Réponses aux reviews anonymes :

Inari : Voilà la suite, content que le début t'es plus !

Arminas : oui je suis content, lol. Et comme pour Inari, Voilà la suite.

Chapitre 1 : Mission, Résolution, Déception.

L'odeur de chlore, et le rythme infernal du cardiographe venait de tirer Naruto d'un sommeil qu'il avait eu maintes peines à trouver. Allongé dans son lit d'hôpital, il regarda l'horloge, qui indiquait 9h43. Sur la table de nuit, déposé par un inconnu, un bol de ramens l'attendait comme tous les matins. A en croire la fine vapeur qui s'en échappait, il était là depuis peu.

Naruto soupira, et entama son bol sans aucune conviction. Cela faisait maintenant 2 mois qu'il était ici, 2 mois. Deux long mois de re-éducation, à supporter les directives des médecins pompeux et la surveillance des infirmières paranos. Deux mois à passer la journée entre quatre murs parfaitement blancs, sans pouvoir poser le pied par terre et se lever sans qu'on vienne pour vous le reprocher. Pour tout bon ninja sportif et même hyper-actif tel que Naruto, ce manque de liberté devenait, comment dire,… désespérant.

Mais bon… Après tout, il n'allait pas se plaindre puisque maintenant tout était fini. Tout les membres de l'Akatsuki avaient été vaincu, Orochimaru était mort lui aussi, et surtout, Sasuke était enfin de retour à Konoha, maintenant que son frère avait disparu.

C'est ce que voulait Naruto depuis si longtemps… et pourtant il n'était pas satisfait.

- Putain, j'en ai marre ! en s'empêchant de balancer son bol de ramens, peut-être son seul plaisir du jour, contre le mur.

Au même moment, l'infirmière chargée de son suivi médical entrait.

Naruto-san, il n'est pas sage de vous agiter ainsi dans votre état.

Mouais… Dites moi ?

Qu'y a-t-il ?

Cette re-éducation… il y en a encore pour longtemps ?

Et bien, fit l'infirmière en feuilletant ses dossiers, vu l'état de votre fémur, de vos côtes et de votre bras sur les dernières radiographies, je dirais encore 2 bons mois.

DEUX MOIS !

Dans le meilleur des cas, s'empressa-t-elle d'ajouter d'un ton tout naturel.

Mais c'est pas vrai ! Oba-chan se fiche de moi ou quoi !

Naruto-san, veuillez modérer vos paroles en parlant de Tsunade-sama.

Pff… Vous êtes nouvelle, hein ?

Euh… oui, ça se voit tant que ça ?

A votre avis ?

L'infirmière ne répliqua pas, gardant son sang-froid face à l'attitude de son patient. Shizune l'avait mise en garde, elle savait pertinemment que le fait de rester immobile pendant un long moment ferait sortir Naruto de ses gonds. Chose plus étonnante par ailleurs, les capacités de régénération de Naruto s'étaient grandement amenuisées : apparemment, Kyûbi aussi avait besoin de récupérer, ce qui semblait logique vu les dernières batailles qu'ils avaient essuyé.

L'infirmière lui fit faire les quelques examens de routine, auxquels Naruto s'exécuta machinalement, par habitude. Une fois finis, l'infirmière partit en donnant rendez vous à son patient pour le lendemain.

Resté seul, Naruto se rapprocha de la fenêtre. Apparemment il allait faire beau ce jour-là : bien que matinal, le soleil brillait déjà de tout son éclat.

Ailleurs, dans la demeure Uchiha, un jeune homme ressassait de sombres pensées, enfermé dans l'obscurité de sa chambre.

- Tout est fini… Orochimaru est mort… Il est mort… J'ai eu ma vengeance… Ma famille a eu sa vengeance… J'ai accompli mon objectif… J'ai atteint le but que je m'étais fixé dans la vie… Mais maintenant… Quel est ma raison de vivre ?

