Une semaine
s'était passée depuis sa dispute avec Pacey, et Joey
ne l'avait pas revu comme elle s'en doutait, elle l'avait
blessé. Elle s'en voulait atrocement, il lui manquait
terriblement, une semaine sans lui était quelque chose de très
dur. Elle n'aurait jamais cru qu'il puisse lui manqué à
ce point. Depuis qu'elle avait commencé à
s'interroger sur ce qu'elle ressentait pour Pacey, elle se
rendait compte de l'importance de ses sentiments envers lui. Elle
aurait bien aimé pouvoir lui parler mais il lui été
difficile de se déplacer, et elle savait qu'il ne viendrait
pas de lui-même, pas après… Elle avait besoin de
prendre l'air, de respirer, elle avait vraiment l'impression
d'étouffer. Elle poussa la porte de l'entrée qui
atterrit en plein dans le visage de Jen, cette dernière venant
d'arrivé pour voir Joey.
Joey, confuse : Jen, je ne
t'avais pas vu, je suis désolée. Tu n'as pas trop
mal, j'espère ?
Jen, se frottant le front : Non,
j'espère seulement que je n'aurais pas un énorme
hématome en plein milieu. C'est loin d'être très
séduisant.
Joey : Viens, rentre mettre de la glace pour
éviter les bosses.
Jen : Oui, volontiers.
Après
s'être installer dans la cuisine des Potter, Joey avec une
tasse de café fumant et Jen avec un sac de glace sur le front.
Jen entrepris de questionner un peu Joey après tout elle était
ici en mission. Elle et Dawson avaient remarqué la mine sombre
qu'arborer Pacey depuis une semaine ainsi que le faîtes
qu'ils ne l'avaient ni l'un ni l'autre croiser chez Joey de
la semaine. Il s'était sûrement passé quelque
chose et ils voulaient en avoir le cœur net. Mais Jen devait la
jouer fine.
Jen : Je t'apporter les cours de la semaine,
puisque Pacey n'est pas venu nous les réclamer.
Joey, se
troubla légèrement : Oh ! Merci.
Jen : C'est
bizarre d'ailleurs, il n'est pas là ? Lui qui faisait la
route jusqu'à Providence tout les jours, je ne l'ai pas
croisé de la semaine chez toi.
Joey ne répondit
rien. Elle but une gorgée de sa tasse fumante.
Jen : Tu ne
veux pas en parler ? Vous vous êtes disputés ?
Joey
: Disons que je crois que j'ai fait une erreur d'appréciation.
Jen, intriguée : Comment ça ?
Joey : Je me suis
fâchée après Pacey pour une de ces actions alors
que je me suis rendue compte après coup que je n'aurais pas
dû.
Jen, arquant un sourcil : Tu peux décryptée
parce que là j'avoue que j'ai plutôt du mal à
décoder ce que tu me dis.
Joey, une boule dans la gorge :
J'ai fait une bêtise. Je…
Mais aucun son ne parvenait à
sortir de sa bouche.
Jen : Tu sais que je suis là pour
t'écouter, non pour te juger.
Joey : C'est plutôt
compliqué à expliquer.
Jen : Essaye toujours.
Joey
: Disons que l'autre jour en me raccompagnant de l'hôpital,
Pacey m'a embrassé. Et je l'ai comme qui dirais mal pris,
du coup je lui ai dit de s'en aller.
Jen : Tu ne voulais pas
qu'il t'embrasse ?
Joey : Non, enfin je dois même
avouer que j'en avais très envie, mon amitié pour
Pacey a évolué et je crois que j'éprouve plus
que ça.
Jen : Alors si tu en avais envie autant que lui,
pourquoi l'as-tu envoyé au diable ?
Joey, soupçonneuse
: Ca n'a pas l'aire te surprendre ce que je viens de te dire ?
Jen : Pour être honnête, je me doutais qu'il avait
un sacré béguin pour toi et je me doutais aussi que
cela été réciproque. Mais revenons-en au
principal, c'est à pourquoi as tu réagi comme ça
?
Joey, encore un peu sous le choc : Tu t'en doutais ? Toujours
les principaux intéressés qui sont au courant les
derniers.
Jen : Oui, mais tu t'égard, pourquoi si tu
avais envie que Pacey t'embrasse, tu l'as envoyé sur les
roses ?
Joey : Pour être franche, j'ai cru qu'il
n'était pas sincère, qu'il m'avait embrassé
parce qu'il se sentait coupable de mon accident…
Jen, la
coupa : Tu as cru que c'était de la pitié ?
Joey,
honteuse : Oui, je sais pas pourquoi il a fait tant de choses pour
moi, j'ai été injuste avec lui.
Jen : Mais non,
je crois en faites moi que tu as eu la trouille, parce que tu ouvrais
la porte à de nouvelles choses et ça fait toujours
peur.
Joey, réfléchissant : Tu n'as sûrement
pas tort. Mais je m'en veux et je voudrais m'excuser auprès
de lui.
