Auteur initial : Keistje
Traductrice : Mayu-chibichan
Genre : Confusion complète des persos
Disclamer : Les persos sont pas à moi, l'histoire est pas à moi…bouh quel monde cruel !
Ptite note : Désolée pour le retard mais comme le bac arrive bientôt, mes profs ont eu la bonne idée de nous submerger de travail pour soi-disant nous entraîner…mouais. Et donc j'ai pas eu beaucoup de temps libre mais bon ce qui compte c'est que le chapitre soit là non ?
Bon si on y allait maintenant ?
A simple kiss chap 07 : Cigarettes et maux de tête
Sanzô regardait fixement à travers la fenêtre, perdu dans ses pensées. Hakkai venait juste de descendre pour dîner, le laissant seul. Les doigts de Sanzô se serrèrent par automatisme sur le paquet de cigarettes qu'il avait en main. Son humeur avait sérieusement empiré depuis quelques jours, cela commençait même à le gêner tellement c'était risible. Il n'arrivait même pas se débarrasser de sa confusion envers Gokû et savoir que le jeune homme l'affectait à ce point le rendait encore plus irritable. Il n'avait pas pu dormir depuis qu'il s'était réveillé sans Gokû à ses côtés. Peu importe le nombre de fois où il avait essayé de se relaxer ou de ne pas y penser ; il ne pouvait se débarrasser de ce sentiment de froid entre eux, le manque qu'il ressentait d'avoir le corps chaud du jeune homme étendu près de lui. Même lorsqu'il avait essayé de faire une sieste en route, la chaleur de l'été et la proximité de Gokû n'avaient pas été assez pour le réchauffer, et il tremblait à chaque fois qu'il fermait les yeux. Il n'avait jamais eu besoin de personne jusque là, alors pourquoi maintenant ? Pourquoi sa grande théorie du non-attachement lui faisait-elle défaut ?
Ca le faisait chier. Il avait été assez nul pour que les choses échappent à son contrôle il y a deux nuits, et maintenant cette même faiblesse l'empêchait de dormir. Et ce qui ne l'aidait pas était que cette forte vague d'émotions l'emportait à chaque fois qu'il repensait à Gokû. La survenue de ces évènements l'avait forcé à admettre une chose, forcé de reconnaître qu'il s'était malgré tout réellement inquiété pour le garçon. Il détestait devoir continuellement tirer sur Gokû, détestait pouvoir sentir la plupart du temps où le garçon se trouvait, et quand il ne le pouvait pas ; il détestait sentir ce vent de panique, qui ne se calmait que lorsqu'il savait où il se trouvait, l'envahir. Il était furieux contre Gokû pour le faire se comporter de cette manière, bien qu'il sache que ce n'était pas de sa faute. Il se sentait coupable à cause de ça et cette culpabilité n'avait de cesse de le rendre encore plus furieux.
Il saisit une autre cigarette et se renfrogna quand il réalisa que c'était la dernière de son deuxième paquet de la soirée. Il n'en avait plus qu'un alors il devrait descendre au magasin de la cuisine pour en acheter plus. Bien sûr, il pouvait envoyer Hakkai les chercher mais comme c'était lui qui lui avait amené les précédents paquets, il ne voulait pas avoir affaire à ses questions emmerdantes pour savoir pourquoi il n'avait déjà plus de cigarettes. Plus tard, quand Hakkai sera revenu du dîner il pourrait descendre. Comme ça, il y aurait moins de chances pour qu'il rencontre quelqu'un. Sanzô alluma la cigarette qui se trouvait dans sa bouche. Il tira une grande bouffée, retenant la fumée aussi longtemps qu'il le pouvait. Il rejeta la tête en arrière et expira lentement, créant un nuage blanc devant lui et pendant que la fumée se dissipait dans l'obscurité, il sentit sa colère en faire de même. Il ferma les yeux et soupira, laissant la fatigue l'emporter.
