmentant en intensité.

- Oh mon dieu, Jack ! Cria Daniel quand il n'y tint plus.

Jack sentit l'explosion contre sa main, le liquide chaud lui indiquant qu'il pouvait venir à son tour. Il couvrit le dos de Daniel et son propre abdomen de sa semence lorsqu'il se laissa enfin aller.

Aucun autre mot ne fut prononcé. Ils restèrent simplement allongés, Jack tenant fermement Daniel contre sa poitrine, Daniel accroché à son bras, ne voulant pas le laisser partir. Quelques larmes coulèrent des yeux des deux hommes. Aucun d'eux n'avait voulu que cela arrive. Ils s'endormirent à nouveau.

Les évènements de ce matin allaient-ils les rapprocher encore ou, au contraire, les éloigner l'un de l'autre ?

Quand Jack se réveilla de nouveau, le soleil était déjà haut et Daniel partit. Paniqué, Jack sortit en trombe du sac, déchirant presque son boxer qui s'était enroulé autour de ses chevilles. Il le remonta et sortit en courant de la grotte.

Il vit Daniel se laver dans la rivière. La température de l'air était agréable et l'eau n'était plus si froide. Une bouffée de colère envers Daniel l'envahit. Il était là, nu comme au jour de sa naissance, se lavant sensuellement.

Jack se sentit le regarder, incapable de détourner les yeux du corps magnifique de son meilleur ami.

Qu'il soit maudit, pensa-t-il, je ne suis pas gay. Je suis 100 hétéro et il essaie de me faire changer de bord. Il le fait exprès.

Le soldat en Jack devint fou et il se rua vers la rive.

- Daniel ! Qu'est-ce que tu crois être en train de faire ? demanda-t-il.

- Bonjour, Jack. Je crois que c'est évident. Je prends un bain.

Il se pencha en avant pour prendre de l'eau dans ses mains et, ce faisant, donna un superbe aperçu de son cul à Jack. Ce dernier commençait à le détester pour ce qu'il faisait. Il entra dans l'eau.

- Tu te joins à moi ? demanda Daniel en se retournant pour lui faire face, tu as autant besoin de te laver que moi, je suppose.

Daniel haussa les épaules comme si tout ce qui arrivait était normal. Si seulement Jack savait quelle tempête il y avait sous le crâne du jeune homme, mais il voulait montrer qu'il avait une aussi grande force de caractère que Jack face aux circonstances bizarres.

Jack fulminait, sa colère de la nuit se mélangeant à celle qu'il ressentait contre lui-même après les évènements du matin. Dès qu'il fut à portée de main, il frappa Daniel, fort, l'envoyant dans l'eau.

Quand il vit Daniel coulé, Jack réalisa ce qu'il venait de faire. Il hurla son nom, plongeant à sa suite pour le secourir. Malheureusement pour Jack, Daniel n'était plus le petit garçon de huit ans forcé de recevoir les coups.

Dès qu'il reprit pied, il frappa en retour, envoyant Jack s'écrouler sur la rive. Ceci eut pour effet de relâcher toutes les tensions des deux hommes et ils se battirent, échangeant des coups violents, aucun des d'eux ne prenant le dessus. Tout en se battant, ils remontèrent sur la berge. Ils se retrouvèrent à se battre dans la boue, glissant et se couvrant de poussières.

Daniel cloua Jack par terre.

- Bordel mais qu'est-ce qui te prend, Jack ? Hurla-t-il, évitant le coup suivant destiné à son visage. Il se rallongea, le giflant pour essayer de faire sortir sa rage. Pour l'amour de Dieu réponds-moi Jack ! Qu'est-ce que j'ai fait ?

Jack était sur le cul. Comment ce génie pouvait ne pas voir ce qu'il lui avait fait ?

- Je te croyais intelligent, railla-t-il, ce que tu m'as fait aurait donc échappé à ton incroyable cerveau ?

Jack le repoussa dans un effort surpuissant et atterrit sur lui, sa colère toujours aussi vive, mais son amour pour l'homme commença à prendre le contrôle de ses pensées. Il le cloua au sol, coinçant ses bras le long de son corps.

