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Chapitre 9 : Animosité
2021 – Fin de Quatrième année – Été
Albus dansait presque sur le trottoir londonien, indifférent aux regards que lui lançaient les passants.
- On devrait acheter ce cinéma ! s'écria-t-il dans la nuit, et Scorpius éclata de rire, l'esprit embrumé.
Ils venaient de sortir de la séance du film au "Le Prestige". Le cinéma moldu avait projeté un film, presque une comédie musicale, vieille de vingt ans, et Albus tournoyait sur lui-même, battant le pavé du pied, en entonnant les chansons qu'il avait adorées.
"How wonderful life is, now you're in the world!" dit-il à une jeune fille qui le regarda à la fois amusée et effrayée, un demi-sourire aux lèvres.
- On devrait acheter ce cinéma, Scorpius ! répéta-t-il à nouveau.
Albus adorait ce lieu, ces vieilles pierres et ce style victorien. Le vieux qui tenait le bâtiment lui avait dit qu'il allait bientôt fermer. Une honte, un désastre !
"Il n'est pas rentable", dit Scorpius en le regardant tournoyer en s'agrippant à un réverbère.
- Et alors ? demanda Albus, les bras grand ouverts, un sourire béant sur le visage.
Scorpius se mit à rire devant l'enthousiasme du garçon et encore plus quand Albus l'entraîna dans sa ronde pour un tango enflammé.
- Roxanne ! chanta Albus. You don't have to wear that red dress tonight!
- Chut ! Tu vas réveiller tout le voisinage ! dit Scorpius en se dégageant. Je ne tiens pas à être arrêté par des moldus!
- Ah! J'imagine de la tête de ton père, s'il devait venir te chercher au commissariat.
Même si l'idée l'amusait, il sembla retrouver doucement son calme. Il attrapa Scorpius par les épaules.
- Ecoute- moi ! On pourrait vivre ici tous les deux après Poudlard!
- Oh mon Dieu, tu es sérieux, dit Scorpius en secouant la tête.
- Bien sûr que je suis sérieux! dit-Albus sans perdre son sourire. On pourrait habiter l'appartement au-dessus. On pourrait voir tous les films que l'on voudrait. Scorpius on a assez d'argent pour l'acheter !
Scorpius grimaça. Habiter l'appartement au-dessus ? Ce bouge n'avait sans doute pas été habité depuis 50 ans, c'était devenu une pièce de stockage poussiéreuse pour les vieux sièges crasseux et troués du cinéma, les projecteurs cassées et les ampoules grillées.
- Nous avons assez d'argent pour l'acheter, déclara-t-il. Et j'ai assez d'argent pour le maintenir à flot pendant qu'il perdra encore et encore de l'argent. Tu parles d'une affaire !
Albus fit mine de se vexer.
- Hey ! Moi aussi je suis riche.
Scorpius lui décocha un petit coup dans l'épaule, assez fort pour l'obliger à le lâcher.
- Tu ne le resteras pas longtemps si tu fais des investissements irraisonnables.
Il avait repris la marche vers la station de métro où se trouvait le passage qui menait au monde des sorciers.
- Je pense que c'est une excellente idée ! cria Albus derrière lui.
- C'est une folie ! dit-il en se retournant sans cesser d'avancer.
Soudain Albus lui saisit le bras et l'attira à lui.
"Pourquoi une folie ?"
Il semblait sérieux maintenant et Scorpius réfléchit, conscient qu'Albus les laisserait passer la nuit dehors, dans les rues de Londres, s'il n'apportait pas une réponse.
- Albus, nous avons 14 ans. Ni toi ni moi ne savons ce que nous voulons faire après Poudlard. Quelles études, quels projets? Tant de choses peuvent se passer. Qui te dit que nous habiterons ensemble ?
- J'en sais rien." Soudain il sembla indécis, presque déçu, puis il se ressaisit. "Mais je sais qu'il n'y aura pas "d'après Poudlard" sans toi." Scorpius ne put s'empêcher de sourire à cette déclaration et Albus insista: " Alors pourquoi ne pas l'acheter, même si on se sépare, ce sera notre quartier général, notre sanctuaire ! Rien qu'à toi et à moi!"
