Tout d'abord, merci aux commentaires qui m'ont été adressé. Ils sont élogieux, et j'en remercie les auteurs. C'est grâce à eux que je continue d'écrire, car c'est une longue tâche d'amener ce récit vers la fin qui lui convient.
C'est un peu trop pompeux ?
OK. Je ferai mieux la fois prochaine. Il est vrai que Lucius peut sembler assez étrange comme je le présente et je vous en ai prévenu mais je pense toute fois qu'en temps qu'enfant il ne peut pas être aussi "Lucius" que l'adulte bien qu'il garde son arrogance habituel et ses manière d'aristo trop...artisto justement...
J'écris ce chapitre avec la BO d'entretien avec un vampire. Ceci dit, ça ne va pas avec ce chapitre la. Un bon jazz ferait l'affaire, si vous en avez un. Ou du classique baroque. Enfin, c'est un conseil, et ... et c'est tout.
Ha, oui. Dernière chose ; Betteredge existe ; ou, tout du moins, a été inventé par un autre que moi. Si quelqu'un reconnaît le personnage, ou le roman duquel il a été tiré, je lui en fait mes compliments, et le déclare extrêmement calé en littérature anglaise. Ceci dit, cette oeuvre ayant déjà plus de 100 ans, et étant tombée dans le domaine public, je me permets de ne pas en dévoiler la source. Ou... peut être plus tard ...
CHAPITRE 2
RECIT DE GABRIEL BETTEREDGE, INTENDANT DE LORD LAWRENCE MALEFOY
On lit dans Robinson Crusoé, à la page 119 de la première partie :
" Je compris alors la folie d'avoir entrepris un travail avant de savoir si j'en était réellement capable "
C'est hier que j'ai ouvert mon Robinson Crusoé à cet endroit, et c'est ce matin, qu'est arrivé cette missive me demandant a moi, Gabriel Betteredge, de relater ce qui est advenu dans la maison de mes maîtres, durant ces années fastes avant l'arrivée de Vous-Savez-Qui.
Cette missive est formelle. Je dois m'acquitter de cette tâche en n'écrivant que les scènes dont j'ai été témoin. Le reste sera raconté par des personnes ayant vu de leurs propres yeux ce que, dans le manoir de mes maîtres, je n'ai eu qu'ouie dire.
Voila comment je fus informé de la manière dont j'étais personnellement impliqué dans l'histoire de Ran.
Et si vous désirez savoir l'attitude qui fut la mienne à ce moment là, permettez moi de vous dire que je fis ce que vous auriez probablement fait à ma place. En toute modestie, je répondis par une lettre courtoise à ce gentleman, que j'étais totalement incapable d'une telle tâche, cependant qu'en mon for intérieur je m'en jugeais parfaitement apte. Pour peu que j'en consentisse à faire l'effort. Sans doute ma lettre dû-t-elle être suffisamment explicite sur ce dernier point, (bien involontairement, je vous supplie de le croire) Et je reçu une nouvelle lettre le lendemain, m'invitant à ne point souffrir de fausse modestie, et m'invitant à commencer mon récit.
Ayant bien entendu demandé l'assentiment de mon maître actuel; Lord Lucius, qui, pour une raison que je ne m'explique pas, a rit, et a permis la chose, je me mis au travail sur le champ.
Il me faut bien évidement commencer par décrire mon maître de l'époque, Feu Lawrence, qui fut, en quelque sorte, l'instigateur de tout ça.
Si vous connaissez un peu le beau monde, vous avez sans nul doute entendu parler de lui. Ceci dit, il se faisait bien plus volontiers appeler " Larry " de son vivant. Diminutif certes seyant, mais inapproprié pour un Lord ; Du moins, cela reste mon avis ; je suis ce genre de personne qui vois la nouvelle génération et ses exactions avec le scepticisme de la vieillesse, mais ... ne parlons pas de tout cela. Ma vie vous importe peu, et je le conçoit tout a fait.
J'entrais au service du vieux lord, Feu Ingelhus, son père, à l'âge de 13 ans, comme domestique de son fils, Et toujours maintenant, vous pourrez me voir, m'affairant dans le manoir, tout septuagénaire que je suis.
Larry (appelons le par son diminutif, car je ne voudrais pas m'attirer ses foudres de l'au delà) était ce qu'on peut appeler un garçon plein d'entrain. Plus âgé que lui a l'époque, je devais sans cesse lui parler raison, et tempérance. Ceci dit, c'est le coeur meurtri que je le vis partir à Poudlard. Car nos longues chevauchées à la recherche d'on ne sait trop quoi allaient être définitivement finies. Cela ne manqua pas de se produire, en effet. Il revint de Poudlard avec des connaissances foisonnantes en matière de magie, et un ami indéfectible qu'il garda jusqu'a la mort.
Keith Larsen, de 3 ans son cadet, était d'origine norvégienne, et n'avait pas du tout le physique typique de son pays ; En effet, ses cheveux étaient du plus brun qu'il se puisse, et ses manières de gentilhomme étaient assurément anglaises .
Ce fut probablement de lui que Lord Larry tint ses idées de libéralités totalement inédites dans la famille. Il prônait (dans l'ombre de son vieux père, qui ne l'aurait supporté) la sympathie que tout sorcier pouvait accorder à un moldu.
Je n'avais pas mon mot a dire là dessus bien qu'en mon for intérieur, je n'ai rien contre cette idée. Il est vrai que les moldus sont des êtres humains également. (Bien que je n'en voudrais pas chez moi)
Ces deux amis qu'ils étaient se marièrent tôt, avec des créatures différentes de tout point de vue.
