Un mois passa, Joey avait commencé une rééducation douce mais aujourd'hui, elle se faisait enlevé son plâtre. Elle pourrait rentrer chez elle bientôt et attaquait la rééducation qui lui permettrait de remarcher correctement, le médecin lui avait promis. Elle avait quelques coups de cafards de temps à autre mais la présence de ses amis l'aidé beaucoup, surtout Pacey celui-ci venait consciencieusement tout les jours après les cours et passer ses week-ends à l'hôpital. Joey était ravie mais craignait qu'il ne fasse ça parce qu'il se sentait coupable de son accident. Elle était loin de se doutait que pour Pacey allait la voir était sa bouffée d'oxygène. Depuis qu'il s'était avoué à lui-même combien il tenait à Joey, son affection pour elle grandissait de jour en jour. La voir rire, sourire lui procurer une telle sensation de bien-être qu'il n'en revenait pas lui-même. Quant à Dawson et Jen, il était plus amoureux de jour en jour, et Jen s'était rapproché de Joey. Elles n'avaient pas vraiment appris à se connaître avant cet accident et le regrettait l'une comme l'autre car elles s'appréciaient mutuellement et une véritable amitié été née. Pacey se rendit donc à l'hôpital comme à son habitude mais ne trouva pas Joey dans sa chambre, il s'inquiéta et alla voir une infirmière, celle-ci le rassura lui disant qu'elle était partie faire sa première séance en salle de rééducation qui se trouvait au sous-sol. Il descendit donc la retrouver, arrivé à la salle, il s'arrêta à la porte l'admirant, elle était si belle. Il voyait qu'elle souffrait à marcher mais malgré tout elle ne faiblissait pas et continuait vaillamment son exercice mais subitement elle leva la tête comme si elle avait senti sa présence. Ils se regardèrent silencieusement et Pacey eut l'impression de partager quelque chose de très fort simplement avec cet échange. Elle détourna le regard la première, il se demanda si elle avait ressenti la même chose. Sûrement pas, se dit-il déçu, il ne lui avait rien dit de ses sentiments naissants car il se doutait que ceux-ci n'était pas partager. Joey avait senti un regard posé sur elle, en levant les yeux, elle aperçut Pacey, il la fixa pendant quelques secondes, elle se sentit tout bizarre, gênée, elle détourna les yeux. Que c'était-il passait, elle ne le saurait probablement jamais mais cet échange l'avait profondément ébranlée. Quand la séance fut finie, Pacey raccompagna Joey en fauteuil roulant.
Pacey : Alors que me racontes-tu ? Quels sont les derniers ragots de l'hôpital ?
Joey : Et bien nous avons le Docteur Shermann qui fait du gringue à la patiente de la chambre 33.
Pacey, éclata de rire : Bien pour te récompenser, j'ai un cadeau pour toi.
Joey la regarda avide. Il lui tendit des feuilles, elle y jeta un coup d'œil et le regarda d'un air déçu.
Joey : Les pharaons de l'Egypte ancienne ? J'aurais préféré un joli bracelet.
Pacey, éclatant de rire : J'y penserais pour la prochaine fois, promis !
Il resta encore deux heures avec elle, puis une infirmière lui signala que les heures de visites étaient finies. Cela lui arracha le cœur de la quitter, c'était chaque jour plus dur. Il la regarda, mémorisant chaque trait de son joli visage.
Elle lui sourit et une fois de plus son estomac se noua.

En rentrant chez lui, il ne cessait de penser à Joey. Il ne pouvait plus ce le cacher, il était tombé fou amoureux et son amour grandissait chaque jour. Il bouillait intérieurement, pourquoi il fallait que ce soit d'elle, jamais elle ne pourrait ressentir ce qu'il ressentait. Il n'était que Pacey, le clown de service à ses yeux. Il avait vraiment besoin de parler tout cela, ça le rongeait de l'intérieur. Il décida de faire un crochet par chez Dawson. Arrivant devant chez ce dernier, il poussa un soupir de soulagement, la lumière était allumé à la fenêtre de sa chambre, signe que son amie était chez lui. Il décida de passer par l'échelle de Joey, que Dawson n'avait pas enlevé. Il grimpa et entra par la fenêtre. Il trouva Jen et Dawson blottit l'un contre l'autre entrain de regarder un film. Il toussota. Jen et Dawson sursautèrent car ils ne l'avaient pas entendu rentrer.
Pacey : Vous regardez quoi ?
Jen : Salut, Pacey.
Dawson : Salut ! On regarde « Une bouteille à la mer », Robin Wright Penn trouve un message dans une bouteille écrit pas Kevin Costner et c'est le début du grande histoire…C'est Jen qui as choisi le film.
Jen, lui donnant un coup de coude : Arrête ce film est très beau, et leur histoire est vraiment touchante.
Dawson : Mais puisque tu le dis, n'empêches cela ne vaut pas un bon Spielberg. Mais je suppose que tu n'es pas venu jusqu'ici pour savoir notre programme vidéo ?
