Série : Saiyuki

Auteur original : Keistje

Traductrice : Mayu-chibichan

Genre : Angst, Romance, on continu la torture des pauvres perso martyrisés

Couple : bah y'a eu un ptit SanzôxGokûxSanzô et pis pour la suite vous verrez bien.

Disclamer : persos pas à moi, ils sont à notre très chère Minekura Kazuya. Histoire pas a moi non plus.

Gokû était encore trop agité pour se reposer, arpentant d'une extrémité à l'autre la petite chambre. Il avait dit à Gojyo qu'il n'avait pas faim, mais en réalité, il ne pouvait juste pas faire face à une autre repas dans ce silence pesant. Son estomac grognait comme pour lui prouver la stupidité de ses actions. N'y avait-il donc plus rien en lui qu'il encore pouvait contrôler ? Il soupira, trop las pour subir toute autre forme de colère. Il était si stupide, si enfantin. Il était si confus, tout simplement.

Cette nuit, tout avait été si bien. Il ne regrettait rien de ce qu'il s'était passé. En fait, il se remémorait ses actions avec encore plus de désirs. Il s'était sentit vivant dans les bras de Sanzô. Mais depuis, il ne pouvait plus rester dans la même pièce que le moine sans vouloir s'enfuir. Comment pouvait-il vouloir attraper Sanzô et l'embrasser alors qu'il voulait s'enfuir le plus loin possible de lui ? Leur voyage des deux derniers jours avait été une véritable torture. Il avait essayé de dormir le plus possible pendant leur trajet, sautant seulement hors de la jeep quand la tension était trop importante.

Quelque chose bougea derrière lui et Gokû se retourna brusquement. Des petits morceaux de papier flottaient dans les airs, retombant sur le plancher, seulement remués par ses déplacements. A un moment, il s'était avancé devant la petite table de la chambre et en avait pris un document, déchirant la pauvre feuille en petits bouts par anxiété. Se détournant de ce carnage, il jeta un coup d'œil aux morceaux restés dans sa main et fut horrifié de constater qu'il venait de déchiqueter la première page du journal d'aujourd'hui. Gojyo avait du l'emprunter a Sanzô. Gokû espéra qu'ils l'avaient déjà lu tous les deux, il n'avait pas besoin de donner au blond une autre raison d'être en colère contre lui.

Penser à Sanzô lui tordit désagréablement l'estomac et il se laissa retomber sur le lit avec un soupir. Qu'est ce qu'il ne donnerait pas pour un plat de nikuman, pour qu'enfin son esprit pense à autre chose. Pas même son appétit vorace ne le rendait assez fort pour tenter une descente à la cuisine. Il ne voulait pas courir le risque de voir Sanzô discuter tranquillement avec Gojyo et Hakkai. Pas qu'il ai vraiment pensé que Sanzô pouvait apprécier le dîner. Avec son humeur, le moine fumait probablement dans sa chambre, regardant par la fenêtre. Remerciant les dieux qu'il ne pleuve pas, ou bien ils seraient sûrement tous morts.

Gokû apaisa son estomac en lui promettant de la nourriture au retour de Gojyo. Il voulait voir avec le métis pour s'assurer que Sanzô n'était plus en bas, pour alors faire une rapide visite. Il n'était pas sur de descendre pour le petit déjeuner, mais si ce matin était sans signe, ils mangeraient encore en route. Il ne comptait pas se plaindre. Il préférait éviter tout ce qui pourrait mettre Sanzô en colère. Mais peut-être qu'il devrait faire des provisions. Heureux de son plan, il se retourna et reposa ses mains sur sa tête. Le coucher su soleil ressemblait à ses yeux, peignant le ciel de jaune et de orange. C'était magnifique, et il sentait un douce paix revenir en lui pour la première fois depuis des jours. Il observa le soleil se couchant lentement à l'ouest, changeant les couleurs de tous ce qu'il touchait. Avec un sourire amusé, il tendit sa main vers la fenêtre et l'observa, sa peau changeait de son bronzage habituel en un bronze foncé doré, se fanant pendant que l'obscurité rattrapait la chambre. Alors seulement, il regarda en direction de là où avait disparu le soleil ; et fixa avec crainte le violet miroitant recouvrant le ciel. C'était la même couleur que les yeux de Sanzô. Il la sentit encore, cette faim qui le rongeait et qui n'avait rien a voir avec la nourriture.