Cela faisait à présent plusieurs jours que Sasuke n'avait pas quitté sa demeure, à la grande peine de ses camarades, et plus particulièrement de la jeune Haruno qui se faisait du souci quant à l'état de son ami et coéquipier.

Cette même Haruno avait le matin même été envoyée en mission : celle-ci consistait à escorter un marchand qui allait s'installer dans le désormais paisible village de Konoha. Donc sous tous les angles, une simple mission de routine, qui lui avait sûrement été confiée pour qu'elle puisse se reposer un peu après les évènements qu'elle avait traversé.

Dis-moi, quand arriverons-nous à Konoha ? demanda une voix grave.

Bientôt, bientôt, Tsaberu-san, répondit distraitement Sakura, perdue dans ses pensées.

L'homme qui l'accompagnait parut se satisfaire de cette réponse plutôt évasive, reportant son attention et sa force sur la charrette qu'il traînait derrière lui. Si l'on en croyait les légers fossés que les roues laissaient dans leur sillage, les marchandises qu'il transportait, destinées à la vente à Konoha, étaient bien lourdes.

Mais présentant une musculature d'athlète sans doute dûe à ces voyages, l'homme en question semblait s'en accommoder. Vêtu de manière très simple et aérée, il portait un débardeur blanc et un pantalon noir assez large. Un foulard rouge écarlate enroulé ceignait son front afin de retenir la transpiration qui collait ses cheveux blancs mi-longs à son visage. Arborant des traits encore jeunes, le dénommé Tsaberu restait malgré tout séduisant et devait avoir un certain succès auprès de la gente féminine.

Une fois arrivés aux portes de Konoha, les deux voyageurs firent vérifier l'identité de chacun avant de pénétrer dans le village. Bien que sa mission s'arrêtait là, Sakura choisit d'accompagner le marchand jusqu'à l'emplacement qui lui était réservé, simple politesse qui l'amena devant une boutique qui lui était plus que familière : Ichikaru ramen. A son comptoir, était assis une personne qu'elle aurait reconnue entre mille avec ses cheveux blond en bataille et son grand appétit trahi par la pile de bols qui s'élevait déjà à ses côtés.

Sakura lâcha un soupir. Malgré tous ses bandages et blessures, Naruto trouvait encore la force de s'éclipser de l'hôpital après la visite de l'infirmière et de déambuler dans le village jusqu'à son restaurant favori. Ce qui, bien évidemment, préoccupait beaucoup Sakura sur la santé physique et mentale de son coéquipier.

Que dirais-tu d'aller nous restaurer après cette longue marche ? proposa Tsaberu, non mécontent de pouvoir déposer son fardeau.

C'est une bonne idée, acquiesça la jeune fille, je n'ai pas mangé grand chose ce matin, et Ichikaru fait de très bons ramens.

Ah ! C'est une bonne nouvelle pour moi ça !

Tout deux s'approchèrent et s'assirent au comptoir au coté du jeune blond.

Oh ! Good-morning Sakura-chan ! s'exclama celui-ci, tout sourire, en levant le nez de son énième bol.

Bonjour Naruto… Alors ça fait combien de temps ?

Hum… je pense que j'en suis à 2 ou 3 heures.

Tu as presque battu ton record, fit-elle d'un air se voulant de reproche, sans grand succès face à l'air joyeux de son coéquipier.

Oui !

Le sourire de Naruto se fit encore plus large. Au grand dam de Sakura, s'éclipser de l'hôpital était devenu un jeu pour lui, le but étant de passer le maximum de temps à l'extérieur avant que les infirmiers ne s'aperçoivent de son absence et le retrouvent. La jeune fille avait fini par s'y résigner.

-Vous avez l'air de bien vous connaître, remarqua Tsaberu après avoir passé commande.

Oui… et je ne sais pas si c'est bien ou pas, soupira la jeune fille d'un air condescendant.

-C'est cruel ce que tu dit, Sakura-chan !

