Le lundi matin arriva et comme elle s'en doutait, Joey n'avait vu ni Dawson ni Pacey du week-end. Désormais, elle ne faisait plus partie des priorités. Elle arriva d'un pas traînant au lycée. Elle aperçut de loin Dawson et Jen, mais elle n'eut pas le cœur a affronté leurs papouilles. Elle fit demi-tour, et tomba nez à nez avec Abby Morgan, la vipère du lycée.
Abby : Tiens, mais qui vois-je, Joey Potter ?
Joey : Oh ! Mais que vois-je une mégère ?
Abby : Ne sois pas si sarcastique, tu auras bien besoin de nouveaux amis.
Joey, énervée : Qu'est-ce que tu racontes ?
Abby : Et bien maintenant que tes deux nazes de copains se sont trouvés des copines, Miss Potter n'existe plus à leurs yeux.
Joey, hurlant : De quoi tu te mêles ?
Abby partit en ricanant. Joey devait admettre qu'elle avait touché juste et cela l'énervait au plus haut point. Et apparemment tout le monde était déjà au courant pour Pacey et Andie. Joey se morigéna intérieurement, depuis quand prêté t-elle attention aux insinuations de cette petite peste. Elle soupira et se dirigea vers sa salle de classe. Elle avait cours avec Pacey et Andie, elle saurait enfin si elle était pour de bon sur la touche. Quand elle rentra dans la salle, elle les vit tous les deux entrain de s'embrasser. Elle alla s'asseoir à sa table et sortit ses affaires. Cela faisait 5 minutes qu'elle était arrivé et ni Pacey, ni Andie ne lui avaient adressé la parole. D'ailleurs, ils n'avaient même pas remarqués sa présence. Quand Mr Petersen arriva, ils se décollèrent l'un de l'autre, et ce fut seulement à ce moment que Pacey finit par remarquer Joey assît non loin d'eux. Il lui fit un petit sourire et un clin d'œil, mais elle ne répondit pas. Elle avait la voix d'Abby Morgan qui lui trottait dans la tête. Elle sentit une boule dans sa gorge, elle était irrémédiablement seule, désormais.

Joey était entrain de sortir les poubelles du Ice House, et comme elle le faisait depuis un mois, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à ce qui se passait dans sa vie. Pacey et Dawson menait leur barque, elle ne pouvait pas dire qu'ils lui avaient complètement tournés le dos. Ils passaient leur repas de midi tous ensemble bien que pour Joey, ces moments-là étaient de vrais instants de tortures. Mais, en dehors du lycée, elle était seule. Les garçons passaient tout leur temps libres avec leurs petites amies. Elle n'arrivait pas à leur en vouloir car elle savait bien qu'ils ne se rendaient pas compte de la solitude dans laquelle elle se retrouvait. Elle en était là de ses pensées quand elle entendit Bessie l'appeler. Cette dernière lui demanda de s'occuper d'une cliente affublée d'une immense choucroute à la place des cheveux. Joey se dirigea vers elle, pensant revenir aux années 80. Elle était entrain de servir sa cliente quand elle aperçut Pacey et Andie passer devant le restaurant.

Andie était si heureuse avec Pacey, cela faisait déjà un mois que son histoire avec lui avait commencé. Ils s'entendaient à merveille et tous ses doutes s'étaient envolés. Il venait tout le temps la voir et la soutenir. Il était vraiment merveilleux avec elle, même si par moment elle le sentait ailleurs mais il ne lui avait rien dit. Ils passèrent devant le Ice House et Pacey vit Joey entrain de servir une cliente ridiculement coiffée. Il se prit à penser que Joey lui manquait, ils n'avaient pas passés beaucoup de temps ensemble depuis qu'il sortait avec Andie. Il apprécié la compagnie d'Andie mais ces petits jeux verbaux avec Joey lui manquaient, ils avaient réussis à devenir amis et leur amitié était importante à ses yeux. Cependant Andie avait besoin de lui, et en tant que petit ami, il se devait d'être présent à ses côtés chaque fois qu'elle en ressentait le besoin.
Andie : Et si on allait manger une glace ?
Pacey : Bonne idée.
Il ne remarqua pas l'expression de tristesse qui se peignit sur le visage de Joey car lui et Andie s'éloignaient déjà.