Plutôt que de la repousser comme avant, il examina ce sentiment. Il savait qu'il voulait Sanzô mais c'était tellement fort que cela le dérangeait. Il avait rêvé de lui la nuit dernière, un rêve chaud en sensuel. Les bras vêtus de noir l'atteignirent dans le noir, la chaleur chauffant sa peau à nu. De douces lèvres caressaient son cou, son épaule, sa poitrine. Des yeux violets brillaient, le noyant dans leurs profondeurs. De doux gémissements remplirent ses oreilles…ceux de Sanzô ? ou les siens ? Leur sueur imprégnait l'air avec un musc impétueux. Leurs langues se goûtèrent, tentaient de se toucher, accroissant alors leur hardiesse. Il était alors comme une prolongation de ses sens.

Gokû s'était réveillé en sueur et tremblant. L'air était suffocant dans la petite tente et il avait l'impression de ne pas pouvoir respirer. Hakkai était endormi à coté, Gokû fit très attention à ne pas le déranger alors qu'il s'extirpait hors de la tente. Il se leva et resta là un moment, appréciant le brise fraîche de la nuit. Dans sa hâte à avoir de l'air frais, il n'avait pas pensé a celui qui était du tour de garde. Un petit bruit attira son attention et il se retourna cherchant avec prudence l'intrus dans l'obscurité. Il se détendit quand il reconnu une silhouette familière se reposer à coté de la jeep mais se tendit à nouveau quand il réalisa de qu'il s'agissait.

« Qu'est ce que tu fais debout ? » demanda tranquillement Sanzô, sans trace d'émotion dans la voix.

Gokû fit un pas en avant sans pouvoir s'arrêter, voulant mieux voir l'autre. « Sanzô. J'ai…fait un rêve. »

Le moine ne dit rien, le regardant simplement.

Gokû bougeait mal a l'aise et regarda ailleurs. « Je ne vais pas dormir avant un moment. Veux tu que je te remplace ? »

« Non, c'est bon. Retournes te coucher. »

Gokû se tourna vers Sanzô à ces mots, attiré par le son de sa voix.

Il se rapprocha de lui et lui tendit la main. Sanzô ne bougea pas, mais quelque chose passa dans ses yeux et fit faire une pause à Goku.

« Non. » Le mot fut presque murmuré.

Toujours hanté par les images enfiévrées de son rêve, Gokû l'ignora et s'y prit autrement. Sa main effleura la mâchoire de Sanzô, la caressant légèrement. Le moine releva la tête, mais son visage n'exprimait aucune colère.

« Non. Tu ne peux pas… » cela tranchait avec sa voix normalement assurée.

Gokû le fixa. « Pourquoi ? »

Sanzô ne répondit pas, fixant juste quelque chose dans l'obscurité.

Gokû se détourna et retourna sans bruit sous la tente.


Même en y repensant maintenant, il pouvait ressentir le mal qui l'avait transpercé cette fois là.

Sanzô s'était détourner de lui, s'écartant de son contact. La chose la plus étrange fut qu'il n'était pas en colère, n'ayant pas eu recours à son baffeur ni son gun pour souligner certains points. Qu'est ce que cela voulait dire ? Gokû aurait préféré qu'il soit en colère, au moins il saurait ce que Sanzô ressentait à son sujet. Mais non, à la place, tous ce qu'il avait vu était de l'incertitude et de la confusion. C'était quelque chose d'étrange à voir chez le moine normalement si sûr de lui. Cela le rendait mal à l'aise.