Il avait eu une chance de tout mettre au clair avec Gokû la nuit précédente quand il était venu le rejoindre et s'était assit à côté de lui pendant son tour de garde. Il aurait pu accepter sa caresse, la lui retourner, mais cela aurait confirmé leurs actions de la nuit d'avant. Cela aurait été trop s'ouvrir à lui et ainsi avoir la possibilité de se faireblesser. En même temps, il n'arrivait pas à repousser le garçon, le convaincre par des coups et des mots furieux que c'était stupide et qu'il valait mieux tout oublier. Il savait que ça briserait le cœur de Gokû et il se trouve qu'il n'avait pas pu se résoudre à le faire. Une insolente partie de son esprit l'en avait alors empêché, se moquant de lui sur le fait que s'il faisait ça, il n'y aurait pas que le cœur de Gokû qui serait brisé. Il fit rapidement taire cette voix, refusant d'accepter ce que cela voulait dire. Il n'avait pas de tels sentiments envers le garçon se dit-il fermement. Bien sûr, dans un moment de faiblesse il a pu dire à Gokû qu'il avait besoin de lui, mais ce n'est pas ce qu'il avait voulu dire. L'était-ce ? Il avait été le maître de Gokû pendant des années et bien sûr il lui était arrivé de s'inquiéter pour lui. Peut-être en était il arrivé à avoir besoin de lui comme un ami aurait besoin d'un bon ami. Gokû aurait très bien pu l'interpréter dans ce sens là, n'est ce pas ? De nouveau, cette voix énervante revint et lui rappela qu'il ne le lui avait pas dit de façon 'amicale'. La colère de Sanzô contre lui-même refit surface.
Il avait essayer d'arrêter ça, de penser à quelque chose malgré la brume rouge de sa colère qui brouillait son esprit. Il réussit partiellement. Au lieu de la brume rouge, il tomba dans un état de rêve teinté d'or. Il se vit avec Gokû tels qu'il y a quelques nuits, ses mains emprisonnant le garçon qu'il avait plaqué contre le mur. Il s'entendit dire à Gokû qu'il avait besoin de lui. Il sentit le jeune homme tendre ses mains vers ses bras, le caressant légèrement. Il tremblait encore en sentent le feu qu'avait créé le contact de Gokû. L'image sembla mise sur avance-rapide, brouillant l'ensemble des vues, des sentiments et des émotions, les augmentant jusqu'à une telle intensité qu'il dû se forcer à ouvrir les yeux, incapable d'en supporter plus. Son corps ressentait des crampes et était endolori, comme s'il s'était endormi en position assise.
Sanzô fut presque soulagé lorsqu'il vit Hakkai ouvrir la porte et rentrer. Il ne recherchait pas la compagnie mais cela ne le réjouissait pas de rester seul avec ses pensées. Au moins, quand il y avait quelqu'un à proximité il arrivait mieux à se contrôler. Le youkai ne ditpas un motalors qu'il déposait un plateau sur la petite table contre le mur. Sanzô continua de regarder fixement par la fenêtre, ignorant Hakkai alors qu'il traversait la chambre pour se laisser tomber sur son lit avec un livre. Il ne commença pas à lire pour autant, restant là, jetant de temps en temps un coup d'œil vers Sanzô. Prétendant ne pas voir les regards d'Hakkai, Sanzô ne fit rien. Alors que l'odeur de la nourriture imprégnait l'air, Sanzô se rendit compte qu'il avait réellement faim et finalement, il se dirigea vers la table. Hakkai le regarda mais ne dit rien de plus alors qu'il s'asseyait.
Il n'était pas encore arrivé au milieu de son repas que le silence de l'autre homme l'agaçait.
« Bon ok. Qu'est ce qu'il y a ? » grogna t il.
Hakkai le considéra une minute avant de lui répondre « Est ce que le dîner te plait ? »
Sanzô fronça les sourcils « C'est tout ce que tu as à dire ? »
Hakkai ne baissa pas le regard, il continua simplement de le fixer calmement « Gokû n'est pas descendu non plus. Il a dit qu'il n'avait pas faim. »
Il supposait qu'il devait être étonné mais il ne l'était pas, il ne dit rien. Il savait pourquoi. Car Hakkai lui avait dit une fois 'Sanzô, tu es le seul qui puisse faire déprimer Gokû à ce point.'
