Auteur: Keistje
Traductrice: Mayu-chan
Disclamer: Histoire pas à moi, Saiyûki pas à moi…
Note : Coucou ! Eh oui voila la suite ! J'ai fait vite pour une fois vous trouvez pas? Attention, sortez vos mouchoirs pour ce chapitre fort émouvant ! Si vous avez apprécié le chapitre 12, vous adorerez le 13 ! On dirait que les choses se précisent pour Sanzo et que celui ci va peut être enfin prendre une décison. Enfin, vous verrez bien en lisant ce chapitre. Et surtout dite moi ce que vous en pensez !
Ptit coucou pour Dreamydreamer qui me soutient beaucoup, je viendrais bientot voir tes trad, promis ! Merci de me soutenir comme tu le fais ! Bisous.
Sur ce, bonne lecture !
A simple kiss Chapitre 13 : Rires et empreintes de pas mouillées
Sanzo baissa les yeux vers le jeune homme blottit dans ses bras. Goku dormait profondément, inconscient du carnage autour de lui. Il était dur de croire qu'un simple instant plus tôt le monstre au diadème les cognaient tous à mort. Sanzo frissonna et son épaule déboitée le fit hurler de douleur. Ce n'était pas une expérience qu'il souhaitait réitérer. Il déplaça le démon du côté opposé à sa blessure. A ce mouvement, Goku remua, attrapa un pan de la robe de Sanzo et enfouit son visage dans le torse du moine. Trop épuisé pour protester, Sanzo posa son menton sur la tête du garçon.
Gojyo et Hakkai n'avaient toujours pas bougé, respirant difficilement alors qu'il s'asseyaient sur la route poussiéreuse. Personne n'avait dit mot depuis que Kanzeon était repartie et le seul bruit était le vent sec qui balayait la rue, ébouriffant leurs cheveux. Gojyo s'effondra sur le dos et brisa finalement le silence. "Ben merde alors." Il commença à rire, un lent et profond grondement provenant de sa poitrine. Ses amis le fixèrent mais Sanzo pouvait voir que Hakkai avait du mal à se retenir de sourire. Abandonnant finalement, le guérisseur se joignit au rire du métis ; le sien doux et calme, juste un peu plus haut mais pas moins soulagé.
Sanzo fixa ses deux compagnons dont les rires devinrent bientôt des éclats de rire incontrôlables, retentissant fortement. Il attendit qu'ils se calment, tous les deux allongés sur le dos, respirant difficilement alors qu'ils tentaient de reprendre leur souffle. « Vous avez fini tous les deux ? »
« Awww allez Sanzo, c'est fini et on est vivant. On est tous vivants. » Alors qu'il disait cela, Gojyo redevint soudainement sérieux. « J'étais pas sûr qu'il y aurait une fin. J'ai vraiment cru que nous ne pourrions pas le ramener. » Le métis marcha lentement à quatre pattes vers Sanzo et Goku, ignorant le sang coulant de son bras. Il tendit ce bras mais grimaça et le ramena à lui lorsqu'il sentit la blessure. Il tendit l'autre bras, posa la main sur les cheveux de Goku et les ébouriffa légèrement. « Content de te revoir parmi nous, gamin. » dit il doucement.
Sanzo étudia Gojyo avec curiosité et se rappela la colère du demi-démon alors qu'il le forçait à abaisser son arme, ne le laissant pas tirer. Gojyo s'en faisait assez pour Goku pour refuser de laisser Sanzo abandonner quand il s'était fait submerger par le désespoir. Etait ce ça la véritable amitié ? Dépendre des autres pas seulement pour survivre mais aussi pour nous aider quand les ténèbres se font trop épais ? Baissant les yeux vers Goku, il appela le métis. « Gojyo »
L'homme le regarda, son visage pour une fois dénué de tout sourire narquois, ne reflétant à la place que lassitude et douleur. « Ouais ? »
« Merci. » Ce n'était pas une chose qu'il pensait pouvoir dire un jour.
Gojyo eu l'air surpris « Pour quoi ? »
« Pour m'avoir arrêté. Pour m'avoir forcé à voir qu'il y avait d'autres choix. »
Gojyo sourit un peu. « De rien, mais je ne l'ai pas fait pour toi. Je l'ai fait pour lui. » Il désigna Goku de la tête.