Toute la situation le rendait mal à l'aise. Il essayait de se rependre et d'arriver à comprendre ce qu'il lui arrivait. Il voulait Sanzô, il le savait. Il aimait Sanzô, il le savait aussi. C'était un fait, il avait toujours aimé le moine, du plus loin dont il se rappelait. Alors pourquoi quand il devrait se réjouir de ce qu'il s'est passé cela le secouait autant ? En partie parce que c'était arrivé trop vite. Ils étaient passés du premier baisé au sexe en une soirée enivrante, en juste quelques heures. C'était beaucoup trop pour une seule fois. Sanzô avait avoué qu'il s'était inquiété pour lui non ? C'était bien plus que ce que Gokû n'avait jamais espéré obtenir, et il souria intérieurement à la pensée que Sanzô se soit réellement inquiété à son sujet. Ce n'était peut-être pas de l'amour mais il y avait quelque chose.

Il fut interrompu dans ses pensées par la porte ouverte à coup de pied. Gojyo pénétra dans la chambre, laissant tomber un plat sur la table, refermant la porte derrière lui.

« Eh l'homme singe. J'ai pensé que t'aurais faim alors je t'ai rapporté quelque chose. »

Gokû bondit vers la table. « Wow, ça sent bon ! Merci kappa, je te revaudrais ça. »

Le métis lui renvoya un vague remerciement. « C'est pas grand chose. Pas comme nous en avons déjà eu. En plus, je voulais pas entendre ton estomac se plaindre toute la nuit. »

Gokû lui lança un regard noir puis détourna son visage alors qu'il cherchait des mots qui ne le trahiraient pas. « As tu bien dîné ? Je veux dire toi, Hakkai et…Sanzô. »

Il reçu un regard perçant à ces mots, mais Gojyo lui répondit simplement, « Ouais, Hakkai et moi. Sanzô n'est pas descendu. »

Gokû n'était pas sûr d'être soulagé ou non de ce qu'il venait d'entendre. Il retira le couvercle de son diner et commença à l'engloutir.

« Doucement, il y en a encore beaucoup. Et la cuisine est ouverte toute la nuit si tu as encore faim. Au moins, c'est ce qu'on a quand on arrive dans une ville avec une gold card. » dit Gojyo avec un sourire en coin. « Tu vois, il y a quand même quelques avantages à voyager avec le moine, hein ? »

Gokû releva la tête avec suspicion, mais le métis s'était détourné, semblant chercher quelque chose dans son sac. Alors qu'il s'affairait il jeta un coup d'œil a Gokû qui le soutint. « Mais c'est quoi tout ça sur le plancher ? y a eu un défilé de téléimprimeur pendant que j'étais parti ou quoi ? »

Gokû rougit. « Non, j'ai juste…J'ai accidentellement déchiré ton papier. Désolé. »

« Mon papier ? Ah, tu veux dire le journal ? C'est ça qu'y a partout par terre ? Qu'est ce que… Non, je veux pas savoir. T'as de la chance que Sanzô l'ai déjà lu. » Gojyo semblait vouloir le dévisager, aussi bien que Gokû retourna à son repas.

Les minutes passèrent dans un silence relatif alors qu'il finissait son dîner et que Gojyo fumait, battant les cartes sur la table qu'il avait recherché dans ses affaires. Il reposa les plats vides sur le plateau, allant le mettre devant la porte pour la femme de ménage. Quand il revint à la table, il vit que des cartes l'attendaient à sa place vide et que Gojyo le regardait impatiemment.

« Poker ? »

Il donna son consentement et se rassit.

« Cinq figures, pas de joker. Et puisque nous sommes tous les deux fauchés, nous jouerons pour… » Gojyo fit le tour de la chambre, ses yeux tombant finalement sur le plancher sale. « des bouts de papiers, je suppose. »

Gokû gagna avec facilité la première main, ce qui le surpris, car Gojyo battait habituellement tous le monde aux cartes, excepté Hakkai. Après avoir perdu la seconde et troisième main, il commença d'abord par penser qu'il avait de la chance. Il gagna la quatrième et la cinquième, bien que, sa petite pile de papier soit presque de a même taille que celle de Gojyo. Il était sur le point de le signaler quand le roux se pencha au dessus de la table pour attraper une bière et envoya valser les deux piles sur le plancher.

