Je sais que vous attendez ce chapitre avec impatience, donc je ne vous ferez pas de long discours! lol Bonne lecture... Et n'oubliez pas qu'une review fait toujours plaisir! Merci!

- Beauxbâtons ?

Ce mot résonnait dans l'esprit d'Amélia depuis que Daniel lui avait appris qu'elle y était en ce moment même. Son rêve devenait enfin réalité, même si elle aurait préféré commencer la visite par un autre endroit que l'infirmerie.

- Comment je suis arrivée ici ? Qu'est-ce qui s'est passé ? questionna-t-elle, avide de savoir.

- Tu as été attaqué à nouveau…, répondit Daniel sous les oreilles attentives de la jeune femme et du médicomage qui se trouvaient toujours là.

- Oui, dans les toilettes de la gare ! se rappela-t-elle un peu angoissée. Il m'a lancé le même sort qu'à Thomas… Mais je ne suis pas morte ?

Elle était complètement perdue. Comme était-ce possible ? Elle aurait dû mourir, et en regardant les visages de ceux qui l'entouraient, elle comprit rapidement qu'ils se posaient la même question. La femme s'approcha alors :

- Effectivement, vous avez survécu, ce qui n'est jamais arrivé dans toute l'histoire de la magie, sauf avec Harry Potter, mais dans son cas, il y avait une raison. On sait tous aujourd'hui que c'était dû au sacrifice de sa mère qui s'est interposée entre lui et Voldemort, et puis il était doté de ce pouvoir exceptionnel qu'on a découvert peu de temps avant qu'il ait vaincu Voldemort… Enfin bref, vous êtes un cas unique au monde, d'autant plus que vous êtes une moldue ma chère…

- Je… Mais qui êtes-vous ? interrogea soudain Amélia qui ne savait pas du tout à qui elle s'adressait.

- Ho ! Oui ! J'ai oublié de me présenter ! Mais vous savez, avec tout ce qui s'est passé, votre attaque, votre survie, et puis les gens du ministère qui me harcèlent pour savoir comment vous allez… Enfin bref, je suis Adeline Leroy, la directrice des lieux.

La directrice ? Pourtant cette femme semblait si jeune. Amélia n'aurait jamais pensé que la directrice d'un tel établissement puisse avoir moins de cinquante ans, et surtout paraître si… excentrique.

- Et je vous souhaite la bienvenue dans mon collège ! ajouta-t-elle joyeusement.

- Merci, répondit simplement Amélia qui ne savait comment réagir fasse à un tel excès de bonne humeur.

- Je vais vous laisser à présent, j'ai beaucoup de choses à faire : il faut que j'annonce au ministère votre miraculeuse survie et puis que vous avez encore toute votre tête…

Amélia acquiesça simplement, et crut voir un clin d'œil sur le visage de la directrice avant qu'elle ne sorte de l'infirmerie avec une démarche de femme fatale. « Original », pensa Amélia.

- Daniel, je te laisse avec elle. Si tu as besoin de quelque chose, je serais en cuisine.

- Très bien, merci Barth, lui dit-il tandis que ce dernier franchissait la porte.

Daniel, toujours assit sur le lit, fixa Amélia. Il semblait déborder de bonheur, et Amélia vit ses yeux pétiller. Ils restèrent un instant comme ça, à se regarder, puis Amélia demanda :

- Comment j'ai atterri ici ?

- Après l'attaque, l'assassin a transplaner… C'est quand on disparaît dans un « crac », expliqua-t-il devant l'incompréhension d'Amélia. J'ai remarqué que tu respirais encore… très faiblement… mais il y avait de l'espoir… Alors, comme je ne pouvais pas transplaner avec toi, je t'ai porté jusqu'au train, et on est arrivé ici.

- Tu veux dire que j'ai pris le train sans m'en rendre compte ?

- Oui. Je savais qu'ici on ne risquerait rien et puis que tu serais bien soigné par Barth, le meilleur médicomage que j'ai jamais rencontré.

Elle regarda à nouveau autour d'elle pendant que Daniel lui servait un verre d'eau. Elle n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée qu'elle y était, et pourtant… Cela expliquait l'étrange décoration, des tableaux à la cheminée dont le feu s'éteignait progressivement.

- Finalement, tu avais raison, commença Daniel lorsqu'elle avala une gorgée d'eau, tu arrives à voir Beauxbâtons ; les protections magiques ne t'atteignent pas.

- Mais oui, c'est vrai ! réalisa Amélia qui n'y avait même pas songé.