-AHAHAHAH ! fit Tsaberu, éclatant malgré lui d'un rire tonitruant.

-Et vous, vous êtes qui d'abord ! Reprit Naruto sur un ton vexé.

-Je vois que tu as toujours autant de tact, Naruto… Ajouta Sakura exaspérée.

Ah excuse moi, je ne me suis pas présenté, répondit le marchand, jovial malgré l'attitude très légèrement « rentre-dedans » de Naruto. Je suis Tsaberu, je vais ouvrir une armurerie à Konoha demain.

Il accompagna ses mots d'un geste du doigt vers sa charrette.

Un armurier ?… C'est vrai que ça commençait à devenir difficile de se ravitailler en armes à Konoha, admit Naruto d'un ton soudain plus calme.

Et pourquoi vous êtes vous lancé dans la vente d'armes ? Questionna Sakura.

Pour faire simple, mon père était armurier, et mon grand-père avant lui également, je n'ai donc que repris le flambeau, expliqua Tsaberu. Et puis, je voulais faire partie de ces héros qui vivent dans l'ombre des ninjas, ceux qui en leur fournissant un équipement adéquat et de qualité, leur permettent de mener à bien leurs missions. Et aussi pour la simple et bonne raison que je n'ai pas le potentiel d'être un ninja…

Comment ça ?

Et bien, je n'ai jamais réussi à passer l'examen genin, avoua Tsaberu dans un sourire franc, et la vie difficile et dangereuse que doivent mener les ninjas a fini par me décevoir.

Sans se soucier de la réaction des autres, il entama le bol de ramens qu'Ayame venait juste de lui apporter. Les autres ne firent aucun commentaire quant à la déclaration de Tsaberu, et chacun commença à manger dans un silence presque solennel, jusqu'à ce que Naruto, fidèle à lui-même, reprenne la parole.

Et vous venez de quel village ?

Ah ! En fait, on ne peut pas vraiment dire que je vienne d'un village en particulier, répondit Tsaberu d'un ton évasif. Je suis plutôt un vagabond qui va là où on a besoin de lui.

Ils continuèrent leur conversation, parlant de choses et d'autres, jusqu'au moment où des infirmières menées par une Shizune passablement énervée apparurent.

- Naruto-kun, pas un pas de plus ! s'écria l'assistante de la Godaime d'un ton très convaincant, alors que le garçon désigné tentait de filer en douce avec son cinquième bol de ramens. Mesdemoiselles, allez-y, et n'hésitez pas à le brusquer un peu !

- Naaaaaan ! fit la malheureuse cible en se sauvant aussi vite que lui permettait son fémur blessé.

Sans poser de questions, les infirmières se jetèrent sur le pauvre Naruto et le ligotèrent, ce qui fut aisé vu la condition physique de ce dernier, puis le traînèrent sans ménagements jusqu'à l'hôpital où il allait devoir subir les foudre de Tsunade.

Face à cette scène peu commune (en tout cas, en dehors de Konoha), Tsaberu qui n'avait jamais rien vu de semblable éclata de son rire tonitruant, tandis que sa voisine aux cheveux roses, amusée mais un peu gênée pour son ami, murmurait « Dix contre un qu'il est dehors dans deux heures… ».

Pendant ce temps, dans une immense demeure à l'écart du centre-ville, une jeune fille au longs cheveux noir et au regard de perle déambulait dans les couloirs, se mordillant les lèvres à la pensée ce qui allait lui arriver.

Son père l'avait convoqué dans le plus grand secret, seuls elle et lui étaient au courant de cette rencontre… ce qui n'était pas pour la rassurer, bien au contraire.

Perdu dans ses pensées peu joyeuses, elle finit par arriver devant la grande et lourde porte si redoutée. Elle connaissait bien ce lieu, c'était son bureau, celui où les membres importants du clan étaient convoqués pour parler d'affaires capitales et de la plus haute importance.