« Putain, fait chier, » dit alors Gojyo bien qu'il ne semblait pas très affecté de la situation.

« Ero kappa ! Tu l'as fait exprès ! »

« Bah maintenant », dit Gojyo en levant les mains en signe qu'il se rendait, « On a plus qu'à jouer pour autre chose. »

Quelque chose dans sa manière de le dire fit se dresser les cheveux sur le cou de Gokû. « Quoi ? » répondit-il prudemment.

« Je sais pas. Que dirais tu de… Que dirais tu de jouer pour des informations ? »

Maintenant, il était définitivement suspicieux. « Qu'est ce que tu veux dire ? »

« Tu gagnes et tu peux me poser n'importe quelle question et je dois répondre. Je gagne et tu dois répondre aux miennes. »

Gokû le considéra un moment, les yeux soupçonneux, mais n'avait aucune bonne raison de protester. Ou autre chose à proposer à la place, et il était encore trop tôt pour aller se coucher. « C'est stupide. »

« Tu as une meilleure idée ? »

Il secoua la tête, à contre-cœur.

« Alors jouons » grimaça Gojyo et il distribua les cartes.

Gokû gagna encore la première manche mais ne savait pas vraiment quoi demander. « Euh…quelle est ta couleur favorite ? »

Gojyo grogna à la simple question. « Définitivement pas rouge. Bleu je pense, je n'y ai jamais vraiment pensé. Ou vert, j'aime bien le vert aussi. »

La seconde main fut gagné par Gojyo mais il posa seulement la même question. Gokû sortit la première chose qui lui vint à l'esprit. « Or. Ma couleur favorite est l'or. »

Il rougit quand il réalisa ce qu'il venait de dire, mais Gojyo ne dit rien, lui lançant juste un regard.

Les cinq ou six mains suivantes se passèrent de la même manière, les deux gagnant quelques fois, perdant à d'autres, et les questions posées restant simples et innocentes. Gokû commença à se relaxer, se demandant pourquoi il avait été si soupçonneux au début. C'était amusant en quelque sorte, trouvant quels animaux ils aimaient-il eu beaucoup de mal à répondre à celle là-et d'autres choses dans ce genre là. Cela l'était jusqu'à ce qu'il note que Gojyo avait gagné les six dernières mains d'affilées et que les deux dernières questions étaient devenues plus personnelles, il commença à penser qu'il s'était fait avoir. Après que Gojyo eu posé sa question, après avoir gagné la précédente main, il en eu la certitude.

« Que s'est il passé entre le moine et toi il y a deux nuits pour que tout ce qui se rapporte a lui te rende si nerveux ? »

Gokû paniquait. Il avait été d'accord pour jouer à ce jeu, alors il était obligé de répondre à la question. Ce n'était pas dans sa nature de mentir, mais bien sûr, Gojyo le savait, c'est pourquoi il avait voulu faire ce jeu.

« C'est stupide. Je n'ai plus envie de jouer. » Il essayait désespérément contourner la question.

« Uh uh, tu ne t'en sortiras pas aussi facilement. Tu as perdu, maintenant réponds à la question. »

Gokû regarda la table. « Ben, on s'est embrassé… » il ne pouvait pas aller plus loin.

« Je savais le déjà ça. Que c'est il passé ensuite ? »

Il regarda Gojyo, surpris. « Comment le sais tu ? »

« Hakkai me l'a dit. Arrêtes d'éviter la question. »

Il était gêné d'avoir été vu par Hakkai. « On…on… » Il ne pouvait plus supporter d'être examiné par Gojyo. Il quitta sa chaise et se dirigea vers la fenêtre. Il pouvait voir son reflet dans la vitre, et il se dévisagea comme s'il était quelqu'un d'autre. Des yeux dorés effrayés sur un visage trop jeune, des cheveux chocolat en bataille, ne cachant que partiellement son contrôleur de force doré qui gardait emprisonné son envie de sang. Il pensa avec dégoût que c'était un enfant qu'il voyait, ce qu'ils voyaient tous. Il n'était pas un enfant, bien qu'il se sentait comme tel pour l'instant, faible et délaissé. Le reflet lui montrait que Gojyo l'observait une cigarette à la main.