- Je m'en suis aperçu quand j'ai vu que tu n'étais pas morte après l'Avada Kedavra… Si tu pouvais résister à un sort si puissant alors forcément tu résistais aux protections magiques…

La scène qui s'était produite juste avant l'attaque lui revint en mémoire. Daniel s'était mis en colère pour une raison qu'elle n'arrivait toujours pas à déterminer.

- Daniel ? Pourquoi tu t'es énervé comme ça ?

- Je… Je suis désolé…

Il détourna la tête, comme s'il en avait honte, et le ton timide de sa voix confirmait cette idée.

- Je ne sais pas ce qu'il m'a pris… En fait, ce que je ne t'ai pas dit, c'est que j'avais un rendez-vous très important avec l'un de mes professeurs, mais je l'ai annulé pour pouvoir t'accompagner. Il faut s'y prendre au moins six mois à l'avance pour avoir un entretien avec lui, et d'ailleurs, je ne sais pas quand j'en aurais de nouveau un… Alors quand tu m'as dit que peut être tu ne verrai pas Beauxbâtons, ça m'a vraiment énervé : j'avais sûrement annulé pour rien.

- Mais tu n'aurais pas dû l'annuler !

- Bien sûr que si ! Tu es mon amie, et c'est bien plus important qu'un rendez-vous !

- Merci, répondit simplement Amélia qui ne savait pas quoi dire d'autre.

Ce geste la touchait beaucoup et elle ne se doutait pas qu'il puisse faire une telle chose pour elle. Après tout, ils n'étaient véritablement amis que depuis très peu de temps. Leur amitié était vraiment précieuse pour lui, et elle ne savait pas ce qu'elle avait bien pu faire pour la mériter. En tout cas, elle se jura de lui rendre la pareille dès qu'elle en aurait l'occasion.

- Je n'aurais pas dû m'énerver comme ça… Tu n'y étais pour rien !

- C'est rien ! C'est déjà oublié ! s'exclama-t-elle dans la bonne humeur.

Comment aurait-elle pu lui en vouloir ?

- Depuis combien de temps je suis là ? questionna-t-elle soudain pour changer de sujet.

- Seulement 24 heures, on est vendredi et il est bientôt midi, annonça-t-il en se levant puis se dirigeant vers la cheminée.

Elle avait sombré dans une sorte de coma pendant près d'une journée, et pourtant tout lui semblait si court, comme si l'attaque s'était produite dix minutes auparavant.

- Et l'assassin ? On sait qui c'est maintenant ?

- Non. J'ai vu son visage, mais je ne l'ai pas reconnu, et comme la première fois, il n'a pas laissé d'indice !

Amélia s'en voulait énormément. Il avait tenté de la tuer à nouveau, et elle n'avait pas réussi à l'arrêter. Aurait-elle une autre chance ? Pourrait-elle un jour stopper ce meurtrier ?

- Daniel ? demanda-t-elle alors qu'il rajouta une bûche dans le feu.

- Oui ?

- Je t'ai sauvé, n'est-ce pas ?

Il se retourna alors, une bûche de bois dans les mains, et la fixa un instant avant de lui répondre :

- En te mettant devant moi ? Oui, je n'aurais jamais survécu à un tel sort.

- Alors…

L'idée qui lui traversa l'esprit provoqua quelques larmes qui se mirent à couler le long de sa joue. Et c'est dans un murmure qu'elle prononça :

- J'aurais pu sauver Thomas…

Cette perspective était bien réel, et il ne faisait aucun doute, que si elle résistait à ce sort, alors en se mettant devant Thomas comme elle l'avait fait avec Daniel, peut-être serait-il encore en vie à l'heure actuel.

- Amélia, tu ne pouvais pas le savoir, rassura Daniel après avoir posé le bois dans le feu, et s'approchant à nouveau d'elle. Ce n'est pas ta faute. Tu aurais aussi pu mourir, on n'en sait rien !

- Je suis sûre que ce sort ne m'aurait rien fait ! J'ai un bouclier contre la magie ou quelque chose comme ça, et j'aurais pu lui sauver la vie !

Alors que de plus en plus de larmes coulaient sur le visage d'Amélia, Daniel s'assit auprès d'elle, bien plus proche qu'auparavant, lui prit ses mains et ajouta :

- De toute façon, il est trop tard. Quoi qu'on puisse dire, ça ne le ramènera pas, aussi douloureux que ce soit. Alors ne pense pas à ça, ça te fait plus de mal que de bien.

- Je sais, mais je ne peux pas m'en empêcher ! avoua-t-elle finalement, les sanglots remplaçant les larmes.

Daniel la prit dans ses bras pour la consoler, mais même cette chaleur humaine, et le fait qu'elle savait qu'il avait raison, ne changeait pas la culpabilité qu'elle ressentait.