Auteur initial : Keistj
Traductrice : Mayu-chuu ou Mayu-chibichan
Disclamer : Les persos sont la propriété de Minekura Kazuya, et l'histoire est pas à moi non plus puisque je fais que la traduire. toutefois, si l'un d'entre vous est motivé pour me faire un prêt pour que je puisse acheter Sanzô et Gokû, je suis toute ouïe : )
RAR : Wouaouh 9 review rien que pour le chap 9 O.O , suis troop contente : )
Kittyval : Bah merci pour ta review de cette fois, lol. Je suis contente que tu apprécies. Moi aussi j'aime beaucoup la façon dont l'auteur traite le caractère de Gokû, et la façon dont on voit son évolution, alors je crois que tu vas beaucoup aimer ce chapitre…
Dreamydreamer : Merci beaucoup pour ton compliment ça me va droit au cœur : )
Merci aussi pour tout le chocolat que tu me donnes, parce que je crois que je pourrais pas survivre à la traduction des chapitres sans, lol. J'espère que la suite te plairas toujours autant, et surtout n'hésite pas à me dire si j'ai fais des fautes ou des contre-sens ou des trucs dans le genres quoi.
Recif : Tout d'abord, merci pour ton conseil parce que j'avais pas du tout vu que je pouvais pas accepter les review anonymes, bref maintenant c'est arrangé : )
Et puis merci aussi pour ta review, ça fais toujours plaisir. Je penses que ce chapitre te plairas car les choses avancent, doucement mais surement…
The-Koruni : Merci pour la review et pour la recette, j'éssaierais peut-être à l'occasion, lol. Je sais que je suis d'une lenteur exagéré quant à ma vitesse pour uploader mais bon ne vas pas me faire une névrose quand même, je tiens pas à avoir une mort sur la conscience moi ! lol. Sinon ne t'inquiètes surtout pas, j'arrêtes pas de me répéter je sais, mais non, je ne comptes pas arrêter la traduction alors même si elle est extrêmement lente, elle viendra toujours : ). Voilà, j'espère que t'es rassurée et que la suite te plairas tout autant.
Shinun : Merci pour ta review ! Je sais que quand on passe de la traductionde Dreamydreamer à la mienne on voit un net changement, je l'ai constaté par moi-même, je ne traduis pas aussi bien qu'elle mais bon je fais tous les efforts pour . C'est vrai que la façon dont l'auteur traite la pschologie des persos est formidable, aussi il me tient à cœur de bien le retranscrire en français, ce qui me donne parfois des phrases un peu longues, j'en conviens, mais bon c'est peu être aussi dû que moi-même j'ai tendance à faire de longues phrases. Donc voilà, j'essaie de faire du mieux que je peux mais c'est plus fort que moi ;; mais si jamais tu trouves que les phrases deviennent incompréhensibles, n'hésites pas à me le dire, je suis toujours à l'écoute des bons conseils : )
Et puis un grand merci à Lilou, Seilin et Ikou pour leur review et aussi à tout ceux qui me lisent même s'ils laissent pas de review : )
A simple kiss chapitre 10 : Pointes de pulsions et chemises serrées
Sanzô fixa longuement la porte close. Mais qu'est ce que ça voulait dire ? Gojyo avait semblé bien pressé de les quitter, tirant pratiquement Hakkai à l'intérieur, les laissant lui et Gôku… oh. Merde. Sanzô se tourna vers le jeune homme à ses côtés qui fixait encore la porte, confus. Il savait, il comprenait ce que Gojyo complotait. Sanzô soupira intérieurement et essaya d'ignorer le début d'un sentiment de panique qui le prenait à l'estomac. « Viens Gokû. » grogna t il.
Gokû leva la tête vers lui, puis cligna des yeux réalisant apparement seulement maintenant ce que l'homme avait dit. « Umm…okay. »
Sanzô se tourna vers l'autre porte et pénétra à l'intérieur de la pièce, ne regardant pas si le saru le suivait. Il s'assit sur le rebord de la fenêtre et sortit une cigarette de son paquet. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas de Gokû à ses côtés, c'est juste que…ils ne s'étaient jamais vraiment retrouvés seuls depuis cette nuit là. L'objet de ses pensées le suivit dans la chambre, fermant doucement la porte. Il avait enlevé cape et épaulettes et était à présent assit sur le lit opposé, remuant dans son jean et son t-shit. Son visage était encore un peu rouge à cause de la bière, et Sanzô pouvait tout aussi bien sentir une faible chaleur provenant de ses propres joues.