Après plusieurs hésitations, elle frappa timidement à la porte et attendit, tiraillée par l'envie de fuir cet endroit silencieux et porteur d'assez mauvais souvenirs. Son cœur battant semblait pris dans un étau : elle avait une certaine idée de la raison pour laquelle elle avait été convoquée, ce qui ne l'empêchait pas de s'inquiéter. Ce jour qu'elle redoutait tant était enfin arrivé…

Entrez. Fit une voix rauque mais posée, coupant net à ses réflexions.

Légèrement tremblante, elle s'exécuta, poussant avec précaution la porte donnant sur une pièce silencieuse, aux meubles austères et à l'éclairage plutôt faible malgré le soleil qui brillait au dehors. A peine entrée, elle sentit aussitôt ce regard calme et pourtant sévère se poser sur elle, ce regard à l'image même de ce bureau. Même si elle en avait l'habitude, il lui faisait toujours froid dans le dos, et l'atmosphère qui régnait dans la pièce n'était certainement pas destinée à la mettre à l'aise.

Assieds-toi, murmura un homme assis derrière son bureau, montrant d'un geste lent et ample une chaise devant lui.

Une fois de plus, elle obéit sans un mot, tout en évitant soigneusement le regard de son interlocuteur.

Sais-tu pourquoi tu es ici ?

Non… Dit-elle doucement, malgré qu'elle en pensait tout le contraire.

Hiashi posa un regard quelque peu déconcerté sur sa fille, bien qu'il savait qu'elle mentait.

Bien… dans ce cas, je vais tout t'expliquer, dit-il pourtant. Comme tu le sais, tu auras 18 ans cette année, ce qui fera de toi le nouveau chef du clan Hyuga. Bien entendu, je resterai à tes côtés et mon rôle sera de t'appuyer dans tes débuts, avant de finalement devenir un conseiller comme l'a été auparavant ton grand-père pour moi. Mais avant tout ceci, tu vas devoir prouver ta fidélité au clan et te montrer digne de sa confiance. Pour cela, tu devras passer une ultime épreuve, et si tu la réussis, le clan te reconnaîtra comme nouveau chef. Mais si, par malheur, tu venais à échouer ou abandonnais, tu seras marquée du signe de la Bunke et bannie à jamais de cette demeure, sans espoir d'y changer quoi que ce soit. Acceptes-tu ces conditions ?

Je comprend et j'accepte cette épreuve, acquiesça-t-elle d'un ton qui se voulait décidé.

Bien. Dans ce cas, je dois réunir le conseil afin que nous déterminions quelle sera ta mission. En attendant notre réponse, tu peux te préparer et t'entraîner, avec où sans aide, mais rappelle-toi que tu devras affronter cette épreuve seule et sans en dévoiler la nature à quiconque. As-tu compris ?

Oui.

Dans ce cas tu peux te retirer. Je te donne rendez-vous ce soir à minuit et ici-même, afin de t'assigner ton objectif.

Elle salua Hiashi puis quitta les lieux sans un mot. Mais au moment où elle allait franchir la porte, la voix lente de son père s'éleva de nouveau, plus basse et comme moins sévère.

Hinata ?

Tu as beaucoup progressé ces dernières année, je compte sur toi pour faire honneur à notre clan.

Elle referma la porte sans répondre et repartit à ses occupations, chaque mot de la précédente conversation résonnant dans son esprit. En chemin, elle était si bien perdue dans ses pensées qu'elle se cogna malencontreusement contre quelqu'un.

- Oh, excusez-moi, je…

- Hinata-sama ? l'appela une voix basse et indifférente, mais familière.

Lentement, elle leva ses yeux couleur d'opale vers celui qu'elle venait de bousculer. Un jeune homme aux longs cheveux noirs et aux iris tout aussi blancs que les siens.

Ah, Neji-nii-san… murmura-t-elle en revenant peu à peu à elle.

Pourquoi cette mine affligée ?