« Je sais. » acquiesça Sanzo.
Hakkai marcha à quatre pattes vers eux et scruta étroitement Goku. « Il n'a pas l'air sérieusement blessé, juste quelques égratignures et le coup de fouet reçu sur sa joue. »
Gojyo grogna. « Il était pas le seul à se faire taper dessus. On est dans une putain de merde. »
Les trois étaient couverts de sang et de bleus. Sanzo avait l'air d'être celui qui était en meilleur état, n'ayant rien d'autre que des bleus et des coupures mais en dessous il avait une épaule déboitée ainsi qu'une ennuyeuse douleur dans les côtés qui laissait présager quelques côtes fêlées…
Pas la peine de mentionner l'horrible mal de crane. Un moment, il souhaita que Goku fut réveillé pour lui soigner sa migraine mais il bannit cette pensée. Le jeune homme avait besoin de repos après cette douloureuse transformation.
Hakkai et Gojyo avaient beaucoup trop de blessures à vif bien que le sang ne fasse maintenant que goutter doucement pour la plupart d'entre elles. Hakkai avait des coupures en travers du torse que Sanzo pû voir à travers son haut déchiré et la coupure sur son front couvrait son visage d'une grotesque marque rouge. Le guérisseur avait aussi reçu un vilain coup au mollet qui aurait pû casser l'os. Il était à présent assit, la tête entre les mains et une grimace sur le visage qui laissait prétendre un mal de tête aussi horrible que celui de Sanzo. Gojyo s'était cogné la tête quand il avait été projeté conte le bâtiment et du sang séché maculait ses cheveux, recouvrant son cou et son épaule. Sa blessure la plus grave était son bras en lambeaux où ils pouvaient tous voir le banc de l'os au cœur de la profonde entaille. Le métis palissait à cause de la perte de sang et de la douleur et paraissait malade.
Hakkai s'occupa de la blessure de Gojyo en premier, en dépit des protestations de l'homme comme quoi il était lui-même blessé et ne devrait pas s'inquiéter pour eux. Le guérisseur se remit lentement sur pieds, un vertige lui faisant agripper l'épaule de Gojyo en guise de support. Dès qu'il se fut redressé, il s'orienta vers le seau d'eau que Gojyo avait ramené plus tôt et s'y dirigea. Bien qu'il boita, ses pas étaient stables, lui indiquant qu'il n'avait pas d'os cassés. Attrapant le seau, il retourna vers Gojyo pour le lui verser sur le bras le faisant effectivement taire. L'homme siffla de douleur et son visage devint encore plus pale mais il ne s'évanouit pas. Hakkai utilisa juste assez de ki pour stopper l'hémorragie et guérir partiellement la profonde blessure puis le quitta.
Sanzo n'avait pas l'intention de laisser Hakkai s'occuper de ses blessures mais lorsqu'il ignora ses questions vis-à-vis de sa santé, le guérisseur toucha légèrement son épaule. Même un léger toucher était assez pour lui envoyer des vagues de douleur dans le bras et il sursauta.
« C'est bien ce que je pensais, » murmura Hakkai, « Elle est déplacée n'est ce pas ? Tu aurais dû dire quelque chose. »
Sanzo ne dit toujours rien, serrant les dents contre la douleur lancinante.
« Ça va te faire mal. » le prévint Hakkai.
« Alors fais vite ! » grogna Sanzo. Un rapide coup sec sur le côté, un 'pop' et le bras était de retour au bon endroit. Bien que son visage soit blanc et son souffle saccadé, Sanzo trouva qu'il ne souffrait plus- du moins du côté de son bras. Le reste n'était que mineur et pouvait attendre plus tard. « C'est bon Hakkai. On va bien. Tu devrais prendre soin de toi-même. »
Hakkai acquiesça et se mit à laver le sang sur son visage comme il pouvait à l'aide du petit seau. Gojyo retourna aussitôt au puits et utilisa le seau de rechange pour se débarbouiller. Sanzo regarda autour de lui, incluant les murs éclaboussés de sang et les nombreux corps sans vie. Une chance que la ville soit déjà une ville fantôme, ils n'avaient fait qu'en rajouter un peu plus. Penchant le poids de Goku contre son torse et glissant son bras valide sous les genoux du jeune homme, Sanzo lutta pour se relever. Une main forte attrapa son coude, l'aidant à se tenir stable. L'habituelle réponse de Sanzo, « Enlèves tes mains de moi. » mourut sur ses lèvres quand il vit le regard inquiet de Gojyo.