Ainsi, il se retrouvait enfermé dans une chambre toute une nuit avec le saru, chacun d'eux assez pompette. S'il n'avait pas été aussi mal à l'aise, il aurait pu trouver la situation comique. Mais en fait, Sanzô se sentait de plus en plus pris au piège. Cherchant une porte de sortie, il se pencha en avant et poussa la fenêtre ouverte. Le son attira l'attention de Gokû et quand Sanzô se tourna en direction du jeune homme, il rencontra les yeux dorés de Gokû fixés sur lui. Il ne put réprimer le frisson qui le parcourut sous l'effet de ce regard.
Ils se dévisagèrent un moment, chacun étant incapable de se détacher de l'autre. Gokû se leva lentement du lit, trébuchant légèrement, et avança vers lui. Le plus jeune des deux effleura légèrement de sa main chaude l'épaule dénudée. Chaque parcelle de sa peau que sa main touchait entrait en ébullition. Troublé de sa propre réaction, Sanzô repoussa la main de Gokû de son épaule. Alors que la déception passait dans le regard de Gokû, Sanzô se sentit obligé – peut être est ce dû à l'étourdissement de l'alcool – d'amener la main jusqu'à sa bouche et de presser ses lèvres sur la paume de Gokû. Les doigts du jeune homme s'entrelacèrent avec les siens et les serra légèrement. Sanzô regarda les yeux de Gokû ; ceux ci rayonnaient de tendresse. Bien qu'il fut encore incertain, il ne s'éloigna pas quand le jeune homme se penchait vers lui et l'embrassait.
Sanzô se sentait comme si sa tête était prise dans une tornade. Il le voulait, il dû reconnaître qu'il le voulait mais il savait aussi qu'il ne devait pas laisser ça arriver. En dépit de sa confession à Hakkai comme quoi il prendrait soin de Gokû, cela n'était toujours pas bien. Gokû n'avait pas les pensées claires – bordel, il n'avait pas les idées claires ! – et il ne voulait pas tirer profit du jeune homme plus qu'il ne l'avait déjà fait. Les paroles d'Hakkai lui revinrent en tête 'Comment peux-tu tirer profit de quelque chose qu'il est évidemment disposé à te donner ?' Gokû n'était certainement pas en train de se plaindre en ce moment. Il embrassait Sanzô avec une telle intensité qu'il avait du mal à penser correctement.
Sanzô brisa le baiser, reprenant son souffle avec peine, voulant le temps et la place de penser à toutes ces choses qui se bousculaient dans sa tête. Gokû tomba presque à ce mouvement, et inconsciemment, Sanzô tendit la main pour le rattraper. Il sentit alors que le doux muscle sous sa paume n'allais pas vraiment l'aider à réflechir calmement. Il avait besoin de sortir de là, ou de s'éloigner de Gokû, du moins l'espace d'un instant.
« Gokû. » le jeune homme interrompit l'étude de sa main contre sa poitrine et releva la tête. « Va me chercher… » - il ne pouvait pas demander une bière, il en avait assez eu pour la soirée – « un verre d'eau. »
La surprise qui apparut dans les yeux dorés ne fut pas inattendue. Gokû ne discuta cependant pas, il s'éloigna juste de lui et se dirigea vers la porte. Sachant qu'il aurait besoin de plus de temps que ça, Sanzô essaya désespérément de penser à quelque chose d'autre susceptible de lui faire gagner du temps. « Et…peux-tu aussi me ramener… » - penses bordel ! – « un autre paquet de cigarettes. Assures toi de bien laisser une note pour prévenir des achats. » Voilà, ça devrait occuper le garçon pendant un petit moment. Il devrait descendre au magasin de l'auberge, trouver les cigarettes, trouver de quoi laisser une note, puis tout ramener jusqu'à leur chambre. Gokû lança un coup d'œil à celui qui se trouvait toujours perché sur le rebord de la fenêtre mais ne dit rien.
