Salut à tous,

Je reprends l'histoire après une longue absence, je vais essayer de garder un rythme.
J'espère qu'elle vous plaira, elle se promet d'être sombre… comme d'habitude !
Faîtes-moi savoir ce que vous en penser !


Chapitre 1
A travers le regard d'Harry

Harry se réveilla en sursaut, tiré violemment du sommeil par des hurlements stridents venant du couloir. Il reconnut la voix de Lady Black, la
mère de Sirius, dont le portrait exultait de rage dès que celui-ci était réveillé. Il perçut la voix de Remus qui ordonnait qu'on fermât les rideaux sur le tableau. Les cris s'éteignirent et le silence enveloppa Harry. Il tendit l'oreille cherchant d'autres bruits et voix.
« Il ne devrait pas être ici » La voix de Ron fendit l'obscurité, et rapidement, la flamme d'une bougie éclaira son visage et ses cheveux roux ébouriffés. Il se redressa dans le lit qu'il occupait à côté de celui d'Harry.
- Bill m'a dit qu'il était en mission d'espion parmi les loups garous.
- Je sais.
La mission d'infiltration était capitale, Remus n'aurait jamais quitté ce poste sans une bonne raison. Les cheveux d'Harry se dressèrent sur sa nuque, il humait le danger.
La porte de la chambre s'entrouvrit doucement, et ils aperçurent Hermione qui se faufilait dans la pièce, pieds nus, suivie de Ginny.
- Remus est rentré, déclara Hermione à mi-voix.
- On a entendu, dit Ron.
- Il n'est pas seul. » Ginny tenait des oreilles extensibles, cadeaux que ses jumeaux de frères lui avaient fait avant de quitter Poudlard pour monter leur société de farces.
- Il est venu avec d'autres Aurors ? S'enquit Harry en mettant ses lunettes.
- Non, des adolescents. Mais je ne les ai jamais vus à Poudlard.

Harry et Ron échangèrent un regard puis se levèrent d'un bond de leur lit et se ruèrent hors de la chambre, ne prêtant pas attention aux filles qui leur souffler de faire moins de bruit.
Ils se postèrent en haut des escaliers, se penchant dangereusement sur la balustrade qui donnait sur le rez-de-chaussée. Des voix étouffées parvenaient de la cuisine, dont la voix de Molly Weasley.
« Maman pleure ? demanda Ron dont le visage perdit toute couleur.
- Non je ne crois pas », murmura Ginny, anxieuse, « mais elle semble bouleversée. »

Une mauvaise nouvelle peut-être ? Une mort ? La peur les envahit. Arthur Weasley était à peine remis de ses blessures. Tous craignaient une tragédie.

Ginny s'apprêta à déployer les oreilles quand la porte de la cuisine s'ouvrit brusquement. Les adolescents se penchèrent sur la balustrade, essayant d'apercevoir l'entrée de la cuisine.

Une jeune fille rousse sortit, suivit d'un jeune homme de bonne taille, aux cheveux auburn et d'un roux, plus petit et trapu. Un garçon aux cheveux noirs fermait la marche. Tous portaient des vêtements sales et déchirés, des feuilles et de la boue se mêlaient à leurs cheveux. De la poussière et de la terre sèche collaient à leurs bras et leur visage. Ils semblaient exténués.

Molly Weasley les suivait. Elle se tordait nerveusement les mains, bloquant difficilement un tremblement.

- La salle de bain est au deuxième étage, dit-elle.
- Nous le savons, murmura la jeune rouquine.
- Ah oui vous le savez, bien sûr. » A la surprise d'Harry, madame Weasley passa tendrement la main sur la tête rousse de la jeune fille qui lui rendit un sourire affectueux. « Montez, vous devez vous décrasser un peu ! Nous allons vous trouver des vêtements. »

Madame Weasley monta les escaliers d'un pas vif, les jeunes inconnus à leur suite. Quand elle aperçut les adolescents en pyjama qui les attendaient de pieds fermes en haut des marches, elle poussa un soupir scandalisé :
- Vous devriez être en train de dormir !
- Qui sont-ils ? s'enquit Harry d'un ton ferme en montrant la petite troupe qui la suivait. Le grand garçon aux cheveux auburn parut surpris en le voyant, et tout son corps se figea, de sorte que la jeune rousse lui rentra dedans lors de sa montée des marches. Il étudia Harry un instant, comme subjugué par une vision, puis sa bouche esquissa un sourire triste. À ses côtés, le garçon aux cheveux noirs gardait la tête baissée. Il semblait fuir le regard d'Harry et il finit par pratiquement lui tourner le dos. Les yeux de la rousse pétillaient de curiosité, son regard passait de l'un à l'autre, s'attardait sur Hermione, puis revenait sur lui. Son visage entier était animé par un enthousiasme qu'elle ne parvenait pas à contrôler. Le garçon roux souriait lui aussi, il semblait presque rire intérieur, son visage rond éclairé d'une humeur joviale secrète.

