Amélia qui découvre les coutumes du monde magique c'est ce que vous lirez dans ce chapitre! Un chapitre un peu plus long que d'habitude parce que j'ai été bien inspiré...
- On va chez tes parents ce soir ? questionna Amélia qui sortait à peine de la salle de bain.
En effet, on était le matin de la Saint Sylvestre et Thomas prenait tranquillement son petit déjeuner, tandis qu'Amélia venait de se doucher. Elle essuyait ses longs cheveux bruns avec une serviette, laissant, au passage, tomber sur le sol, quelques gouttes d'eaux.
- Oui, ils ont invité quelques amis, ce sera sympa !
- Des amis sorciers ?
- Oui, et je voulais t'en parler justement. Il faudrait que tu évites de dire que tu es une moldue.
- Pourquoi ? C'est si affreux que ça de sortir avec une moldue ? demanda-t-elle en l'embrassant.
Elle s'assit sur la chaise en face de lui, un grand sourire sur les lèvres, sa serviette dans une main, et piqua un morceau de baguette qui était encore un peu chaud. Thomas s'était levé tôt pour aller la chercher chez le boulanger.
- Non, pas du tout mais dans notre monde, personne ne sait que tu es au courant. Et je t'assure qu'on ne te laisserait pas tranquille si ça se découvrait !
- D'accord, alors ce soir je suis une sorcière !
Elle se redressa, fière de jouer ce jeu.
Elle était rentrée la veille de l'hôpital, mais déjà s'habituait à être différente. Thomas lui apprit les coutumes des sorciers, le soir même, tels que leurs moyens de transports : balai, poudre de cheminette, portoloin, transplanage. Il essaya de la mettre au courant de tout ce que connaît un sorcier, mais le sujet était si vaste, qu'ils y passèrent une bonne partie de la nuit. La fatigue s'emparant d'eux, ils décidèrent de se coucher avant d'avoir fini.
Connaître tout ces éléments, lui donnait l'impression de faire parti de leur communauté. Cependant, savoir que la magie existe et sortir avec un sorcier ne faisaient pas d'elle, une sorcière. Et cela la frustrait. On lui parlait d'un univers qui semblait bien plus passionnant que le sien, mais pourtant, elle ne pouvait pas y accéder. Alors, si en l'espace d'une soirée, elle avait l'occasion de se faire passer pour l'un d'entre eux, cela compenserait un peu.
- Amélia ? interpella soudain Thomas, faisant sortir cette dernière de ses pensées.
- Oui ?
- On n'a pas vraiment eu le temps de se voir ces derniers jours…
- Et comment tu appelles la nuit dernière ? s'amusa Amélia, prenant Thomas au dépourvu.
Visiblement, il essayait de lui dire quelque chose, et elle trouvait drôle de le déstabiliser.
- Ça c'est différent… Et puis laisse-moi continuer !
Elle rit, tout en l'écoutant attentivement.
- Pour Noël, je t'avais acheté un cadeau, mais avec tout ce qu'il s'est passé, je n'ai pas eu le temps de te le donner…
- Ho ! Les cadeaux ! J'avais complètement oublié !
Elle s'agita, cherchant des yeux autour d'elle si elle en trouvait, mais réalisa bien vite que la dernière fois où elle les avait vu, c'était chez Christine et Jean-Paul.
- J'ai dû les laisser chez tes parents ! s'exclama-t-elle.
- Amélia ! Amélia ! calma Thomas en lui prenant les mains.
Elle plongea ses yeux dans les siens, sentant que lui, ne les avait pas oubliés.
- Je disais donc que je n'ai pas eu le temps de te le donner…
Il fouilla dans sa poche et en sortit une petite boite. Amélia reconnut aussitôt le type de cadeau qu'elle devait contenir : un bijou. Surprise, elle sourit autant que possible, et excitée comme une enfant, la prit. Délicatement, elle l'ouvrit. Elle y découvrit un magnifique collier en argent, avec au bout, un médaillon ovale où était inscrit : « Amis pour la vie ».
- Amis ? s'étonna-t-elle.
- Quand je l'ai fait faire, nous n'étions que des amis…, répondit Thomas pour sa défense.
- Et nous le sommes toujours ! Merci beaucoup, c'est magnifique !
Elle se leva et l'embrassa. Puis avec son aide, l'attacha autour du cou.
- Par contre, ajouta-t-elle, je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve ton cadeau !
- Ce n'est pas grave, tu me le donneras plus tard.
Elle acquiesça, et tandis que Thomas se resservit une deuxième tasse de café, elle l'interrogea :
- Bon, qu'est-ce que je vais mettre ce soir ? Comment on s'habille chez vous ?