Alors que la porte se refermait derrière Gokû, Sanzô relacha son souffle qu'il ne se rappelait pas avoir retenu. Il attrapa une cigarette et jeta un regard noir à ses mains tremblantes. Voulant que cela cesse, il alluma sa cigarette. La fumée envahit ses poumons, le grisant et se mélangeant avec l'alcool. Au moins cela l'aida à y voir plus clair dans sa tête. Sachant qu'il n'avait pas assez de temps, Sanzô essaya de penser à ce qu'il pourrait bien faire quand Gokû serait de retour. Pourrait-il se permettre de lui retourner ses sentiments si librement offert ? Et s'il en était incapable, était ce juste envers Gokû de laisser cette situation continuer ? Il secoua la tête. Non, ce n'était juste pour aucun d'entre eux. Alors que ressentait-il vraiment ? Encore une fois, il entendit la voix d'Hakkai : 'Quel avantage y a t il à se priver soi-même ?' Quel avantage perdait il en se privant lui même ? La loyauté et l'amour de la seule personne qui ai jamais réussit à lui faire croire qu'il pouvait à nouveau avoir quelqu'un de cher à ses yeux ?
Mais et pour… son cœur vacilla. Et pour cette douleur qu'il a ressentit – qu'il ressent toujours – à la mort de son maitre ? La peur sous-jacente de tous ces soucis le frappa de nouveau. Aussi longtemps que Gokû le disait, ça avait été tout aussi bien son cas. Il ne voulait pas être de nouveau seul. Il avait été seul depuis si longtemps, et bien qu'il ne l'admettrait jamais aux autres, il ne pouvait pas se faire à l'idée de revenir à ça. Et s'il permettait à ces sentiments de s'épanouir et qu'il arrivait quelque chose à Gokû ? Et s'il ne le permettait pas et qu'il arrive la même chose ? Serait-il moins touché par cette perte ? Il s'inquiétait déjà pour le jeune youkai, il était déjà trop tard pour changer quelque chose à ça. Ainsi sa réticence lui coûtait-il seulement son bonheur futur ?
Quand Gokû ouvrit la porte et rentra, un verre dans une main et des cigarettes dans l'autre, Sanzô se reprit pour pouvoir lui faire de nouveau face. Il haussa un sourcil quand il remarqua une cartouche entière de Malboro rouge au lieu du simple paquet qu'il avait demandé. Gokû lui donna l'eau et les cigarettes, un léger sourire flottant sur ses lèvres, incroyablement mature comparé à son habituel sourire niais. Cela lui rappela le sourire dont il l'avait gratifié quand il lui avait saisi la main dans les escaliers il y a deux nuits ; un sourire qui accrochait son regard et qui faisait ressortir son véritable âge. Sanzô était soulagé de voir qu'il n'y avait aucune trace de tristesse dans ses yeux. Même après avoir été enfermé pendant 500 ans, seul, le youkai toujours jeune n'en tenait aucune rancune. Il était toujours pur et innocent, et qui restait imperturbable face aux chagrins qu'il avait enduré. Sanzô ressentait en son fort intérieur un ardent désir envers le plus vieux des jeunes.
Sanzô prit le verre et le posa à ses côtés avant de se retourner pour prendre ses cigarettes. Gokû retint le carton un instant, laissant ses doigts s'attarder sur ceux de Sanzô plus que nécessaire et ce simple contact suffit à donner des frissons au moine. Sanzô ne pouvait expliquer l'attirance qu'il avait pour son jeune protégé, mais il savait qu'elle avait toujours été présente. Tous ce qu'il avait à faire était de la laisser s'épanouir. Ces inlassables incertitudes envahissaient son esprit, lui promettant un mal de crane carabinée.
Sanzô se leva du rebord de fenêtre mais Gokû ne recula pas. Ils étaient tellement proches qu'il pouvait sentir la chaleur du souffle de Gokû sur sa peau. Le jeune homme leva la tête, son doux sourire toujours en place, et son regard indiquait à Sanzô que cela resterait son seul mouvement. Il hésita un moment en dépit de ce que pouvait dire son désir, incertain quant à quoi faire. La proximité de Gokû était perturbante, alors il s'en éloigna, attrapant ses cigarettes et s'asseyant à la table. Dans le silence de la chambre, le bruit de son briquet fut amplifié, et chaque souffle résonnait à ses oreilles. A l'affût du moindre mouvement du garçon derrière lui, il n'entendit cependant rien, il fut alors prit par surprise quand soudain il sentit Gokû à côté de lui. Le youkai se pressa tout contre Sanzô, étandant un bras en travers de son cou et ses épaules, et enroulant l'autre autour de sa tête, ses doigts se perdant dans ses cheveux dorés. Gokû attira la tête de Sanzô contre sa poitrine et y déposa son menton, un léger baiser par la même occasion. A ce premier mouvement Sanzô se tendit mais ce geste rassurant le détendit quelque peu. Il savait que s'il ne voulait pas donner à Gokû de faux espoirs il devait s'éloigner, mais il ne le fit pas.