Il y eu une longue pause où Sanzô continua de manger, Hakkai l'observant minutieusement. Les yeux de Sanzô se rétrécirent. Il ne voulait pas parler de ça, pas même avec Hakkai. « Je t'ai dit que ça ne te regardais pas. » il savait qu'il était irrécupérable mais il s'en fichait pas mal.
Hakkai parla sans colère « Cela me concerne quand cela nous affecte tous. Le pauvre Gokû ne sait plus où il en est et vous rendez les choses vraiment dures pour Gojyô et moi. »
Comme s'il s'intéressait à ce que pouvait ressentir Gojyô. « Et je suis supposé m'en soucier ? Pourquoi ? »
« Parce qu'on est ami. Et que nous nous inquiétons pour vous. »
« C'est pas la peine. Je vais bien. »
Hakkai leva un sourcil « Je vois. Et c'est pour ça que tu n'as pas dormi depuis deux jours. »
La colère à peine réprimé de Sanzô éclata. « Mais merde ! Je ne veux pas en parler ! »
« Je pense pourtantque tu en as bien besoin. Tu as vraiment envie de voir ce problème persister ? »
« Tu ne veux pas entendre ce putain de conseil, hein ? » Il prit son gun et le pointa vers Hakkai « J'ai dit que je ne voulais pas en parler. »
« Reposes ça. Tu arrives peut-être à effrayer Gojyô et Gokû comme ça mais nous savons tous les deux que tu ne tireras pas. Tu ne l'as même pas armé. »
Sanzô fut tenté d'armer son gun et de tirer une balle d'avertissement à côté de la tête d'Hakkai mais il savait que l'autre homme avait raison. Si ça avait été Gojyô, il n'aurait pas hésité un instant, mais il ne pouvait pas tirer sur Hakkai. Il reposa doucement le gun sur la table, le laissant à sa portée dans l'espoir de pouvoir s'en servir en tant que force de dissuasion. Il aurait dû savoir que ça ne marcherait pas.
« Je te remercie. Maintenant, » Hakkai parlait gentiment mais la dureté brillait dans ses yeux verts « parles moi s'il te plait. »
Sanzô resta silencieux, espérant qu'Hakkai laisse tomber. Le youkai laissa la place au silence un moment avant de reprendre. « Sanzô… »
« Qu'est ce que tu veux de moi à la fin Hakkai ? » il était vraiment irrité maintenant.
« Juste de l'honnêteté. Je sais que quelque chose te tracasse. Que s'est il passé ? »
Soudain mal à l'aise, Sanzô se leva et se dirigea vers la porte, cherchant une issue à cette conversation. Il n'était qu'à mi-chemin lorsqu'Hakkai surgit devant lui et se plaça contre la porte, lui bloquant l'accès à la sortie. « Non, je ne te laisserais pas partir jusqu'à ce que tu me parles. »
Il grogna sur Hakkai. L'homme était le seul qui ai jamais osé se dresser devant lui comme ça.
Hakkai était imperturbable. « J'ai toute la nuit. Alors tu peux parler maintenant, ou alors nous pouvons attendre jusqu'à ce que tu n'ai plus de cigarettes et que tu en veuilles plus. » il désigna vaguement le paquet sur la table. « De toute façon je ne pense pas qu'il y en ai pour bien longtemps »
Sanzô refusait obstinément de rencontrer ses yeux et tapa du pied tout en s'emparant du paquet et d'en tirer rageusement une cigarette. Il l'alluma et se laissa à nouveau tomber sur sa chaise. Il fuma furieux et en alluma une autre aussitôt qu'il eut finit la première. « Bien. Qu'est ce que tu veux savoir à la fin ? »
« Qu'est ce que tu veux bien me dire ? »
Sanzô renifla avec dédain. « Rien. Je te l'ai pourtant déjà dit. »
Hakkai revint vers la table, s'appuyant contre elle. Il attendit que Sanzô parle mais devant son silence il lui demanda « Est ce que tout ça est lié au…baiser que j'ai vu dans l'auberge il y a deux nuits ? ou il s'est passé quelque chose d'autre ? »
Pendant une seconde, Sanzô fut sans voix ; la question le prenant au dépourvu. « Ce ne sont pas tes affaires » La frustration était présente dans le regard d'Hakkai, mais elle disparut dès que Sanzô la remarqua. Le moine ressentait une sorte de plaisir pervers au fait qu'Hakkai n'apprécie pas plus la situation que lui.
