Suite et fin.
Dix minutes, il m'a fallu dix minutes pour rejoindre le SGC. Dix minutes au lieu des interminable et habituelle vingt-deux minutes. J'ai commis une dizaine d'infraction au code de la route, il me semble, mais je m'en soucier peu. Je n'ai jamais baissé la tête pour jeter un regard à mon compteur de vitesse, trop dangereux, et puis, je savais pertinemment que je roulais trop vite. Alors j'ai roulé, j'ai roulé sans jamais m'arrêter, je glissais sur la route en frôlant les voitures. Celles-ci ne devaient d'ailleurs voir qu'un spectre, qu'une ombre envelopper dans une veste, manifestement trop grande pour elle. Je roulais jusqu'à la base la plus importante de ma vie, et jusqu'à l'homme le plus important de ma vie.
Depuis que je suis partie de chez moi, je n'ai pas respiré, peut-être à cause de la vitesse, du trop plein de sensations, ou juste la peur. La peur de le perdre lui. C'est toujours dans les moments les plus terrible qu'on prend conscience de l'importance de certaines personnes… et si c'était trop tard. J'arrive au SGC et monte dans l'ascenseur. Je ne me suis pas rendu compte que je portais encore sa veste. Ce sont certainement les plus longues minutes de ma vie et je ne peux m'empêcher de penser à mon père, la dernière fois que je suis montée c'était pour lui.
J'arrive au niveau 28, Walter est là, le visage décomposé par la tristesse. Ce n'est plus le visage serein et le sourire rieur que je me rappelle, les larmes me montent vite, mais je les retiens. Je ne sais pas ce qu'il a, mais c'est grave. Il enregistre ma tenu, et un simple sourire naquît sur son visage, vite remplacer par la douleur. Il me conduit jusqu'à l'infirmerie, dans l'ascenseur il m'explique ce qui s'est passé. J'écoute d'une oreille distraite son récit.
(Walter) - « Le général était arrivé tôt ce matin incontrôlable, il avait certainement un peu bu. Aucun des membres de SG1 n'était la pour le calmer.
Il avait certainement besoin de se défouler, il n'avait pas l'air en forme. Alors il a insisté pour partir en exploration avec une équipe SG. J'ai essayé de m'en dissuader, mais ... vous connaissez le Général. Il est parti vers sept heures du matin. Mais la mission c'est mal passé il se sont faits attaquer par des jaffas aussitôt avoir franchi la porte. Il s'étaient cachés pour échapper au tir, mais ils étaient coincés, il fallait qu'une personne tape les coordonnées de la terre au plus vite. Le général c'est désigner d'au fisse, étant le plus haut gradé personne n'a pu rétorqué. Il a essayé d'éviter les tirs, mais … »
Ca voit se brisa. Je n'osais même plus le regarder. Je ne connaissais que trop la douleur qui l'empoignait. L'ascenseur stoppa sa longue remontée. Je lui adressais l'ébauche d'un sourire compatissant, auquel il répondit rapidement, puis je pénétrais dans la salle, plus sombre, et, plus vide qu'à son habitude. Une fine lumière me parvenait d'une petite chambre qui avait certainement été aménagée. Je me dirigeais vers celle-ci et le vit. C'est lorsque je l'ai vu immobile, inconscient comme endormi que j'ai pris ma première inspiration, pour étouffer un faible cri aigu, suivi d'un sanglot presque immédiat. A cet instant, j'ai senti de nouveau ma vie s'effondrer.
Il est là inerte. Mes yeux parcourent d'instinct son corps, par réflexe militaire, ou seulement pour éviter de m'attarder sur son visage endormi. Je n'y vois aucune lésion, j'arrive à son torse, une multitude de bandages m'empêchent de voir ce qu'il a, ou de savoir ce qu'il a. Je vois seulement une perfusion lui apporter du sang nécessaire à sa survie. De nombreuses hypothèses me submergent. Mon esprit militaire a toujours été là, pour prendre le relais, quand mes sentiments étaient dépassés par les événements. La théorie la plus pertinente est celle de l'hémorragie.
Finalement mes yeux viennent se poser sur son visage si calme et serein. Un bandage lui couvre le front et vient se perdre dans ses cheveux. Il est magnifique parfait. Deus fois en l'espace de 12h que je le trouve si beau. Le temps n'a aucun effet sur lui, seul quelque rides viennent ternir se tableau, mais ces traits je les aime, car ils font entièrement partis de lui.