Gokû bougea le premier, retirant ses bras et se reculant légèrement. Sanzô se sentit libéré quand le jeune homme s'éloigna, mais soudain Gokû était sur ses genoux, ses jambes de chaque côté, se mettant à califourchon sur lui. Cette position fit de nouveau bouilloner son sang alcolisé, et cela n'arrangea rien quand le jeune homme se pencha en avant et lui donna un fougueux baiser. Sanzô posa ses mains sur les épaules de Gokû pour l'éloigner mais Gokû les repoussa et posa sa tête sur l'épaule de Sanzô, l'embrassant légèrement. Curieux et incapable de combattre, Sanzô enfonça son nez dans la douce chevelure chocolatée, inhalant profondément son odeur. Gokû sentait un peu la fumée – sa fumée – mélangé à la sueur et la poussière de leur journée de voyage. Cela lui donnait une odeur terreuse qui lui allait à merveille. Il sentit les bras du jeune homme encercler ses épaules, ses mains débordant dans son cou. Sa peau déjà rosit le fut encore plus à ce contact, et il tourna la tête, ses lèvres cherchant le point de pulsation sous la machoire de Gokû. Ses battements étaient intenses et rapides, et alors que Sanzô y déposait sa langue, il le sentit s'accélérer davantage. Ces pulsations semblaient se répandrent dans tout son corps alors que Gokû rejetait la tête en arrière, et son propre cœur s'adapta jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux en parfaite symbiose.
Le goût de la sueur sur la peau de Gokû était ennivrant, et les lèvres de Sanzô progressèrent jusqu'à mordiller son oreille. Gokû laissa échapper un gémissement rauque, ses mains s'aggripant fortement à Sanzô. Le moine caressa le cou du jeune homme, le tenant toujours. Il décrivit de doux cercles à la base du crane de Gokû, lui faisant rejeter la tête de plus en plus loin, exposant une gracieuse courbe de sa machoire à son col. Il prit son temps, embrassant chaque parcelle de peau dénudée jusqu'à ce qu'il soit entravé par le col de chemise de Gokû. Sanzô le repoussa sur le côté et retraça les contours de ses clavicules du bout de la langue. Gokû haleta à son oreille, et soudain l'esprit de Sanzô reprit le contrôle de son corps. Il se raidit, ouvrit les bras, et Gokû, qui n'était retenu que par ses derniers, dégringola sur le sol.
Alors que le jeune homme restait bouche bée, Sanzô se remit sur pied. Irrité contre lui-même, il sortit son baffeur et l'abattit violemment sur la tête de Gokû.
« Aie ! Mais c'était pour quoi ça ? »
« Pour… » Pour quoi ? Pour être désirable ? Pour aimer ? « Pour me tenter. » C'était une réponse bancale, et il le savait.
Gokû pouffa, incapable de s'exprimer correctement, jusqu'à ce que Sanzô brandisse à nouveau son baffeur. Ne voulant pas recevoir un autre coup, le jeune homme laissa le silence reprendre ses droits, mais croisa les bras et tordit son visage en un regard qui se voulait menaçant. Cet air n'était tellement pas à sa place sur le visage du garçon que Sanzô dû se retourner pour cacher un sourire amusé. Il attrapa ses cigarettes quand il retourna à la fenêtre ainsi que le verre d'eau oublié et le bu, savourant sa fraîcheur. La fenêtre était toujours ouverte et il se pencha pour que la brise de la nuit puisse lui raffraîchir le visage. Sanzô ferma les yeux. La situation ne s'arrangeait pas. Il n'aurait pas du ingurgiter tant de bières et il maudissait Gojyo pour l'y avoir incité. L'alcool le rendait confus, lui rendant difficile ce qu'il savait qu'il devait faire.
