Auteur: Keistje

Traductrice: Mayu-chan

Disclamer: Histoire pas à moi, Saiyûki pas à moi…

Note : Hello ! Eh oui je suis de retour ! Je sais, j'abuse, ça fait trop longtemps que vous attendez ce chapitre( enfin j'espère )et moi j'ai prit tout mon temps. Bref, je suis désolée et je vais peut être encore me répéter mais non je ne compte pas abandonner la trad de cette fic.( en plus, il reste plus que 2 chap après celui là, ce serait con non ? ) Donc, voila enfin le chap 14 de 'A simple kiss' ! Les choses ne font plus que se préciser, on pourrait même dire qu'elles se mettent en marche. J'espère que ce chapitre vous plaira !

Note 2 : Merci à tous ceux et celles qui me laissent des reviews, je vous adore !

Note 3 : Si quelques phrases vous paraissent bizarres voire surnaturelles, rassurez vous c'est normal ! C'est juste que Keisjte adore les métaphores qui ne sont pas toujours retraduisibles en français. : )

A simple kiss chapitre 14 : douleur et révélations

Lorsque Goku se réveilla, ce fut dans une obscurité qui l'oppressa, emplissant son corps et son âme. Il haleta, essayant désespérément de remplir ses poumons afin de dissiper l'obscurité dans laquelle il se noyait. La panique l'envahit, puissant et brûlante, brûlant sa chair. Il se roula en boule, tremblant sans pouvoir se contrôler, pleurant silencieusement pour que quelqu'un, n'importe qui, entende sa douleur. Il pouvait sentir le poids oppressant de ses chaines sur ses poignets et chevilles ; chacune aussi réelle que la lourde pression qu'exerçait le diadème sur sa tête. Rien de tout cela n'était réel, rien n'était vrai, et mais il était toujours prit au piège, encagé comme l'animal sauvage qu'il était. Il essaya de se réfréner mais ses muscles le lachèrent tout comme le reste l'avait déjà fait et il restait prit au piège. Un sanglot intense emplit l'atmosphère, son propre sanglot, sa peine et une grande envie de s'arrêter de respirer. Le désespoir s'abattait sur lui telle une vague et il s'en échappa, tombant dans une spirale infernale à la limite de la réalité, l'entrainant vers le bas.

Il revint à lui après avoir durement heurté le plancher. Il resta étendu là où il était tombé, respirant fortement, essayant de se rassurer, se disant qu'il n'était plus dans cette prison, que Sanzo l'avait libéré depuis longtemps. Ouvrant finalement les yeux, l'obscurité de la pièce l'etouffa. Le désespoir recommança à le submerger et il lutta pour se mettre à genoux et marcha à quatre pattes vers la seule source de lumière qu'il pouvait voir. Chassant les larmes qui menaçaient de tomber, il s'aida de la fenêtre pour se relever, s'abreuvant de la vue de la lune basse. Goku posa sa tête contre le verre frais et essaya de se calmer. Ça avait été la chose la plus effrayante qu'il avait eu à traverser depuis longtemps. Arrivant finalement à maitriser quelque peu ses émotions tourbillonantes, il se tourna pour regarder autour de lui…et se figea. C'était comme si son pire cauchemar était devenu réalité. Etendus sur leur lit en une grotesque parodie de sommeil, les corps de ses amis le fixaient d'un regard vide. Des voix s'élevaient autour de lui, murmurant, hurlant, raillant, blamant. « C'est toi qui as fait ça. Tu les as tué. Monstre ! Tu as tué celui que tu aimais. » Ils commencèrent à rire, emplissant la pièce de ce bruit jusqu'à ce qu'il devienne assourdissant. Il essaya de hurler mais tout ce qui sortit fut un rire aigu, teinté de folie. Les larmes dévalèrent son visage alors qu'il riait et riait, que ses cheveux s'allongeaient, que ses ongles se transformaient en griffes, que ses oreilles devenaient pointues, que sa vision s'aiguisait comme celle des animaux nocturnes. Et il continuait de rire alors que l'obscurité l'entourait, l'engloutissait.