Pendant ce temps-là, Jen et Dawson se promenaient eux aussi dans le centre-ville quand ils firent une rencontre dont Jen se serait bien passé. En effet, quand elle aperçut le garçon brun qui arrivait en face d'eux au bras d'Abby, elle crispa son poing.
Le garçon : Mais, pincez-moi, je rêve ! C'est donc là que Jenny était passé ! Comme le monde est petit.
Jen : Ah mon grand regret, si je pouvais je mettrais des océans entre nous.
Dawson était un peu perdue. Il ne connaissait pas ce garçon à l'air arrogant qui avait l'air de si bien connaître Jen.
Dawson : Jen, qui est ce type.
Jen : Drue Valentine, le pire type de New York.
Drue : Tu me vexes là, Jenny. On s'entendait si bien avant.
Jen : Ca suffit Drue, c'est une époque révolue et on peut savoir qu'est-ce qui t'amènes dans notre ville…
Jetant un coup d'œil à Abby qui n'avait encore rien dit jusque là ce qui se révélait un record personnel.
Drue : Oh ! Et bien, je venais rendre visite à ma mère, elle habite ici maintenant. Elle s'occupe du Yacht Club. Et j'ai rencontré cette charmante personne qui m'a proposé de me faire visiter.
Abby, ricanant : Oui. Mais le faîtes que tu connaisses Jen Lindley n'est pas un point en ta faveur, elle ne traîne qu'avec des pauvres types comme Dawson.
Drue lui lança un regard complice. Il tendit la main à Dawson.
Drue : Tu es Dawson, je suppose.
Dawson : Tu supposes bien.
Jen : Je suis sûre que vous allez bien vous entendre tout les deux, vous êtes aussi diabolique l'un que l'autre.
Drue : Je sens que ce séjour va se révéler plus intéressant qu'il n'y paraît. Je suis sûre que Dawson, serait ravie d'apprendre deux trois trucs sur ton compte Lindley…
Il ne put finir sa phrase car Jen venait de lui envoyer une gifle magistrale en pleine figure.
Jen, menaçante : Je t'interdis, tu m'entends bien, je t'interdis de t'approcher de moi, de Dawson ou de l'un de mes amis. Tu as compris ?
Jen, s'approcha de son oreille et murmura : Sinon, tu pourrais avoir de très, très gros problèmes. N'oublie pas que moi aussi, je connais ton passé.
Drue, grognant : Ok, Lindley. De toute façon, je ne reste qu'une semaine, ce patelin est vraiment minable. Il n'y a que de pauvres pèquenauds qui vivent ici.
Abby se retourna vers Drue, et il l'a regarda avec mépris.
Drue : Moi, je file. J'ai assez perdu de temps comme ça.
Abby : Mais Drue, attends-moi.
Il partit avec Abby qui lui trottinait derrière.
Jen : Bon débarras !
Dawson, imperturbable : Faudra quand même m'expliquer un jour.
Jen, l'embrassant : Ca n'en vaut vraiment pas la peine, ce n'est qu'un moustique, un simple petit moustique que je viens d'écraser. Et si on allait manger un morceau au Ice House ?
Dawson, intrigué : Je ne sais pas pourquoi mais je suis pourtant sûr que cette histoire ferait un film intéressant.
Jen, amusée : Dawson, pourquoi faut-il toujours que tu voies un scénario dans toute histoire qui se passe.
Dawson, avec fougue : Parce que c'est ça le cinéma, des instants de vie.
Jen, rigolant de plus belle : Et bien pour l'instant le titre du film, c'est « Jen meurt d'inanition car son copain se prends pour Spielberg ».
Dawson : Bon, on y va.

Joey, Bessie et Bodie était à table. Ils mangeaient silencieusement, regardant une émission à la télé dans laquelle un homme jouait du biniou quand Bessie demanda à sa sœur si cette dernière pouvait aller lui faire une course à Providence le samedi qui suivait.
Bessie : Tu comprends avec Alexander, je ne peux pas y aller moi-même.
Joey, gémissant : Bessie, je vais être obligé d'attendre le bus pendant des heures pour revenir.
Bessie : Et bien, ne peux-tu pas demander à Pacey de t'amener là-bas avec la voiture de son père ?
Joey acquiesça en silence mais se doutait que Pacey aurait probablement d'autres projets que celui de lui servir de chauffeur.

Le vendredi matin, Joey alla trouver Pacey, histoire d'être fixée sur son sort. Elle le trouva avec Andie comme d'habitude. Ils lui sourirent tous les deux quand ils la virent arrivé dans leur direction.
Joey : Salut, vous deux !
Pacey : Salut, Joey.
Andie semblait nerveuse comme toujours, Joey avait toujours une drôle d'impression quand elle était à proximité d'Andie.
Andie : Salut, Joey. Bon, je dois filée, j'ai un cours qui va commencer.
Joey se retourna vers Pacey, l'air intriguée.
Joey : Est-ce une impression où ta petite amie me fuit comme la peste.
Pacey, étonné : Qu'est-ce que tu raconte ? Andie t'adore.
Joey : Oui, bon passons. Si je suis là, c'est pour te demander un petit service.
Pacey, méfiant : Lequel Potter ?
Joey, faisant sa mine de chien battu : Et bien Bessie m'a demandé d'aller lui faire une course à Providence…
Pacey : Et tu voudrais que je t'y emmènes en voiture.
Joey : Oui, voilà tu as tout compris.
Pacey : D'accord, quand as-tu besoin d'un chauffeur ?
Joey, avec une moue : Demain ?
Pacey, faisant une légère grimace : Aïe, demain ça tombe mal. J'ai promis à Andie de passer la journée avec elle.
Joey : Bon, j'ai compris. Et bien, demain quand serait entrain de me gelé à attendre pendant de longues heures, mon bus. J'espère que tu seras pris d'immenses remords.
Pacey : Mais, si tu peux remettre cela à un autre jour, je serais ravi de t'y conduire.
Joey : Non, je ne peux pas remettre ça.
Pacey, avec un sourire : Tu m'en veux pas trop ?
Joey : Si, énormément !
Et elle lui tira la langue. Il sourit et elle s'éloigna. Elle savait pourtant bien qu'il ne pourrait pas même elle avait quand même de la peine. Avant son histoire avec Andie, il aurait dit oui sans hésiter. Et bien sûr, elle ne pouvait pas demandé à Dawson puisque celui-ci n'avait pas encore son permis non plus. De plus, lui aussi serait probablement trop occupé.
Le samedi matin, Joey se leva de bonne heure pour prendre le bus pour Providence. Elle était vraiment très déprimé par la perspective de passé la journée seule encore une fois, à Providence de plus. La journée allait être longue, elle prit un petit-déjeuner rapide. Puis Bessie la déposa dans le centre. Elle prit son ticket, se dirigea vers la station de bus et attendit le sien. Quand il arriva, elle jeta un coup d'œil en arrière, juste au cas où. Elle ne vit rien, et la mine déçue monta à bord.

