A l'avenir, les chapitres seront plus court (comme celui-là). Bonne lecture, et n'oubliez pas que j'attends toutes vos remarques...
Toujours assise dans le salon de la famille Granduc, Amélia admettait de plus en plus le fait qu'ils étaient sorciers. Certes, elle trouvait cela très étrange ainsi que relativement impossible, mais en même temps, elle éprouvait le désir profond de vouloir y croire.
De nombreuses questions la torturaient, ne sachant par où commencer. Finalement, après la réaction de Jean-Paul, elle s'exclama :
- Votre ministère, il a l'air plutôt… plutôt stricte.
- Il l'est, confirma Thomas, et quand papa aura fini de leur parler, ils voudront sûrement te voir !
Un silence se fit. Apprendre que ses amis sont des sorciers était déjà un choc en soit, mais rencontrer leur « dirigeant » ne la rassurait pas du tout. Comment étaient ces personnes ? Que se passerait-il alors ? Est-ce qu'elle serait acceptée ou aurait-elle des problèmes ? Elle n'en savait rien, et d'ailleurs, le fait d'être dans cette ignorance, la paniquait énormément.
Audrey, qui donnait l'impression d'avoir lu dans ses pensées, ajouta :
- Ne t'en fais pas, tu ne risques rien !
C'était facile à dire pour elle qui avait grandi dans cette univers. Mais comment une moldue comme elle, pourrait-elle s'adapter à ce monde très… très étrange ?
- Est-ce que…, continua Amélia, est-ce que d'autres moldus l'ont déjà découvert ?
Peut être que si d'autres personnes avaient vécu cela, elle pourrait leur en parler. Il est vrai que ses amis la soutenaient, mais ils ne comprenaient pas ce qu'elle ressentait, le choc que c'était.
- Pas de leur propre initiative, lança Thomas. Seulement parce qu'ils ont assistés à des actes de magie.
- Et qu'est-ce que le ministère a fait ?
- A chaque fois, ils effacent leur mémoire…
- Quoi ? s'exclama Amélia, terrorisée à l'idée qu'on puisse lui lancer un tel sort.
- Oui, mais ils ne devraient pas le faire sur toi. Tu as découvert tout par toi même, c'est différent !
Amélia fit la grimace : ça ne l'aidait pas, elle ne se sentait pas mieux. Thomas, pour lui éviter une crise de panique, ajouta :
- De toute façon, ça ne servirait à rien. Si tu l'as découvert une fois, tu peux le refaire !
- Et les autres… les autres sorciers, où est-ce qu'ils habitent ? questionna-t-elle pour changer de sujet.
Elle préférait en savoir d'avantage sur eux, de tel sorte que peut être, si on l'obligeait à oublier, elle se rappellerait quand même de certains détails.
- Ça dépend, lui répondit Thomas. Certains, comme nous, dans des villes moldus en se cachant, et d'autres dans des villes exclusivement magiques.
- Ça existe ?
- Oui, bien sûr, continua Thomas, il y en a environ une vingtaine en France. C'est là-bas qu'on achète tout ce dont on a besoin.
Les sorciers avaient donc leur monde à eux, avec des villages, des magasins et tout le reste… Amélia se demanda comment c'était et elle fut pris d'une envie irrésistible de les visiter.
- Qu'est-ce que vous y achetez ?
- Rien de bien différents de vous, répondit Audrey. Des livres, des plantes, des animaux, des sucreries…
- Bien meilleures que chez vous ! intervint Daniel.
Amélia sourit à cette remarque. Elle avait bien envie d'y goûter à ces sucreries de sorciers…
- Et puis le matériel pour les cours ! ajouta Daniel.
- Les cours ? s'étonna Amélia.
- Oui, tout les sorciers vont à l'école dès l'âge de 11 ans. En France, on va à Beauxbâtons jusqu'à 18 ans et quand on a fini, on peut poursuivre le perfectionnement à Fauxfeu.
- Vous avez besoin d'apprendre la magie ?
C'est vrai que pour elle, l'image qu'elle se faisait des sorciers étaient comme dans les contes populaires, et là, ils savaient se servir de leur pouvoir, sans avoir recours à un quelconque enseignement.
- Tu crois peut être que c'est facile la magie ? questionna Thomas. Et bien pas du tout ! C'est vraiment compliqué.
- Donc c'est pour ça que vous êtes tout les trois allés à Beauxbâtons ?
- Voilà ! acquiesça Thomas, heureux que son amie comprenne enfin.
Beauxbâtons était une école de magie, cela expliquait son nom bizarre. Amélia s'était toujours demandé comment on pouvait appeler une école de la sorte, mais à présent elle comprenait : la magie n'avait rien de « normal », alors comment son nom pouvait l'être ?
C'est à ce moment que Christine et Jean-Paul firent leur apparition dans la pièce.
- Amélia ! lança Jean-Paul d'un air grave. Nous allons au ministère, et tu viens avec nous. Le Président de la magie tient à te rencontrer…