Un coup brusque derrière la tête le ramena finalement à la réalité. Ses yeux s'ouvrirent sur le coup et bien qu'il fut encore dans l'obscurité, ce n'était que la pénombre habituelle d'une matinée pas encore avancée. Il semblait être un bouchon sur la mer noire, incapable d'ajuster ses yeux pour voir plus loin que les bords de son lit. Sa tête le lançait encore et il tenta d'y poser une main. De par ce geste, il lui sembla qu'il avait dû se cogner la tête sur le mur derrière lui alors qu'il essayait d'échapper à la terreur qui le hantait. Se forçant à rester immobile alors que ses yeux s'habituaient à la faible lumière venant de la seule fenêtre de la chambre, il s'efforçait de voir à travers l'obscurité. Les ombres se regroupèrent d'elles même en formes et son souffle se bloqua dans sa gorge. Il était entouré par trois lits contenant les corps de ses amis, juste comme dans son rêve. Un cri menaça de sortir alors que sa poitrine se resserait mais il essaya de réfréner sa panique. Les membres tremblants de Goku refusaient de le porter et il se rendit en se trainant et en rampant à moitié au chevet de Sanzo. Pendant un moment, il ne fit rien, trop paralysé par la crainte de voir sa plus grande peur se confirmer. Après un moment de choc, il réalisa qu'il ne pouvait même plus sentir ses propres battements de cœur. Ses poumons ne se remplissaient plus d'air. Le corps devant lui respirait lentement et profondément alors que Goku attendait la douleur de ses propres poumons se resserant et le monde obscur qui l'emmenerait dans une silencieuse nuit. Alors qu'il attendait et se demandait quoi faire dans les derniers moments de sa vie, Sanzo se tourna vers lui dans son sommeil et soupira devant lui. Finalement soulagé, il s'effondra complètement sur le sol.

Il resta étendu là, comptant chaque respiration qui sortait de son corps, redonnant la vie à ses poumons mourrants. Sanzo allait bien, il allait bien, tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve. Alors que sa respiration commençait à se calmer, il fit le point sur lui. Il avait blessé. Tout n'était que douleur, incluant une douleur lancinante sur sa joue. Elevant une main, il y trouva une longue écorchure qu'il ne se rappelait pas s'être faite. Regardant sa main se refermer, il réalisa qu'elle était couverte de sang. Il ne l'avait pas remarqué avant, mais tous son corps était éclaboussé de sang. Que s'était il passé ? Que s'était il passé pour que ses rêves soient remplis d'autant de terreur ? Il essaya de se remémorer la dernière chose dont il se souvenait. Il y avait un combat. Une grande armée de youkai. Une femme sur un toit. Il avait dû se battre et Sanzo avait été blessé. Il avait paniqué, la rage l'avait envahit, puis…plus rien. Juste des rêves remplis d'horreur. Une terreur qui recommençait à l'étouffer. C'était pour ça que son contrôleur de force lui semblait si étrange, différent en quelque sorte. Il était devenu lui. Seiten Taisei, le monstre se montrait toujours après sa limite.

Bougeant aussi vite que ses poumons douloureux le lui permettaient, Goku se mit à genoux et jeta un coup d'œil à Sanzo. Des écorchures parcemaient la peau pâle et un bleu sombre recouvrait la peau visible de l'épaule de l'homme. Il avait fait ça, il avait blessé Sanzo. La honte et le dégout menaçaient de l'écraser. Voulant effacer les traces les plus visibles de sa folie, Goku effleura légèrement du bout des doigts la marque. Le moine remua mais ne se réveilla pas, un signe certain d'épuisement. Envoyant un lent flot de ki à travers sa main, Goku regarda le bleu s'effacer puis disparaître complètement. Son travail finit, il se rassit à genoux et regarda Sanzo dormir. L'homme allait être furieux contre lui pour avoir encore perdu le contôle. Tous ses efforts pour être plus proche de lui allaient sûrement être vains à présent. Les choses allaient si bien ; ça n'aurait pas pu arriver à un pire moment. Comment Sanzo pourrait le voir autrement qu'avec dégout après ce qu'il avait fait ?