Il n'y a que lui, qui peut m'apporter la force de me battre, et de vivre. En cet instant, comme pour les autres fois, où je l'ai vu sur ce lit. Je l'aimais, et je me suis juré intérieurement qu'à son réveil, je lui dirais, comme d'habitude !
J'ai vite eu besoin d'un contact, d'une sorte de lien qui le maintenait en vie avec moi. Sa main, son contact. J'ai besoin de sentir quelque chose de lui pour me sentir bien, pour récupérer les deux jours de sommeils qu'il me manque, pour évacuer la tension qui m'animait et pour à nouveau vivre. Je pris la chaise la plus proche et saisit sa main. Le calme de sa respiration, et mon manque certain de sommeil, eurent raison de moi. Je m'endormis immédiatement la tête posée sur son avant bras.
Le général O'neill nous avait obtenu une semaine de vacances avant son accident.
Teal'C était parti rendre visite a Ishta et Rya'C.
Daniel était parti en mission avec une équipe SG.
Quand, ils étaient revenus, ils paraissaient effondrer. Daniel me prit dans ses bras le premier, me chuchotant des mots, qui devaient m'apaiser, mais qui au contraire me rendait plus abattu. Je quittais vite ses bras, pour me jeter dans ceux de Teal'C, certainement moins accueillant, mais plus rassurant.
Je ne savais pas ce qu'ils leur étaient le plus insupportable, le voir presque mort, ou voir l'effet que cela produisait sur moi. Car, je ne vivais plus, je m'accrochais à sa respiration comme à ma propre vie et cela durant des jours entiers sans sommeil Au début, je revenais le soir chez moi, je mangeais toute seule, je regardais la télé toute seule, je vivais toute seule. Mais la solitude, et le sommeil qui ne venait, qu'après l'épuisement total, ou le désespoir, m'épuisaient au plus haut point.
Alors, j'avais décidé de dormir là-bas, près de lui, avec lui. Le nouveau général n'avait pas accepté, prétextant un manque de professionnalisme. Je lui avais ri au nez. Heureusement, pour m'éviter d'autres problèmes Daniel et même Teal'C étaient venus à mon secours. Et finalement je reçu l'autorisation tant désirée.
C'est le manque de confort du siége qui me surprit le plus.
Comment faisait-il ?
Je riais en pensant à lui, et le désir affreux de revoir ses yeux, son regard chaud, qui brillait de cette force, et de cette tendresse, qui ne lui appartenaient qu'à lui, rien qu'à lui, destiner à moi rien qu'à moi, et que je voulais revoir plus que tout, me prenait aux tripes. C'était, finalement, son regard qui me maintenait en vie. .
Les premiers jours, je ne m'endormais pas facilement. Je le fixais toujours intensément. Je souhaitais plus que tout qu'il se réveille. Mais sa respiration m'apaisait, m'endormait. Elle m'a toujours calmé d'ailleurs, en mission j'avais souvent mon duvet près de sien, et, si je ne m'endormais pas avant lui. Je m'endormais après lui, assoupit par sa présence. Et c'était donc toujours prés de lui que je m'endormais le plus naturellement.
Je passais mes journées près de lui, à chaque fois que je le quittais, j'avais un pincement au cœur, mais quand je revenais vers lui, c'était la peur de le découvrir mort. Une peur qui me rongeait sournoisement comme un ulcère.
Je crois que je ne m'en remettrais pas, si jamais il mourrait. J'avais cru atteindre l'apogée de ma tristesse avec la mort de mon père, mais il avait fallu qu'il joue encore les héros, ou l'Homme mature prêt à se sacrifier pour son pays.
Quel imbécile !
Nous sommes tous des imbéciles. Nous agissons en fonction de notre conscience, elle nous dicte nos actes, le plus souvent héroïque, aux détriments de nos vies. Et ça nous rend heureux. Heureux d'être des héros, heureux de servir notre pays, heureux de nous sacrifier pour la Terre.
Des Imbéciles Heureux.
Une semaine, ça va faire bientôt une semaine qu'il est dans cet état de semi mort. Je me refuse à dire coma. Tant les résonances de ce mot m'accable. Je suis seule de nouveau avec lui, pour très peu de temps, car je sais que Daniel et Teal'C ne nous laisserons pas seule. Car quand je suis seule avec lui, je réfléchis, je médite. Les remords reviennent. Pas une seule fois dans cette semaine je n'ai pas regretté cette fin de journée.
Je m'en veux tellement.
Et lui, pourrait-il seulement me pardonner.