Le métis lui dit doucement « Tu sais Gokû, tu n'as pas a avoir peur de me le dire. Je sais qu'on s'entend pas toujours mais tu es comme un petit frère pour moi. Je ne me moquerais pas de toi. »

Gokû pouvait entendre la sincérité transparaître dans les mots de l'homme, et cela le touchait, le calmait. Gojyo pouvait être une vraie plaie quelque fois mais on pouvait toujours compter sur lui quand ça n'allait pas. Encouragé, Gokû commença alors doucement, sa voix s'amplifiant alors qu'il prenait courage. « Je m'étais levé pour prendre un verre. Il était là à la fenêtre, scintillant sous les rayons de lune, et alors…il m'a embrassé. Et je lui ai répondu. Nous sommes allés dans sa chambre et nous avons discuté. Il était furieux que je me sois blessé en le protégeant. J'étais furieux que…qu'il soit en colère, je crois. Il m'a dit qu'il avait besoin de moi vivant, pas mort à ses pieds. Puis il m'a embrassé à nouveau, et…ben…tu sais quoi. »

« Vous avez couché ensemble. »

un silencieux « ouais »

« Sanzô t'as vraiment dit qu'il avait besoin de toi ? »

« Il a dit que j'étais trop important pour lui pour perdre en gâchant ma vie comme ça. »

Gojyo marmonna quelque chose qui ressemblait à « Hakkai avait raison » mais quand Gokû se retourna pour lui demander ce qu'il avait dit, il lui fit un signe de la main. « Rien, je parlais tous seul. Alors c'est pour ça que vous vous évitez ? »

« Ouais, je sais que c'est stupide. Mais je ne sais pas ce qu'il ressent. »

« Oublies ce qu'il peut ressentir. Qu'est ce que tu ressens à propos de cela ? »

Gokû fit une pause, rassemblant ses pensées. Ca lui ferait du bien d'en parler à quelqu'un. « Je ne sais pas. Je ne le regrettes pas. C'était bien, crois moi. Mais maintenant, je ne sais pas. Je suis…terrifié. Et s'il pensait que c'était une erreur ? Et s'il changeait d'avis et ne se souciait plus de moi maintenant ? » Il était anxieu à nouveau, ses mots sortant avec panique.

« Calme toi. S'il ne s'inquiétait pas, il n'agirai pas aussi étrangement. » dit Gojyo logiquement. « Est ce que cela a changé tes sentiments pour lui ? Tu l'aimes toujours non ? »

Il n'était pas surpris que Gojyo le sache. Il rendait les choses plus faciles à dire. « Oui, bien sur que je l'aime. »

« Je doutes que couchez avec lui ne change ses sentiments pour toi, pas plus que ça n'a changé les tiens pour lui. Cependant, il se peut que cela l'effraie aussi. Quand à penser que c'était une erreur, j'en sais rien. Ca va être un grand changement entre vous, et c'est assez soudain. »

Gokû se rappela l'incertitude et la confusion qu'il avait vu dans ses yeux la nuit précédente. « Mais, et si ça ne voulait rien dire pour lui ? Si c'était juste 'comme ça' ? »

Gojyo renifla. « 'Comme ça' ? Sanzô ? D'une façon ou d'une autre, je n'arriva pas à imaginer ces deux choses ensemble. Depuis quand Sanzô fais les choses 'comme ça' ? »

« Ouais, je crois que t'as raison. »

« Alors, qu'est ce que tu vas faire maintenant ? »

« Je ne sais pas. Je ne sais pas quoi faire. » il regarda le sol.