Goku était emplit de remords. Souhaitant pouvoir réécrire les évenements de la journée, il se leva et continua son chemin vers le lit de Gojyo. Examinant l'homme, Goku n'y vit rien d'normal…jusqu'à ce qu'il voit son bras. Une coupure s'étendant de son poignet à son coude, partiellement guérie, ressortait comme un silencieux rappel de son crime. Le métis était un gros dormeur alors il avait moins de chance de le réveiller mais il s'assura tout de même de ne pas le toucher plus que nécéssaire. Cela lui prit plus de ki pour le soigner qu'il n'en avait utilisé pour Sanzo mais il y avait plus de dégâts. La lumière verte reflétée avec grace sur les cheveux rouges se transformait en une couleur maladive, lui rappelant la mort qu'il avait vu en rêve dans ces yeux carmins vides. Lorsque la blessure fut guérie, il se tourna vers Hakkai. Le guérisseur avait une coupure en travers du front qui fut rétablit assez rapidement et finalement Goku se recula, son désespoir seulement un peu diminué par le soulagement d'avoir pu être capable de réparer un peu des dégâts qu'il avait causé. Fermant les yeux un moment, il se retouva de retour auprès du lit de Sanzo sans s'être rendu compte qu'il avait bougé. Le sommeil de l'homme n'était pas aussi paisible qu'il ne l'avait été la nuit précédente et avait un faible plis sur le front comme la douleur d'une blessure qu'il ne pouvait pas voir. Il essayait d'arriver à comprendre comment il pourrait faire quelque chose pour ça lorsqu'une voix s'éleva derrière lui dans l'obscurité.

« Goku. »

Il se retourna brusquement, scrutant la chambre à la recherche du propriétaire de la voix. Gojyo se tenait un peu en retrait derrière lui, pliant et dépliant son bras fraichement guéri. Dans l'ombre de la chambre, ses cheveux et ses yeux étaient noirs et sa peau fantômatique, le faisant ressembler à une appartition de l'autre monde. Goku fit un pas en arrière avant de pouvoir s'en empêcher.

Gojyo souria légèrement. « Tu n'avais pas à faire ça. »

Goku savait de quoi il parlait et répondit d'une voix teintée d'amertume « Je devais le faire. J'en suis la cause. »

Le rouquin effaça cette affirmation. « Ce n'était pas toi. Nous le savons tous. »

Goku refusa d'être pacifique. D'un ton paniqué, il dit « Mais c'était moi ! J'ai fait ça de mes mains. Je vous ai tous blessé. »

« Chut ! Tu ne veux pas réveiller les autres. Ils on besoin de dormir, » lui souffla Gojyo, « Tu ne voudrais pas que le moine dépravé se réveille et nous prenne pour cible. Un ami qui essaie de nous tuer est largement suffisant pour moi. » La blague de Gojyo tomba à plat devant la tension entre eux et celui ci soupira. « Ne te blames pas Goku, nous on ne le fait pas. Essais juste…de ne pas laisser ça se reproduire. Cette fois…nous n'étions pas sûr de pouvoir te ramener. »

Ce fut une affirmation choquante et Goku ne put que rester bouche bée durant un moment. « Que…que s'est il passé ? » Sa voix tremblait du profond regret qu'il ressentait.

« Goku. » Hakkai se dégagea de son lit et s'adressa à eux. « Il est encore tôt. Tu as besoin de dormir, tout comme nous. Essaies de ne pas t'en faire pour ça. Nous allons bien à présent, et on te dira tout plus tard. »

Il voulait rétorquer mais même avec la faible lumière, il pouvait pleinement voir la fatigue sur les visages de Gojyo et Hakkai. « Je suis désolé de vous avoir réveillé. Retournez au lit. » Comme il ne fit aucun mouvement vers le sien, ils hésitèrent mais il essaya de sourire. « Allez y. Je vais aller me nettoyer un peu. » Mettant ses boots, il attrapa son sac et se dirigea rapidement hors de la chambre, sentant leurs yeux dans son dos.

Sanzo se réveilla au son de la porte qui se fermait et ses amis qui parlaient doucement près de son lit.

« Tu penses qu'il va bien ? » C'était Gojyo, il y avait de l'inquiétude dans la voix de l'homme. « Je ne l'ai jamais vu si déprimé. Il s'en veux bien plus qu'auparavant. » Apparement, Goku était boulversé par ce qui s'était passé. Ce n'était pas surprenant, il se sentait toujours coupable apeès être devenu Seiten Taisei.

« Il n'y a rien d'autre qu'on puisse faire pour l'instant. On lui parlera plus tard, quand on sera tous reposé. Bien qu'il n'y ai vraiment qu'une seule personne qui puisse faire quelque chose pour cette situation. » Hakkai, cette fois. Sanzo soupira. Il savait ce qu'il sous entendait.