- Madame Weasley, qui sont-ils ? répéta Harry.
- Nous en parlerons demain, répondit-elle avec lassitude et elle se tourna vers le petit groupe vêtu de loques en montrant la salle de bain. « Allez-y, il y a des serviettes propres sur la commode ».

Le plus grand des garçons fit signe à la jeune rousse d'entrer dans la salle d'eau, signe galant qu'elle serait la première à ôter leurs guenilles dégoutantes et elle s'exécuta sans mot.

Madame Weasley se fraya un chemin parmi eux en bousculant Ron sur son passage.
- Laisse-moi passer, je dois prendre des vêtements dans ta chambre.
- Des vêtements ? NOS vêtements ? s'insurgea Ron.
Madame Weasley ne répondit pas. Elle ouvrit les placards en grand et prit pantalons, t-shirts et pulls.
« Cela devrait aller, nous irons chercher d'autres vêtements dès demain matin.
- Maman ce sont nos vêtements ! s'exclama à son tour Ginny.
- Je sais ma chérie. Cela leur ira très bien ! Ne fais pas l'enfant !
Ron se tourna vers Harry, les bras en l'air, en marmonnant que sa mère perdait la tête.

Remus apparût en haut des marches, il fronça les sourcils en apercevant Harry et les autres veilleurs de nuit, et les salua d'un mouvement sec de la tête, puis il pointa la porte à l'autre bout du couloir.
« Vous pouvez prendre cette chambre, dit-il aux trois garçons, elle n'est pas utilisée, mais nous avons fait fuir la vermine. »
Le garçon auburn grimaça en regardant le nom sur la porte, mais celui aux cheveux noirs la passa sans hésiter. Harry s'approcha pour apercevoir l'intérieur de la pièce qu'il n'avait jamais visité, Hermione sur ses talons. Il aperçut des meubles en bois lourd sculpté, un lit poussiéreux et défait depuis des années, aux draps raidis par la poussière, des tentures verts émeraude et des objets en argent.

Un repère de serpentard se dit Harry, en plus crasseux.

L'inconnu aux cheveux noirs fixait le sceau des Black sculpté dans le bois, au-dessus de la tête de lit, avec l'inscription « Toujours pur » gravée en-dessous. Il sembla hésiter et posa respectueusement la main sur le bois au vernis craquelé.

« Je crois que c'est la chambre du frère de Sirius, expliqua Remus, une pointe de tristesse dans la voix. Si vous avez besoin que je transfigure un des meubles pour en faire un lit…
- Non, l'interrompit le garçon aux cheveux auburns qu'Harry identifia comme le « Chef », cette pièce n'a surement pas été touchée depuis que son propriétaire est mort. Nous dormirons par terre.
Derrière lui, le roux eut un râle d'agacement. Le jeune homme se tourna vers lui et murmura : « Tu sais que nous devons modifier le moins de choses possibles.
- Ce ne sont que des meubles ! Au point où nous en sommes…
Le garçon aux cheveux noirs surgit de la chambre, le corps tendu, la mâchoire serrée et Harry eut un mouvement de recul. Quelque chose dans ses yeux le tétanisaient.
- T'es bouché ou quoi ? dit-il à l'attention du roux, « tu t'amènes et tu ne touches à rien, compris ?
- On ne t'a pas sonné, toi ! »
Le « Chef » se plaça entre eux.
- ça suffit tous les deux, on va mettre des couvertures sur le sol.
- Dans cette crasse ? gémit le roux, mais au regard que lui décocha le « Chef », il finit par s'exécuter, bousculant le garçon aux yeux verts en entrant dans la chambre.

- Il te ressemble énormément Harry, souffla Hermione. Celui avec les yeux verts.
Quand le garçon vit Harry le regarde, il se déroba.
Oui il connaissait ses yeux verts, c'était les siens !