« Je pensais que nous étions amis. Peut-être que tu as un sens de l'amitié différent du mien mais je pense qu'aider mes amis fait parti de mes affaires. Laisses moi t'aider. »
« Tu peux m'aider en me laissant tranquille. » Sanzô prit une longue bouffé de sa cigarette puis en alluma une autre.
« Je suis aussi l'ami de Gokû. En quoi le fait de te laisser tranquille pourrait l'aider ? »
« Et tu peux me dire en quoi le fait de me faire chier pourrait l'aider ? »
Hakkai fronça les sourcils « J'espérait pouvoir te faire entendre raison et que les choses s'arrangent entre vous. »
« Ch', me faire entendre raison ? J'imagine que tu veux que j'aille le rejoindre dans sa chambre et le prier de me pardonner pour mes fâcheuses manières ? » il redevenais irrécupérable à nouveau.
Les mots d'Hakkai se tintèrent de frustration. « Tu sais que ce n'est pas ce que j'ai dit. Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Tu ne veux pas me le dire ! Au lieu de ça tu t'entêtes à tout vouloir garder pour toi. »
« J'ai toujours procédé ainsi. Je ne vois pas pourquoi je devrais changer maintenant. »
« Et c'est ton problème n'est ce pas ? C'est pourquoi tu cherche à t'éloigner de Gokû. Parce que tu n'as besoin d'aucun d'entre nous. » à présent la colère d'Hakkai augmentait.
« Tout juste. Je n'ai besoin d'aucun d'entre vous. La seule raison pour laquelle vous êtes ici c'est que ça a été ordonné. Ne le nies pas ! Ce n'est pas un pique-nique. C'est un voyage de vie ou de mort. Et si ce voyage ce finit avec ou sans vous, cela m'importe peu du moment que le contrat est remplit. » Sanzô se sentait étrangement moins furieux que lorsqu'il s'était isolé. Il y avait trop d'heures de sommeil à rattraper qui pesait sur lui.
Hakkai se leva précipitamment. « Et ça te vas comme ça ? 'Oups désolé vous êtes mort pour sauver le monde. La bonne nouvelle c'est qu'il n'y a personne à qui vous manquerez.' En ce qui me concerne c'est non. Nous avons peut-être été forcé au début, mais ça a bien changé depuis. Du moins pour nous. Je ne sais pas pourquoi tu le rejettes tellement que tu ne veux pas le voir. Nous avons tous besoin les un des autres à présent. »
Sanzô le regarda avec froideur. « Et le fameux 'de ma naissance jusqu'à ma mort je ne serais que de mon propre côté.' hein ? Il n'a pas fait long feu. »
Hakkai se pencha vers lui, ancrant son regard dans celui de Sanzô. « Depuis quand ces deux choses sont elles exclusives ? Nous sommes tous de notre propre côté. Mais quand ces côtés correspondent, cela rend le voyage plus facile. »
« Vous trois pouvez faire copain-copain autant que vous le voulez. Simplement, n'espérez pas que je m'inquiète pour vous quand vous serez blessés. » Même en disant cela, Sanzô savait que c'était un mensonge.
« Tu ne semblais pas si sûr de ça quand Gokû t'a sauvé la vie. »
Sanzô sursauta, piqué.
Hakkai se calma aussitôt et se rassit « Désolé, c'est sortit tout seul. »
Voulant s'échapper, Sanzô se leva de sa chaise et se dirigea vers la fenêtre, prenant ses cigarettes et le cendrier avec lui. Il fixa son reflet avec fureur. Cette remarque avait touché au point sensible. Il pouvait le nier autant de fois qu'il le voudrait mais la vérité se lisait sur son visage. Il en était venu à les considérer comme des amis. Il en était venu à compter sur eux pour le couvrir, ou encore sur leur compagnie. Ca plus qu'autre chose, il ne pouvait se l'admettre. Et Gokû…il refusait de penser à ce qu'il représentait vraiment pour lui.
Pendant un moment, le silence s'installa entre eux alors que Sanzô entamait son troisième paquet. Il savait qu'Hakkai le regardait allumer ses cigarettes les unes après les autres.
