Alors à votre avis à quoi ressemble le Président de la magie? (petite note: j'ai bien écrit Président de la magie et non pas Ministre de la magie, comme dans l'oeuvre de JKR, tout simplement parce que nous sommes en France et je pense que chez nous, ce serait plus un Président qu'un Ministre. Ca n'a pas une grand importance, mais je tenais à le signaler quand même!). Lâchez vos reviews!
Amélia sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine, et crut qu'elle allait s'évanouir. Elle se trouvait face au bureau du Président de la magie, ne pouvant plus reculer maintenant. Il lui suffisait d'enclencher la poignée pour être face à face avec lui. Comme pour la stresser encore plus, Jean-Paul ajouta :
- Amélia, vas-y ! Tu dois y aller toute seule.
Elle n'osait pas avancer, peur de ce qu'elle trouverait de l'autre côté. Malgré cela, poussée par une force inconnue, elle toqua à la porte et attendit qu'on lui autorise à entrer. Après tout, si elle était arrivé jusque là, autant aller au bout.
- Entrez Amélia ! prononça un homme derrière la porte.
Toujours le cœur battant, elle posa ses mains moites sur la poignée, et poussa la porte. La pièce qui s'étendaient devant ses yeux, possédait les mêmes dimensions que le hall. Autrement dit : d'une grandeur époustouflante. A peine eut-elle fait quelques pas, que la porte se referma derrière elle.
Les murs, d'un blanc brillant, ne la surprenaient plus. Cependant, aucun meuble ou autres objets n'ornaient la pièce. Seul, tout au fond, un bureau, également blanc, ainsi que d'autres portes, faisaient office de décoration. Assis sur une chaise, derrière le bureau, on distinguait un homme en train d'écrire.
Celui-ci était bien loin de l'image qu'Amélia s'en faisait. En effet, il ne devait pas mesurer plus d'un mètre, sans parler du fait qu'il portait un costume très coloré, contraste total avec le reste du ministère. Amélia eut du mal à imaginer qu'un tel homme gouvernait une communauté entière. Pourtant, c'était sans aucun doute lui le Président de la magie, pour la simple raison qu'il n'y avait que lui dans la pièce.
- Avance ! prononça-t-il sans lever les yeux de son parchemin.
Elle obéit, dans un silence absolu, et se retrouva en moins de temps qu'elle ne le pensait, à moins de deux mètres de lui.
- Assieds-toi ! dit-il en la regardant, et en faisant apparaître un fauteuil, également d'une blancheur impeccable.
Elle prit place, et ouvrit attentivement ses oreilles.
- Tu ne t'attendais pas à cela, n'est-ce pas ?
- Heu… Pas vraiment…, bafouilla Amélia.
- Je ne sais pas pourquoi, mais on imagine toujours que je suis grand et fort… Ce n'est pourtant pas avec des muscles qu'on dirige une communauté ! Qu'on croit que j'ai une énorme tête serait plus normal, mais non ! Enfin, cela n'a pas d'importance : ce n'est pas l'affaire qui t'amène ici aujourd'hui.
Il fit une pose, le temps de plier le papier sur lequel il écrivait, et d'y mettre un seau à la cire. Amélia se dit qu'il était peut être sorcier, mais en tout cas pas très moderne.
- Tu es là parce que tu as découvert notre existence, sans que ne fasse d'acte de magie sous tes yeux. Tout cela est très intéressant… et très inhabituel aussi… Jusqu'ici, aucun moldu n'a réussi à ouvrir son esprit pour réaliser ce qui se passait sous son nez ! Toit, tu l'as fait. Comment c'est possible ?
- Je n'en sais rien…
- Peut être le contact trop répété avec des sorciers… Cependant, des sorciers ont déjà vécu des décennies avec des moldus, sans que ceux-ci ne se soit douté de quelque chose…
Le Président descendit, ou plutôt sauta de son fauteuil, vu sa taille. Pendant qu'il fit le tour de son bureau, elle n'aperçut qu'un touffe de cheveux bruns se baladant. Une scène plutôt comique. Il réapparut en entier, et se posta devant elle. Elle dut baisser la tête, pour pouvoir le regarder en face.
- Toi, tu es exceptionnelle ! Vraiment exceptionnelle !
Il l'examina de haut en bas, cherchant peut être une solution à son problème, mais même si elle ne s'y connaissait pas en magie, elle savait que la réponse ne devait pas être écrit sur son front.
- Tu dois comprendre aussi, que malgré ton génie, si on peut l'appeler ainsi, tu deviens pour nous un véritable danger !
Un danger ? En quoi serait-elle un danger ? Elle ne raconterait tout cela à personne puisqu'elle n'avait plus d'amis, ni de famille. Et d'ailleurs, même si elle le faisait, peu de gens voudrai la croire.
- Tu ne peux pas rester avec ces souvenirs, poursuivit le Président, ce n'est pas envisageable.
Il sortit d'un de ses tiroirs une baguette magique et la pointa vers Amélia.
- Non ! Ne faites pas ça ! s'écria-t-elle, prise de panique.
Elle se leva et s'éloigna progressivement du bureau. Mais Rabier avança vers elle. Elle espérait réussir à atteindre la porte avant qu'il n'ait fait quoi que ce soit, avant qu'il ne lui lance ce sort d'oubli.
- Pourquoi je ne le ferais pas ?
- Parce que… Parce que je l'ai découverte toute seule, lança-t-elle en se rappelant les paroles de Thomas. Je finirais par le redécouvrir !
- C'est possible… Nous reconsidérerons le problème à ce moment là.
Il leva sa baguette plus haut, tandis qu'Amélia, dans un geste désespéré, se retourna et courut aussi vite que possible vers la porte. Elle l'ouvrit, criant un « aidez-moi ! » à Daniel qui se trouvait de l'autre côté. Mais c'était trop tard, le Président venait de lancer le sort. Elle le sentit l'atteindre et s'effondra sur le sol. Des voix s'élevèrent, bien qu'elle ne comprenne pas un seul mot. Elle s'évanouit.