« Tu veux que je le prenne ? »
Sanzo secoua la tête. « Avec ce bras ? Je m'en occupe. »
Gojyo lâcha son coude et Sanzo positionna Goku de telle sorte que son épaule ne subisse pas trop de pression. « Quittons cet endroit pourri. »
Il n'y eu pas de réponse de la part des autres et ils reprirent lentement leur chemin vers la route pour sortir de la ville, Hakkai appela Hakuryu et le petit dragon apparut de là où il s'était caché. Couinant plaintivement, leur moyen de transport se posa sur l'épaule du guérisseur frottant sa tête contre la joue de l'homme. « C'est bon, nous allons bien. » lui dit Hakkai pour l'apaiser. « S'il te plait, transformes toi que nous puissions atteindre la prochaine ville. » Le dragon se posa à terre et redevint la jeep verte si familière.
« Je m'assis derrière avec Goku, Gojyo, puisque je l'ai déjà. Tu prends le shotgun. » Sanzo ne savait pas trop pourquoi il éprouvait le besoin d'avoir une excuse.
« Ok. » Gojyo s'assura qu'ils étaient tous dans la jeep et s'installa à l'avant sur sa propre place. Hakkai roulait à une vitesse assez rapide et personne ne s'en plaignit. Ils étaient tous trop désireux d'atteindre une auberge pour se préoccuper du reste.
Cela ne leur prit que quelques heures avant d'atteindre la ville la plus proche sur la carte, juste quand le soleil déclinait. S'extirpant avec lassitude de la jeep, Sanzo laissa les deux autres prendre la tête alors qu'il portait Goku. Ils prirent une grande chambre avec quatre lits, aucun d'entre eux ne voulait être seul après la journée qu'ils venaient de vivre. La salle de bain n'était pas comprise mais il y en avait une juste en bas dans le hall, un petit prix à payer pour la possibilité de garder un œil les un sur les autres. Gojyo commanda leur dîner au room service « Bière, j'ai besoin d'une bière ! » et ils se retirèrent dans leur chambre.
Sanzo posa doucement Goku sur un lit, essayant de ne pas déranger le jeune homme alors qu'il enlevait sa robe de ses poings serrés. Goku gémit à ce soudain coup de froid et se roula en boule mais ne se réveilla pas. Sanzo lui enleva ses bottes, borda la couverture autour de lui puis fit une pause pour étudier son visage. Ils avaient été si près de se perdre aujourd'hui. Si Gojyo n'avait pas pensé à appeler Kanzeon, un d'entre eux serait probablement mort, les autres vivant avec la culpabilité d'avoir causé sa mort. Il releva la tête pour voir Gojyo, affalé sur une chaise, les pieds sur la table, cigarette en main. Hakkai était allongé sur le lit le plus près de lui, les yeux fermés mais pas endormi puisqu'il discutait doucement avec son ami. En dépit de leur blessures et de leurs corps fatigués, tous les deux avaient l'air satisfait…presque joyeux. Pourquoi ? Etait ce vrai ce que Gojyo avait dit plus tôt, parce qu'ils étaient tous vivants ? Ces paroles à propos de se préoccuper les un des autres plutôt que de se soucier uniquement de soi-même. Ayant passé si longtemps sa vie à ne s'occuper que de lui-même, cette pensée était étrangère à Sanzo.
Gojyo leva les yeux lorsque Sanzo arriva à la table et s'assit, sortant une cigarette qu'il alluma « Comment va t il ? »
« Il dort toujours. »
« Bien. » Le rouquin tourna la tête vers le lit où Goku reposait. « Tu penses qu'il dormira toute la nuit ? »
« Sûrement. » Hakkai se leva et les rejoignit à la table. « C'est normalement ce qu'il devrait faire après être devenu Seiten Taisei. »
On toqua à la porte et Gojyo se leva pour aller répondre. C'était leur dîner et après que la serveuse soit partie, ils commencèrent tous les trois à manger en silence, repensant aux évènements de la journée.
