J'attends vos réactions pour ce chapitre qui n'a pas l'air si important que cela, et pourtant... très utile pour l'avenir de notre chère Amélia!
Amélia se réveilla en sueur. Elle s'aperçut qu'elle était dans son lit, chez Thomas, et que le jour venait de se lever. Tout cela n'était-il qu'un rêve ? Pourtant, le Quidditch, les médicomages, le Président de la magie, tout lui semblait si réel. Et surtout, elle voulait tant que ce soit vrai.
En réfléchissant attentivement, elle ne put dire avec précision ce qui s'était passé la veille, en dehors, évidemment, de sa rencontre avec Charles Rabier, Président de la magie. Elle se rappelait clairement de son arrivée chez les Granduc, puis d'avoir découvert la magie… Mais à partir de quel moment c'était un rêve ? Et encore plus surprenant, comment était-elle rentrée pour dormir ? Elle n'en avait aucun souvenir, rien se rapportant à son éventuel soirée chez les Granduc…
Non, elle ne devait rien à son imagination : elle avait bel et bien vécu tout cela, elle aurait pu le jurer. Dans ce cas, pourquoi se trouvait-elle dans ce lit ?
Elle se leva aussitôt, remarquant au passage qu'elle revêtait son pyjama. Quand l'avait-elle mis ? A la recherche d'une explication, elle accourut dans le salon. Thomas se trouvait assis, ou plutôt, avachi sur le canapé, la télé allumé.
- Thomas ? demanda-t-elle en s'approchant doucement de lui.
Elle ne savait comment aborder le sujet, et décida de d'abord voir son attitude envers elle. D'autant plus qu'elle se souvenait parfaitement du baiser qu'il lui avait donné.
- Tient bonjour ! Et Joyeux Noël ! lança-t-il en lui souriant.
- Bon… Bonjour… Joyeux Noël.
Elle avait complètement oublié que c'était Noël, trop préoccupée par la magie. Elle se demanda, d'ailleurs, s'il le faisait exprès ou si ce qu'elle croyait avoir vécu, n'était en fait, qu'un rêve. Peut être qu'elle devenait folle.
- Ça va ? Tu fais une drôle de tête !
- Je… J'ai fait un rêve plutôt bizarre…
- Ha ?
- Oui, mais j'ai un problème, tu peux m'aider ?
- Vas-y dit !
Elle voulut alors tout lui avouer, lui raconter ce qu'elle pensait ne pas être seulement l'effet de son imagination. C'est alors qu'elle se souvint de sa réaction lorsqu'elle avait découvert la magie. Si elle lui disait tout, peut être qu'il nierait… Alors comment faire ?
- Je ne me souviens plus avoir vu Daniel hier soir.
- C'est normal, il est passé rapidement et il est reparti.
- Ça explique tout…
Elle sentait dans le son de sa voix que quelque chose le tracassait. Il lui mentait, elle le savait. Mais pourquoi ?
- C'est marrant, c'est bien la première fois que tu t'intéresses à lui, affirma-t-il.
Il ne quittait pas des yeux la télé, regardant l'une de ces émissions pour ménagères de moins de cinquante ans. Elle sauta sur l'occasion pour lui parler de Daniel.
- En fait, je m'inquiète un peu pour lui.
Thomas se tourna vers son amie en se redressant. Il semblait ne pas en croire ses oreilles.
- Tu quoi ?
- Oui, je me demande si un jour on pourra lui soigner ses jambes.
A ce moment, il se remit en positon décontracté, et refixa la télévision, d'un air béa. Apparemment, les interrogations d'Amélia ne l'inquiétaient pas plus que cela.
- Oh, ne t'en fais pas, continua-t-il, elles ne sont pas parfaites, mais elles…
Mais il s'arrêta là, réalisant sûrement ce qu'elle venait de dire. En effet, elle lui parlait de quelque chose qu'elle n'était pas sensée savoir en tant que simple « moldue ». Et vraisemblablement, cela le troublait beaucoup.
- Comment tu sais pour ses jambes ?
- Il me l'a dit dans une discussion…
Thomas, à nouveau soulagé, bien qu'étonné que son frère ait pu lui avouer cette information, continua de regarder l'émission qui se finissait. Il ne faisait plus attention à Amélia, et ce fut un vrai choc pour lui d'entendre :
- … lorsqu'on était dans le couloir du ministère de la magie.
Il éteignit brutalement la télévision, se tournant vers elle. Amélia fut fixée : elle n'avait pas rêvé, le monde de la magie existait et son meilleur ami en faisait parti.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ?
Il lui prit le bras, comme pour s'assurer qu'Amélia se trouvait bien devant lui, en train de prononcer ces paroles.
- Le ministère de la magie, Charles Rabier, le Quidditch… tout cela c'est vrai, n'est-ce pas ?
- Tu t'en souviens ?
- Comme si c'était hier ! D'ailleurs, c'était hier…
Elle plaisanta, décontractée face à la situation, contrairement à Thomas qui partit dans une véritable panique. Il fit les cent pas dans le salon, répétant :
- Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible !
Amélia, qui regardait son ami gigoter, finit, pour essayer de le calmer, par s'exclamer :
- Et pourtant, c'est vrai…