- Ho ! Je ne pense pas que tu aimerais, dit-il en riant. Met ce que tu veux, oublie juste les profonds décolletés et les jupes courtes.
- Ils n'aiment pas les décolletés et les jupes courtes ? s'étonna Amélia.
- Eux, pas vraiment… Mais moi j'adore ! avoua Thomas, un air vicieux sur le visage.
- D'accord, je vais voir ce que je trouve…
Elle se leva, et sortit de la pièce, préoccupée à l'idée de faire une bonne impression aux amis de Christine et Jean-Paul. Quand tout à coup, en passant par le salon, elle vit un énorme oiseau s'engouffrer par la fenêtre. Il vola à travers la pièce, se dirigeant vers la cuisine.
Amélia prit peur, et persuadée que le volatile voulait de la nourriture, elle se posta devant la porte, l'empêchant de passer. Il se posa immédiatement sur le haut d'un meuble, attendant sagement.
- Oh non ! s'écria-t-elle. Il n'ai pas question que tu niches ici !
Elle attrapa le balai qui se trouvait là, et poussa l'animal hors de sa cachette.
- Va-t'en sale oiseau ! VA-T'EN !
Elle essayait de le mettre dehors en agitant les bras et le balai. Mais celui-ci ne voulait pas s'en aller, voletant simplement dans la pièce, à la recherche d'un refuge. Elle lui courait après, le touchant par moment, ce qui lui fit perdre des plumes.
- Et en plus, tu salis tout !
Thomas, sans doute alerté par ses cris, arriva dans le salon, se demandant ce qui se passait. A la vue d'Amélia pourchassant l'oiseau à travers la pièce, il rit, sans bouger le petit doigt.
- Arrête de rire, et aide-moi plutôt à le faire sortir.
- Il ne partira pas ! En tout cas, pas tant que je ne lui aurais pas donner cinq noises.
Amélia se retourna, laissant l'animal se mettre sur le rebord de la fenêtre. Elle fixa Thomas, étonnée par ce qu'il venait de dire. Il arborait un grand sourire, et tendit le bras, où l'animal vint immédiatement se poser.
- D'accord ! dit-elle les mains sur les hanches. Qu'est-ce que c'est encore ?
- C'est un hibou. Je n'ai pas eu le temps de t'en parler hier. On communique grâce à eux.
Il arracha le morceau de papier que le hibou gardait entre ses pattes, mais qu'Amélia n'avait pas eu le temps de voir, trop préoccupée à l'idée de le mettre dehors.
- Avec un hibou ? s'étonna-t-elle en n'y croyant pas ses oreilles.
- Oui… C'est notre facteur en quelque sorte.
Après une caresse et cinq noises dans la bouche, le hibou s'envola à nouveau. Il passa très près d'Amélia, ne manquant pas de lui donner un coup d'aile au passage. Puis il ressortit par la fenêtre, comme il était entré.
- Tu lui as fait mauvaise impression, s'amusa Thomas pendant qu'Amélia se massait la joue, là où l'oiseau l'avait frôlée.
- Très drôle ! Pourquoi je n'en ai jamais vu avant ? demanda-t-elle, la curiosité l'emportant sur l'énervement.
- Parce que je fermais toutes les fenêtres, sauf celles de ma chambre et il passait par là. J'avais alors le temps de l'intercepter.
Il s'assit sur le canapé, et déplia le papier que le hibou lui avait apporté. Elle se mit au près de lui, regardant ce que c'était, puis aperçut qu'il s'agissait d'un journal. En entête, elle put lire : « Dernières Nouvelles du Sorcier ».
- C'est pas croyable ! s'écria soudain Thomas en se levant brutalement.
- Quoi ? demanda Amélia, avide d'en apprendre plus sur leur monde.
- Comment elle l'a découvert ? J'arrive vraiment pas à y croire !
Amélia ne savait absolument pas de qui il pouvait bien parler, ni si lea nouvelle était bonne ou mauvaise, mais en tout cas, ça l'excitait beaucoup. Il fit les cent pas dans le salon, comme lorsqu'il s'était rendu compte que le sort d'Amnésie n'avait pas fonctionné sur elle.
- Elle est vraiment pire que ce que je pensais ! Quelle peste !
Il s'agitait dans tout les sens, et Amélia commençait vraiment à s'inquiéter. Il devait vraiment se passait quelque chose de grave pour qu'il réagisse comme ça.
- Thomas, qu'est-ce qu'il se passe ?
Il s'arrêta, la fixant, puis lui tendit le journal.
- Tiens, lis ! On parle de toi !
- De moi ? s'étonna-t-elle. Dans vos journaux ?
Elle se sentit flattée, mais également angoissée : que pouvaient-ils bien raconter sur elle ? Elle prit le journal, et commença à lire l'article en première page.