Gojyo fut silencieux un moment, puis il tendit son bras. « T'as vu ça ? Il m'a soigné. On dirait qu'il en a fait de même pour ton front. »

Hakkai posa un doigt sur son front, là où la douloureuse coupure avait été. « Oui, en effet. Un repentir pour ses péchés peut être ? »

« Quoi qu'il en soit, l'air qu'il avait était terrifiant. Il a l'air très vieux et très chagriné. » La propre tristesse du métis se ressentait dans sa voix. « J'y peux rien mais je me sens mal pour lui. Ça ne doit pas être facile de faire face au fait que tu as essayé de tuer tes amis. »

« Oui, c'est vrai. L'un d'entre nous devrais aller lui parler. Je n'aime pas le fait de le savoir seul en ce moment. »

C'était sa réplique. Sanzo lança un regard noir au deux autres. « Putain, est ce vraiment trop demander que d'avoir une nuit de sommeil décente ? » Il balança ses jambes hors du lit et se leva. Le youkai et le demi-youkai le regardaient avec impatience. « Bien, je vais aller parler au singe. Retournez vous coucher avant de vous effondrer. » La fatigue était évidente sur leurs visages et Hakkai tanguait là où il se tenait. Faisant une halte juste pour attraper son briquet et ses cigarettes, Sanzo s'avança vers la porte, résistant à l'envie de la claquer derrière lui.

Sanzo scruta le hall mais n'y trouva pas Goku. Soupirant de nouveau, il partit vers la cuisine. Peut être que le jeune homme avait décidé qu'il avait faim, même s'il n'en avait pas l'air. Il ne savait juste pas par où commencer à le chercher. Passant devant une fenêtre, une silhouette familière le fit s'arrêter. Goku était dehors, assit sur un banc, les épaules basses et la tête baissée, l'image même de la détresse. Même le cœur de Sanzo se fendit à ce spectacle. En dépit du désir de vouloir faire partager au jeune youkai les conclusions auxquelles il était arrivé la nuit dernière, Sanzo savait que ce n'était pas le moment. Goku avait besoin de réconfort, chose qu'il n'avait pas l'habitude de donner et ce fut d'un pas incertain qu'il sortit et posa une main sur l'épaule de l'enfant de la terre.

Goku avait trouvé la salle de bain la plus proche du hall mais n'y était pas entré. Bien qu'il eu voulu se laver de tous ce sang, il avait besoin de temps pour réfléchir, loin des coupures sur la peau de Sanzo et l'épuisement irrépressible visible chez ses amis. Epuisement dont il était la cause. Jetant un coup d'œil par la fenêtre, il vit un petit banc devant le patio. La porte y menant n'était pas verouillée, alors il sortit et alla s'asseoir, laissant son sac sur le sol à côté de lui. Son esprit était tourmenté, ses émotions brouillaient son self control. Malgré les mots gentils de Gojyo et Hakkai, il se sentait coupable de leur avoir fait du mal. Si seulement, il n'avait pas perdu le contrôle, si seulement il n'avait pas paniqué en voyant Sanzo tomber, si seulement…les regrets affluaient dans sa tête. Il n'était rien d'autre qu'un monstre, un danger pour les personnes qui lui étaient chères. Ils avaient entreprit ce voyage pour empêcher la résurrection d'un monstre qui pourrait détruire le monde et l'un d'entre eux n'était pas mieux. Il ne méritait pas leur inquiétude et leur attention. Sanzo n'aurait jamais dû venir le libérer de sa prison dans la montagne. Il y avait une raison pour laquelle il avait été emprisonné là pendant 500 ans, et même s'il ignorait encore quelle était cette raison, il commençait à avoir des soupçons sur ce qui avait pu la provoquer. Il était tellement absorbé par sa peine qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir et des pas s'approcher de lui. Rien jusqu'à ce qu'une main ne se pose sur son épaule et qu'il se rende compte qu'il n'était plus seul. Se retournant brusquement, il vit devant lui le visage de la personne qu'il avait le plus peur de voir : son gardien, son soleil, l'homme qu'il aimait.