« Je suis bien content que Kanzeon se soit montré en temps voulu. Les choses auraient pu vraiment tourner différemment. » songea Hakkai.
« Ouais. En parlant de ça, comment as tu fais pour que la déesse vienne ? » demanda Gojyo à Sanzo.
« J'ai juste…appelé à l'aide. » Il était difficile de l'admettre et il s'attendait à une remarque mesquine de la part du métis mais rien ne vint.
Gojyo le regarda avec quelque chose dans le regard que Sanzo n'avait jamais vu auparavant. Respect et gratitude. « Ça n'a pas dû être facile pour toi. »
C'était vrai ; demander de l'aide aux autres n'était pas une chose qu'il faisait normalement. Mais il n'était pas aussi mal à l'aise à cette pensée qu'il n'aurait dû l'être. Trainer avec les trois autres l'avait il autant changé ? Avait il commencé à se reposer sur eux, assez pour que le fait de demander de l'aide aux autres ne soit plus aussi impensable qu'il ne l'était avant ? Réalisant que Gojyo le regardait toujours, attendant une réponse. Etant incapable et ne voulant pas mettre de mots sur ses pensées, il poussa juste un grognement et but une gorgée de sa bière.
Gojyo le regarda encore un long moment et l'ombre d'un sourire traversa son visage avant qu'il ne retourne à son repas. Ses yeux pourpres disaient qu'ils savaient ce que Sanzo n'avait pas dit. Changeant de sujet, au grand soulagement du moine, il demanda « Alors, on repart demain à la première heure comme d'habitude ? »
Sanzo ouvrit la bouche pour lui répondre par l'affirmative mais Hakkai le devança. « Non. Nous ne sommes pas en état de voyager. »
Sanzo jeta un regard noir à leur conducteur. « Putain, on a assez perdu de temps aujourd'hui. On doit reprendre la route. »
Hakkai fut ferme. « Non. Si nous sommes de nouveau attaqués comme aujourd'hui, le seul qui soit en état de se battre est Goku, si et seulement s'il est aussi en bon état que ce que nous croyons. Le bras de Gojyo est salement blessé et ton épaule a besoin de temps pour récupérer…et tes côtes aussi si je ne me trompe pas sur la raison pour laquelle tu bouges de manière si raide. On a tous besoin d'au moins un jour pour se reposer. »
Son corps fatigué était d'accord avec ce constat, alors Sanzo ne discuta pas plus mais pour sauver les apparences, il lança un regard noir à ses deux compagnons. « Bien. Ça veut dire que nous partons à la première heure après demain. »
Hakkai sourit en remerciement et le silence retomba de nouveau entre eux. Lorsqu'ils eurent fini de manger, le silence les entourant, ils se levèrent à l'unisson.
« Putain, je pus le sang. » Le visage de Gojyo se tordit de dégout. « Je vais prendre un bain avant d'aller au lit. » Il attrapa son sac et le balança sur son épaule puis sortit de la chambre.
« Ça me semble être une bonne idée. » murmura Hakkai. Attrapant lui aussi son sac, puis alla vérifier l'état de Goku avant de partir. Voyant le regard de Sanzo posé sur lui alors qu'il se relevait et dit doucement, « Ne t'inquiètes pas, il va bien. Comment va ton épaule ? »
« Un peu douloureux mais ça va. Vas y, va prendre ton bain. Je vais rester et veiller sur lui. »
Alors que la porte se fermait derrière le guérisseur, Sanzo alluma une cigarette vint se tenir devant la fenêtre. Il irait prendre un bain dès que Gojyo et Hakkai seraient de retour. Il supposait qu'il pouvait à présent mais il n'aimait pas l'idée de laisser Goku tout seul. C'était débile, vraiment. Le jeune homme était endormi et il ne faisait aucun doute qu'il se réveillerait avant le matin, mais Sanzo ne voulait pas prendre le risque de faillir à sa charge ; qu'il se réveille et se retrouve tout seul. Goku était toujours rempli de remords après être devenu Seiten Taisei et ça ne l'aiderait pas vraiment s'il pensait qu'il avait été abandonné par ses amis.