Il plongea son regard dans celui de Daniel et y vit un mélange de douleur, de confusion, de colère et d'amour. Jack ne pouvait gérer un tel déferlement d'émotions. Il pleura. Cette une chose qu'il ne faisait que très rarement et surtout jamais en public. Cela le rendit encore plus fou. Ce salaud l'avait réduit aux larmes, pour l'amour de Dieu.

Jack laissa ses émotions le contrôler et, avant qu'il s'en rende compte, il avait pris Daniel dans ses bras. Il captura sa bouche de ses lèvres, appuyant fort, forçant pour faire entrer sa langue. Daniel ne se laissa pas dompter, exigeant un partenariat et non la domination d'un seul.

Leurs langues s'affrontèrent. Jack relâcha sa prise sur le bras de Daniel qui le saisit à son tour, l'approchant encore plus près. Leurs corps, comme leurs bouches, s'emboitèrent. Jack brisa le baiser pour aller parcourir le visage de son ami.

Il sentit Daniel chasser ses larmes d'un baiser et fut bouleverser par l'intimité du moment. Sa passion grandit et il mordit le cou de Daniel, causant à ce dernier une douleur exquise. Il reçut une morsure similaire qui montrait la possession du corps et de l'âme de l'un par l'autre.

Epuisés par leur combat, ils se rallongèrent dans les bras l'un de l'autre, se caressant mutuellement, baisant les blessures qu'ils s'étaient infligés.

- Danny, je suis désolé, murmura Jack, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça.

- C'est rien, Jack, moi je sais, répondit Daniel sur le même ton. Tu es devenu fou car tu as peur de ce que tu ressens. Ne crois-tu pas que ce soit également mon cas ? Merde Jack, je suis au moins aussi hétéro que toi mais tu ne peux pas nier ce qui est en train d'arriver. Ce que je ressens pour toi est très réel, Jack, que je le veuille ou non.

- Que ressens-tu Danny ?

Jack avait peur de poser la question mais il devait savoir.

- De l'amour, Jack. J'en suis confus mais je sais dans mon cœur que je t'aime.

Il se leva et prit Jack par la main, le ramenant dans l'eau vive. Il lava gentiment le corps de son ami, retirant son short, le savonnant. Il remonta sur la rive et mit leurs affaires à sécher comme lors de leur premier matin au bord de la rivière. Puis il retourna au cours d'eau et laissa Jack le laver à son tour. Il ne lui avait pas laissé le temps de répondre. Il ne voulait pas vraiment savoir ce que Jack pensait.

- Danny ?

Les yeux de Jack suppliaient Daniel de lui expliquer ce qui lui, Jack, ressentait.

- Shhhht Jack, on trouvera une solution, je te le promets;

Il tendit le bras et tira Jack à lui; L'eau n'était plus glaciale mais elle restait fraîche. Il le tint serré pendant que l'eau coulait autour d'eux. Puis Daniel l'embrassa pour la première fois.

Jusqu'à maintenant, c'était Jack qui avait initié tous leurs baisers. Cette fois, c'était différent. La bouche de Daniel frôla les lèvres de Jack, légère comme une plume. Il fit courir sa langue dessus, forçant peu à peu l'entrée. La bouche de Jack s'ouvrit et il gémit lorsque la langue de Daniel y pénétra, caressant chaque centimètre de peau.

Jack se sentit perdu lorsque Daniel arrêta. Mais le jeune homme prit sa main et ils se dirigèrent, leurs doigts entremêlés, vers leur grotte. Daniel n'avait toujours pas dit un mot.

Il prit un t-shirt propre et l'utilisa comme serviette. Plaçant Jack en face du feu, il l'essuya avec des gestes emprunt de sensualité. Il vit Jack être excité par ce contact et lui-même commençait à ressentir un désir incontrôlable de posséder son ami.

Il s'agenouilla pour sécher les jambes de Jack, frottant doucement le vêtement sur ses cuisses. Le Colonel baissa les yeux et vit Daniel à genoux devant lui. Il fut pris d'une incontrôlable envie qu'il le suce. Ce dernier le sentait mais il avait peur. On lui avait souvent fait mais c'était une femme qui, à chaque fois, lui donnait du plaisir. Il ne l'avait jamais fait à un homme.

Prenant une profonde inspiration et fermant les yeux, il approcha sa bouche du sexe de Jack et prit la tête en ses lèvres. Il entendit son ami grogner quand sa langue courut le long de sa hampe. Il voulait le rendre encore plus heureux alors il le prit complètement en bouche.