Scorpius soupira, et il sentait sa volonté faiblir. Il adorait cet endroit lui aussi. Pourquoi résistait-il ainsi? Les doigts d'Albus s'imprimaient dans ses bras nus.
- Dis oui s'il te plait, dis oui !
- Ok.
Albus se figea, il avait du mal à contenir son excitation:
- Sérieux?
- Oui. J'ai dit oui. Est ce qu'on peut rentrer maintenant ?
Mais Albus le souleva de terre et le fit tournoyer dans ses bras, sourd aux protestations de son ami jusqu'à ce que Scorpius le pince assez fort pour qu'il le repose sur le sol.
"Tu es impossible" grinça Scorpius. Il voulut se dégager, mais Albus ne relâchait pas son étreinte. Il leva les yeux, vers le garçon qui le serrait toujours contre lui. Le regard d'Albus était sombre, ses pupilles dilatées, les lèvres entrouvertes. Il le fixait.
- Qu'est ce que tu… commença Scorpius, mais il ne put poursuivre.
Albus avait posé ses lèvres sur les siennes. Albus l'embrassait.
Doucement d'abord, frôlant sa bouche, déposant des baisers humides et tendres. L'esprit de Scorpius était blanc. Quand Potter sentit qu'il ne le repoussait pas, il intensifia le baiser, plongeant sa langue dans sa bouche, jouant avec la sienne, en faisant glisser ses doigts sous ses cheveux, le serrant toujours plus fort contre lui et pour tous deux, le temps glissa.
Potter finit par le lâcher, essoufflé, mais il ne le quittait pas des yeux, cherchant quelque chose dans son regard. Puis quand il voulut se pencher à nouveau, Scorpius l'arrêta, les deux mains sur sa poitrine.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-il doucement en regardant Potter, troublé. Il tremblait. "Qu'est ce qu'on est en train de faire Albus?"
- Je ne sais pas, murmura Potter, d'une voix rauque, le regard brillant. Je ne sais pas.
Et il captura ses lèvres à nouveau.
1997 – 12 Square Grimmaurd
Harry mâchait doucement, sans quitter des yeux les adolescents assis en face de lui.
Son regard s'attardait davantage sur Albus et James.
Sur ses fils.
Par merlin, il avait deux fils, il ne parvenait pas à le croire. L'idée d'un futur lui était impossible. Tout son être et ses pensées étaient tournés vers Voldemort et sa défaite. Tant que ce monstre vivrait, il ne pouvait imaginer un avenir.
Et pourtant celui-ci était devant lui, et dégustait des tartines.
James mordait dans un morceau de pain beurré, en lançant un coup d'œil à son frère qui, le nez dans son bol de café, ne lui prêtait pas attention.
- Mange au moins un fruit, dit-il en tendant la main vers une pomme.
- Occupe-toi de ton cul.
- Ton langage mon garçon, grogna Fou l'œil en se resservant du jus d'orange.
Et Albus lui décocha un regard en biais que Monsieur Weasley réprima à son tour d'un raclement de gorge.
- Mon garçon, dit-il d'une voix rassurante. Je sais que la situation est un peu… délicate. Mais en cette période trouble, nous devons nous serrer les coudes. La pression est tellement forte au dehors... Considérez cet endroit comme un lieu où nous pouvons échapper à l'hostilité. Et pour cela nous devons tous y mettre du nôtre.
Albus parut s'adoucir un instant avant que son regard ne croise celui de son frère et qu'il ne reprenne sa mine renfrognée.
Les deux garçons ne semblaient pas s'apprécier. Ou du moins Albus se montrait agressif envers son grand frère qui semblait marcher sur des œufs lorsqu'il devait lui adresser la parole.
Harry savait qu'il ne devait pas penser cela mais cet Albus lui vrillait nerfs, il avait envie de lui coller la tête dans le mur. Pourtant celui-ci l'ignorait superbement tandis que James lui souriait quand leur regard se croisait. Il se sentit naturellement proche de James, il lui faisait penser à Sirius, et son cœur s'emplissait de chaleur et de tristesse.