L'homme brisa finalement le silence en soupirant. « Sanzô, je sais que tu n'enchaînes jamais les cigarettes comme ça à part quand quelque chose te tracasses. Je pensais que tu savais que tu pouvais tout me dire. Tu as été là durant certains des moments les plus difficiles de ma vie. Alors pourquoi tu ne veux pas me parler de ce qu'il se passe ? »
« Je ne peux pas. Pas maintenant. Peut-être après, quand tout ça sera finit, mais pas maintenant. » Sa fichue fierté ne laisserait jamais personne lui venir en aide. Et merde, comment pouvait il expliquer à Hakkai ce qu'il ne comprenait déjà pas lui même ?
« Bien. Quand tu seras prêt, fais le moi savoir, je serais là. Après tout je ne peux pas te forcer à me laisser t'aider. Si tu veux t'enfoncer encore plus profond dans l'auto-pitié et la récrimination, qu'il en soit ainsi. » Hakkai se leva et s'allongea sur son lit, tournant le dos à Sanzô.
Etrangement, après le retrait d'Hakkai, Sanzô se sentit vide et faible. Etait ce ça qui le rendait ainsi ? Se noyant dans la pitié dûe à sa précédent perte et maintenant dans sa confusion ? Entraînant les autres avec lui ? Il regarda fixement le dos de l'homme, luttant contre son malaise. Il n'avait pas voulu dire ça pour faire tourner Hakkai en bourrique, juste pour qu'il arrête de le pousser à bout. Hakkai était toujours si calme ; s'il s'était énervé aussi vite, cela voulait dire que les choses étaient assez graves. Sanzô soupira, posant sa tête contre le mur et fermant les yeux. Il n'aurait pas su dire depuis combien de temps il était là à repenser à leur conversation mais il réalisa soudain, au rythme régulier de sa respiration, qu'Hakkai s'était endormi. Toujours troublé par tout ça, il secoua son paquet pour prendre une autre cigarette et fut consterné de le trouver vide. Il était partit pour une autre longue nuit ; il lui en faudrait donc plus. Hakkai ne bougea pas alors qu'il se dirigeait vers la porte et quittait la pièce.
Il s'arrêta devant la porte et écouta. N'entendant rien, il en conclut que Gojyo et Gokû devaient dormir. Il était tard et ils savaient tous qu'il voudrait sûrement repartir très tôt le lendemain. Se sentant curieusement sentimental, il se demanda comment le saru faisait pour dormir mais s'arrêta bien vite avant que sa pensée n'aille plus loin. Implorant pour le bien d'une autre cigarette, il descendit mais il n'était pas bien loin lorsqu'il entendit le son d'un rire familier provenant du bas. Il s'arrêta en haut, se glaçant alors que Gokû et Gojyo arrivaient dans son champs de vision et que leurs rires mouraient dans leurs gorges. Il l'observa, alors que le garçon se raidissait sur les marches, durant un moment puis se ressaisit alors que Gojyo le regardait. Sanzô ne pouvait que fixer Gokû qui montait en sa direction, s'arrêtant devant lui.
« Hey Sanzô. Il est tard pour être encore debout. »
Non préparé à ce que Gokû agisse aussi normalement et encore secoué après sa confrontation avec Hakkai, Sanzô sentait qu'il nageait dans la mélasse, que chaque mouvement n'était que lutte. Il se renfrogna alors quand Gokû lui dit qu'ils revenaient de la cuisine, frustré de devoir retarder leur départ du lendemain pour arranger les choses avec l'aubergiste. Son taux d'irritation était presque aussi fort que son soulagement avec une cigarette.
Son irritation se calma quelque peu lorsque Gokû lui indiqua qu'ils avaient laissé une note pour prévenir, étonné que les deux fassent preuve d'intelligence. Il regarda Gokû, l'observant prudemment. Le saru agissait comme si rien ne s'était passé mais quelques signes de sa nervosité le trahissaient. Ses mains étaient crispées autour de la corbeille qu'il tenait et il sautillait d'un pied à l'autre. Sanzô se sentait tout aussi bien contrôlé et se demandait ce que le jeune homme pouvait bien lire en lui.