Il le suça et le caressa, goûtant une verge pour la première fois. Il titilla la tête du bout de la langue. Jack attrapa les cheveux de Daniel et appuya sa tête vers le bas, l'empêchant de s'arrêter. Il n'adoucit sa prise que quand il fut au bord de la rupture.

- Danny, je ne vais pas pouvoir me retenir longtemps, le prévint-il au cas où il ne voudrait pas aller jusqu'au bout.

Le jeune homme fit le tour des différentes options à sa disposition en une microseconde et décida de continuer. Il le suça encore plus fort, voulant posséder Jack, en faire une partie de lui.

Ces attentions firent basculer le Colonel. Il ne pouvait croire que cet homme superbe l'aimait suffisamment fort pour lui prodiguer de telles caresses.

- Daniel ! Grogna-t-il comme dernier avertissement.

Les mains de Daniel étaient maintenant accrochées aux fesses de Jack et le tirait vers lui. Jack faillit s'évanouir tellement il jouit, criant le nom de son amant. Daniel le prit en entier et avala tout, le laissant repartir seulement lorsqu'il sentit le sexe de Jack se ramollir.

Le Colonel le releva. Daniel tremblait autant que Jack, vaguement honteux de ce qu'il avait fait mais heureux de l'avoir fait. Il ne pouvait cependant pas regarder Jack dans les yeux. Il avait peur de lire du dégoût dans son regard. Il était si troublé que des larmes roulèrent sur ses joues.

Jack le serra contre lui, le forçant à le regarder. Il s'avait parfaitement quelles émotions submergeaient son ami. C'était les mêmes que les siennes. Il effaça les larmes du pouce et fit courir ses doigts dans les cheveux de Daniel.

Il lui sourit, un petit sourire mais un sourire plein d'amour et d'admiration. Les lèvres de Daniel étaient rouges rubis, tellement tentantes que Jack les embrassa avec douceur, montrant au jeune homme à quel point il l'aimait.

Ils s'assirent prêt du feu, toujours nus mais plu du tout gêné par l'aspect qu'ils présentaient. Daniel n'avait toujours pas ouvert la bouche. Jack s'approcha de lui et le prit dans ses bras. Ils allaient devoir sortir de cette impasse. C'était ridicule. Ils pouvaient se toucher, s'embrasser et, si l'un des deux le voulait, ils savaient tous deux qu'ils feraient l'amour mais ils ne pouvaient pas se parler. Finalement, Jack dit :

- Nous devons parler, Daniel. Il nous faut régler ça une bonne fois pour toute.

Les yeux bleus de Daniel le regardèrent, attendant la suite. Il avait foi en Jack. Mais ce dernier n'avait pas la moindre idée de ce qu'il devait faire. Alors il demanda à Daniel :

- Danny, as-tu déjà fait quelque chose de ce genre auparavant ?

- Pas avec un homme, Jack, répondit Daniel. Tu me connais Jack, une femme sur chaque planète. Bordel, Jack. Je suis hétéro. Je n'ai jamais eu le moindre désir ne serait-ce que d'embrasser un homme et encore moins d'aller plus loin. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Est-ce que les Marines ont raison ? Suis-je gay sans le savoir ?

- Non Danny... Je ne pense pas que tu le sois. Ecoute, je vois ça comme ça. Toi et moi sommes en manque de femmes, exact ?

Daniel acquiesça.

- Je sais que ni l'un ni l'autre ne leur avons jamais rien dit mais elles étaient toujours là. Et toi et moi pouvions rentrer seul à la maison et faire de jolis rêves sachant qu'elles n'en sauraient jamais rien. Exact ?

Daniel acquiesça de nouveau.

- Maintenant, nous sommes coincés ici. Nous sommes proches. Dieu seul sait comment nous en sommes arrivés là mais c'est le cas. Nous savons également qu'il y a une possibilité que cette histoire de lave dure encore plusieurs mois, voir plusieurs années. Il est même possible que nous ne rentrions jamais chez nous, exact ?

Daniel prit un air accablé mais il acquiesça tout de même.