Sanzo ôta sa robe, grimaçant lentement à la douleur dans son épaule et ses côtes. Il pouvait voir le début d'un profond bleu là où Nyoi-bou l'avait frappé ; il lui lança un regard noir. Goku ne réagira pas très bien quand il le verra. Mais depuis quand il se souciait de ce que pouvait penser le saru ? Reconsidérant sérieusement la question, il y répondit lui-même. Il s'en souciait et ce depuis un moment déjà. Il réalisa que cela s'appliquait tout aussi bien aux autres. Il se souciait de ce qu'ils pensaient tous à présent. Repensant à leur voyage jusqu'ici, il se demanda quand est ce que c'était devenu vrai. Incapable de trouver un moment précis, il se débarrassa de cette pensée. Ça lui suffisait de se préoccuper d'eux, il se fichait à quel moment ça avait commencé.
Sanzo se tourna pour regarder son fardeau. Ils n'étaient pas les seuls à avoir besoin d'un bon bain ; le visage du jeune homme était couvert de sang et de poussière. Un pichet d'eau avait dû être apporté avec leur dîner ; une bassine et une serviette étaient posées sur une étagère près de la porte. Sanzo plongea la serviette dans l'eau et essuya le sang du mieux qu'il put. Il fit attention à la marque de fouet sur la joue de Goku, ne voulant pas réveiller le dormeur. Il ne pouvait rien faire pour ses vêtements tâchés de sang – pas même Goku n'aurait souhaité dormir dévêtu – mais il enleva doucement les armures sur ses épaules ainsi que sa cape, laissant le jeune homme en t-shirt et jean. Satisfait de ce qu'il avait put faire, Sanzo retourna à la fenêtre.
Il était toujours debout près de la fenêtre, en train de fumer, lorsque les autres revinrent, l'air propre et raffraichit. « Okay, Sanzo-sama, c'est ton tour. T'inquiètes pas, on veillera sur le singe. » L'irréverence de Gojyo ne l'irrita pas autant que d'habitude. Refusant de répondre aux railleries de l'homme, il prit son sac et se dirigea vers les bains, lançant un dernier regard noir en direction de l'enfant de la terre endormi.
Se laissant couler dans l'eau chaude, Sanzo se sentit détendu pour la première fois de ce qui lui semblait être des jours. Il expira en un nuage de vapeur et laissa la chaleur remplir tous son corps. Choisissant de prendre son temps, il se plongea plus doucement dans l'eau, ses cheveux dorés se déployant derrière lui. Quel journée inquiétante ils avaient eu aujourd'hui et pas uniquement parce qu'ils avaient dû combattre Seiten Taisei. Cette expérience toute entière l'avait forcé à admettre des choses qu'il ne pensait pas être capable de ressentir. Pas juste se soucier de son fardeau mais le fait de se préoccuper de ses compagnons. Depuis la mort de Komyou et ses voyages ultérieurs du temple, il avait érrigé des murs autour de lui, refusant d'autoriser à quiconque de s'approcher de lui. Des relations intimes équivalaient à une douleur ; c'était son expérience. Sanzo pensait que cela avait été concluant de garder les gens à distance mais, d'une certaine manière, ces trois là avaient réussit à briser ses murs sans même qu'il ne s'en rende compte. Et il leur était vraiment reconnaissant pour cela. Oui, aujourd'hui la percepective d'avoir à tuer Goku l'avait dévasté mais c'était la force de ceux se trouvant autour de lui qui lui avait donné une autre alternative. Sans ce support, il aurait perdu quelque chose qui lui est cher. C'était drôle comment un évènement qui avait été si près de prendre leurs vies lui avait donné un aperçu de ce qu'il aurait put perdre.