Au mouvement qu'il perçu de derrière lui, Sanzô se redressa, mais les bras de Gokû autour de sa taille l'empechèrent de se retourner. Le jeune homme posa sa joue contre l'épaule de Sanzô, détournant son visage et ses cheveux soyeux balayant sa joue. Dans le reflet de la vitre, Sanzô put les voir tous les deux, l'image étant un peu déformée. S'accroissant, sa frustration commença à le ronger, et il s'envoya un regard noir, détruisant la paisible image que leur montrait la fenêtre. Le conflit entre sa raison et ses désirs lui donnait un lancinant mal de tête. Il était fatigué de son incertitude qui balançait entre son devoir et lui-même. Le fait qu'il ne sache pas en quoi ce devoir ne l'aidait pas.
Le mal de tête le rongeant telle une petite pensée rationnelle qu'il aurait eu, Sanzô repoussa les bras de Gokû et se retourna, s'asseyant sur le rebord de fenêtre. Le paquet toujours dans sa main, il en sortit une cigarette et la plaça entre ses lèvres. Il tâta ses poches, à la recherche de son briquet. Il lança un coup d'œil à l'ensemble de la chambre, voyant finalement l'objet manquant posé sur la table.
Quand il se leva pour aller le chercher, Gokû posa une main sur son bras. « J'y vais. »
Sanzô observa Gokû alors que celui ci se dirigeait vers la table. C'est alors qu'il réalisa que cela faisait déjà un moment qu'il ne l'avait pas – vraiment - regardé. Bien qu'il paraisse encore jeune pour son âge actuel et encore plus pour son véritable âge (1), le garçon n'en restait pas moins un jeune homme. Il se mouvait avec la grâce d'un félin, ainsi que tous ses membres en constant mouvement. Sa chemise lui enserrait ses larges épaules, soulignant par la même occasion les muscles fermes qu'elle renfermait. Sanzô ne l'avait jamais remarqué auparavant mais sans sa cape et ses épaulettes, il était évident que le jeune homme avait besoin d'une nouvelle chemise. Et d'un nouveau pantalon aussi. Ils épousaient les formes de son corps comme une seconde peau, dévoilant ses jambes assez musclées (2). Bien sûr, ce n'était pas comme s'il n'avait pas remarqué que les jeunes filles des villes par où ils passaient leur prêtaient grande attention, mais il avait mis ça sur le compte de Gojyo et de sa play-boy attitude. Maintenant il se demandait si c'était réellement pour ça. Sanzô se dégoûta. Comment pouvait-il espérer agir correctement envers Gokû quand la simple vue de celui ci en mouvement suffisait à l'exciter instantanément ?
Le petit guerrier se saisit du briquet sur la table et retourna sur ses pas pour rejoindre Sanzô. Il lui tendit l'objet et Sanzô allait pour le prendre quand au dernier moment, Gokû retira sa main, celle de Sanzô se refermant sur du vide. Jetant un regard noir au jeune homme, Sanzô tendit le bras et attrapa son briquet. Il alluma sa cigarette, s'assurant cette fois de bien remettre ce satané briquet dans sa poche. Quand, par la suite, il releva les yeux, Gokû était plus près, l'incertitude et les doutes se peignant sur son visage. Sanzô s'éloigna, mal à l'aise devant cette étroite proximité.
« Sanzô ? » la voix de Gokû interrompit ses pensées.
Le regard de Sanzô effleura de nouveau le visage de Gokû et le youkai poursuivit. « Est-ce que ça va ? »
Sanzô soupira. Qu'était-il censé répondre à cette putain de question ? Il décida d'une réponse banal, faisant fi des réalités les plus profondes. « Juste un mal de tête. »
« Oh. » Le jeune homme regarda autour de lui puis se rapprocha de nouveau. Il tendit une main hésitante vers le front de Sanzô et celui ci recula au contact. Il s'attendait à ce que Gokû s'en aille mais à la place, le garçon réitéra son geste avec plus de force et colla sa main sur le front de Sanzô. Bizarrement, cela rappela à Sanzô lui-même restituant son contrôleur de force à Gokû dans le désert. La similitude fut davantage renforcé quand la main de Gokû commença à briller d'une lueur verte et Sanzô put presque sentir une bande de métal lui entourer la tête. Au lieu de cela, il sentit son mal de tête diminuer puis finalement disparaitre complètement. Alors que la lueur se fanait, la pression de la main de Gokû diminua puis finalement il s'écarta. Le regard sur le visage de Gokû prit Sanzô par surprise. Il put voir la même détermination et résolution qui était déjà apparue après leur dernier combat, quand Gokû s'était interposé devant lui. Le regard n'aurait pas été à sa place sur le visage du garçon mais il l'était sur celui de l'homme (3).