Teal'C et Daniel se relayaient à son chevet. Moi j'y étais pratiquement toujours présente. Ça pouvait paraître pathétique, et égoïste, mais je voulais être là pour son réveil. Comme lui l'aurait fait, si les rôles avaient été inversés. Je voulais être la première personne qu'il voyait et je voulais lui dire tout ce que je me cachais depuis trop longtemps. Ce jour là, j'avais eu une dispute avec le nouveau général, et c'est à cet instant précis que j'ai pris cette décision, ma décision.
L'armée m'avait tout pris Janet, mon père … Elle ne m'avait jamais rien offert … Alors que la seule chose que je désirais le plus, c'était lui … J'ai claqué la porte, appeler Hammond pour lui demander une autorisation un peu spéciale. L'autorisation de rester dans la base jusqu'au réveil de Jack et j'ai rédigé une lettre de démission, la plus simple possible.
Motif : Pour raison personnelle.
Après l'avoir déposé, je me sentais mieux, libre. J'ai pris sereinement la direction de l'infirmerie. Comme à mon habitude je l'ai regardé un cours instant, enregistrant les mouvements qu'il aurait pu faire pendant mon absence et qui aurait signifié son réveil …, mais rien, il n'avait pas bougé.
Je me suis approché de lui, et j'ai déposé un baiser sur ses lèvres.
Pourquoi ?
Je ne sais pas.
Ce soir là, comme les autres je me suis assise prés de lui, j'ai mis sa veste sur mes épaules et j'ai pris sa main. Mon dos me faisait atrocement souffrir mais mes limites n'étaient pas encore atteintes, je pouvais supporter ce mauvais traitement pour mon dos encore longtemps.
J'ai posé mes bras sur son lit, en veillant à ne pas lâcher sa main. Je l'ai dévisagé encore une fois, puis j'ai placé ma tête sur l'un de mes bras et je me suis endormis. Comme à chaque fois avec une seule larme muette qui courait sur ma joue.
Au beau milieu de la nuit, j'ai senti sa main se raidir, j'ai ouvert les yeux, et ai posé mon regard sur son visage. Des gouttes d'eau perlaient le long de son front et de ses yeux fins. Ses paupières toujours closes multipliaient les mouvements, rendant son visage tendu à l'extrême. Il combattait quelqu'un ou quelque chose. De minuscules ridules apparaissaient augmentant encore l'aspect grave et inquiétant de son visage. J'étais comme inconsciente.
Une semaine à dormir que d'une oreille, scrutant le moindre de ses gestes.
Une semaine qui m'éloignait de plus en plus, loin de lui.
Une semaine à ne plus vivre que dans cette pièce.
Et la, lorsqu'il bouge, je suis trop tétanisée pour oser faire un seul mouvement.
Je me suis vite remis de mes émotions, sa main serait davantage la mienne, moi je l'appelais, je le suppliais presque de se réveiller. Les « mon général » ou autres « Jack » cassaient le silence pesant qui s'était instauré dans la pièce.
Je me battais avec lui pour qu'il gagne ce combat … Son combat …
Ses yeux s'ouvrent brusquement, il me fixe avec insistance. Seule un « Carter ? » surpris franchit enfin le barrage de son mutisme. Ses yeux m'ont tellement manqué. Je n'hésite pas une minute, je me jette dans ses bras, de toute façon je ne fais plus parti de l'armée. Je savoure ce moment de retrouvaille, quelques larmes de joie apparaissent dans mes yeux clos bientôt remplacés par des larmes de tristesse cette fois-ci. Car Lui, n'a rien compris. Il reste impassible, inactif. Il ne resserra pas ses bras autour de moi, il ne savoure pas cette simple étreinte vitale pour moi. J'en souffre inévitablement, je souffre en silence dans son cou, je ne peux pas lui en vouloir …
Il est certain qu'il n'a pas vécu la même semaine que moi, des larmes que je ne peux plus contrôler se frayent un passage sur ma joue. Je reste encore quelques minutes dans ses bras, je ne veux pas penser que c'est peut-être la dernière fois que je verrais. J'essaye de me recomposer un visage souriant. Je dis essayer, car il reconnaîtra certainement mon trouble dans mes yeux. Je n'ai jamais pu, rien lui cacher.