Le moine s'assit à côté de lui et alluma une cigarette, ne disant rien mais n'ayant aucune hostilité dans ses mouvements. Le silence s'installa entre eux jusqu'à ce que Goku ne puisse plus tenir. « Sanzo, je-»

Sanzo le coupa. « Qu'est ce que tu fais ? »

C'était une question plutôt inattendu et Goku cligna des yeux avant de répondre. « Je…j'avais besoin d'air frais. »

« Ch. Alors tu nous a tous réveillé parce que tu avais besoin d'air frais ? »

« Désolé. » Goku baissa les yeux sur ses mains qu'il était en train de tordre sur ses genoux. Encore une autre chose qu'il pouvait se reprocher. « Je n'avais pas l'intention de te réveiller. »

« Regardes moi. » Incapable de résister à ce ton, Goku fit ce qu'on lui demandait. La voix de Sanzo était dure, son visage impassible mais il y avait de la compassion dans ses yeux violets. Cela le surprit, même à travers sa dépression. « Es tu sûr que c'est la seule raison pour laquelle tu es debout à flaner comme ça ? »

Ce n'était pas du tout ce à quoi il s'attendait comme conversation. Le baffeur n'était pas en vue et Sanzo ne lui avait pas encore hurlé dessus. Il ne méritait pas d'être traité comme n'importe quel humain l'aurait été. « Oui…non…je ne sais pas. » Le bleu sur l'épaule de Sanzo restait encore ancré dans son esprit, glaçant son sang. Il ne savait pas quoi dire.

Sanzo le coinça d'un regard franc. « Tu ne te sentirais pas coupable pour ce qui s'est passé par hasard ? »

Goku détourna finalement les yeux, les redirigeants sur ses mains tremblantes sur ses genoux. « Je ne devrait pas ? N'est ce pas une réaction normale pour quelqu'un qui a essayé de massacrer ses amis ? » Son dégout envers lui même constituait une présence palpable entre eux.

« Arrêtes. C'est fini et rien de ce que tu pourras faire ne changeras ça. Arrêtes de ressasser ça comme un idiot. »

C'était difficilement loyal, compte tenu de la personne qui disait ça et de son aversion pour la pluie. Goku jeta un regard noir au moine. « Et c'est toi qui me dis ça ? » Dès que les mots furent sortit de sa bouche , il s'attendit à recevoir un coup, voulant un rappel physique de sa douleur émotionelle.

Au lieu de la colère, de l'amusement traversa les yeux de Sanzo. Piégé par sa brume de ressentiments et son amertume, Goku fut abasourdit de la bonne humeur du moine malgré ce qu'il s'était passé. Il se demanda ce qui avait pu causer cette attitude inhabituelle. Sanzo toussa pour couvrir ce lapsus et jeta un regard noir à Goku. « Ce n'est pas de moi dont il est question, mais de toi. Arrêtes d'éviter le sujet. »

« Mais je ne le fais pas. » cria Goku. « Que puis je faire à part me sentir coupable ? Je t'ai blessé, je vous ai tous blessé. Encore une fois…j'ai perdu le contrôle et j'aurai pu vous tuer. » Sa voix devint un murmure alors qu'il se rendait compte qu'il était toujours taché de sang, sur ses mains et sur ses habits. « Ce sang, ton sang Sanzo, il est encore sur mes mains. » Le murmure laissa place au silence alors qu'il essayait désespérément de les nettoyer.

« Nous avons tous trop de sang sur les mains pour en être fier. Mais tu ne nous as pas tué et nous avons tous survécu. »

Il regarda Sanzo se lever avec une certaine prudence, se postant devant lui. S'attendant à recevoir un grand coup, il ferma les yeux et se prépara. Ce qui vint ne fut pas le baffeur mais une douce main qui se posa dans ses cheveux. Ses yeux s'aggrandirent de surprise et il regarda le blond, choqué. Sanzo l'observait, le visage soucieux. C'était presque plus que ce qu'il ne pouvait supporter.

« Goku, rien de ce que je pourrais dire ne pourra te faire sentir mieux. Toi seul peux le faire. Mais sache que nous ne t'en voulons pas. Je ne t'en veux pas. Nous sommes juste heureux que tu sois de retour parmi nous. »

Gojyo avait dit la même chose, mais c'était plus rassurant venant de la part de Sanzo. L'obscurité qui l'enveloppait se dissipa pour un moment et Goku fit un timide sourire à son bienfaiteur. Un sourire apparut sur le visage de Sanzo l'espace d'un instant, puis disparu mais la main, elle, ne bougea pas. Gardant ses yeux braqués sur le moine, Goku vit quelque chose qu'il ne pu identifier passer dans ses yeux violets et il sentit la main glisser vers le bas pour caresser doucement sa joue.

Le bout de ses doigts s'y attardèrent une seconde, puis Sanzo se détourna. Malgré la chaleur qui s'attardait toujours sur joue, il sentit de nouveau la hargne revenir en lui.