Sanzo soupira alors que l'eau refroidissait autour de lui. Attrapant un linge, il se lava pour enlever la poussière et le sang , prenant soin de bien nettoyer ses cheveux. Laissant chaque indication des évènements qui n'aurait fait que causer plus de peine à Goku. Il ne pouvait rien faire de plus pour les bleus et égratinures qui ornait sa peau. Etant finalement satisfait de sa propreté, il se leva et enroula une serviette autour de sa taille. Sortant du bain, il vit son reflet dans le miroir. Avec ses cheveux lisses, son chakra sur le front qui ressortait en contraste sur sa peau pale. Cette marque qui le rendait proche des dieux. Il rit à cette pensée. Malgré l'aide de la déesse de la pitié aujourd'hui, il ne se sentait toujours pas proche des dieux. Les dieux étaient ceux qui les avaient envoyé dans tout ce bordel.
Sanzo interrompit son séchage lorsqu'une pensait soudaine lui vint à l'esprit. Sans ce voyage, il n'aurait jamais eu l'opportunité de mieux pouvoir connaître ses trois…amis ; il n'aurait jamais put observer leurs forces et leurs faiblesses et voir combien ils étaient fort en tant que groupe. Il sentit qu'il comprenait finalement l'ordre su Sanbutsushin de « croire les yeux de son cœur ». Se sentant curieusement éclairé, il finit de se sécher et mit un jean propre et un t-shirt large. Froissant le nez en voyant l'état de sa robe, l'étudiant pour voir s'il essayait de la nettoyer ou s'il devait juste s'en débarrasser. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas de robe de rechange. La regardant attentivement, il remarque qu'elle était plus sale que déchirée, comme il le pensait. Depuis qu'il savait qu'ils allaient rester un jour de plus, il pouvait tout aussi bien abandonner l'idée de la laver. La balançant sur son épaule, il se dirigea à pas feutrés vers leur chambre, laissant des traces de pas mouillées dans son sillage.
Quand il se glissa dans la chambre, tout était silencieux. Hakkai semblait être déjà endormi mais Gojyo était avachit sur la table, cigarette en main. Voyant le moine de retour, il éteignit sa cigarette et se leva, lançant un petit salut à Sanzo avant de se trainer au lit. De légers ronflements s'élevèrent un court moment après que sa tête ai touché l'oreiller. Sanzo laissa un sourire amusé passer ses défenses alors qu'il regardait le métis endormi. Posant silencieusement son sac, il trouva que cette fois il était fatigué mais son esprit était trop actif pour dormir. Arrêtant de s'assurer que Goku dormait paisiblement, il glissa sur la chaise abandonnée de Gojyo et s'alluma une cigarette. Mettant ses pieds nus sur la table, il laissa retomber sa tête en arrière contre la haut de la chaise. Il fixa le plafond, ses yeux violets pris dans les planches entrecroisées et le petit ventilateur qui tournait lentement. C'était une chambre comme toutes celles qu'ils avaient partagé durant ces dernières années mais ce soir c'était différent. Ce soir, il ne se lamentait pas sur son manque d'intimité. Ce soir, il savourait la chaleur d'être entouré de ses amis.
Sanzo redressa la tête et regarda le premier lit qui apparut dans son champs de vision. Hakkai. Sûrement celui qui était le plus proche de lui autant en contexte qu'en tempérament de manière générale. Ils partageaient certainement le même dégout envers la pluie et des raisons similaires pour cela. Hakkai était le 'peacemaker' de leur groupe ; intervenant toujours lorsque les choses s'animaient trop entre les deux autres. Sanzo ne comptait plus les fois où Hakkai l'avait empêché d'envoyer une balle dans la tête de Gojyo à l'aide de ses mots calmants. Le guérisseur donnait beaucoup de lui-même, choisissant la sûreté et le confort de ses compagnons avant le sien. Il ne se souciait pas à quel point il pouvait être blessé, il essayait toujours d'aider les autres avant lui. Hakkai comprenait le mieux la douleur de perdre quelqu'un qui nous est précieux. Et, en dépit de ça, l'homme-qui-était-devenu-un-youkai l'encourageait toujours à trouver le bonheur avec Goku. Pourquoi ? Etait ce la mort de Cho Gonou et la renaissance de Cho Hakkai ? Cela lui avait il donné un aperçu de la totale imprévisibilité de la vie ? Parce que vous ne savez jamais ce qui peut arriver alors il est important de prendre les choses lorsqu'on le peut ? Parce que les bénéfices d'être avec lui peuvent dépasser les risques impliqués ? Parce que c'était ce que Hakkai avait dit et Sanzo pensait qu'il comprenait un petit peu mieux à présent. Mais ce n'était pas vrai que pour Goku, c'était vrai pour eux tous. Les bénéfices d'êtres proches de ses amis pouvaient dépasser les risques impliqués. Aujourd'hui il l'avait vu.