Je me sépare de lui, me retourne prends une courte bouffée de courage, et me tourne à nouveau vers lui. Gêné par son regard je retire sa veste et la pose sur la chaise. J'efface mes larmes innocemment, du revers de ma manche et je lui murmure presque, un, « je suis désolé », suivi d'un « je vais chercher un docteur ». Je sors de l'infirmerie, cherche une infirmière, je lui relate par monosyllabes tout ce qui vient de se passer, et je me dirige presque en courant vers l'ascenseur. Je ne veux pas craquer, pourtant la lente remonter de l'élévateur m'y insiste. Je pris silencieusement pour ne pas croiser Teal'C ou Daniel.
Et voilà, prés de 10 jours après cette interminable et terrifiante semaine, j'atterris encore dans le même quartier, dans la même rue et devant la même maison.
Un rideau dense d'étoiles se dessine dans le ciel. Mon regard se perd devant cet étonnant arrangement, je suis comme une petite fille qui vient de découvrir ces petits astres incandescents. C'est une nuit comme je les aime. Une belle nuit d'été clair et transparent, inondé du faible éclat de la lune. Puis mon regard vient se figer, une nouvelle fois sur cette maison. C'est une très belle maison, je la parcours du regard. Elle est telle que je l'avais décrite à Pete. Tellement proche de ce que je voulais.
Alors pourquoi ai-je renoncer a ça ?
J'ai perdu toute notion, je suis à cours d'arguments, pour me justifier. C'est pour ça qu'il faut que je parte. Le SGC me rappel trop mon père. L'infirmerie me rappel trop mon père, et être resté plus d'une semaine dans le dernier lieu qu'il a connu, m'enserre le cœur. Quand j'étais avec le général, je ne pensais pas à ça.
Je ne voulais pas y penser.
Mais maintenant, je me rends compte que je les ai peut-être perdu tous les deux. Son apathie m'a tellement blessé. C'est si rare, et si pénible. Ca en devient presque cruel, tant la douleur s'insinue profondément dans mon cœur.
Je ne veux pas revenir sur ma décision de quitter l'armée, je crois, que j'ai fait le bon choix. Le général Hammond m'a bien précisé qu'une scientifique serait très utile en zone 51. Je ris au simple souvenir de cette discution. Et puis il y a Cassandra, je crois que j'ai besoin d'elle, et elle de moi.
C'est dur de partir, mais toutes mes affaires sont déjà là-bas. J'ai vu Daniel et Teal'C pour leur dire au revoir. J'ai retardé au maximum mes adieux avec le général, mais finalement je n'ai pas eu le courage d'aller le voir, lui. Je garde encore en mémoire, son visage figé sur ses traits terrifiants d'incompréhension. Le peu que je me ressasse se souvenir encore si présent et entier, j'ai l'impression d'être dans cette infirmerie. L'odeur des sols trop lavés me submerge et la douleur refait surface.
Sans regret … …
Je monte sur ma moto.
Voilà, je respire à fond pour me donner du courage, un moi que je travaille en zone 51. Je m'étire sur mon siége. J'étudie les réacteurs que les asgards ont fournis, pourtant la page devant moi est toujours vierge de toute écriture. Et le curseur clignotant ne m'aide absolument pas à me concentrer. Je regarde ma montre, 9h00, je n'ai manifestement pas envie de travailler, mon portable est sur la table. Daniel ou Teal'C. J'ai des nouvelles d'eux de temps en temps, j'ai honte de dire ça, mais ça me fait du bien d'être éloigné d'eux, d'être éloigné de lui surtout. Mais, il me reste ce besoin vital d'avoir une conversation par semaine avec eux, comme si je ne pouvais pas…
Je soupire de frustration.
J'ai envie d'appeler Teal'C, lui pourra mettre un mot sur mes émotions…
Nouveau soupir de frustration.
J'ai oublié que Teal'C n'était plus sur Terre, et que Daniel devait être en train de préparer son départ pour le Deadalus. J'ai ce néant qui se creuse en moi.
Non je ne suis pas seule, facile à dire.
Aucun coup de fil de lui, ça ne m'étonne pas plus que ça, au contraire je devrais plus vite passer à autre chose. Mais je n'y arrive pas. Je connais son numéro par cœur, tant de fois j'ai voulu le composer.
Mes rêves sont constamment peuplés de lui, Jack désolé, fuyant, Jack sur ce lit d'hôpital, Jack mourant … Je crois que cette semaine sera éternellement gravée dans mon esprit.
Je me tourne vers l'embrasure de la porte, non il n'est pas là.