Jen : Et qu'est-ce qui t'en empêches ?
Joey
: Disons que ces temps-ci se déplaçait n'est pas
chose aisé pour moi.
Jen : Et bien appelle-le. Dis-lui que
tu as besoin de lui parler.
Joey, se mordillant la lèvre :
Rien de plus simple.
Jen : Joey, qui ne tentes rien…
Joey,
laconique : N'as rien. Mais le problème c'est de savoir ce
que je veux au juste.
Jen : Et bien réfléchis-y !
Je dois filer maintenant, Grams va m'attendre mais si tu as besoin
de parler, n'hésites pas.
Elle lui dit au revoir et
laissa Joey à ses pensées. Que voulait-elle de Pacey ?
C'était une bonne question.
Pendant que Jen et Joey
parlait, une autre discussion avait lieu dans le centre-ville où
Dawson avait enfin mis la main sur Pacey. Il s'inquiétait
pour son ami, celui-là avait clairement un problème. Il
le questionna et Pacey lui ouvrit son cœur.
Pacey : Elle m'a
repoussé et s'est fâché contre moi. J'ai tout
fait capoté comme d'habitude.
Dawson : Ne dis pas ça,
Pacey. Je suis sûr qu'il y a une explication à son
comportement.
Pacey : Oui, il y en a une, elle a trouvé
que j'avais dépassé les bornes. Elle me considérait
juste comme un ami, rien de plus.
Dawson : Mais tu m'as dit que
tu avais ressenti que quelque chose passait entre vous ?
Pacey :
J'ai dû rêver apparemment.
Il se leva et donna un
coup pied rageur dans une poubelle.
Pacey : Et maintenant, j'ai
perdu non seulement une relation potentielle mais aussi une superbe
amitié. Je m'en veux d'avoir été aussi nul.
Dawson se leva, attrapant son ami par le bras.
Dawson : Tu ne
pouvais pas savoir.
Pacey : J'aurais du savoir. Elle est trop
bien pour moi.
Dawson : Qu'est-ce que tu racontes, tu es
quelqu'un de formidable et elle le sait. Je pense qu'elle te
pardonnera.
Pacey : J'en doute fortement. Je suis désolé
Dawson, j'ai besoin d'être seul.
Dawson : Ne sois pas
trop dur avec toi.
Mais Pacey ne l'écouta même
pas, il s'éloignait déjà à grand pas.
Plus tard dans la soirée, Dawson passa voir Jen pour
lui parler de Pacey, il se faisait vraiment du souci pour ce dernier.
Jen : Ne t'inquiètes pas, Dawson. Je crois que cela ira
mieux.
Dawson : Je ne te savais pas aussi optimiste.
Jen,
mystérieuse : Pas optimiste, mais disons que je connais une
donnée que tu n'a pas et qui modifie toute l'équation.
Dawson, leva un œil surpris.
Jen: Disons seulement que il y
a eu malentendu.
Dawson la regarda, elle paraissait si sûre
d'elle que cela le soulagea. Il été inquièt
pour Pacey mais d'après Jen, il n'y avait pas de raison.
Et il savait qu'il pouvait lui faire confiance, elle avait un
instinct infaillible.
Jen été venue la voir
hier, et Joey n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Elle
avait réfléchi au pour et au contre, elle avait hésité
sur ce qu'elle dirait à Pacey même si elle savait que
quoique qu'elle décide, elle devrait l'appeler, elle ne
pouvait pas le perdre que ce soit au titre d'ami ou de plus. Encore
indécise quand a sa décision, elle décrocha le
combiné et composa le numéro des Witter.
Pacey :
Allo, c'est qui ?
Joey eut un instant la respiration coupée.
Joey, hésitante : Salut, c'est Joey.
Pacey reçu
un choc, elle l'appelait. Est-ce que cela voulait dire qu'elle
lui avait pardonné ? Il espérait de tout cœur que ce
soit le cas.
Pacey : Joey. Salut.
Joey : Je t'appelle car
je voudrais bien enfin si cela ne te dérange pas que tu passes
me voir, il faut qu'on parle, je crois.
Pacey : Oui, bien sur.
J'arrive tout de suite.
Joey : Merci.
Mais, Pacey ne
l'entendit pas, il avait déjà raccroché. Il
était trop heureux, elle voulait lui parler son cœur battait
la chamade, des papillons s'était nichés dans son
estomac. Peut-être que finalement, il lui resté l'amie
et il ne demandait pas plus, il saurait s'en contenter. Pouvoir
être auprès d'elle lui suffisait amplement.
Elle
l'attendait dehors, elle réfléchissait encore à
ce qu'elle lui dirait quand elle vit sa voiture s'arrêtait
devant chez elle. Quand elle le vit son cœur fit un bond dans sa
poitrine, il ne lui avait jamais paru aussi beau. Ses yeux rieurs,
son sourire charmeur, ses épaules musclés elle aimait
tous ses petits détails qui le rendaient si irrésistible.