« Remus, qui sont-ils, demanda-t-il avec une pointe d'énervement. La situation lui portait sur les nerfs.
- Je ne peux rien dire, Harry.
- Je ne supporte pas vos secrets. Vous m'avez déjà fait le coup l'année dernière. Tu sais que Sirius avait raison, nous avons le droit de savoir.
- Cela n'a rien à voir avec tu-sais-qui.
- Rien à voir avec Voldemort ? répéta-t-il sans comprendre. C'était ridicule, tout, dans ce monde, avait un rapport avec Voldemort. Sa propre existence lui semblait tragiquement liée à ce monstre même si cette pensée lui était insupportable. Voldemort était son passée, le meurtrier de ses parents, il le portait en cicatrice sur son visage, il était son souvenir dans le regard des gens qu'il croisait et un jour, il le pressentait, il devrait l'affronter.
- Non, dit Remus en le sortant de ses pensées. Ils ont leur propre quête à mener et le mieux c'est que vous les laissiez tranquille. Jusqu'à ce que Dumbledore trouve une solution. Je dois repartir, on m'attend à 100 lieue d'ici, et je ne peux pas y aller en volant, ni en transplanant, quelle poisse !
Il attrapa les épaules du garçon et l'obligea à le regarder. Ecoute-moi Harry, peu importe qui ils sont. Dumbledore viendra bientôt, pour les emmener ailleurs. Jusque-là, gardez vos distances, d'accord ? » Il se tourna vers la chambre du frère de Sirius « Vous aussi, dit-il avec fermeté.
Le «Chef » qui observait la scène dans l'encadrement de la porte, acquiesça avec gravité.
Remus relâcha les épaules d'Harry, et lui sourit affectueusement avant de prendre son congé en adressant un signe de main amical aux adolescents.

Le « Chef » regardait Remus partir, une mélancolie profonde semblait l'avoir envahi alors qu'il observait l'ancien professeur. Quand celui-ci descendit l'escalier, il se pencha à la rambarde pour le regarder partir, le scruta pendant qu'il saluait Molly Weasley, le regard curieux mêlé de tristesse. Il ne rompit sa rêverie grise que lorsque la porte d'entrée claqua.
Il lança un bref coup d'œil vers Harry et se dirigea vers la chambre du frère de Sirius.

Mais Ginny, qui était restée effacée jusque-là, le rejoignit sur le pas de la porte.
« Hé ! dit-elle sans ménagement en lui attrapant le bras. Pas de foutaises, vous êtes qui ?
Le garçon regarda la main qui tenait son bras et lorsqu'il regarda la jeune fille, son visage se fendit d'un grand sourire qui agaça Harry.
- Trop borné pour écouter les avertissements des adultes, commenta-il avec amusement en dégageant son bras. C'est ce que me dit souvent ma mère. » Son sourire s'agrandit encore et il se pencha vers Ginny comme pour lui murmurer un secret : « Je pense que cela te va bien aussi. »
- Elle t'a posé une question, grinça Harry en rejoignant le couple, flanqué d'Hermione et Ron.

Le garçon fit roula sa langue dans sa joue, comme si la question lui paraissait terriblement compliquée et qu'il pesait sa réponse, passant son regard de l'un à l'autre.
- Nous ne sommes pas vos ennemis, finit-il par dire.
- Je m'en doute, sinon Remus ne vous aurait pas amené ici. Mais ça ne répond pas à notre question.
Le garçon aux cheveux noirs apparut brusquement à ses côtés.
- Peut-être parce qu'on n'a pas à répondre ! dit-il d'un ton revêche.
Le « Chef » soupira et leva les yeux au ciel, se tournant vers son compagnon en lui lançant un regard désapprobateur. Le garçon l'ignora.
- Vous êtes chez moi ici, insista Harry en serrant les poings. Sirius m'a légué cette maison.
- Et tu vas nous mettre dehors ? railla le garçon aux cheveux noirs en le jaugeant.

Une sensation familière glissait le long de son dos d'Harry en même temps qu'une boule se formait dans son ventre. Cette sensation qui l'animait à la vue de Malfoy, l'envie de lui casser la figure.
- Je pourrais oui ! rétorqua-t-il, plus fanfaron que sérieux.
Le garçon eut un rire amer.
- Alors fais-le, je n'ai pas envie de rester ici, je ne serais pas là si j'avais le choix.
- Albus, du calme, dit le rouquin derrière lui. On est là pour notre protection.

Albus, un nom peu commun, se dit Harry.