Qu'est ce que j'espère qu'il soit là attendant devant cette porte, avec cette posture nonchalante, cet air détaché cachant son anxiété et ce regard si fin et captivant. Je le revois, je respire l'arome de sa peau suave et déroutante et je l'entends presque. Son timbre de voix parfois doux, parfois dur lorsqu'il prononçait mon prénom. Tellement doux qu'il m'a toujours troublé et me troublera toujours
Sait-il seulement à quel point il me manque.
Sait-il à quel point l'entendre juste m'appelé Sam me manque.
Sait-il à quel point son regard doux et amusé me manque.
Je fus coupé vite dans mes réflexions et dans mon apitoiement par la sonnerie de mon portable.
(Sam) – Allo.
(Daniel) – Sam, c'est Daniel. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais je voulais t'inviter au pot organiser avant mon départ pour Atlantis. Teal'C et Jack y seront. Viens avec Cassy.
Que répondre. Oui, tu ne cherchais pas une occasion de revoir le Général. Il te manque tellement qu'il fait partit de chaqu'un tes rêves chaque nuit. Il n'y a pas une nuit ou tu as bien dormis du sommeil du juste depuis que tu l'as laissé au SGC.
(Sam) – Oui, mais Cassy ne pourra pas venir. En ce moment ce sont ces examens.
(Daniel) – Très bien. Alors rendez-vous chez moi, à 19h, demain soir. Bye Sam
Encore cette maison, le panneau « à vendre » a disparu. Quelques changements ont été opérés, je l'ai vu au premier coup d'œil, je viens d'arriver et la première chose que j'ai faite, c'est allé voir cette maison. Je soupire 19h10, je serais en retard. Tampis je ne suis plus très certaine de vouloir le voir lui à présent, il y a mais Daniel et Teal'C. Je me glisse dans ma voiture et me dirige chez Daniel.
Le trajet relativement cours m'empêcha de penser à ce que je lui dirai, à ce que je lui répondrai, mais maintenant que je suis devant cette porte, mon esprit hésite, oscille entre partir ou rester, je suis anxieuse et impatiente à la fois. Je lève la main prête à sonner, mais ma main n'a pas l'air très décidé.
(Jack) – Il ne mort pas, vous savez.
Mon cœur vient de s'arrêter, pendant les deux secondes qui lui ont fallu pour me dire ça.
Dieux, que sa voie m'a manqué, j'ai une énorme monté d'adrénaline. Les battements de mon cœur sont inévitablement irréguliers, je vais me liquéfier. Je ferme les yeux et savoure le moment.
Et maintenant. Que faire ?
Fuir, il ne m'a pas reconnu.
Moi, je l'aurais reconnu, j'aurais reconnu sa haute stature, j'aurais reconnu les essences de son parfum. En un sens, sa me blesse. Mais il faut avouer que j'ai beaucoup changé. Adieu cheveux cours, treillis et pantalon à pinces ...
… Je suis en train de me perdre dans mes réflexions. Sa voie teintée de futilité me ramène.
(Jack) - Il est trop tard pour fuir.
J'imagine son air dragueur et son sourire rieur. Et j'ai mal de nouveau. Les souvenirs reviennent et me submergent, et avec sa ma vie. Ma force revient, ma bonne humeur revient, j'en oublierais presque le coté dramatique de la situation.
… Fuir…
Fuir …, je ne veux pas fuir, je ne peux pas. Après avoir attendu et attendu son coup de fil, je ne peux pas. Il faut ravaler ceux qui me reste de fierté, et adopté son comportement neutre et détaché.
Je me retourne avec le visage le plus détaché que je puisse faire.
(Sam) – Bonjour, mon général.
Tout son être décrit une impression d'ahurissement et de confusion. C'est si rare de voir son visage aussi expressif que j'en ai presque les larmes aux yeux. Son regard me perce, je perçois encore cette lueur de tendresse dans ses yeux. Et mon visage détaché n'est plus qu'une simple empreinte de mes émotions passées. J'appréhende la question à venir, la peur s'installe et me ronge car je sens que ce mutisme va mal se terminer. Les discutions avec Jack O'Neill se termine toujours mal lorsqu'il s'agit de notre relation ou plutôt notre non relation. Et aujourd'hui je crois que cette discution va faire parti de cette catégorie
(Jack) – Pourquoi êtes – vous partis ?
Ouah, Jack O'Neill ou l'art de ne pas tourné autour du pot.
Cette simple question qu'il a laissé échappé venait du plus profond de son âme. C'est presque involontairement qu'il l'a déclaré. Car je ne me leurre pas, il va redevenir celui qui me fait si mal et me blesse tant. Et ce ton si doux, si calme C'est comme si c'était ces premières paroles
Je m'y attendais à cette question, mais le simple fait de l'entendre de sa bouche, réduit à néant les seules explications que j'avais préparées.