Il fut surpris quand Gojyo lui remit le paquet de cigarettes qu'il voulait, mais son attention fut de nouveau rapidement attiré par Gokû. Le garçon avait l'air un peu plus nerveux et lui demanda rapidement « J'ai pensé que tu pourrais en avoir besoin…euh tu veux un fruit ? » A ces mots, il tendit la corbeille à Sanzô.
Sanzô n'en voulait pas mais avant d'avoir eu le temps de le lui dire, sa main était déjà près de lui et avait prit une orange. Confus de ne pas savoir pourquoi il l'avait prise, il ne se rendit pas compte qua sa main avait frôlé celle de Gokû et que celui ci l'avait saisi, la serrant légèrement. A ce simple contact, Sanzô commença à se retirer mais ses yeux s'ancrèrent de nouveau dans ceux de Gokû. Le doux sourire du jeune homme se reflétait dans ses profondeurs dorées, hypnotisant Sanzô. Il entendit Gokû lui souhaiter bonne nuit mais ne réussit à bouger que lorsqu'il entendit la porte se refermer derrière Gojyo et Gokû. Illa regarda fixement, son cœur résonnant dans ses oreilles. Il était secoué. Comment Gokû pouvait il être aussi…désinvolte avec ce genre de choses ? Il rentra dans la chambre, fermant rapidement la porte, s'appuyant contre elle.
Hakkai ouvrit les yeux à sa brusque entrée, et Sanzô vit les yeux du youkai s'élargir en l'apercevant. Il savait à quoi il devait ressembler. Sa respiration était saccadée, ses mains, qui tenaient toujours l'orange et le paquet de cigarettes, tremblaient. Il s'éloigna de la porte et arriva tant bien que mal jusqu'à la table où il s'effondra en se tenant la tête dans ses mains. Hakkai fut près de lui en un éclair. « Sanzô tout va bien ? Tu es si pâle. Que s'est il passé ? »
Sanzô ouvrit la bouche pour lui dire d'aller voir ailleurs mais ce qui en sortit fut tout autre. « Ce que tu as vu l'autre soir dans l'auberge…n'était que le commencement. On…Gokû et moi…nous sommes tombés l'un sur l'autre…et…le choses sont allées plus loin … » poursuivit il, arrivant finalement à s'arrêter.
Ne s'attendant évidemment pas à cette confession, Hakkai le regarda fixement pendant un moment, tâtant sa chaise alors qu'il essayait de s'asseoir sans quitter Sanzô des yeux. Enfin assit, il sourit légèrement, incitant l'autre à continuer.
Sanzô ne pensait paspouvoir le faireet il garda le silence. Le moment se prolongea et alors que le temps s'écoulait lentement, il sentit qu'il devait dire quelque chose. « Tu n'en as pas eu assez ? » Il essaya, sans grand succès, de reprendre son calme.
Hakkai tapota doucement l'épaule de Sanzô « Si c'est tout ce que tu veux me dire, c'est bon. »
Le relachement de la pression et le soulagement du contact lui délièrent de nouveau la langue. « Nous…nous avons finit par…faire des choses qui allaient plus loin que nos paroles…voilà, tu voulais savoir maintenant tu sais. »
Hakkai sourit intérieurement. « C'est bien ce que je pensais. »
Sanzô ne levait toujours pas la tête. « C'est tout ce que tu as à dire ? »
« Qu'est ce que tu penses de tout ça ? »
Sanzô gémit et finalement releva la tête, se frottant le cou. « Tu penses que si je connaissais la réponse je serai aussi désorienté ? »
Hakkai haussa un sourcil. « Tu ne sais pas ce que tu ressens ? »
« Oui…non…je sais pas. C'était…bien. Vraiment bien. Génial en fait. Appelle ça comme tu veux, émotion, convoitise, ce que tu veux, toujours est il que… » répondit il
« Ca change tout. »
« Oui. Je ne sais pas si je veux un tel changement. Je suis censé être son maître, merde. Je ne suis pas censé tirer profit de son affection déplacée. »
Hakkai sourit légèrement. « Son affection est-elle vraiment déplacée ? Et comment peux tu tirer profit de quelque chose qu'il est évidemment disposé à te donner ? »