Tournant légèrement la tête, son regard se posa sur le lit suivant. Gojyo. Avant ça, il n'aurait décrit le métis que comme rien de plus qu'un simple casse-couille. L'homme était sortit de nul part pour le faire chier et repousser les limites de sa patience et de son intimité. Mais il était plus que ça pour lui. Ses qualités au combat étaient indiscutables – ce que Sanzo n'aurait pas accepté d'avouer de son plein gré. Mais au-delà de ça, étonnamment, sur les quatre, Gojyo était probablement le plus loyal de tous. Mais ses actions de tous les jours cachaient les petites choses qui rendaient évident le fait qu'il était dévoué à ses amis. Bien que ses taquineries et ses bagarres avec Goku le rendent fou, il était aussi très prompt à offrir sa compassion au jeune homme. Il ne pouvait pas être sûr mais étant donné l'attitude de Goku après avoir partagé une chambre durant une nuit avec Gojyo, le rouquin devait lui avoir dit quelque chose de réconfortant. Et son appui sur Hakkai était évident. Même avec sa propre blessure d'aujourd'hui, sa préoccupation pour Hakkai avait été la première et la plus importante prorité dans son esprit.
Il tourna finalement la tête vers le troisième lit. Sentant le besoin d'être plus proche, Sanzo se leva et se mit à califourchon sur la chaise près du lit, le menton dans les mains. Goku. L'objet de son irritation et finalement de son désir et sa confusion. Il ne pouvait pas comprendre pourquoi il était tellement attiré par quelqu'un qui le faisait tellement chier mais il ne pouvait pas imaginer la vie autrement. La vie sans Goku serait…ennuyante. Le jeune youkai faisait preuve d'esprit et de détermination qui les faisaient tenir le coup chaque fois qu'ils perdaient courage. Il avait un amour incroyable en la vie après avoir été privé de tous ces plaisirs si longtemps. C'était une des choses qui faisait que Sanzo était attiré par lui. Et sa nouvelle maturité l'intriguait. Cette maturité lui avait apporté un nouveau degré de responsabilité et de puissance…l'enfant de la terre était puissant, ça ne faisait aucun doute. Plus puissant que ce qu'ils avaient toujours cru, probablement bien plus et tout aussi effrayant que ce qu'ils avaient vu aujourd'hui. Seul le temps donnerait à Goku le savoir dont il avait besoin pour le contrôler totalement. Repenser aux évènements d'aujourd'hui fit frissonner Sanzo. Le désespoir qui l'avait envahit lorsque le sutra avait rebondit sur le bouclier de ki de Seiten Taisei l'avait effrayé comme jamais il n'avait dû y faire face. Il n'avait jamais été aussi près d'abandonner. Il ne pensait pas être le genre de gars à toujours baisser les bras. Mais la pensée d'avoir à perdre Goku comme ça... Sanzo secoua la tête, essayant de sortir ces pensées de son esprit. C'était fini, ce n'était pas arrivé, il n'y avait plus aucune raison d'y penser.
Sanzo alluma une autre cigarette et se retrouva à penser à ça au lieu d'autre chose. Seiten Taisei était apparu à cause de la peur de Goku pour sa vie. Pas pour sa propre vie mais pour celle de Sanzo. C'était la seule chose qui pouvait vraiment effrayer le combattant sans peur, la pensée de perdre son soleil. S'ils avaient une relation cela ne rendrait il pas la peur plus grande ? Etre plus intime avec Goku rendrait il le jeune homme encore plus protecteur ? Etait il possible pour lui d'être encore plus protecteur ? Et pour sa part ? Y avait il quelque chose qu'il puisse faire pour empêcher ceci d'arriver à l'avenir ? Leur route était une route dangereuse et sanglante et il n'était qu'un mortel. En dépit de ses bonnes intentions, il était peu probable qu'ils atteignent leur destination à l'ouest sans être de nouveau blessé. Comment pouvait il assurer à Goku qu'il n'allait pas le quitter si lui-même ne savait pas si c'était vrai ? Sanzo considéra la question durant un moment et réalisa qu'il y avait un point clé dans sa décision si oui ou non il s'autorisait à répondre à l'amour de Goku. Est ce qu'autoriser cela causerait une future douleur ou un futur bonheur pour Goku ? Et pour lui ? Il dépendait de la force de Goku dans un combat, ainsi que de sa propre force de volonté. Goku dépendait de lui pour…pour, euh pour tout en fait. Il était celui qui lui apportait de la lumière, de la liberté et du bonheur à Goku. Comment pouvait il ne pas répondre à cette sorte d'adoration ? Mais était ce une simple adoration ? Ou une adoration tournée depuis si longtemps en un profond amour ? Les conséquences l'effrayaient.
