Comment imaginez vous Beauxbâtons? Hé bien voici une partie de comment je le vois, à vous de me dire si ça vous semble possible ou pas...
Amélia et Daniel commencèrent donc leur visite de Beauxbâtons. Ils parcoururent ce long couloir qu'Amélia avait déjà vu de nuit, mais il était certain que de jour, il resplendissait de beauté, bien plus que dans le sombre. Les murs aux aspects boisés, ainsi que les nombreux vitraux uniquement du côté gauche, donnait une impression antique, mais pourtant Amélia trouvait cela très moderne. « Bizarre » se dit-elle, qu'un lieu qui semble être construit depuis tant d'années puisse paraître si récent. La magie avait sans doute son rôle là dedans.
Arrivés au bout du couloir, ils bifurquèrent sur leur droite, alors qu'un escalier montait sur leur gauche, et le long couloir qu'ils traversèrent, ressemblait très exactement à l'autre. Des tableaux ornés les murs, dans lesquels des personnages bougeaient, mais surtout s'indignaient lorsqu'elle s'en approchait par curiosité.
- Tout les couloirs sont comme ça ? demanda-t-elle à Daniel, étonnée de les voir si long.
- Oui, ils sont tous pareils.
- Mais comment vous faites pour vous y retrouver ?
Daniel haussa les épaules, puis répondit :
- C'est une question d'habitude… Alors, ce que tu dois savoir, c'est qu'on ne peut pas sortir de Beauxbâtons comme on le souhaite. Il faut utiliser la Salle de Transport ou les Diligences…
Elle n'avait rien compris à ce qu'il venait de dire, et demanda :
- Le Salle de Transport ? Les Diligences ?
Ils s'arrêtèrent alors devant une porte, de taille normal cette fois-ci, et Daniel expliqua :
- Une Salle de Transport nous permet de sortir du bâtiment, parce qu'on ne peut pas autrement. Ça fonctionne comme avec la poudre de cheminette, en se plaçant dans l'une des quatre cheminées, sauf qu'il n'y a qu'une seule autre sortie à l'extérieur. Et les Diligences, ce sont de vieux carrosses tirés par des chevaux volants… Je te montrerai l'écurie plus tard, ajouta-t-il.
- Donc vous avez besoin de chevaux volants ou d'une pièce spécial pour pouvoir sortir ?
- C'est ça ! acquiesça Daniel, ravi qu'elle comprenne.
- C'est peut être bête ce que je vais dire, tenta Amélia, mais vous ne connaissez pas les portes ?
- Si, s'amusa Daniel, je m'attendais à ce que tu me dises ça !
Il ouvrit la porte, et ajouta :
- Vas-y, tu comprendras pourquoi on ne peut pas s'en servir…
Amélia passa donc en première, et se retrouva sur une espèce de grande terrasse, où elle sentit un vent frais lui caresser délicatement le visage, puis se fut un peu de soleil qui la réchauffa. Là, plusieurs élèves étaient assis autour de petites tables en bois et discutaient entre eux. Lorsqu'ils aperçurent Amélia, tout le monde se tut, la fixant.
- Vous n'avez rien d'autre à faire ? interpella Daniel.
Ils se retournèrent alors, arrêtant de les dévisager. Certains, retournèrent même précipitamment à l'intérieur, de peur ou alors parce qu'ils avaient bel et bien quelque chose d'autre à faire.
En avançant vers le rebord de la terrasse, fait de béton cette fois-ci et qui lui arrivait au niveau de la poitrine, elle comprit immédiatement ce que Daniel avait voulu lui dire. En effet, devant elle s'étendait une vallée ainsi qu'une cascade au loin, mais le tout en contrebas. La neige recouvrait les sommets au loin, et au fond de la vallée, des parcelles blanches indiquaient clairement qu'ils se trouvaient en pleine hiver. Pendant l'espace d'un instant, elle crut qu'elle était en train de voler. Mais en se penchant légèrement, elle aperçut des roches.
- Beauxbâtons a été entièrement construit sur un pic. Personne ne peut s'échapper d'ici sans la Salle de Transport ou les Diligences…
Jamais elle n'aurait imaginé cela, même dans ses rêves les plus fous. Elle pensait simplement que Beauxbâtons devait se situer quelque part en retrait, dans une forêt peut-être, mais sur du plat, pas au sommet d'une montagne.
- Lors de sa construction, les sorciers ont cherché le meilleur endroit pour être certain que les moldus ne le trouveraient pas, et ils ont découvert cet endroit. Même le meilleur moldu au monde ne pourrait pas monter jusqu'ici à pied.
- Même les alpinistes ? s'interrogea Amélia qui trouvait cela de plus en plus incroyable.
- Les quoi ?
- Ils montent les falaises, tu as déjà dû en voir…
- Ha oui, les grimpeurs ! Et bien même eux ils ne peuvent pas ! Le terrain est impraticable. Celui qui essaye, soit il rebrousse chemin, soit il se tut.