- Nous avons tous deux besoin de quelqu'un et nous n'avons que nous. Donc nos émotions, tout ce qui nous manque : la maison, les filles, même Teal'c et Hammond, tout cela remonte à la surface. Nous exprimons ce que nous ressentons mais, au lieu d'utiliser des mots ou de rentrer à la maison et dire aux filles qu'on les aime, nous le montrons à l'autre. C'est la chose la plus difficile que j'ai eu à dire à quelqu'un mais je t'aime, vraiment et sincèrement et j'ai besoin de te le montrer. Comme toi, je n'ai jamais eu aucune envie d'être avec un homme mais, avec toi, c'est différent. Il suffit que je te vois pour te vouloir. Danny, j'ai besoin de toi. Est-ce que tu vois ce que je veux dire ?

- Bizarrement oui, Jack, je vois parfaitement.

Daniel s'assit et plongea son regard dans celui de Jack. Il n'avait jamais remarqué à quel point il était profond et sexy.

- Nous nous sommes toujours aimés mais comme des amis, des frères si tu préfères mais maintenant nous n'avons personne d'autre avec qui partager nos sentiments, pour les diffuser. Nous les laissons simplement s'exprimer. En temps normal, tu te cacherais derrière ton uniforme mais je n'en vois pas la moindre trace pour le moment, le taquina-t-il. Et moi j'ai mes livres. Et, à la base, quand les choses prennent trop d'ampleur, nous pouvons nous battre, sortir, passer du temps avec les autres, faire des tas de trucs pour s'éloigner l'un de l'autre. Ici, on ne peut pas et nous devons faire face à nos sentiments l'un pour l'autre.

Jack sourit. Danny avait compris. Ils allaient pouvoir régler cette histoire.

- Il reste cependant encore un problème Daniel et un de taille.

- Le quel Jack ?

Il serra Daniel conter lui, leurs lèvres se touchant presque.

- Comment se fait-il que tu me fasses autant d'effet ? Tout ce que j'ai à faire, c'est te regarder et j'ai envie de toi, Danny. Tu es un homme incroyablement sexy, tu sais, et je ne peux plus me voiler la face plus longtemps. Maintes fois par le passé je t'ai regardé et j'ai dû lutter contre l'envie pressante de te serrer dans mes bras. Je ne veux plus me battre maintenant, je veux juste t'enlacer.

- Alors fais le Jack. J'ai ressenti la même chose. Je m'en suis haïe. Quand je t'ai vu attrapé ce poisson le premier jour, je voulais descendre dans l'eau avec toi et simplement te toucher. Je n'y comprends rien mais c'est comme ça. Oh, au fait, ne crois pas que tu ne sois pas attirant, tu l'es tu sais. Je te veux tellement que ça fait mal.

Jack fit gentiment tourner Daniel sur lui-même et le poussa en avant, le faisant tomber à quatre pattes. Il lui fit écarter suffisamment les jambes pour pouvoir venir s'agenouiller entre. Il ne voulait rien pour lui-même. Daniel l'avait satisfait plus tôt. Mais il voulait lui apporter un peu de réconfort.

Jack fit courir ses mains sur le dos de Daniel et en glissa une sur son ventre, caressant son abdomen tout en plantant de doux baisers sur sa nuque. Il se saisit du sexe du jeune homme et le massa gentiment, le sentant grossir dans sa paume. Il fit de lents va-et-vient, caressant et embrassant toujours son dos.

Daniel réagit rapidement, devenant complètement raide dans la poigne ferme de Jack. Il gémit en se sentant pousser au bord de l'abîme, ses hanches bougeant au rythme de la main de Jack. C'était tout ce qu'il pouvait faire pour tenir, pour prolonger l'instant. Finalement, il n'y tint plus et jouit, un incontrôlable sentiment de désappointement le frappant au moment où sa semence chaude heurtait le sol.

Jack le rattrapa et le ramena dans ses bras avant qu'il ne s'effondre sur le sol. Il embrassa son cou, capturant le lobe de son oreille entre ses dents. Daniel laissa échapper un grognement primaire, rappelant à Jack que son nouvel amant était un mâle.

Il le retourna entre ses bras pour lui faire face, plongeant son regard dans ses magnifiques yeux bleus. Il les regarda se fermer, ses longs cils accentuant son charme naturel. Jack réalisa que Daniel lui vouait une confiance absolue. Il lui confiait non seulement son corps mais aussi son cœur.