Alors qu'il observait Gokû, quelque chose bougea en Sanzô. Son désir physique était encore fort mais c'était bien plus que ça. Cet…homme…devant lui rayonnait de force et de confiance. Sanzô eu l'impulsion de le toucher, de partager quelque chose avec lui, et il tendit une main curieuse à la rencontre du visage de Gokû.
Avant même qu'il l'ai vu venir, une main attrapait son poignet. « Non. » La voix était douce mais ferme.
Sanzô était surpris, et cela se ressentait dans sa voix. « Quoi ? »
« Juste…non. » Gokû repoussa la main de Sanzô puis lâcha son poignet.
Il aurait voulu se mettre en colère mais sa curiosité surpassa cette dernière. « Pourquoi ? »
Gokû se dirigea vers le lit et s'assit dessus avant de se mettre à répondre. « Parce que ce n'est pas ce que tu veux. Ou du moins, tu ne sais pas si ça l'est. »
Sanzô ne pouvait pas nier les faits, mais plutôt que de reconnaître que Gokû avait raison, il laissa sa nature bélligérente prendre le dessus. « Et qu'est qui te fait croire que tu sais ce que je veux ? »
Avec une maturité peu commune qui apparaissait comme évidente, Gokû haussa un sourcil. Cette action effraya Sanzô, c'était sa propre expression qui lui était renvoyé. « Peut-être parce que mes fesses me font encore mal depuis que tu m'as balancé sur le plancher ? »
Si Sanzô avait été quelqu'un d'autre, il aurait pu rire. En tant que lui, il dû réprimer un sourire amusé. Gokû l'avait vu et lui répondit d'un léger sourire. Il y eu un moment de silence et Gokû regarda ailleurs avant de continuer. « Ne vas pas croire que je ne te veux pas Sanzô. Je te veux. » Le jeune homme capta le regard de Sanzô avant de continuer. « Je te veux depuis longtemps déjà. Mais pas comme ça. »
Il pensait qu'il comprendrait, mais il demanda quand même. « Comment ? »
« Alors que tu es si incertain. » Gokû se leva et se dirigea de nouveau vers lui. Sanzô le regarda s'approcher et vit le regard dans ses yeux, ainsi il ne fut que partiellement surpris losque le jeune homme tendit la main vers sa joue. Sa main tremblait. Il avait beau avoir l'air différent et confiant, il restait malgré tout Gokû. « Sanzô, je…je t'aime. Je t'aime depuis longtemps. Je ne veux pas que pour toi ce soit juste un coup comme ça. Je veux être avec toi parce que tu m'aimes aussi, pas parce
qu'on aura bu un coup de trop. »
Il le savait. Il n'était pas aveugle et voyait la manière dont Gokû le regardait. Mais l'entendre de vive voix ne rendait la chose que plus physique, et sa poitrine lui faisait mal. Sanzô lutta pour reprendre un souffle normal, pour calmer son cœur qui s'emballait. Comptant désespérément sur son sang-froid, il réussit à reconstituer son masque habituel. S'éloignant de la main de Gokû, il lui répondit froidement « Tu m'en demandes trop. »
Sa retraite ne déconcerta pas Gokû pour autant. Depuis quand était-il devenu si fort ? « Je sais. C'est pourquoi je veux que tu sois sûr que c'est vraiment ce que tu veux. Je ne veux pas que les choses deviennent tendus entre nous. Je ne pourrais pas y faire face, ça me ferait trop mal. »
Sanzô comprenait. Le malaise qui l'avait envahit après cette nuit n'était pas quelque chose qu'il souhaitait voir se reproduire non plus.
« Alors tu comprends ? Je le veux Sanzô. Je te veux, mais je peux attendre jusqu'à ce que tu décides que tu me veuilles aussi. »
Sanzô sentit une vague innatendue de soulagement l'envahir. Il ne savait toujours pas ce qu'il voulait, mais la maturité et l'honnêteté du jeune homme l'avaient libérés. Peut-être que se permettre d'aimer Gokû serait bien. Il répondit simplement « Merci. » le pensant sincèrement.