Elle vit qu'il arborait une mine hésitante, rien de plus
compréhensible après leurs dernières rencontres.
Il s'approcha d'elle.
Joey : Salut.
Pacey : Salut.
Joey
: Avant tout je voulais m'excuser pour l'autre jour.
Pacey :
Ce n'est rien, je peux comprendre. Je n'aurais pas dû faire
cela.
Joey : Non, ne t'excuse pas, j'ai mal interpréter
ton geste.
Pacey la regarda légèrement
décontenancé.
Pacey : Comment ça ?
Joey
: J'ai cru que tu avais fait cela par culpabilité.
Pacey,
interdit : Mais bien sûr que non, je n'aurais jamais fait une
chose pareille.
Joey : Oui, je le sais et je m'en veux de
l'avoir cru.
Pacey : Alors si le malentendu est réglé,
j'en suis heureux. Je ne voulais pas que tu m'en veuilles, je
veux qu'on reste amis malgré tout. Ton amitié
m'importe beaucoup.
Il s'apprêtait à s'en
aller quand Joey lui pris le bras. Il se retourna et la regarda.
Joey : Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait pour
moi depuis mon accident.
Pacey, légèrement gêné
: Ce n'est rien. Tu en aurais fais de même.
Joey : Je ne
sais pas, tu es un ami exceptionnel.
Pacey se frotta les cheveux
nerveusement. Joey vit qu'il était mal à l'aise.
Joey : Je t'ai téléphoné pour autre chose
encore.
Pacey : Oh, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
Joey, avec un sourire : D'abord, tu pourrais t'asseoir ? Je
voudrais pouvoir parler en position d'égal à égal.
Pacey s'assit sur le banc à côté d'elle.
Joey : Merci. Voilà ce que j'ai à te dire est un
peu gênant.
Pacey la regarda, une expression de
questionnement se peignant sur son visage.
Joey : Disons que pour
commencer, il faut que je reparle de cette histoire de baiser.
Pacey
la fixa, de plus en plus intrigué.
Joey : Je t'ai dis
que je l'avais mal pris car je pensais que tu l'avais fait sous
l'effet de la culpabilité et si je l'ai si mal pris,
croyant cela, c'est parce que j'avais moi aussi envie de ce
baiser.
Pacey : Tu veux dire que tu avais envie que je t'embrasse
?
Joey : Oui, je dois avouer que ces derniers temps, j'ai pris
le temps de réfléchir sur notre amitié. Et je
dois admettre que je ressens pour toi plus que de l'amitié.
Tout en disant cela, elle avait baissé les yeux n'osant
regarder Pacey, elle n'en revenait pas de lui dire tout ça.
Pacey, quant lui réalisait petit à petit ce que venait
de dire Joey. Elle éprouvait des sentiments pour lui, rien ne
pouvait le rendre plus heureux.
Pacey : Joey, comme tu t'en
doute probablement, j'éprouve plus qu'une simple amitié
pour toi. Je suis amoureux de toi.
Joey leva la tête à
ses mots. Et elle lut dans ses yeux qu'il était sincère.
Ses yeux la piquèrent, elle ne pensait pas qu'elle tenait à
ce point à Pacey mais maintenant tout était clair. Le
voir là, lui suffisait à savoir ce qu'elle éprouvait
exactement. Elle lui prit le visage entre les mains.
Joey : Moi
aussi, je t'aime.
Pacey cru rêver, l'entendre prononcé
ses mots signifiaient tant pour lui. Il avait cru tout perdre, il y a
une semaine et aujourd'hui, elle lui disait qu'elle l'aimait.
Les larmes lui montèrent aux yeux, il était si ému.
Il la regarda alors intensément et l'embrassa doucement,
tendrement. Elle lui répondit plus ardemment, ils
s'accrochaient l'un à l'autre comme si chaque instant
leur était compté. Puis ils se regardèrent, un
sourire se dessinant sur chacun de leur visage. Ils étaient si
heureux de s'être trouvé.
Au bout de quelques
minutes, Pacey rompit le silence.
Pacey, la dévorant du
regard : Je vous aime, Joey Potter.
Joey, souriante : Moi aussi
je vous aime, Pacey Witter.
Pacey :As-tu besoin de quelque chose
?
Joey : Non, tu en as déjà assez fait pour moi.
Pacey : Et j'en ferais encore, mon amour. Si je pouvais
j'effacerais ces mois de souffrance que tu as enduré et
qu'il te reste a enduré.
Joey, lui caressant le visage :
Tu n'y peux rien, tu sais la vie, c'est pas comme à
Hollywood, les mauvaises prises, elle les garde.
Pacey, souriant
: Décidément notre ami Dawson déteint sur toi.
Ils éclatèrent ensemble dans un immense fou rire,
l'avenir semblait désormais radieux.
FIN