Pourtant, c'était d'Albus qu'il était physiquement le plus proche. Il avait les mêmes cheveux noirs et les yeux verts. Il ne portait pas de lunettes et ses pommettes étaient plus hautes, le visage plus fin. Harry sentait qu'il ne désirait pas être là, contrairement aux autres qui, s'ils se montraient d'une grande prudence, échangeaient volontiers avec les membres de l'Ordre, curieux de les connaître, ou de les découvrir autrement.
Le regard de James s'était éclairé quand Fred et Georges étaient rentrés dans la cuisine et Hugo était venu immédiatement à leur rencontre. Il écoutait les jumeaux lui raconter leur histoire d'affaires et leurs nouvelles inventions. Rose était en discussion avec Nymphadora, captivée par la jeune auror.
Seul Albus ne se mêlait pas au groupe et fixait la porte avec intensité, levant la tête dès qu'une nouvelle personne passait le seuil et la rabaissait visiblement déçu.
- Tu attends quelqu'un ? demanda Ron qui avait vu son manège.
Albus lui lança un rapide coup d'œil, et reporta le regard sur la porte.
Son visage s'illumina. Harry regarda à son tour et grimaça.
Rogue avait surgi et son pas lourd rappelait à Harry ses déambulations dans la classe de potion. Il détestait le bruit de ces pas. Severus salua l'assemblée d'un rapide de coup de tête et son regard s'attarda sur Albus qui ne le quittait pas des yeux.
- Severus, s'écria Molly. Assis-toi donc, tu prendras bien du café?
- Je ne resterai pas longtemps, je voulais simplement voir, les…" Il eut un souffle dédaigneux en observant les jeunes intrus. "Des Potter et des Weasley, comme je m'y attendais.
- Peut-être nos enfants, qu'est ce que tu en penses Georges? Ce petit rouquin nous ressemble bien ! plaisanta Fred en décoiffant Hugo qui râla en repoussant la main.
- Arrête de le taquiner Fred, dit Arthur Weasley avec un sourire. Tu sais bien qu'il ne peut rien te dire ?
- En sommes-nous sûr ? grinça Fol Oeil, son regard sombre toujours posé sur Albus.
- Les tests ont été effectués sur les spécimens dont je dispose, dit Rogue d'une voix impassible. Je n'ai rien pu découvrir, rien que le Seigneur des Ténèbres ne puisse utiliser.
- Les spécimens ? souffla Rose, agacée. "Nous ne sommes pas des rats!"
- ça dépend de qui on parle, grommela Hugo, et il gémit dans Rose le frappa dans l'épaule.
- Mais ils vont bien n'est ce pas? demanda Albus, et Harry fut surpris de la faiblesse dans cette voix qui lui semblait toujours agressive. "Ils sont en vie?"
- Ils sont en vie, accorda Rogue, un rictus méprisant aux lèvres.. Et tous deux sont détenus par Lord Voldemort.
- C'est terrible, s'écria Hermione.
- Tu affirmes que ces deux jeunes gens ne peuvent rien dire, intervint Dora, inquiète. Même sous la torture?
- J'ai moi-même mis le sort de Dumbledore à l'épreuve toute la nuit, dit Rogue en se rapprochant de la cheminée. Et je n'ai rien pu déceler. Et de toute façon je ne pense pas qu'ils aient l'intention de parler.
- Qui sont-ils? demanda Harry. Les adultes échangèrent un regard en biais, ne sachant pas ce qu'ils devaient répondre.
- Hé! s'énerva Ginny. On a le droit de savoir !
- Quel droit ? demanda Rogue d'une voix dédaigneuse.
- Nous n'en sommes pas sûr, dit Fol Oeil. Tout comme nous sommes incapables de donner l'ascendant exact de James, Rose, Hugo et Albus. Même si nous pouvons déduire, par certains... indices. Le sort de Dumbledore est puissant pour nous protéger tous. Des autres et de nous-mêmes! Même le doute peut nous sauver.
- Voldemort ne doute jamais, dit Hermione. Pourquoi ne les a-t-il pas tué ou torturé ? Pourquoi les garde-t-il auprès de lui? A moins que... " Elle s'arrêta et réfléchit. Son visage devint blême. "A moins qu'il ne s'agisse de personnes de leur camp.
Harry sentit son coeur se contracter et il se tourna vers James, qui détourna le regard, refusant de le regarder.