Il l'embrassa, gentiment d'abord puis approfondit le baiser. Leurs langues se rencontrèrent, se caressèrent. Jack rompit le baiser et les yeux de Daniel s'ouvrirent d'un coup, effrayé que quelque chose n'aille pas. Il vit Jack lui sourire.

- Allez, Danny. Nous devons préparer nos affaires. Tu sais bien que nous campons toujours non loin de la Porte la veille d'un appel.

Il sentit Daniel se relaxer, son explication l'ayant rassuré. Ils se levèrent, se vêtirent et rangèrent les tentes. Ils prirent leurs kits médicaux, les rations de nourriture restantes, de l'eau et se dirigèrent vers la Porte.

Alors qu'ils marchaient côte à côte, Daniel trébucha sur une branche. Il avait cessé de porter ses lunettes dès qu'il avait compris qu'ils étaient coincés là. N'ayant rien à lire et de peur de les casser, il les avait rangé. Il ne voyait donc pas grand-chose. Jack le rattrapa et le remit sur pieds. Daniel baissa la tête.

- Merci, Jack, dit-il d'une voix embarrassée.

Jack s'arrêta et le força à le regarder.

- Danny, ce n'est rien. Je sais que tu ne vois pas très bien. Pour te dire la vérité, je devrais probablement moi aussi porter des lunettes. N'ais pas honte de trébucher. Merde, c'est ma chute qui nous a coincé ici. Au fait, t'ais-je jamais remercié d'être resté avec moi ?

- Pourquoi Jack ? Tu aurais fait la même chose pour moi. Je suis content d'avoir été là. Ce n'est rien, vraiment.

- Viens là, fut tout ce que Jack dit, plantant un énorme baiser sur les lèvres du jeune home. Je suis vraiment heureux que ce fut toi, Danny. Je n'échangerais ces dernières semaines pour rien au monde.

Daniel sourit avec une timidité feinte. Il commençait à s'habituer à l'idée d'avoir une relation avec cet homme et, à dire vrai, il commençait à vraiment apprécier les sensations que Jack pouvait lui procurer;

Jack fut heureux de le voir sourire et encore plus lorsque Daniel lui répondit par un baiser au moins aussi gros que le sien.

- Je suis heureux aussi Jack. Tout ceci n'aurait pu avoir lieu sinon.

Ils se remirent en marche mais, cette fois, Jack glissa sa main dans celle de Daniel et ils marchèrent de concert, les doigts entrelacés.

Ils atteignirent leur lieu de campement, plantèrent les tentes et étalèrent leurs sacs de couchage. Daniel ramassa du bois pour le feu et l'alluma. Ils préparèrent leur repas du soir.

- Est-ce qu'ils le font exprès Jack ?

- Quoi Daniel ?

- Que tout est le goût de poulet sauf celui que je suis en train de manger ?

- Qu'est-ce que tu manges ?

- Du poulet.

-Alors oui, probablement. Il a quel goût ?

-Je ne suis pas sûr mais le plus proche serait des macaronis au fromage.

Cela fit sourire Jack. Même après toutes ces années, on pouvait reconnaître le statut non militaire de Daniel à ce genre de petites phrases. Il finit son repas, se rapprocha de lui et passa un bras autour de ses épaules, scrutant les arbres comme s'il avait l'impression d'être épié.

-Que se passe-t-il Jack ? Il y a quelqu'un ?

La main de Daniel avait plongé vers son arme de service, une réaction qui emplit Jack de fierté. Le gamin était presque un soldat !

-Non, Daniel. Je m'assurais juste qu'il n'y avait pas de Marines qui nous regardaient.

Daniel soupira, jeta le reste de son repas, qu'il n'aimait pas de toute façon et se lança sur Jack, glissant ses mains sous son t-shirt pour le chatouiller. C'était comme l'autre nuit mais, cette fois, il n'y avait plus de limites à ce qu'ils pouvaient faire, pas de sac de couchage, pas de frontières réelles ou émotionnelles.

Ils jouèrent-combattirent pendant des heures. Parfois Jack avait le dessus, parfois c'était Daniel.

Jack se retrouva couché sur Daniel, le regardant dans le blanc des yeux. Comme précédemment, sur la berge, il se laissa aller et l'embrassa. Daniel enroula ses bras autour de lui, le rapprochant encore plus.