Face à cette question sincèrement étonnée, Hinata, déjà peu adhérente des « règles » régissant sa famille, lui révéla tout, sans se préoccuper de l'habituelle répugnance des membres de la Sôke à se confier à ceux de la Bunke. Elle lui expliqua sa situation d'une voix triste et pourtant si sérieuse que son cousin eu d'abord du mal à lui répondre. Finalement, il trouva les mots qui semblèrent lui redonner confiance en elle et qui l'aideraient sûrement quand l'heure serait venue de faire ses preuves. Quelques minutes plus tard, Hinata s'éloignait sous le regard légèrement anxieux de son cousin.

Contrairement à elle, en tant que membre de la Bunke, Neji avait l'habitude de ces situations précaires, où l'erreur était difficilement pardonnable et où même les meilleures issues étaient rarement avantageuses pour lui. Par conséquent, il savait comment remonter le moral de sa cousine, même si par moments, il le faisait plus par devoir que par de réelles intentions fraternelles. Il fallait dire qu'à certains moments, Neji était obnubilé par son devoir de ninja, ce qui s'expliquait facilement vu le rôle qu'il avait dû jouer au cours des précédentes batailles contre l'Akatsuki. Elles avaient motivé en lui tant de responsabilités et d'efforts qu'il avait dû, « comme tout bon ninja », créer une barrière autour de son cœur et de ses sentiments pour mener à bien ses missions.

Cependant, ce n'était pas de gaieté de cœur qu'il laissait partir ainsi sa cousine, car il ne souhaitait à personne de vivre ne serait-ce qu'une seule mission avec des poids psychologiques similaires à ceux que supportait la Bunke : dans le cas présent, s'il l'avait consolé, c'était bien animé d'intentions fraternelles, et non par devoir.

Hinata déambulait à présent dans les rues de Konoha à la recherche de soutien et de conseils, tant pour son moral que pour son entraînement. Et qui serait mieux placé pour ça que son équipe ?

D'un bon pas, elle se dirigea vers le parc où ils avaient l'habitude de s'entraîner tous ensemble. Même si elle aurait aimé régler cette affaire seule, elle devait bien l'avouer, elle avait besoin d'aide. Pas pour la mission, non, mais pour les conséquences que celle-ci impliquerait : si elle venait à échouer, que ferait-elle ?

Dans le parc, Kiba et Shino s'adonnaient à un combat amical afin de tester leur capacités respectives, tandis que Kurenai assise à l'écart analysait avec minutie le moindre de leurs mouvements. Ou tout du moins, essayait, car il était facile de voir qu'elle avait beaucoup de mal à suivre le duel. En effet, au fil du temps et des entraînements, Kiba et Shino étaient devenus de puissants shinobis, sans compter Akamaru qui de jour en jour, semblait vouloir atteindre le gabarit d'un bœuf adulte... doté d'une certaine intelligence et d'une panoplie de crocs impressionnants, ce qui n'était pas toujours très rassurant.

Personne n'ayant remarqué son arrivée, Hinata s'approcha d'un pas hésitant, puis vint se tenir au coté de Kurenai.

Kurenai-sensei ?

Tiens, bonjour Hinata… murmura la jûnin d'une voix absente. Je croyais que tu ne pourrais pas venir aujourd'hui.

…j'aurais besoin de votre avis sur un point.

Je t'écoute, dit l'autre sans quitter des yeux le combat qu'elle devait surveiller.

Cela concerne ma succession à la tête de ma famille.

Kurenai tourna enfin la tête vers elle, interloquée, semblant avoir momentanément oublié Kiba et Shino.

Ah, ton père s'est finalement décidé !

Oui… et je vais passer l'épreuve qui servira à juger si je suis digne de prendre sa place ou pas.

Et en quoi consiste-t-elle ?

Et bien, je sais qu'il s'agit d'une mission décidée par le conseil du clan… mais je ne saurai que ce soir ce qu'il aura choisi.