"Attends Hermione, tu veux dire que des enfants de Mangemorts venant du futur sont détenus par Voldemort en ce moment?" s'écria Ron, paniqué.
Hermione fut sur le point de répondre quand Albus intervint :
" Qui ils sont n'a aucune importance, Rogue vient de vous dire qu'ils ne sont pas une menace pour vous."
Ginny eut un ricanement : "Des enfants de mangemorts ne sont pas une menace? Es-tu fou? demanda-t-elle. Sans attendre la réponse, elle se tourna vers Hugo. "Toi, tu as dit qu'ils pourraient nous trahir."
- Mais non! intervint Rose, exaspérée.
- Vous devriez pas écouter aux portes, répliqua sèchement Albus.
- Si tu arrêtais de nous envoyer bouler, on n'aurait pas à fouiner, dit Harry.
- Ils ne nous trahiront pas! cria Albus, faisant sursauter la tablée.
Harry se leva d'un bond, furieux. Il se pencha sur la table en claquant ses deux mains sur la table, menaçant.
- On ne peut pas prendre le risque ! Est-ce que tu as compris ce qui se passe ici, imbécile? Nous sommes en guerre!
Albus parut décontenancé. Il voulut parler mais se ravisa. Harry avait envie de lui écraser le nez contre le rebord de la table. Il n'avait pas le temps de tergiverser. Quelle perte de temps ! Il savait que Rogue devait venir ce matin. Et il brûlait d'envie de lui demander pourquoi il avait fait un Sort Inviolable pour Drago Malefoy. Tant de choses étaient à l'œuvre, tant de questions sans réponse, de menaces qui planaient sur lui et les gens qu'il aimait. Il n'avait pas de temps à perdre avec de bons sentiments. Faire confiance à des enfants de mangemorts? Et puis quoi encore?
- Ils n'ont aucune intention de parler, dit Rogue d'une voix détachée et il attira à lui tous les regards. Je les décrirais comme deux jeunes gens passionnés et solides. Mais tous deux ont de grandes faiblesses qui se doivent de rester secret." Son regard croisa celui d'Albus. "Ou le Seigneur des Ténèbres pourrait les briser."
Albus détourna les yeux, les dents serrés.
- Et pourquoi ne parleraient-ils pas? insista Ginny. A cause du sort?
- Ou parce que ce sont des traîtres à leur sang? ricana Ron.
- Je peux juste vous dire qu'ils ne révèleront rien, répondit Rogue. Pour l'instant...
- Mais pouvons-nous prendre le risque? demanda Nymphadora, agitée. Je suis d'accord avec les jeunes, nous sommes dans une situation grave.
- Et que proposez-vous Mademoiselle Tonks? siffla Rogue avec dédain. Souhaitez-vous que je les empoisonne dans leur sommeil afin que le vôtre ne soit pas perturbé?
Dora parut scandalisée et s'apprêta à répliquer mais fut coupée par Maugrey.
- La situation ne me plait pas non plus, mais nous devons faire confiance à Dumbledore, Nymphadora. Et nous avons des ordres : ne pas intervenir. C'est ce que nous ferons." Il prit son bâton et claudiqua vers le couloir. "Nous allons passer dans le salon, j'ai des choses à vous dire. Toi aussi Severus." Il se tourna vers les adolescents qui restaient à table, et il leva son doigt et ajouta d'un ton professoral "Si je vous entends vous battre, je n'hésiterai pas à sévir, et vous n'avez pas envie d'avoir affaire à moi."
Harry eut envie de rouler les yeux, puis le souvenir d'un Malfoy en furet le dissuada de le faire.
A la suite de Fol Oeil, les adultes quittèrent la pièce. A la grande surprise d'Harry, Albus se leva et attrapa la cape quand Rogue passa à côté de lui.
"Il faut que je vous parle, souffla-t-il.
Severus le scruta, étudiant son visage, s'attardant sur ses yeux.
- Je sais, dit-il. Et il tira sur sa cape pour obliger le garçon à la lâcher et se détourna avant de sortir.
Albus resta debout, la tête baissée, pensif.