Pacey : Bien vu, mais je vois que vous êtes occupés, je repasserai plus tard.
Dawson : Mais non voyons, laissons Jen à son film et allons parler dans le jardin.
Jen, avec sourire : Qu'est-ce que tu ferais pas pour échapper au film.
Il lui sourit puis sortit avec Pacey sur ses pas. Arrivés dans le jardin, ils s'assirent sur la balancelle qui s'y trouvait.
Dawson : Alors qu'est-ce qui t'amènes ici ?
Pacey : Euh, c'est dur à dire.
Dawson : Essaie toujours.
Pacey : Tu te rappelles, il y a un peu plus d'un mois, nous avons eu une conversation.
Dawson : Nous avons beaucoup parlé depuis que nous nous connaissons alors tu serais gentil de m'éclairer un peu plus.
Pacey : On parlait de la raison pour laquelle Andie m'avait quitté.
Dawson, soupirant : Ah cette fameuse conversation !
Pacey : Oui, et bien disons que depuis j'ai pas mal cogité et fait le point.
Dawson ne lui répondit, il sentait que Pacey avait plus besoin d'une oreille attentive. Pacey se frotta le menton nerveusement, un tic qu'il répétait souvent ces derniers temps, pensa Dawson.
Pacey : Bon, je vais pas tourner autour du pot cela ne sert à rien. Disons que je me suis rendue compte qu'elle n'avait pas tout à fait tort.
Dawson : …
Pacey : Je suis amoureux de Joey.
Dawson, sourit : Et bien, il était temps que tu t'en rende compte.
Pacey, légèrement agacé : Ce n'est pas le moment de sourire, te rends tu comptes de la situation dans laquelle je me trouve ?
Dawson : Et bien, explique-la moi ?
Pacey : Je suis amoureux de Joey et je sais que cet amour est sans espoir de retour.
Dawson, plus sérieux : Quand sais-tu ?
Pacey, étonné : Voyons, ça tombe sous le sens. Pour elle, je suis et je reste Pacey Witter, le clown de service, le looser.
Dawson : Je doute que Joey te considère comme un looser. Et de plus, chacun change. Toi-même on t'aurait dit il y a un an que tu te mourrais d'amour pour Joey, tu aurais dit quoi ?
Pacey, murmurant : J'aurais sûrement déclaré la personne folle à lier.
Dawson : Alors qui ne te dit pas que Joey a changé son regard sur toi comme tu l'as fait sur elle.
Pacey : Je sais qu'elle ne me traite plus comme il y a un an et que nous sommes plutôt bons amis mais de là à imaginer qu'elle puisse me voir comme un petit ami potentiel, je ne crois pas.
Dawson : Tu sais, Joey, est plutôt de nature renfermée. Elle ne montre pas facilement ses sentiments. Vous vous ressemblez beaucoup par certains points.
Pacey : Alors, tu me conseilles quoi ?
Dawson : De suivre ton cœur.
Pacey, septique : Tu veux que je lui avoue tout.
Dawson, se levant et haussant les épaules : C'est à toi seul de voir.
Pacey : Mais si elle ne veut pas ? Si elle me jette, je ne sais pas si je le supporterais.
Dawson : Oui, mais ne rien savoir ne t'aideras pas non plus.
Pacey, arborant un air dubitatif : Oui, tu as peut-être raison.
Dawson : J'ai totalement raison.
Pacey, comme pour lui-même : Encore faut-il que je trouve le moment idéal pour tout lui avouer.
Dawson : Tu le saura quand le moment sera venu, tu le sauras.
Pacey le remercia et s'éclipsa, sa conversation avec Dawson avait ébranlé ces convictions au plus profond de lui. Il ne s'était jamais dit que cela pouvait être réciproque. Et dans ce cas que ferait-il ? Serait-il à la hauteur ? Il l'aimait profondément, il en était sûr maintenant mais il faisait toujours tout foiré dans sa vie. Mais il sentit que pour elle, il se surpasserait, il l'aimait vraiment trop pour risquer de la perdre. Mais si en lui avouant tout, il perdait l'amie. Finalement tout cela était loin d'être simple.