Et tu voudrais que je t'aide a te préparer ?

Oui… si ça ne vous dérange pas, bien sûr.

Il n'y a aucun problème, je suis ton sensei après tout, affirma Kurenai dans un sourire. Néanmoins, même si je t'aide avant cette épreuve, tout dépendra de toi, et non de moi.

Je… j'en suis consciente.

Quelques minutes plus tard, Kiba et Shino mirent fin au combat et allèrent se reposer tout en faisant le point sur leur façon de combattre.

Ah ! Hinata ! lança joyeusement le maître-chien en reconnaissant sa coéquipière. Je croyais que tu ne pourrais pas venir aujourd'hui, comment vas-tu?

Euh… je vais bien.

Tant mieux, mais qu'est-ce que tu viens faire ici ?

Et bien, je suis venue demander conseil à Kurenai-sensei.

D'accord…

Il enchaîna en attrapant une bouteille d'eau déposée là un peu plus tôt, qu'il partagea avec son énorme chien.

Alors ? Quel est le problème ? Questionna Shino, imperturbable derrière ses lunettes noires.

Hinata va bientôt passer l'épreuve qui jugera si elle est apte ou non à diriger le clan Hyuga, l'informa Kurenai.

En effet, ce n'est pas le genre de chose qui vous met à l'aise, plaça Kiba entre deux gorgées.

Oui, et c'est pour ça que vous allez aider Hinata en la préparant physiquement et psychologiquement.

Hé ! Pourquoi la préparer ! On pourrait très bien l'aider pendant cette épreuve, non ? fit le maître-chien en secouant avec indignation sa bouteille, approuvé par Akamaru d'un vif (et bruyant) aboiement.

Désolée Kiba-kun, mais c'est une mission que je devrais réaliser sans aide extérieur.

Je vois, c'est pour ça que tu sembles aussi stressée. S'il s'agissait d'une mission banale, le problème ne se poserait même pas, commenta Shino d'un air toujours aussi impassible.

Bah, moi je te fais confiance, je suis sûr que tu accomplira ta mission sans aucun problème, affirma Kiba en croisant les bras derrière sa tête d'un air détendu, et que tu ne décevras pas ton clan.

C'est facile à dire, pas à faire. Le chef du clan Hyuga a une grande importance politique dans le village, ses responsabilités ne se limitent pas qu'à son clan.

Toi, t'as le chic pour remonter le moral ! lança Kiba exaspéré à Shino. Tu n'as pas confiance en Hinata !

Je constate, c'est tout. J'ai confiance en Hinata, vu les progrès qu'elle a fait dernièrement, elle devrait effectuer sa mission sans trop de problèmes. A mon avis, le clan Hyuga ne devrait pas être déçu.

Je préfère ça, marmonna Kiba. Mais au fait Hinata ? enchaîna-t-il en abandonnant aussitôt son air furieux. Cette mission, elle est pour quand ? Et en quoi ça consiste ?

Euh… je n'en connaîtrais les détails que ce soir à minuit, et je pense que je devrais tout de suite l'exécuter.

Ok ! Ca nous laisse toute la journée pour te préparer, claironna Kiba avec un entrain qui laissait supposer qu'il allait tout faire pour aider sa coéquipière. Tu vas voir, grâce à nous, tu vas accomplir des merveilles !

Je te sens bien présomptueux, Kiba, glissa Kurenai, silencieuse jusqu'ici mais qui avait observé ses élèves avec un léger sourire fier.

Ne vous inquiétez pas, sensei ! répondit Kiba en se relevant d'un bond, prêt à reprendre l'entraînement. Bientôt, Hinata sera nommée chef du clan Hyuga.

Savoir que ses amis allaient tout faire pour l'aider emplissait Hinata de joie, et elle se jura de vaincre le soir suivant, quelle que serait sa mission, afin de ne pas les décevoir et de se montrer digne de diriger son clan.