Harry l'observait. Décidément il n'arrivait pas à comprendre ce type. Il se tourna vers James, désireux d'obtenir quelques réponses. Les bras croisés sur sa poitrine, le corps rejeté en arrière sur sa chaise, il attendait que Potter parle.
- Vous mettez un sacré bordel, commenta Harry en scrutant les réactions du garçon.
James eut une grimace, et acquiesça.
- Nous en avons conscience. Plus que tu ne le penses. Mais nous n'avons rien fait pour nous retrouver ici." Il eut un sourire amer. "Pour être clair, j'étais à la bourre pour le cours de potion je courais dans le couloir et j'avais presque atteint la porte de la salle de cours. Et d'un coup j'ai été happé par un tourbillon glacé. Tout est devenu noir et j'ai eu l'impression de tomber dans le vide et ma chute allait de plus en plus vite. J'ai perdu connaissance et quand je me suis réveillée, j'étais allongé au bout milieu de la forêt interdite." Il eut un mouvement du menton vers ses compagnons. "Et ils étaient avec moi."
- J'étais dans la grande salle de Poudlard, dit Hugo. Je travaillais à un essai avec mon binôme en sortilège et tout est devenu flou. J'ai demandé à mon pote ce qu'il se passe mais il n'entendait pas. Toute la pièce s'est mise à tourner autour de moi et puis le sol a disparu et je suis tombé.
- Merlin, ça devait être atroce, dit Georges. Et Fred acquiesça à ses côtés.
- C'est pareil pour toi? demanda Ginny à Rose.
- Je… j'étais à la bibliothèque… dit la jeune fille d'une voix faible en rougissant. Elle se racla la gorge et reprit avec plus d'assurance: "Nous savons que c'est un démon qui nous a amené ici. Un démon qui vit dans un miroir, à Poudlard. Si nous pouvions trouver ce miroir, nous pourrions peut-être trouver un moyen de rentrer chez nous."
- Comment savez-vous qu'il s'agit d'un démon? demanda Fred.
- Parce que je lui ai parlé, dit Albus. J'étais devant le miroir quand c'est arrivé.
- Tu l'as vu? Il t'a parlé ? demanda Hermione, la curiosité piquée.
Albus semblait réticent à répondre.
- Pas vraiment. Des mots décousus. J'ai compris quelques phrases. Il ne semblait pas familier avec notre langue, la langue des hommes je veux dire. Il riait beaucoup. Il a dit : "Ferez-vous les mêmes choix?". Et puis, il y a eu la chute...
- Vous ne savez pas pourquoi il vous a envoyé ici et maintenant? insista Hermione.
Albus secoua la tête en haussant les épaules.
Rose hésita, choisissant ses mots :
- Il est facile de comprendre… que cette période est une épreuve pour chacun d'entre nous.
- Oui c'est cela, acquiesça James avec aigreur. Je pense que le démon nous met à l'épreuve.
- Pourquoi un démon ferait-il cela? dit Ron.
-Pour s'amuser, répondit Hermione. Les démons ont toujours aimé jouer des tours aux vivants, les corrompre, les faire souffrir.
- Donc on trouve le miroir, dit Harry avec impatience. Et après?
Les adolescents se regardèrent, déconcertés.
- D'accord. Vous n'en avez pas la moindre idée… Génial, c'est tout simplement génial.
- Dumbledore cherche une solution, commença Hugo.
- Dumbledore devrait se concentrer sur la défaite de Voldemort!
- Je sais, dit Hugo, les mains tendues en avant, en signe d'apaisement. Nous le savons tous.
Harry inspira, les nerfs à vif. Il n'avait vraiment pas besoin de cela. Il passa une main dans ses cheveux en bataille, tentant de se calmer.
- Parlez-moi des deux autres, demanda-t-il, désireux d'obtenir le maximum d'informations sur leurs visiteurs et surtout sur les deux absents. "Pourquoi ont-ils été capturés et pas vous?
- Bonne question, ricana Hugo.
- Arrête Hugo, soupira James avec lassitude, en lâchant le couteau avec lequel il écrasait des miettes de pain.
Mais le rouquin insista :
- Tu as vu comme il était à la traîne? Une vraie limace. Je me suis demandé s'il n'avait pas fait exprès d'être capturé.