« Allez saru, on a encore quelques heures pour dormir. Hakkai a insisté pour qu'on reste une journée de plus en ville, alors on va aller se coucher et pour une fois je vais pouvoir en profiter. »

« Sanzo… »

L'homme interrompit son mouvement mais ne lui fit pas face. Goku se leva et s'adressa au dos de Sanzo. « Pourquoi ? »

« Pourquoi quoi ? »

« Pourquoi est ce que tu me traites comme ça ? Comme si…je méritais ton attention ? »

Sanzo se retourna puis, une surprise évidente sur le visage, dit « Quoi ? »

« Je suis un monstre. Tout ce que je veux c'est te protéger, mais à la place je deviens…cette chose qui essait de s'en prendre à ta vie. Et à celles de Gojyo et Hakkai aussi…J'ai presque détruit notre mission…Pourquoi est ce que tu me traites comme si je méritais de rester avec vous ? »

Le blond fronça les sourcils, le mécontentement faisant briller ses yeux violets de colère. « C'est donc ce que tu penses ? Que tu n'es qu'un monstre ? »

« Réponds à cette fichue question ! » Il ne pouvait plus contrôler toutes ces émotions qui se bousculaient en lui.

Sanzo s'avança vers lui et sortit son baffeur, le frappant bien sur la tête. « N'aies pas une si haute opinion de toi même que tu puisses croire pouvoir être capable de mettre un terme à ma vie. » lui siffla t-il. « J'ai pleinement l'intention de vivre longtemps jusqu'à en devenir un viel homme et lorsque je mourrais, ce ne sera pas de tes mains. »

« Je l'ai vu ! J'ai vu le bleu sur ton épaule ! C'est moi qui t'es fait ça ! Si ce coup avait été à ta tête, tu serais mort à présent. ! »

Sanzo avait l'air de vouloir encore le frapper, mais il se retint. Soupirant doucement, ses yeux s'adoucirent. « Goku tu n'es pas un monstre. Est ce qu'un monstre aurait soigné chaque blessure qu'il a infligé ? »

Goku ne put répondre à cette question et se détourna. Il voulait fuir le réconfort que Sanzo lui offrait, incapable de l'accepter, mais il devait savoir. « Tu n'as toujours pas répondu à ma question. »

« Je te traites comme si tu méritais de rester parce que tu le mérites. Ce qui s'est passé ne change rien à tout ce que tu as déjà accomplit. On a encore besoin de toi pour ce voyage, peu importe ce que tu peux penser. On a besoin de ta force. J'ai besoin de ta force. Je…veux que tu reste avec moi. »

De tout ce qu'il s'attendait à ce que Sanzo pourrait lui dire, il ne s'attendait pas à ça. Goku se retourna brusquement, regardant son gardien bouche bée, les mots lui manquant. Lorsqu'il retrouva finalement sa voix, elle n'était plus qu'à peine un murmure bégayant. « Tu…tu es sérieux ?…après ce que j'ai fait ? »

« Depuis quand je dis des choses que je ne pense pas ? » Le moine avait l'air légèrement mal à l'aise après cette confession, pas habitué à être honnête avec ses sentiments. « Je t'ai dit que ce s'était passé ne changeait rien. Tu es toujours toi. » Il semblait vouloir ajouter quelque chose mais n'en fit rien.

Goku s'approcha de lui, examinant chaque ligne du visage de Sanzo, chaque facette de ses yeux. « Tu veux…vraiment…que je reste ? »

Sanzo le regarda bien dans les yeux et dit doucement. « Oui. »

Son souffle se bloqua dans sa gorge. « Mais pourquoi ? Tu ne crains pas que la même chose ne se réitère et que vous ne soyez pas capable de m'arrêter ? »

Sanzo soupira et leva les yeux au ciel. « Nous avons été à peine capable de t'arrêter cette fois. Le premier contrôleur de force que je t'ai mis s'est brisé presque immédiatement. Tu étais trop puissant. Et tu as repoussé le pouvoir du sutra. J'étais prêt à te tirer dessus, à mettre un terme à ta vie avant que tu ne prennes celle de quelqu'un d'autre. » Le moine fit une pause et ils se regardèrent dans les yeux.

« Pourquoi est ce que tu ne l'as pas fait ? » haleta Goku.