Après que chacun aie recouvré ses forces, l'entraînement reprit, permettant à Hinata de revoir tout son savoir et ses techniques dans les moindres détails, ce qui ne pouvait être que bénéfique pour la performance comme contre l'angoisse.

Chaque heure qu'elle passa avec son équipe la rendit un peu plus sûre d'elle et plus confiante quand au devenir de cette mission. En effet, le sérieux à toute épreuve de Shino combiné à l'entrain contagieux de Kiba pouvaient remonter le moral de n'importe qui, et préparer psychologiquement et comme il se doit Hinata à ce que les Hyugas allaient lui imposer.

L'entraînement dura tout le reste de la journée, puis chacun se donna rendez vous dans un des quartiers du village où les ninjas pouvaient se détendre après une journée difficile. Suite à cette « remise en confiance », l'équipe 8 mettait à présent tout en œuvre pour que Hinata, « la future maîtresse du clan Hyuga » comme se plaisait à l'appeler Kiba, se sente mieux et se détende avant l'heure H.

En chemin, ils rencontrèrent ce que le maître-chien identifia comme une momie, mais qu'Hinata reconnut immédiatement comme étant Naruto, qui encore une fois se faisait rapatrier plus ou moins de force à l'Hôpital après l'une de ses innombrables fugues. Hinata ne put s'empêcher de sourire en le voyant alors que Kiba, lui, riait à s'en décrocher la mâchoire : « Décidément il ne changera jamais ! » commenta-t-il, mais Hinata s'en moquait : après tout, Naruto aussi, elle ne devait pas le décevoir… et surtout lui.

Puis vint l'heure où Hinata allait devoir faire ses preuves, alors que la lune brillait de toute sa splendeur dans le ciel assombri. D'un pas assuré qu'elle devait à son équipe, elle se dirigea vers la salle où la mission allait lui être annoncée, le bureau de son père.

Elle frappa à la porte, attendant l'ordre d'entrer comme à l'accoutumée. Mais personne ne répondit, ce qui après une autre tentative infructueuse, la poussa à entrer de son propre chef. Sur le petit bureau, éclairé par un rayon de lune filtrant par une fenêtre, était posé un simple rouleau. Comprenant que ses ordres de mission devaient y être consignés, elle alluma une petite bougie sur la table, et se saisit du parchemin scellé du symbole du clan Hyûga. Brisant le cachet, elle déplia lentement le rouleau et commença à le lire.

Oui, c'était bien sa mission qui y était décrite. Mais au fur et à mesure qu'elle avançait dans sa lecture, Hinata perdit l'attitude fière et sûre d'elle-même que ses coéquipiers lui avaient insufflé. Ses yeux s'écarquillèrent, la sueur envahit son visage, accentuant la surprise qui figeait peu à peu ses traits. Ses mains recommencèrent à trembler tandis qu'elle relisait sans cesse ces quelques mots, espérant de toute son âme qu'elle avait mal compris, qu'un détail lui avait échappé.

Mais il n'y avait pas d'erreur. Lentement, le rouleau lui glissa des mains et tomba dans un bruit mat sur le parquet. Mais ses yeux blancs fixant droit devant eux cillèrent à peine tandis qu'elle réalisait toute l'horreur de cette mission. Toute l'ampleur de ses conséquences. Tout ce que signifierait sa réussite, et tout ce que signifierait son échec.

Tremblante, elle resta là, incapable de bouger ni de prononcer un mot, indifférente aux larmes de terreur mêlées de désespoir qui coulaient sur ses joues.

Et voilà c'est la fin du premier chapitre, encore merci a Elenthya qui m'aide beaucoup pour la ré écriture, pour l'heure j'attend vos spéculations, encouragements, insultes, bref tout ce que vous voudrez, merci à tous ceux qui ont lut, et je vous donne rendez vous au prochain chapitre. Salut et bisous (de ma part et de celle de Elenthya bien sur)