Pacey culpabilisait un peu d'avoir laissé tombé Joey, mais il n'avait pas le choix. Andie était sa priorité, elle était si fragile, il ne pouvait la décevoir. Il était vraiment bien avec elle pourtant il ne comprenait pas pourquoi il n'arrivait pas à tombé amoureux. Il y avait cru au début mais plus leur relation avançait, plus il comprenait que ce qu'il ressentait n'était pas de l'amour avec un grand A. Mais, il se dit qu'avec le temps cela viendra. Il soupira et frappa à la porte. Andie l'accueillit avec un grand sourire.
Andie : Bonjour, mon amour.
Pacey : Salut, mon cœur.
Andie : Tu as l'air préoccupé ?
Pacey, mentant : Non, non tout va bien. Ne t'inquiètes pas.
Andie : Alors qu'allons nous faire aujourd'hui ?
Pacey lui fit un sourire.

Jen et Dawson était entrain de regarder un film dans la chambre de celui-ci. Jen baillé aux corneilles mais Dawson semblait hypnotisé.
Jen, geignant : Dawson, ce film est d'un ennui mortel !
Dawson, la regarda ahuri : Tu plaisantes ? Ce film est génial. C'est une œuvre magistral de ce réalisateur.
Jen : Si tu le dis, mais je t'aurais bien proposé un programme plus divertissant.
Dawson, intrigué : Ah, oui quoi ?
Jen se rapprocha de lui et se blottit dans ses bras.
Jen : Et bien de t'occupé un petit peu plus de moi.
Dawson : Ca me plait bien comme programme.
Il l'embrassa et elle le regarda, une lueur dans les yeux.
Jen : Dawson ?
Dawson : Oui, quoi chérie ?
Jen : J'ai très envie de toi.
Dawson, étonné : Quoi, tu veux dire…
Jen : Oui, tu as très bien compris ce que je voulais dire. J'ai envie que tu me fasses l'amour enfin si tu es d'accord.
Dawson : Bien sûr que je suis d'accord mais tu es sûre de toi. Je veux dire tu m'as dis au début de notre relation que tu voulais oublié ton passé et te sentir…
Jen, l'interrompant : Je sais ce que j'ai dit mais je suis prête maintenant.
Dawson : Tout ce que je veux c'est que tu ne le regrettes pas.
Jen, d'un air docte : Vivons pleinement nos erreurs sinon nous ne serons jamais pourquoi il ne fallait pas les commettre.
Dawson : Puisque tu le dis.
Il l'a regarda alors avec une lueur gourmande dans les yeux et se pencha pour l'embrasser, le baiser se faisait de plus en plus intime. Jen l'interrompit, haletante.
Jen : Dawson, tu as ce qu'il faut ?
Dawson, après une demi seconde : Oui, oui. Mon père m'en fourni depuis mon quinzième anniversaire, il se la joue père cool et responsable.
Jen : Dawson ?
Dawson : hum ?
Jen : Tais toi !
Et l'embrassa fougueusement. Et ils laissèrent libre cours à leur amour et leur passion contenue depuis des mois.

Joey était assise à la terrasse d'un café. Le prochain bus ne passait que dans une heure et demi alors pour s'occuper un peu, elle avait décidé d'aller prendre un café et de lire un livre. La compagnie y était nettement plus agréable qu'à la station. Elle était perdue dans ses pensées comme il lui arrivé très souvent ces derniers temps, c'est pourquoi elle ne vit pas la voiture décapotable qui arrivait en face et qui venait de percuter un réverbère. Des cris la tirèrent brusquement de ses pensées, elle leva les yeux et la vit enfin, elle arrivait à toute vitesse droit sur elle. Elle était pétrifiée, et n'arrivait plus à bouger. Elle aurait voulu crier, courir, fuir mais son cerveau ne communiquait plus avec aucune partie de son corps. Elle entendit un cri sur sa droite, elle ressentit une immense douleur lui traversait le corps puis ce fut le noir.