Sanzo essaya de penser aux choses sans autoriser ses émotions à plomber son esprit. Goku l'aimait, c'était un fait. Le jeune homme l'avait avoué la nuit dernière bien que le moine le sache bien avant ça. Et lui ? Il s'en faisait beaucoup pour Goku, il l'avait avoué à Hakkai. L'aimait il ? Sanzo n'était toujours pas sûr. Il y avait trop de connotations à ce mot qui l'embrouillait et l'inquiétait. Goku s'était autorisé à faire les choix pour que les choses arrivent là où elles étaient arrivées. Alors que voulait il faire ? Pouvait il s'autoriser à poursuivre une relation avec quelqu'un qui se préoccupait de lui ? Pourquoi ne le pourrait il pas ? A cause de la peur de le perdre ? Avec les qualités de Goku au combat, il était plus probable pour Sanzo de chuter. Les rares fois où le jeune homme avait été blessé étaient dus au fait qu'il protégeait Sanzo. Est ce que ça changerait quelque chose s'il refusait ? Probablement pas. Goku lui était sûrement dévoué jusqu'à la mort. Goku ne grandirais pas en le laissant seul. Donc la seule autre possibilité de le perdre était Seiten Taisei.
Une nouvelle idée germa dans son esprit. Est ce qu'aimer Goku pourrait vraiment aider Goku à ne pas perdre le contrôle ? Sanzo jeta un coup d'œil au jeune homme endormi. Ils avaient déjà un lien incassable et l'amour ne pourrait que le rendre plus fort. Est ce que ce lien si fort l'autoriserait à atteindre Goku en ce temps de crise, de le rassurer ? De devenir une sorte d'ancre ? Et s'il ne le faisait pas, comment les choses pouvaient elles empirer ? Les circonstances qui avaient permis à Seiten Taisei de refaire surface pouvaient toujours se reproduirent qu'il avoue son amour ou non.
Sanzo se leva de la chaise et vint s'asseoir sur le bord du lit de Goku. Le youkai dormait comme un bébé, aucune chance qu'il se réveille. Laissant ses doigts courir légèrement dans les cheveux du jeune homme, Sanzo contempla le visage détendu en face de lui. Quel visage enfantin et en paix, même durant son sommeil. Il retraça doucement la marque de fouet qui venait troubler son visage lisse. Sentant ce geste même dans un profond sommeil, Goku remua et renforça ce contact. En une voix si basse que Sanzo dû se pencher pour l'entendre, Goku ne dit qu'un seul mot. « Sanzo. » Il n'y avait rien d'autre que l'amour dans la façon de dire ce nom. C'était ce simple mot qui donna finalement à Sanzo la réponse qu'il avait cherché. Comment pouvait il refuser un partenaire qui avait tant d'amour pour lui-même durant son sommeil ? Il ne pouvait pas, c'était trop simple. La décision l'emplit tranquillement et il se pencha en avant, donnant un léger baiser sur le front de Goku. Décidant de parler au jeune homme dès qu'ils pourraient être seuls ; il se leva et se dirigea vers son propre lit. S'installant confortablement sous ses couvertures, il se retrouva à ressentir ce que Goku devait ressentir chaque jour, être rempli de joie pour le futur. Sanzo ferma les yeux et s'endormit.
à suivre...
La suite bientôt, ne vous inquiétez pas, ne faites pas de syncope !
Mayu-chan - qui vous aimes ! -