« Eh bien, pour commencer, arrêtes d'avoir peur de lui. Tu n'auras jamais ce que tu veux si tu ne peux même pas lui parler. »

Gokû ria amerement. « Je ne sais même pas quoi dire. »

Gojyo le regarda sévèrement, pointant sa cigarette vers lui pour souligner ses dires. « J'ai vu. Mais vous ne faites que vous rendre malheureux tous les deux, Hakkai et moi par la même occasion. Sanzô ne rendra pas ça facile, mais vous devez surmonter ça ensemble et faire face. Arrêtes d'agir comme s'il allait te tuer et essaies d'agir normalement. »

« Mais, et s'il essaie de me tuer ? »

Gojyo grimaça. « Alors tu n'auras plus à souffrir et j'aurai plus de place sur la banquette arrière. »

Gokû lui lança un regard noir pour, en second lieu, lui renvoyer sa grimace. « Tu rêves ! »

« Ca c'est le saru que je connais. Et c'est le saru que Sanzô a éduqué. Soi toi même. Et arrêtes de broyer du noir. »

« Je suis pas un singe ! » Mais ils rirent tous les deux à ses mots, immensement soulagé d'avoir pu parler comme ça avec Gojyo. Alors, une autre pensée le frappa. « Les choses se sont emballées l'autre nuit. Si ça devait encore arriver, je ne veux pas que ça se passe comme ça. Je veux que ce soit voulu, pas par accident. »

Gojyo le regarda un instant avant de repondre « C'est peut être arrivé par accident, mais aucun de vous deux ne l'aurait laisser arriver s'il ne l'avait vraiment pas voulu. Sanzô n'est pas le genre de personne à se laisser faire quand quelque chose ne lui plait pas. Et toi non plus. Vous devez juste mieux vous controler ; assurez vous juste de le vouloir avant que cela arrive. »

Gokû y repensa un moment puis acquiesça. « Je pense que je peux le faire. » Il ne pourrait pas aider mais il ajouta pour lui même 'J'espère que je le peux.'


Son anxiété appaisée, du moins pour le moment, la soirée se passa assez tranquillement. Ils retournèrent jouer aux cartes, continuant leur jeu des informations, mais aucune autre questions embarrassantes ne fut posée. Le temps passa et Gokû commença à bailler, il se rendit alors compte qu'il en savait plus sur Gojyo que Gojyo sur lui, et il était heureux d'avoir eu la chance de mieux connaître son ami. Il se leva après la dernière main, ayant l'intention d'aller se coucher quand il se rappela soudainement qu'il pouvait descendre pour avoir à manger. Il n'avait pas faim pour le moment mais voulait prévoir quelque chose pour le lendemain.

« Oi kappa. On va prendre de la nourriture a la cuisine ? Demain Sanzô ne nous laisseras sûrement pas déjeuner alors je veux prévoir. »

Gojyo en convenu aisément et jeta un coup d'œil aux escaliers, ne voulant pas laisser leur compagnon traverser le hall sachant qu'ils étaient épuisé de ce qu'il s'était passé.

La cuisine était vide mais ils s'y attendaient, ainsi ils laissèrent juste une note détaillant tous ce qu'ils prenaient. Cela pris un petit moment, décidant de ce qu'ils devaient prendre et en quelle quantité. Ils prirent finalement assez de nourriture pour nourrir un régiment durant quelques jours, ou du moins pour eux et leurs compagnons pour le déjeuner du lendemain.

Ils prirent également deux paquets de Hi-lites pour Gojyo et Gokû prit pensivement deux paquets de Malboro pour Sanzô. Il embarqua un bol de fruits au dessus du comptoir alors qu'il sortait de la cuisine, prenant une pomme qu'il lança à Gojyo. Aller prendre toute cette nourriture lui avait de nouveau donner faim.

Ils remontèrent, riant d'une des blagues de Gojyo quand le roux devint soudain silencieux. Gokû leva les yeux et vit Sanzô se tenant en haut des escaliers, les regardant. Il frissona, voulant soudainement être n'importe où mais pas là. Il sentit ensuite le regard de Gojyo sur lui, se rappelant leur discussion d'un peu plus tôt. 'Agir comme moi-même. C'est comme ça que Sanzô m'a éduqué non ?'. S'armant de courage, il continua sa montée Arrivant en haut, il se tourna vers le moine.