« Je ne peux pas lui donner ce qu'il veut, Hakkai. Il y avait trop de désir dans ses yeux cette nuit là. Il m'en demande trop. Je ne peux pas le faire. Je ne veux pas m'exposer à nouveau à ce genre de douleur. »
« Tu ne penses pas que les avantages à être avec lui pourraient être supérieurs aux risques impliqués ?…Etre avec lui te rend il heureux Sanzô ? »
« Je ne sais pas. Je ne suis même pas sur d'avoir déjà ressentit ce genre de bohneur.» Sanzô saisit son paquet de cigarettes et l'ouvrit de ses mains toujours tremblantes. Hakkai lui prit le paquet et sortit une cigarette qu'il lui donna. « Merci » Il alluma la cigarette et prit une profonde bouffée. « Et pour Gokû ? A t il une idée de ce que cela veut dire ? Est il prêt à ça ? »
Hakkai sourit de nouveau. « Il est plus prêt que tu ne le penses. Son affection pour toi est plus qu'évidente depuis un moment déjà. Il est probablement plus préoccupé par ce que toi tu penses de tout ça. »
« Je sais. » Sanzô se frotta le front de sa main libre. « Merde, tout ça me donne un putain de mal de tête. » il devint silencieux un moment. « Je ne veux le blesser…ou détruire son innocence. Je ne veux pas ruiner la relation que nous avions jusqu'à maintenant. »
Un froncement de sourcil apparut sur le visage d'Hakkai. « Ce n'est plus un enfant, Sanzô. Il a beaucoup grandit depuis que tu l'as ramené de la montagne. Il est assez grand pour savoir ce qu'il veut. Son innocence nous fait penser que c'est encore un gamin mais il n'est qu'à peine plus jeune que nous. Et tu le sais. Je ne penses pas que tu te serais emporté sinon. »
« Peut-être. Mais réussir à accepter le fait que… » il n'était pas sûr de ce qu'il devait dire.
« Que tout ceci n'est pas si mal après tout ? » lui finit Hakkai.
Sanzô leva les yeux vers Hakkai, sa voix pleine d'assurance. « Je ne peux pas faire ça, Hakkai. Je ne peux pas laisser ça se produire. »
« Pourquoi pas ? Qu'est ce qui te fais dire ça ? »
« Le fait que ça m'inquiète trop. » Sanzô prit une autre bouffée, se frottant distraitement les tempes. « Merde, je suis fatigué. »
Hakkai jeta un coup d'œil à travers la fenêtre. « C'est vrai qu'il est tard. Nous ferions mieux d'aller au lit si nous voulons partir tôt demain. »
Sanzô acquiesça, ne voulant rien d'autre que s'enfuir dans un sommeil sans rêves. Il se leva lentement, tirant une dernière bouffée avant d'éteindre sa cigarette. Alors qu'ils se dirigeaient tous les deux vers leurs lits, Hakkai s'arrêta.
« Tu t'inquiètes pour lui ? »
« J'ai été son maître durant tant d'années, comment pourrais je ne pas m'inquiéter pour lui ? »
« Et plus qu'en tant que maître ? »
Sanzô ne dit rien durant un moment, ôtant sa robe et cherchant une position confortable pour dormir. Quand enfin il répondit, il était tranquille et pensif.
« Oui. »
Alors, ma traduction vous plait ? Elle est pas trop nulle ? Si vous avez des réclamations vous savez où appuyer ne ?
Réponses aux review :
Dreamydreamer : Merci pour le compliment, tu vas me faire rougir. En effet, je vois à quel point c'est dur de traduire tous ça en bonfrançais et en resprectant le registre des languesmais bon…j'adore ça ! Donc c'est vraiment un réel plaisir de continuer la fic. De plus, je me rends compte à quel point elle est merveilleusement bien ecrite, le caractère des persos est bien respecté, l'intrigue se tient bien…bref c'est génial. Je n'ai pas lu toute la fic (en fait je la découvre au fur et a mesure) mais j'espère que ça va durer. Au fait merci pour le chocolat, j'adore çaaaaaa ! Bisous et j'espére que tu aimeras le reste de ma trad.