- ça suffit ! dit Rose en frappant la table de la main. Elle pointa son doigt sur le garçon. Tu ne serais pas là, on ne serait pas là, s'ils n'avaient pas envoyé les rafleurs sur une autre piste! On serait tous prisonniers de Voldemort sans eux.
Hugo voulut répondre mais fut coupé par Albus.
- Il a raison, dit-il. Ce n'est pas normal, ils n'auraient pas dû être capturés." Il paraissait accablé. Sa voix était triste. "Je n'ai rien compris. Il était juste derrière moi. J'ai voulu lui attraper la main mais il m'en a empêché et m'a dit de courir.
- Il ne pouvait pas suivre, dit Rose, hésitante. Pas avec sa jambe.
James émit un claquement de langue et regarda Rose avec insistance, mais celle-ci le balaya d'un revers de main, décidée à l'ignorer.
- Sa jambe ? dit Albus, en se redressant, une agitation nouvelle dans le timbre de sa voix.
- Il a eu la jambe cassée il y'a un peu moins d'un mois, expliqua Rose.
- Mais non..., commença Albus, bouleversé. C'est quoi cette histoire?! Comment tu sais ça ? Et pourquoi je ne suis pas au courant?
-... Parce qu'il m'a dit de ne rien te dire, dit Rose avec regret.
Albus se leva et renversa sa chaise. En un éclair, il attrapa son frère à la gorge, et leva son poing au-dessus de son visage.
- Si tu lui as fait du mal...! cria-t-il, mais son bras fut stoppé par Fred et Georges l'attrapa à la taille pour le rejeter en arrière.
- Et oh! du calme ! dit Fred.
Mais Albus semblait ne pas l'entendre, ses yeux fixaient sur James qui ne faisait rien pour le fuir.
- Explique-toi ordure, je suis sûr que c'est ta faute !
Exaspéré, Harry se posta devant le garçon, prêt à en découdre.
Albus râle de colère quand il vit que Potter se mettait entre lui et son frère.
- Bouge! Maintenant !
- On t'a dit de te calmer, dit Harry, les dents serrées.
- Dégage de là, ça te regarde pas! s'exclama Albus, fou de rage, en se rapprochant du garçon. Concentre-toi sur Drago Malefoy, et fous-nous la paix !
Un frisson glaçant parcourut la colonne vertébrale d'Harry et une colère froide s'insinua dans chaque fibre de son corps.
- Qu'est-ce que tu sais sur Malfoy? demanda-t-il. Et sa voix était sombre.
- Harry, souffla Hermione avec inquiétude, prête à intervenir.
Albus eut un petit rire, sombre et sans joie.
- Ne compte pas sur moi pour te dire quoi que ce soit. Tu vas devoir trouver tout seul. En attendant, restes en dehors de mes affaires !
C'en était trop. Harry attrapa Albus par le col. En un geste vif et brutal, il le fit basculer et plaqua son visage sur la table avant d'enfoncer sa baguette dans le cou du garçon.
- Tu crois que c'est un putain de jeu ?! cria-t-il, sourds à la voix de ses amis qui lui demandaient de le lâcher.
Mais soudain sa baguette sauta de ses mains, et fut projetée contre le mur derrière lui.
Surpris, Harry leva les yeux vers la porte de la cuisine.
" Par Merlin, vous ne pouvez donc pas rester seuls dans une pièce plus de dix minutes sans vous étriper ?" s'indigna Madame Weasley, la baguette à la main tendue vers eux.
Un peu honteux, Harry lâcha le garçon. Il avait toujours envie de lui mettre la tête dans le mur, mais il n'avait aucune envie que Molly le voit mettre une raclée… à son propre fils.
"Nous avons contacté Dumbledore, grogna Fol Oeil en regardant la scène devant lui. "Il pense qu'il serait préférable que vous soyez tous envoyés à Poudlard".
Albus se souleva de la table, le nez ensanglanté et eut un petit rire fou.
"Enfin une bonne nouvelle"dit-il avec soulagement.
C'est tout pour ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu! N'hésitez à commenter !
C'est un chapitre de transition avant que l'action ne commence vraiment. Le prochain chapitre est le dernier qui se déroule avant le retour à Poudlard !