« Je l'aurais fait, si Gojyo ne m'avait pas rappelé que le déesse de la Pitié t'avais déjà scellé par le passé. Je l'ai appelé à l'aide et ensemble nous avons finalement été capable de t'arrêter. Le pouvoir que tu as maintenant grâce à tes compétences avec le ki est au dessus de ma capacité à te contrôler Goku. Alors oui, cette pensée est pénible mais je ne la laisserais pas dicter mes actions. Et tu ne le devrais pas non plus. »

Goku fit un autre pas en avant, réduisant la distance entre eux. Dans son état d'esprit actuel, il était prêt à douter des mots de l'homme, mais l'expression de Sanzo ne laissa pas de place aux questions. « Alors qu'es tu en train de dire ? » Il ne savait pas pourquoi il était pressant, mais soudainement, la réponse du moine était plus important que quoi que ce soit d'autre.

« Que je te veux à mes côtés. » La voix de Sanzo était basse et il avait l'air de plus en plus mal à l'aise après chacun de ses mots.

« Comment ? » Goku murmura le mot et fit un autre pas.

Sanzo hésita un instant, comme s'il n'était pas sûr de la façon de le dire. « De toutes les façons. »

Avant que Goku n'ai pu répondre, Sanzo se pencha en avant et captura ses lèvres. C'est dans cette action plus que dans les mots que Goku eu sa réponse. Maintenant le baiser, Sanzo enroula un bras autour de ses hanches, l'attirant vers lui. Ce mouvement le déstabilisa légèrement et il plaça une main sur le torse du moine pour retrouver son équilibre. Décidant qu'il aimait bien sentir le battement de cœur sous sa paume, Goku la laissa là et posa son autre main sur la joue de Sanzo, la laissant courir et s'emmêler dans les doux cheveux dorés. Les lèvres de Sanzo ne lui offrait pas juste un répit dans son malheur, mais plus, tellement plus. Se reculant légèrement, il s'arrêta un instant pour demander. « Tu es sûr ? »

La réponse fut murmuré contre ses lèvres. « Je suis sûr. » Les mots se perdirent dans l'air alors que Goku prenait le réconfort et la compassion qui lui étaient tendues. Ils restèrent là, capturés par leur échange silencieux, jusqu'à ce que le besoin de respirer ne les sépare. Goku posa sa tête sur l'épaule de Sanzo, embrassant furtivement son cou. Le moine renforça sa prise sur sa taille et de son autre main parcouru la colonne vertébrale de Goku, le tenant tout près de lui. Dans chacun de leurs instants passionnés, Sanzo ne l'avait jamais juste prit, et Goku sentit son cœur se gonfler d'amour pour l'homme. « Pourquoi ? » Souffla t-il contre la peau de Sanzo.

La réponse fut calme avec juste un soupçon de bélligérence. « Parce que je t'ai presque perdu. N'est ce pas suffisant ? »

Ça l'était. C'était tout ce dont il avait besoin.

Le son de la porte de l'auberge s'ouvrant rompit le silence et ils se séparèrent bien que Sanzo leva une main, qu'il posa sur le bras du jeune homme pour l'empêcher de trop s'éloigner. Hakkai, qui se tenait sous le porche, se détourna légèrement d'eux comme s'il voulait respecter leur intimité.

« Je suis désolé de vous interrompre mais je voulais m'assurer que tout allait bien. »

« Tout va bien. » Répondit Sanzo pour eux deux.

« C'est bon à entendre. Je…vous ai aperçu dehors et j'ai pris la liberté de louer une autre chambre pour vous. Je vais juste laisser la clé ici. » Hakkai posa la clé sur le petit banc sur lequel il étaient assis plus tôt et les laissa seuls.

Sa douleur temporairement soulagée par les révélations du moine, Goku souria timidement à Sanzo. L'homme lui pressa doucement le bras et le dirigea vers le banc où il attrapa la clé alors que Goku ramassait son sac. Le jeune homme s'arrêta un moment, l'incertitude le faisant hésiter. A ce manque de mouvement, Sanzo regarda derrière lui. « Allez, retournons au lit. »

Goku regarda au fond de ses yeux et fut rassuré par ce qu'il y trouva. Acquiesçant légèrement, il suivit Sanzo à l'intérieur de l'auberge.

Voila, c'est fini pour aujourd'hui ! Vous voulez la suite hein ? bah prouvez le moi et j'irai encore plus vite, promis !

Mayu qui vous aime toujours autant