Gokû lui dédia un petit sourire, bien que Sanzô pouvait y ressentir des efforts. « Si c'est pour mon soleil. »
Il jeta un regard noir à Gokû pour son impertinence mais cela n'eu pour effet que de le faire rire. « Je vais prendre un peu l'air. Tu veux venir ? » Le ton de sa voix sous-entendait qu'il ne le demandait que par politesse et non pas par un réel désir de compagnie.
Sanzô secoua la tête puis répondit de son habituel « Fais ce que tu veux. »
Gokû se dirigea vers la sortie, agitant une main en guise d'au revoir avant de fermer la porte derrière lui. Sanzô chercha une position plus confortable sur son rebord de fenêtre puis alluma une cigarette. Savoir que Gokû ne le presserait pas était un soulagement, mais il savait qu'il allait passer un bon bout de temps à penser au jeune homme. Il ferma les yeux alors qu'il fumait, et essaya de mettre de l'ordre dans ses pensées. Avant d'avoir le temps de finir sa cigarette, il fut fatigué et somnolait. Après s'être installé dans son lit, il dériva vers le meilleur sommeil qu'il n'avait eu depuis bien des jours.
Gokû ferma la porte puis posa une main sur le mur pour rester sur ses jambes. Ce n'est que la présence de ses compagnons de l'autre côté du hall qui l'empêcha de s'écrouler ici. Il chancela dans les escaliers puis sortit, s'assurant de rester loin du batiment où leur fenêtre était illuminée. Il ne tenait pas à ce que Sanzô le voit maintenant. Il trouva finalement une pierre dans le jardin et s'effondra dessus avec gratitude. Tout son corps tremblait. Il avait combattu des centaines de youkai et défait des ennemis bien plus effrayant mais ce qu'il venait juste de faire avait été la chose la plus difficile qu'il n'ai jamais eu à faire.
Confesser son amour à Sanzô n'avait pas été son intention première mais il avait dû s'assurer que l'homme comprenait et apparement c'était le cas. Alors que les tremblements cessaient et qu'il reprenait le contrôle de son corps, Gokû commença à se sentir mieux. Il avait fait ce qu'il fallait, il en était sûr. Il remercia silencieusement Gojyo pour son conseil de l'autre soir et se résolut à être plus gentil envers le kappa à l'avenir.
Gokû leva la tête et regarda les étoiles, s'émerveillant de toutes ces petites lumières qui semblaient lui faire de l'œil. Chaque étoile en elle-même était magnifique, mais toutes ensembles elles étaient splendides. Ses pensées dérivèrent vers ses amis : Hakkai, la figure maternelle, toujours présent, toujours là pour le consoler quand il se sentait mal ou pour calmer Sanzô quand sa colère commençait à devenir mortelle ; Gojyo, le grand frère, prêt à se battre ou à se chamailler à tout moment, mais également là pour vous réconforter quand on s'y attend le moins ; Sanzô, leur chef non-officiel, beau et charismatique, désespérément précis avec son gun et son baffeur, mais qui pouvait vous libérer d'un seul geste quand c'était nécéssaire ; et lui-même. Qu'était-il ? Le gosse, le petit frère, le boulet ambulant ? Il ne savait pas exactement quel rôle il jouait mais il savait qu'il ne voudrait pas en avoir d'autre que celui ci. Sa place était ici, une partie des quatre du groupe.
Se sentant finalement calmé, Gokû retourna lentement dans sa chambre. Il se déplaça silencieusement et fut soulagé d'entendre une respiration calme qui lui indiqua que Sanzô était endormi. Enlevant ses chaussures sans un bruit, il se dirigea à pas feutrés pour jeter un coup d'œil au moine. Son visage était détendu par son paisible sommeil, augmentant sa beauté déjà sensiblement présente. Gokû se rappela qu'il avait pensé que plus jamais il n'aurait l'occasion d'observer Sanzô comme ça et sourit en réalisant qu'il avait eu tort. Jetant un dernier coup d'œil pour apprendre par cœur ce si beau visage, il se glissa dans son lit et dériva vers de joyeux rêves.
(1) : En clair, il fait pas ses 18 ans et encore moins ses 518 ans, compris ? Lol
(2) ; Bavez pas trop les filles, faites gaffe à votre clavier ça coute cher d'en racheter un autre parce que vous avez innondé le précédent
(3) : z'avez saisit la nuance ? lol
Voilà pour ce chapitre, à bientôt pour le chapitre 11 et surtout continuer de rewiever j'adore ça : )