- Et les hélicoptères ? demanda soudain Amélia en regardant en l'air. Je suis sûre qu'on peut venir en hélico.
- Oui, tu as raison, mais le collège a été construit il y a plus de 7 siècles, et à l'époque personne n'imaginait qu'un jour les moldus pourraient voler…
Amélia rit : les moldus eux même ne se l'imaginaient pas ! En tout cas, elle devait avouer que c'était une bonne cachette. Qui aurait l'idée de chercher des sorciers dans un tel endroit ? Cependant, même s'ils ne pouvaient pas y accéder, ils devaient le voir.
- Non, lui répondit Daniel, grâce aux protections magiques dont on t'a parlé, personne ne voit le collège à part les sorciers.
- Faux ! s'exclama Amélia en souriant.
- Quoi ? interrogea Daniel, stupéfié.
- Moi je le vois, et je ne suis pas une sorcière.
Daniel rit, et s'approcha près d'elle, très près même, au point qu'Amélia ne sentait plus le vent dans ses cheveux, seulement la respiration de Daniel.
- Toi, c'est différent, tu es exceptionnelle !
Puis il lui lança un sourire ravageur, et elle se recula de peur qu'il fasse encore un pas dans sa direction.
- Oui, il paraît…, ajouta-t-elle avec humour.
Elle admira une dernière fois la vue, cette cascade au loin qui donnait envie d'y plonger, même si la température extérieur ne s'y prêtait pas vraiment. Puis elle se retourna et observa les élèves présent sur la terrasse. Ils discutaient tranquillement, et Amélia constata qu'ils portaient tous la même robe qu'elle. Au moins, elle n'avait pas l'air trop ridicule.
- Et ici, c'est une sorte de terrasse de repos ?
- Oui, les élèves viennent s'y détendre quand il fait beau, et puis c'est le seul endroit du bâtiment où on peut s'aérer.
- Vraiment ?
- Et oui, mais heureusement, les élèves ont souvent la permission d'emprunter les chevaux et de faire un tour dans les airs… Ca aide à se détendre…
Amélia n'était pas persuadée que voler dans les airs sur un cheval pouvait être reposant, mais en même temps, cela la tentait beaucoup d'essayer…
Daniel retourna prêt de la porte, et l'ouvrit à nouveau pour qu'elle passe en première.
- Je vais te montrer la Salle de Transport, et après on ira dans la Grande Salle.
- La Grande Salle ? demanda Amélia tandis qu'ils parcouraient encore un autre long couloir.
- Oui, on va aller prendre notre petit déjeuner, tu verras, c'est très bon ici !
Amélia acquiesça, elle ne pouvait que le croire.
- D'ailleurs c'est dans les cuisines que Thomas a apprit à mitonner ses bons petits plats. Il passait plus de temps là bas qu'avec ses amis, mais finalement, ça l'a bien aidé !
Daniel s'amusa à l'évocation de se souvenir, tandis que plusieurs élèves se retournaient sur leur passage, les yeux ronds. De son côté, Amélia n'y faisait pas attention, imaginant Thomas devant les fourneaux (à supposer qu'il y en ai !) et cette évocation la rapprocha un peu plus de lui, et de ce qu'il avait vécu dans ce collège.
Enfin, ils débouchèrent dans un troisième couloir, mais celui-ci était très fréquenté. Ils eurent du mal à se faufiler entre les élèves, mais lorsque ceux-ci les aperçurent, ils s'enlevèrent immédiatement de leur chemin. Daniel passa alors une porte sur sa droite, et Amélia le suivit. Ils se retrouvèrent dans une sorte de grande pièce, mais elle ne contenait aucun meuble, ni armoire, rien qu'un immense tapis sur le sol et quatre énormes cheminées, chacune d'une autre couleur, dans lesquelles seules des braises subsistaient.
- On est donc dans la Salle de Transport, dit-il en refermant la porte derrière lui pour ne plus entendre les bruits du couloir. Il y a une cheminée par Elément, chacun ayant leur couleur. Lorsqu'un élève passe la Porte des Choix, il est automatiquement envoyé dans l'une de ces cheminées, celle de son Elément. Et lorsqu'on sort, c'est pareil, il faut passer par la cheminée de son Elément…
- Daniel ?
- Oui ? répondit celui-ci en se tournant vers elle.
- Tu sais, avoua-t-elle, le plus sérieusement possible, tu parlerais chinois, ce serait pareil pour moi.
- Ho oui ! Excuse moi ! C'est vrai que tu ne le sais pas encore !
- Quoi ?
- Ecoute, je te propose d'aller prendre notre petit déjeuner, parce que là j'ai vraiment faim, et je te raconte tout.
Amélia acquiesça, car elle aussi commençait à avoir faim, et ils sortirent de la Salle de Transport.