(Sam) – Ont seraient mieux ailleurs pour parler.
Je ne sais pas si j'ai bien fait de lui dire ça, mais s'il fallait parler, autant le faire dans un endroit plus agréable et plus commode que devant une porte.
Son visage se métamorphose.
Ohh … ohh …
Il redevient celui que j'ai côtoyé pendant 8 ans. Sérieux, insensible et colérique. Oui car c'est bien de la colère et de la rancœur que j'ai vu apparaître dans ses yeux. Je reconnais sans mal aujourd'hui, les différentes facettes de cet homme.
Il a laissé passer cette simple question, mais je le connais, la rancœur est l'un de ses plus gros défauts.
Ce trait entre ces deux yeux qui semblent s'accentuer à chaque fois que quelque chose le contrarie. Symboliquement, il croise les bras sur sa poitrine, et semble me sonder. Il me domine de sa hauteur et de sa force. Face à ce regard je ne peux cacher ma gêne plus longtemps. Je baisse les yeux et les ferme, tant la vison de cet homme me brise. Je ne sais plus quoi dire. Mes mains que je ne me souvenais pas avoir baissé tremblent. Mes doigts se croisent nerveusement devant moi.
Pourquoi est ce que je perds tout mes moyens à chaque fois que je croise son regard AUTORITAIRE.
Malheureusement, je devine aisément sa réponse avant même qu'il ne la dise.
(Jack) – Non, Daniel nous attend.
Sa voix grave, imposante et impartiale ne suggère aucune réponse. De toute façon, répondre quoi. J'ai le Général en face de moi. Ce n'est plus jack O'Neill.
Comment puis-je juste supporter cet homme, ce visage, quand j'ai connu cette facette de lui, si tendre.
Comme s'il était contraint de faire un geste, il me bouscule sans ménagement, et empoigne la clinche de la porte. J'ai frissonné au simple contact de ses mains sur mes épaules.
Il faut que je réagisse.
Dire quelque chose.
Quoi.
N'importe quoi.
Retiens le.
Il est derrière moi, je n'ose même pas le regarder. Il attend derrière moi, dans un sens cela me redonne un peu de courage, mes doigts ont cessé leur combat .Je me laisse bercer par ce moment. Lui derrière moi. Je suis plus calme.
(Sam) – Je ne suis pas partie parce que je …
Je n'entends pas mais j'imagine la tension qui doit l'habiter, j'imagine sa main qui à son tour doit s'attarder sur la sonnette, sa respiration qui devient certainement anarchique et ses yeux qui se froncent légèrement et qui se tendent vers moi.
Je manque d'air. C'est maintenant moi qui ne sais plus quoi dire, et lui qui s'interrompt brutalement. J'entends presque le son anarchiques des battements de mon cœur. Le sang qui afflue dans mon cerveau va le faire exploser.
(Sam) – C'est de ma faute … Vous avez failli mourir … Je m'en suis tellement voulu … Je … Je croyais que vous ne vouliez plus de moi ... J'ai eu peur que vous ne soyez plus là pour moi … J'ai besoin de vous.
Ma voie se meure. Ce ne sont que des brides de phrases incomplètes, mais ce sont les seules choses qui me sont venus.
A mon tour d'attendre, d'attendre patiemment qu'il fasse quelque chose, j'ai toujours cette envie de fuir, mais mes jambes ne me porteront jamais. Alors j'attends. A l'affût du moindre geste.
Et puis la délivrance, enfin. J'entends ses pas se rapprochés, son corps venir lentement se coller à mon dos.
Lentement pour sûrement me laisser le temps de partir.
Partir… Je n'en ai immanquablement plus envie. Alors il franchit les derniers pas, sa tête se rapproche jusqu'à ce que je sente son souffle chaud dans mon cou. Je frissonne à nouveau de plaisir.
Il me reste juste le simple contact de ses bras m'entourant. J'emprisonne ses bras encore plus, si c'est possible, pour resserrer son étreinte. Et pour me sentir aimer. Je sens son visage sourire dans mon cou, puis ses lèvres bouge, pour former les mots que j'attendais tellement, et un sourire vient bientôt éclairé mon visage.
(Jack) – Tu m'as tellement manqué.
Fin
Et voila j'ai besoin de Commentaires pour me dire que cette fics n'ai pas totalement incompréhensible et trop éloigné de la série.
