Vous aimez les allusions aux personnages de notre vénérée JK Rowling? Et bien avec ce chapitre, vous ne serez pas deçu!
Mes chers sorciers et sorcières,
J'ai suivi une affaire de la plus haute importance depuis une semaine, et il me semble honnête de vous en informer dès maintenant. En effet, je tiens de source sûre qu'une moldue a découvert il y a 6 jours, de façon volontaire que la magie existait. Celle-ci se nomme Amélia Walter et se trouve en vacances chez un ami sorcier : Thomas Granduc.
Vous vous demanderez évidemment ce qu'il y a de si important là-dedans. Cela est unique, mais pas exceptionnel pour autant. Après tout, de nombreux moldus ont déjà appris la vérité, sans que pour autant il soit nécessaire d'en parler. Nous savons tous, que dans ce cas, on leur fait subir le sortilège d'Amnésie, et ils oublient immédiatement tout souvenir.
Cependant, pour cette jeune moldue, rien ne s'est passé comme prévu.
Tout d'abord, c'est le Président de la magie en personne, qui a tenu à la recevoir et à lui infliger ce sortilège. Sûrement que Mr Rabier fut emporté par la curiosité de la connaître. Mais cela n'a pas d'importance, n'est-ce pas ? Tant qu'il lui a lancé le sort, et qu'on n'en parle plus, tout va bien dans nos manoirs… Seulement, de retour le lendemain au ministère de la magie, nous nous sommes rendus compte qu'elle n'avait rien oublié. Pourquoi ? Après prise de renseignements de ma part, il semblerait que ce sort n'ait pas fonctionné.
Nous savons tous que cela est normalement impossible, et pourtant…
Ces cinq derniers jours, nous l'avons suivit à l'hôpital où, sous ordre du Président de la magie et dans le plus total anonymat, elle a subit une série de tests destinées à nous en apprendre d'avantage sur elle. Malgré l'intervention des meilleurs médicomages du monde, il est, à ce jour, impossible de dire pourquoi Amélia Walter, moldue de 24 ans, n'a pas été affectée par le sortilège d'Amnésie.
J'ai voulu interroger Mr Rabier, à ce propos, mais il a refusé de répondre à mes questions. Il est évident que sans mon enquête, le ministère de la magie n'aurait en aucun cas révélé l'existence de cette jeune moldue.
L'affaire qui nous touche aujourd'hui, n'est pas de juger le ministère de ses actes, mais plutôt de réfléchir sur la décision à prendre concernant Amélia Walter. A la direction du journal, les opinions sont partagés. Pour tout vous dire, certains la qualifient de « Ladies Voldemort », tandis que d'autres l'envisagent plutôt comme la « nouvelle Harry Potter ».
Bonne ou mauvaise, quoi qu'il en soit, peut-on laisser une moldue en liberté, sachant qu'elle connaît notre existence et qu'elle résiste à un sort tel que celui d'Amnésie ?
Sur cette pensée je vous laisse,
Votre vénérée Gabrielle Delacour.
- Il y a beaucoup de sorciers qui lisent ce journal ? demanda Amélia, curieuse.
- Beaucoup ? ironisa Thomas. Ils lisent TOUS les « Dernières Nouvelles du Sorcier » !
- C'est sûr que maintenant, je ne passerais plus inaperçu, affirma-t-elle avec une certaine décontraction.
Après tout, même si toute la communauté magique était au courant, elle s'en fichait. Cela n'avait pas d'importance pour elle qui ne connaissait pratiquement aucun sorcier. Et puis peut-être que cet article lui permettrait d'être accepté au sein de leur monde.
Par contre, Thomas ne semblait pas prendre part à sa sérénité. Il fulminait de rage, et Amélia l'avait que très rarement vu dans cet état.
- Heureusement, il n'y a pas de photo, on ne pourra pas reconnaître ton visage. Mais dès qu'on entendra ton nom, tu peux être certaine de te faire harceler ! Elle est vraiment affreuse cette fille ! Aller espionner les gens… Je ne pensais pas qu'elle tomberait si bas !
- Tu as l'air de bien la connaître…, remarqua Amélia.
Elle trouvait sa réaction un peu trop excessive, l'article ne devait pas en être la seule cause. De plus, elle voulait le calmer, et parler de cette fille le ferait peut être changer de sujet.
- Oui, elle est allée à Beauxbâtons, comme tout le monde, sauf qu'elle, elle s'est faite remarquer !
Il leva les yeux au ciel, se rappelant sûrement des souvenirs de cette époque. A ce moment précis, Amélia regretta profondément de ne pas y être aller, de ne pas en avoir de souvenir, tout simplement : de ne pas être une sorcière.
- Gabrielle, c'était le genre : petite garce, ne respectant pas le règlement mais s'en sortant toujours avec ses belles paroles. On s'est toujours dit qu'elle finirait par se faire payer pour son baratin. Et c'est chose faite !
- Vu comme ça, elle n'a pas l'air très sympathique…
- Elle ne l'est pas ! Tout le contraire de sa sœur, Fleur. Audrey était en même année qu'elle, et elle était adorable… superficielle, mais adorable. A l'époque, elles s'entendaient bien, et je me demande d'ailleurs si elle n'a pas de ses nouvelles de temps en temps.
Son idée fonctionnait à merveille puisque Thomas se calmait progressivement en pensant à Flore. Elle continua à lui faire parler d'elle :
- Tu sais ce qu'elle est devenue ?
- D'après Audrey, elle est tombée amoureuse d'un anglais lors d'un séjour organisé en Grande-Bretagne, et elle s'est mariée avec lui quelques années plus tard… Je n'en sais pas plus. Il faudrait demander à Audrey.
- Tu es sorti avec elle ?
- Avec Fleur ? Non, pas du tout. Je préférais le caractère de Gabrielle, et d'ailleurs c'est pour ça que…
Il stoppa net, s'apercevant de ce qu'il était en train d'avouer à Amélia.
- Tu es sorti avec Gabrielle ? s'écria Amélia sous le coup de l'étonnement.
Jamais elle aurait imaginé cela, surtout après l'énervement de Thomas.
- Oui, j'avoue. Mais c'est la pire erreur de ma vie…
Amélia éclata de rire en l'apprenant, surtout face au visage de résignation de son meilleur ami.
- Elle sait parfaitement qui nous sommes, poursuivit-il, la colère remontant en lui, et elle cite quand même notre nom !
- Ce n'est pas si grave, Thomas.
- Pas si grave ? Bien sûr que si ! Tu te rends compte que…
Mais il ne put finir sa phrase, interrompu par des coups sur la porte. Ceux-là semblaient agressifs, et par réflexe, tout deux fixèrent l'entrée des yeux. Amélia, surprise par les coups de plus en plus violent, demanda :
- Tu attends quelqu'un ?
- Heu… Non…
Thomas sortit du salon, prêt à ouvrir la porte, quand celle-ci explosa en mille morceaux.