« Hey Sanzô. Il est tard pour être encore debout. »

Ses mots semblèrent sortir Sanzô de sa rêverie. Le moine lui lança un regard noir et grogna « Je pourrais dire la même chose de vous deux idiot. »

« On a juste fait une descente à la cuisine. » Voyant que les regards noirs du blond s'intensifiaient, il continua « T'inquiètes pas, on a laissé une note pour le tout, il n'auront plus qu'à la mettre sur la facture demain. » il sembla avoir répondu aux soucis du blond car l'homme ne dit rien.

Ils restèrent là un moment, se regardant avec prudence quand Gojyo arriva derrière Gokû.

« Hey. Je suppose que c'est ça que tu cherches. » Il lui donna un des deux paquets de cigarettes.

Sanzô le regarda surpris. « Quoi ? Ah ouais. »

« Je pense que c'est ce que tu venais faire à cette heure ci. Gokû a pris deux paquets pour toi. Mais on va mettre l'autre avec nos provisions pour demain. »

Gokû commença à babiller alors qu'un regard fixe se posait sur lui. « J'ai pensé que tu pourrais en avoir besoin…euh tu veux un fruit ? » Voulant se taire, il tendit le bol à Sanzô ne s'attendant pas vraiment à ce que le moine prenne quelque chose et fut surpris quand l'homme l'atteignit et prit une orange. Quand Sanzô replia son bras, leurs mains se frolèrent et Gokû prit le risque de la saisir et de la serrer légèrement. Il sentit Sanzô commencer à se retirer à ce contact mais il ne fit rien. Il regarda avec attention le visage de Sanzô voulant voir sa réaction. Les prunelles violines emprisonnèrent les siennes et il sourit doucement. « Bien. Bonne nuit »

Lui et Gojyo tournèrent et se dirigèrent vers leur chambre, laissant Sanzô dans le vestibule les regardant fixement. Aussitôt que la porte fut close Gokû chancela jusqu'à la table et laissa tomber ses paquets dessus, puis s'affaissa sur le lit, la tête dans les mains. Gojyo s'appuya contre le mur, une main etouffant son rire.

« Oh mon dieu » gémit Gokû « C'était…dur »

« Ouais » haleta Gojyo « mais as tu vu son visage quand tu lui a attrapé la main ? »

Gokû commença à rire à son tour, sentant la tension le quitter. « Ouais, il avait un regard un peu effrayé nan ? »

Ils rirent alors ensemble, jusqu'à ce qu'ils essuient les larmes de rire sur leurs visages. Alors qu'ils récupéraient, ils se préparèrent à aller se coucher et Gokû attendit que Gojyo soit dans son lit pour éteindre la lumière. Il retourna vers son lit dans le noir mais s'assit seulement sur le bord. « Gojyo ? »

« Ouais ? »

« Merci. »

Il vit avec la lumière provenant de l'extérieur Gojyo allongé sur le côté, un bras sous la tête. « C'est bon. Viens juste me voir plus tôt la prochaine fois, ok ? Je ne promets pas que je ne me moquerais pas de toi pour tout, mais pas pour les choses importantes. »

Gokû sourit « Penses-tu vraiment que j'ai une chance ? Je veux dire, pour avoir Sanzô. »

« Ca ne sera pas facile-avec Sanzô rien n'est facile-mais ouais je pense que t'as tes chances. »

Il se recoucha toujours souriant. « Bonne nuit Kappa » dit-il avant de commencer à s'endormir.

« Bonne nuit Saru. Fais de beaux rêves de Sanzô. »

To be continued …

Voila sixième chapitre finit, des ptites reviews seraient les bienvenues pour avoir vos avis w.

Réponses aux reviews (si si y'en a eu) :

Ménaline : D'abord merci pour la review et puis de rien pour avoir continué la fic, j'avoue que moi aussi j'avais bien envie de savoir ce qui allait se passer par la suite. j'espère que la suite te plairas. Bisous

Dreamydreamer : Bon retour à toi ! lol. Merci pour la review et le ptit compliment au passage, ça fait toujours plaisir . J'espère que la suite te plaira et que ma traduction continuera à te satisfaire. Bisous