Jack n'avait jamais connu quelqu'un qui le rende aussi heureux simplement en l'embrassant. Il brisa le baiser et se releva. Prenant l'initiative cette fois, il emmena Daniel sous la tente.

Il lui fit signe de s'asseoir et s'agenouilla devant lui. Il défit ses chaussures, les faisant glisser doucement, retirant les chaussettes par la même occasion. Puis il s'attaqua au t-shirt de Daniel et le fit passer par dessus sa tête.

-Chut, Daniel. Laisse moi faire, s'il te plait, murmura-t-il.

Ce dernier se contenta d'acquiesser, acceptant le fait que Jack avait besoin de le faire.

Une fois les vêtements du haut retirés, Jack força gentiment Daniel à s'allonger sur les sacs de couchage et tendit la main pour défaire sa ceinture. Le jeune homme tremblait de nervosité et d'impatience.

Jusqu'à maintenant, ce genre de situation leur était tombé dessus à l'improviste mais là, c'était un acte délibéré comme un scellé à leur relation. L'atmosphère était électrique entre les deux hommes, tous deux apeurés, excités, ayant envie d'aller plus loin.

Jack retira le pantalon de Daniel et se lécha les lèvres en voyant l'érection manifeste de son compagnon. Jack sut que Danny était aussi éxcité que lui. Il retira les derniers vêtements de son ami et étudia son magnifique corps.

Les semaines ici lui avaient été profitables. Il était plus musclé qu'avant et sa peau avait acquis un hâle somptueux. Les seules marques sur ce corps parfait étaient celles Jack avait faites en le mordant. Il sourit en se remémorrant comme il avait été bon de planter ses dents dans la peau de Daniel et que ce dernier l'avait mordu en retour. La vois de Daniel le sortit de sa rêverie.

-Jack, sa voix était douce et aimante. Viens te coucher, Jack. Déshabille toi pour moi s'il te plait.

Merde, Daniel se rendait-il compte à quel point il était séduisant ? Jack le regarda dans les yeux que son innocent ami ne l'était pas et n'avait probablement plus été innoncent depuis une éternité.

Il se dépecha de se déshabiller mais fut arrêter par un mot.

-Lentement.

Cela rendit Jack presque fou. Il avait voulu passer la nuit à lui faire l'amour, mais Daniel avait repris la main, lui demandant de lui faire un strip-tease. Il comprit qu'il ne pouvait pas refuser et, sans quitter Daniel des yeux, retira lentement ses vêtements.

Quand tous furent partis, Daniel se jetta sur lui et le tira vers les sacs de couchage. La température commençait à chuter et ils se glissèrent dedans, se serrant fort l'un contre l'autre pour se réchauffer.

Peu importe à quel point leur cerveau voulait du sexe, leur corps ne ferait rien dans une atmosphère glaciale. Pendant un temps, ils s'embrassèrent, parcourant leur corps de l'autre.

-Et bien, dit Jack, je vois au moins une bonne raison de t'avoir comme amant.

-Laquelle ?

-Tu sais exactement quoi faire pour exciter un homme car tu aimes ça aussi.

-Mmmm, logique. Mais j'en vois une autre, dit Daniel d'une voix langoureuse.

-Ah oui ? Et laquelle, Danny ?

-Je t'aime.

Jack le serra fort contre lui, ses baisers devenant plus passionnés et intenses. Cette nuit, il allait lui montrer à quel point il l'aimait.

Il poussa Daniel sur le dos et, tout en suçant ses tétons, lui carressa le ventre. Il ne put pas descendre au loin qu'il le voulait. Le sac de couchage était bien trop petit pour ça. Il voulait rendre à Daniel ce qu'il reçut dans la grotte. Au lieu de ça, il se contenta de l'embrasser, de le toucher, de le faire crier.

Un des doigts de Jack trouva l'anus de Daniel. Il caressa la zone sensible autour. Il sentit les fesses de Daniel se resserer et il arrêta immédiatement, relevant la tête pour le regarder.

-Danny, mon cœur, Je veux continuer. Et toi ?

-Oui, Jack. La voix de Daniel était éraillée, comme s'il avait beaucoup crié.