- On est enfermé ! cracha le garçon en se tournant vers lui. Impuissants et inutiles, à attendre que Dumbledore trouve une solution.
Harry se rappelait de ces mêmes paroles, prononcées des mois plus tôt par Sirius. La blessure dans sa poitrine se rouvrit.
- On peut peut-être vous aider ? intervint Hermione avec une voix apaisante, encline à détendre l'atmosphère.
En la voyant, le garçon aux cheveux roux parut hésiter.
- Oui peut-être…
- Non merci ! le coupa le garçon aux cheveux noirs, toujours cinglant.
- Ils peuvent nous aider Albus !
- Il a raison, dit le chef au rouquin, mieux vaut ne rien dire.
- Dumbledore en a parlé à Remus, insista-t-il.
- Oui mais cela est sans conséquence, pour les raisons que tu connais. Mais Remus n'aurait jamais dû parler de nous à... Molly et Arthur.
- Bon dieu, donnez-nous au moins vos noms ! s'enquit Ron derrière le groupe, exaspéré lui aussi, et visiblement exténué.
- Albus, dit Harry en le pointant du doigt, et vous deux ?
Le « chef » resta impassible, du coin de l'œil le garçon aux cheveux noirs secouait la tête.
- Hugo et James, intervint le rouquin et sa voix fut presque étouffée par le coup de poing que le garçon aux cheveux noirs mis dans le mur. Tous sursautèrent.
- Bon, ce fut un plaisir, dit-il, visiblement furieux, la main rougie du coup porté. Je vais me coucher ». Il fixa Harry : « Donc si t'as l'intention de me mettre dehors, fais-le maintenant ! »
Il n'attendit pas la réponse et donna un coup de pied dans la porte avant de disparaitre dans la chambre. Le chef fit signe au dénommé Hugo de le suivre, et il prit leur suite.
- On parlera demain, dit Harry en fixant le chef.
James lui sourit et secoua la tête.
- Non, je ne crois pas, bonne nuit.
Et il ferma la porte.

Harry, Ginny, Hermione et Ron se retrouvèrent seuls dans le couloir. Sur le retour vers leur chambre, ils eurent du mal à retenir leur frustration.
« C'est n'importe quoi, je suis chez moi ici, Dumbledore devrait me dire ce quoi il retourne !
- Ce type, gémit Ron, cet « Albus » ? Albus quoi ! Quelle tête de nœud !
- Oui, ça lui arrive des fois… dit une voix dans leur dos.
Ils se retournèrent comme un seul homme, et ils aperçurent la rouquine qui sortait de la salle de bain, portant le pyjama de Ginny, ses longs cheveux humides lui arrivaient jusqu'au creux de son dos. Elle leur sourit avec douceur : « Ils vous ont donné leur nom ? » Elle secoua la tête, sans cesser de sourire. « Ce n'est pas très malin ». Son visage devint sérieux. « Ne le prenez pas mal, nous ne voulons pas vous importuner, on veut juste rentrer chez nous. »
- Mais c'est où chez vous ? demanda Ginny.
La rouquine porta son visage sur Hermione, attendit qu'elle eut toute son attention et dit lentement :
« Chez nous, c'est ici. C'est ici et ailleurs. » Elle sourit à nouveau et leva la main en s'éloignant vers la chambre de Black :
« Bonne nuit. »
Ils entrèrent dans le chambre et Ron tomba lourdement sur son lit :