Le médecin autorisa Joey à sortir de l'hôpital, le samedi suivant. Bessie ne pouvant pas se déplacer, Pacey se proposa une nouvelle fois volontaire. Il la poussa en fauteuil jusqu'à la voiture. Mais elle n'arriva pas à monter avec les attelles entourant ses jambes. Alors Pacey la prit dans ses bras, ce contact électrisa Pacey dans tout son corps. Il la garda un quart de secondes de plus qu'il ne le fallait mais ce contact était si doux. Il n'en fut pas le seul troublé, Joey se sentit déstabilisé par cette étreinte, le parfum de Pacey lui emplissant les narines. Elle sentit son cœur s'emballait plus qu'il ne le fallait mais que lui arrivait-il ses derniers temps ? Pacey était un ami et pourtant il la troublait bien plus que ne l'aurait fait un simple ami. Elle chassa immédiatement cette pensée de sa tête. Le trajet se déroula dans le silence chacun perdu dans ses pensées. Arrivant devant chez les Potter, Pacey eu une légère appréhension et en même temps un moment d'exaltation. Il allait pouvoir a nouveau la porter et la sentir si proche de lui. Il sortit le fauteuil du coffre, le déplia et l'approcha de la portière. Alors, il la souleva et de nouveau le temps fut comme suspendu. Ils se regardèrent dans les yeux, et Pacey se dit que le moment était peut-être venu. Alors comme dans un rêve, il approcha ses lèvres des siennes. Il prit ses lèvres dans un baiser timide, mais quand il sentit qu'elle se laissait aller et même répondait à son baiser, il accentua la pression et transforma le doux baiser en un baiser plus ardent, plus passionné. Ils se séparèrent haletants, surpris par ce qu'il venait de se partager. Puis Pacey regarda Joey sans dire un mot, la stupeur qu'exprimé son visage quelques secondes auparavant laissa place à une expression de colère.
Joey, énervé : Comment as-tu osé ?
Pacey : Laisse moi t'expliquer.
Joey : Pas besoin d'explication. Je sais très bien pourquoi tu as fait ça.
Pacey : Mais Jo…
Joey, hurlant : Pose-moi et va t'en tout de suite.
Pacey obtempéra, la regarda une dernière fois et monta dans sa voiture. Apparemment, il aurait du se fier à sa raison plutôt qu'à son cœur, ses sentiments n'étaient pas partagés, loin de là. Et de plus, vu la réaction de Joey, il se doutait qu'il venait de perdre l'amie aussi. Il démarra laissant un nuage de poussière derrière lui. Et seulement quand elle ne vit plus qu'un point dans l'horizon à la place de la voiture, seulement là elle laissa libre cours à ses sentiments et fondit en larmes. Elle avait eu envie qu'il l'embrasse mais pas comme cela, pas parce qu'il se sentait coupable pour son accident. Elle se sentait déjà assez déboussolée. Elle ne s'était jamais interrogée sur ce qu'elle ressentait pour Pacey avant cet incident mais force été de constater qu'elle éprouvait plus que de l'amitié à son égard. Pourquoi avait-il fallu que cela se passe comme cela ? Elle ne voulait pas de sa pitié. Ses poings se crispèrent, elle essuya ses joues d'un geste rageur et se dirigea vers sa maison. Elle remarqua alors qu'une rampe en bois avait été construite pour qu'elle puisse accéder facilement. Elle eut un sourire tendre et se dit qu'il faudrait qu'elle n'oublie pas de remercier Bodie. Elle se hissa et ouvrit la porte. Bessie l'accueillit avec joie, mais elle remarqua que sa petite sœur avait les yeux rougis. Elle la questionna mais celle-ci ne répondit pas et préféra changer de sujet.
Joey : Il faudra que je pense à remercier Bodie pour cette rampe d'accès. Cela a du lui prendre en temps fou à construire.
Bessie : Tu pourrais le remercier mais tu ne remercierais pas la bonne personne.
Joey : Ah bon ! Qui as construit cette rampe ? Ne me dit pas que c'est toi quand même?
Bessie, rigolant : Non, avec mes capacités en bricolage, elle se serait effondré dès que tu serais monté dessus. Plus sérieusement, c'est Pacey qui la construit.
Joey, cachant son trouble : Pacey ! Mais quand aurait-il eu le temps ? Il venait me voir tous les jours.
Bessie : Il venait tous les soirs après t'avoir rendu visite. Je crois que ce garçon tient vraiment beaucoup à toi.
Joey, amère : Tu parles, il culpabilise à cause de l'accident et j'ai le droit à sa pitié.
Bessie, sévère : Honnêtement, je te trouve injuste, Joey. Pendant tout ce temps que tu as passé à l'hôpital, Pacey a fait tout ce qu'il pouvait pour toi et pas par pitié mais parce que tu es importante pour lui. Cela se lit dans ses yeux, pas besoin d'être médium pour le voir.
Elle laissa Joey méditait sur ses paroles. Elle commençait à s'en vouloir de s'être emporté, peut-être avait-elle mal jugé les intentions de Pacey. Si c'était le cas, si il l'avait embrassé parce qu'il en avait envie, et non par pitié, c'est que lui aussi éprouvé quelque chose à son égard. A cette idée, elle eut une envie irrésistible de sourire, puis soudain son visage se figea quand elle repensa à la façon dont elle l'avait traité quand il l'avait embrassé, jamais il ne lui pardonnerait, jamais il ne comprendrait pourquoi elle avait réagi de cette manière, de nouvelles larmes perlèrent sur ses joues. Elle avait tout gâché entre eux avant que quoique soit puisse commencer entre eux. Quelle idiote, elle avait été !