Permettez moi de faire une légère digression à mon récit. J'ai été moi même marié. La femme sur laquelle je jetais mon dévolu fut celle qui était chargée de faire mon ménage. Elle s'appelait Mathilda Gatard. J'agrée à ce que dit feu William Cobbett concernant le choix des femmes. Voyez si elle mâche bien ses aliments, si elle pose, en marchant, un pied ferme sur le sol, et soyez sûrs qu'ainsi tout ira bien! Mathilda Gatard était parfaite à ces deux égards, ce qui était un motif pour l'épouser. Mais j'avais également une autre raison, plus spéculatrice: Tant que Mathilda était célibataire, sa nourriture et ses services me coûtaient une somme rondelette. Devenue ma femme, Elle ferait pour rien mon ménage. Tel était le point de vue d'ou j'envisageai les choses : des économies agrémentées d'un zeste d'amour.
Nous ne formions pas un couple heureux, guère d'avantage un couple malheureux. Blanc bonnet et bonnet blanc, comme on dit. Impossible de l'expliquer, mais c'était un fait : nous semblions toujours, quoique dans les meilleures intentions du monde, nous gêner mutuellement. Lorsque j'avais à monter à l'étage supérieur, ma femme en descendait, quand je descendais, elle montait. Voila exactement ce qu'est la vie conjugale, si je m'en rapporte à ma propre expérience.
Alors, ne vous mariez pas hâtivement! Et regardez comment cela se finit avec mes deux jeunes maîtres!
Pour ma part, je préférait, malheureusement, Lady May compagne de Keith, qui avait un caractère en or, et connaissait les bonnes manières comme je n'ai jamais vu personne les avoir, au jour d'aujourd'hui, Elle était orientale, mais cela n'enlevait guère a son charme naturel . Lady Victoria, en revanche, était une roturière qui venait d'on ne sait où. Elle était épouvantable et ne cessait de houspiller les domestiques. (Ne parlons pas des elfes de maisons. Eux sont fait pour être houspillé) Elle était cependant très belle, (d'ou le choix de Lord Larry, probablement) Et mis au monde deux beaux enfants, alors que Lady May semblait être infertile.
Il semblait que les quatre personnes précitées ne pouvaient mieux s'entendre. Or, une affreuse chose se produisit qui resserra encore plus les liens qu'entretenaient Lord Larry et Lord Keith.
Un cheval enragé mit fin à leur vie, alors qu'elles se promenaient en calèche aux abords du manoir.
Et les deux hommes, veufs tout deux, ne se quittèrent quasiment plus. Keith aida Larry à élever ses enfants, Et ceux ci grandirent dans tout l'amour et la richesse qui peuvent être donnés sur cette terre.
Mon petit maître Lucius et ma petite maîtresse Crystal.
Ha, j'entends encore leurs rires et leurs cris dans tout le manoir, qui résonnaient à n'en plus finir ...
Lucius était un grand garçon bien bâti, d'un entrain et d'une espièglerie toute relative à son âge. Il avait toujours des idées farfelues et détonantes. Le jeu " Hue, Hue, sale elfe " est de lui. Eh oui !
Miss Crystal, elle promettait d'être très belle ; ce qu'elle a été. Je ne sais pas vraiment si c'est un bien, pour une femme, d'être très belle, car, il est si facile de se donner des airs ... mais Crystal semblait très bien s'accommoder de sa condition, et n'est pas, comme j'aime à les appeler ces gourgandine, une " vulgaire coquette "
Et puis, le petit dernier, Ran ;
Sur lui, je n'ai pas grand chose à dire. Il est arrivé un soir pluvieux, dans les bras de lord Larry. Il n'y a qu'une chose que je puisse dire à propos du jeune Ran. Il s'est acclimaté avec une rapidité déconcertante au reste de la famille ; (Avec Lucius, cela a posé cependant quelques problèmes, mais il faut comprendre ce dernier. En tant qu'aîné il défendait son territoire)
Quoi qu'il en soit, je ne sait pas comment tout a débuté mais je me souviens parfaitement de la première année de Poudlard des jumeaux (c'est ainsi qu'on appelait Miss Crystal et Ran. car, c'est invraisemblable à quel point ils se ressemblaient). Miss Crystal était en train de refaire pour la énième fois ses bagages, Et maître Luc venait d'apprendre une chose qui le mettait hors de lui. Le petit Ran allait être adopté par la famille. (Encore une fois, nous pouvons comprendre son emportement. l'aîné d'une famille voit toujours difficilement quelqu'un s'immiscer dans sa famille. Et son père l'avait bien compris ; le jeune Lucius avait été le dernier a être mis au courant)
Lord Keith Arriva quelque temps après, pour souhaiter une bonne année aux trois enfants ; Je dois avouer que c'était toujours un plaisir de voir Miss Crystal face a Lord Keith. Elle avait toujours le rose aux joues, et personne ne comprenait pourquoi.
Quoi qu'il en soit, il lui offrit un petit chat pour son année, qu'elle nomma Raminagrobis. (Et je ne comprends pas le pourquoi de ce nom, je vous l'avoue)
Puis ils partirent par poudre de cheminette jusqu'au train, et je ne les vis plus pendant une année entière.
En me relisant, et j'en suis désolé, je me rends compte que j'ai bien plus parlé de moi et de la jeunesse de Lord Larry que de la question qui vous préoccupe ;
Ceci dit, si je ne l'avais pas fait,
Qui d'autre l'aurait pu ?