-En es-tu sûr ? Je ne veux pas te forcer à faire quoi que ce soit. Je ne veux pas te faire de mal ou te mettre mal à l'aise.

Daniel ricana.

- Jack ! Comment ne pourrions-nous pas nous sentir mal à l'aise ? Il va y avoir un moment où nous allons devoir faire face à ça et le dire aux autres ou nous devrons nous séparer. En attendant, je te veux et je te veux maintenant et si tu ne me baises pas maintenant Jack, c'est moi qui vait le faire.

Jack rit à cette assertion. Daniel avait toujours le don de le faire rire aux moments les plus inopportuns. Ce dernier le surprit encore en tendant la main vers son sac. Dans le kit médical, il y avait un tube de crème solaire et une boite de préservatifs. Il en tendit un à Jack.

-Utilise ça, Jack.

-Combien en as-tu là-dedans ? demanda Jack avec curiosité, tout en enfilant celui qu'il lui avait donné.

-12 je pense, pourquoi ? Tu dois en avoir aussi. Janet en met toujours dans ses kits.

-Janet me donne toujours des paquets de trois. Réfléchis, elle n'en met que trois par kit.

Daniel rigola.

-Peut être qu'elle pense que je suis plus susceptible de me mettre dans le pétrin.

-Oh oui, dit Jack, et tu es dans un sacré pétrin, Danny. Face au mur, soldat !

Daniel se retourna, tremblant encore plus à présent. Il s'avait pourtant à quoi s'attendre. Il l'avait déjà fait avec une ancienne petite amie. Mais personne ne lui avait fait à lui. Il le voulait pourtant.

Les mains de Jack se balladaient sur son dos. Il plantait des baisers dans son cou. Il se saisit du tube de crème et lubrifia ses doigts. Lentement, il commença à s'introduire dans le petit trou de Daniel.

-Plies les jambes, Danny et détends toi, sinon je vais te faire mal.

Il continua de l'embrasser et Daniel fit ce qu'il lui demandait, faisant de son mieux pour relaxer chacun des muscles de son corps.

Le jeune homme gémit en sentant le doigt de Jack le pénétrer, bientôt suivi par un second. Il fut stupéfait par les sensations qui l'assaillirent : les lèvres de Jack sur son cou et ses doigts, le massant, l'ouvrant, le rendant plus réceptif à ce qui allait suivre. Il ressentit une perte lorsque Jack se retira.

-N'arrête pas, lui dit-il dans un souffle.

-Je ne vais pas arrêter, Danny, murmura Jack.

Daniel ressentit une brève mais intense douleur lorsque Jack le pénétra. Il était si serré que Jack eut du mal à se retenir de jouir immédiatement.

-Danny, détends toi s'il te plait sinon ce sera fini avant même d'avoir commencé, le prévint Jack.

Daniel fit un effort de volonté pour se relaxer et fut récompenser quand Jack le prit encore plus profondément.

Il sourit en voyant la tête du jeune homme retomber vers l'avant. Il regarda son amant lutter pour essayer de contrôler sa respiration. Daniel se saisit de la main de Jack et la posa sur son sexe.

-Maintenant Jack, s'il te plait, le supplia-t-il.

Jack se colla contre lui, son bras enroulé autour de son ventre, sa main fermement accrochée à la verge de Daniel. Un sourire espiègle se peignit sur son visage lorsqu'il le lacha et dit :

-Fais-le toi-même, Danny. Je veux te voir le faire.

La main de Daniel vint remplacer celle de Jack. Cependant, ce dernier vint agripper la main de son ami. Ils le feraient ensemble.

Le rythme des va et vient de Jack s'accéléra bientôt suivi de celui de leurs mains sur le sexe de Daniel. Il devint de plus en plus rapide. Leurs cœurs battaient la chamade. Leurs respirations étaient erratiques.

-Mon Dieu, Daniel ! Cria Jack en jouissant, rapidement suivi par Daniel.

Ils s'allongèrent tous les deux, haletant, essayant de reprendre pied dans la réalité. Daniel cria lorsque Jack se retira mais son cri fut étouffé par les baisers de son ami. Ils redescendirent ainsi progressivement de leur petit nuage jusqu'à s'endormir dans les bras l'un de l'autre en se murmurant des mots d'amour et d'amitié.


Voila pour ce chapitre, en attendant la suite...