- Chez nous c'est ici et ailleurs ? répéta-t-il. C'est quoi ce bordel !
- ça ne veut rien dire, elle essaie peut être de nous embrouiller, dit Ginny en refaire les placards que sa mère avait laisser ouvert.
Harry observait Hermione qui se tenait debout près de la porte sans bouger, son visage crispé par la concentration.
- Hermione. Tout va bien ?
- Hum, dit la jeune fille en sortant de sa rêverie, oui oui ça va, je réfléchis.
Harry connaissant assez son amie pour savoir que celle-ci venait de comprendre une chose capitale, et elle savait qu'il savait. Il attendit donc qu'elle parlât.
- Je crois… commença-t-elle. Je crois que nous ne devons plus poser de question.
- Qu'est-ce que tu racontes ? dit Ginny.
-C'est un comble, ces pantins débarquent et on ne doit rien demander, dit Ron.
Hermione pointa la porte du doigt et baissa la voix sur le ton de la confiance et celle-ci était animée d'une passion nouvelle.
- La fille. Cette fille, elle… Elle a voulu me faire comprendre quelque chose. Et si j'ai juste. Nous ne devons plus les approcher. Ni leur poser des questions.
- Qu'est-ce que tu sais, Hermione, demanda patiemment Harry, mais son inquiétude grandissait.
- Je ne sais rien, mais enfin je crois… Harry, tu ne vois donc pas à quel point le plus jeune des garçons te ressemblent ?
- Albus la « tête de nœud » ? demanda Ron.
- C'est vrai Harry, murmura Ginny en rougissant, c'est pratiquement ton portrait.
- Et ce nom « Albus » ! Une seule personne se nomme ainsi, et cette personne est importante pour toi, continua Hermione. C'est un nom qui a un sens, un nom… que tu voudrais transmettre.
Harry sentit son cœur rater un battement mais il garda le silence.
- Je ne sais pas comment cela a pu arriver, dit Hermione d'un ton désespéré, mais je crois qu'ils sont tes enfants, ou peut-être… nos enfants. Ou les enfants de certains d'entre nous.
- Ce que tu dis n'a aucun sens, dit-Ron. Ce genre passage dans le temps est impossible.
- Ce n'est pas impossible, Ron ! Interdit, et terriblement dangereux oui, mais malheureusement pas impossible. Je ne vois que cette possibilité. Voilà pourquoi ils ne veulent rien nous dire, et pourquoi Molly est si affectueuse avec eux, alors qu'ils lui sont étrangers. Pourquoi chez eux, c'est ici et ailleurs.
Harry eut l'impression que tout son corps se transformer en pierre, figé sur place, et dans sa poitrine un creux où son cœur battait à un rythme d'enfer en bourdonnant à ses oreilles. Tout son être lui criait que c'était impossible.
- Harry, s'exclama Ron en se levant pour se poster devant son ami, si tu as des enfants, cela signifie que nous avons réussi. Nous avons vaincu Voldemort !
Harry n'en croyait pas ses oreilles, et malgré lui un sentiment de soulagement se propager dans tout son être.
- Comment ? intervint Ginny. Ils peuvent nous le dire !
- Non ! s'écria Hermione en les faisant tous sursauter. Enfin oui, ils savent peut-être. Mais ils ne doivent rien dire. RIEN ! Leur présence même est un danger. Le futur pourrait être altéré.
Harry sentit l'ombre l'envahir à nouveau.
- Tu veux dire… qu'ils pourraient nous faire PERDRE la guerre en tentant de nous la faire gagner.
Hermione acquiesça doucement.
- Et par la même…dit-elle, effacer leur propre existence.
- ça craint, souffla Ginny.
- Je trouve ça très compliqué, dit Ron.
- Tout est trop compliqué pour toi Ron, commenta sa sœur en levant les yeux au ciel.
- Attendez ? dit Ron, et leur fit signe de se taire. Vous entendez ?
Il traversa la pièce et ouvrit la porte du couloir. Des voix indistincts et des bruits de chute d'objet

leur parvinrent.
« Je crois qu'ils se battent ! dit Hermione.
- Je le pense aussi dit Ron.
Ginny se mit debout sur le lit et grimpa sur le rebord de tête afin d'attraper la grille d'aération et tira de tout son poids pour la sortie de son réduit.
- Qu'est-ce que tu fais ? Demande Ron en regardant sa sœur jeter la grille sur le sol et sauter sur le matelas.
- Ce conduit d'aération passe par toutes les pièces de l'étage! Hermione ! Envoie Pattenrond vers leur chambre.
- Oh Ginny je ne crois pas que … !
-Je l'ai, dit Ron en revenant du couloir avec le chat. Ginny attacha un œil-grille à sa patte droite et une oreille extensible autour de son cou.
Elle escalada à nouveau le lit et prit le chat que son frère lui tendait. Elle le caressa doucement en embrassant sa grosse tête poilue.
- Tu vas vers le bruit, et tu auras une sucrette, ou un rat, d'accord ? Gentil Pattenrond.
Elle mit le chat dans le conduit et attendit qu'il disparaisse dans un angle avant de redescendre. Elle s'assit à côté de Ron et Harry qui observait l'image prise par l'œil griffe, projeté sur un petit miroir carré.
Hermione les regardait d'un air inquiet.
- Arrête de faire cette tête Hermione, dit Harry. On va juste voir ce qu'ils fabriquent.
- Et si tu as raison, ajouta Ginny. On fait ça pour leur bien. Se battre c'est mal.
- Je suis sûre que vous êtes des parents formidables, grinça Hermione en s'asseyant à leur côté.

Fin du chapitre 1


J'espère que cela vous a plu !
N'hésitez pas à commenter, c'est motivant !

A très vite !