Merci à zozo pour sa review (si tu passes par là, va dans mon profil pour plus de renseignements).
Merci également aux lecteurs passagers, mais si vous pouvez cliquer sur "review", cela me permet de prendre conscience de l'intérêt de ma fanfic. Enfin si ce n'est pas vous trop demander... Les questions sont bien sûr les bienvenues. Je respecte votre choix, mais merci quand même. ;)
MA VIE SANS ELLE
CHAPITRE 2 : La lueur des yeux verts.
L'aube se lève enfin. Certes, le soleil n'est pas encore arrivé, mais en revanche, le ciel bleuâtre l'est. Couvert par quelques nuages blancs, presque grisâtres. Signes d'une tempête passée la nuit dernière. Il reste encore des traces de la pluie matinale. Des petites gouttes d'eau glissent sur la vitre. Il pleut.
Normalement le temps fait assombrir l'humeur des gens. Mais, pas ma Fleur de Lys. Elle en réjouissait.
Je secoue ma tête. Ne dit-on pas « La pluie du matin réjouit la pèlerin » ? Un proverbe moldu, je pense. Lily m'en avait expliqué. Ce proverbe signifie que la pluie du matin est souvent la promesse d'une belle journée, n'est ce pas ? Lily me le dit quand j'étais avec elle. En retenue.
Je lève mes yeux vers mes enfants, encore endormis. Je souris. « C'était le début de notre histoire, ma chère Lys. » pensai-je mentalement.
J'avance vers Mary. Des paroles de Lily surgissent dans mon esprit. Des paroles à propos de ce proverbe.
Quand je vois ma fille, je revois Lily vivante devant le bureau de Rusard. Et ses yeux…
Il pleuvait atrocement. Je rentrais dans la salle commune des Gryffondors, complètement trempé et de mauvaise humeur. Trempé pour avoir tenu compagnie Remus dehors. Mauvaise humeur pour avoir encaissé une retenue la veille. Une retenue dont je n'étais pas du tout responsable.
Je devais me rendre chez Rusard ce matin même. J'étais surpris en découvrant Lily dans le bureau du concierge. Elle aussi était punie. Elle, la préfète en chef ? J'avais cru rêver, mais les faits étaient là. Lily et moi devant Rusard avec son air triomphant et ses mains caressant des chaînes en métal.
Lily levait les yeux vers moi. J'avais cru que j'allais faire une crise cardiaque. Ses yeux…
- Ils étaient illuminés de malice et de bonheur, murmurai-je en caressant la joue de Mary. Ta mère était une drôle de fille.
Mary gémit, mais elle dort encore. « Elle ne va pas tarder à se réveiller » me dis-je.
Je reporte mon regard vers Harry. Je m'approche. J'ébouriffe ses cheveux qui dépassent son pansement avec délicatesse. Je soupire.
- Si tu savais, ta mère m'avait toujours étonné, mais pas à ce point.
La lueur de ses yeux verts me pétrifiait. Un grognement ravi me sursautait. Rusard marmonnait des propos que je n'avais pas faits attention. Je m'étais rendu compte seulement maintenant qu'on était de nouveau dehors. Je n'avais pas mis ma cape sur ma tête. Je secouais la tête et je voyais Hagrid, notre garde-chasse. Je devinais le thème de ma retenue. Il consistait à chercher des ingrédients manquants pour les Potions dans la Forêt Interdite en sa compagnie. Avec Lily.
Théoriquement, Lily et moi devions nous ignorer malgré les remarques, disons…, déplacées d'Hagrid qu'il avait faites habituellement. Contrairement aux autres élèves, nous l'aimions, mais nous nous boudions. A cause de nos idées très opposées et de nos caractères. Nous nous haïssions. Nous étions censés passer notre temps à nous accuser du regard en marmonnant des propos incompréhensibles aux oreilles d'Hagrid. Mais…
Pas ce jour-là.
Lily m'avait avoué qu'elle était responsable de ma retenue. Directe et franche dès qu'on posait nos pieds dans la Forêt Interdite. Elle avait ensuite ri.
Mon cerveau mettait du temps à établir le lien entre elle et la blague dans la Grande Salle. La blague sur les Maraudeurs. Nous étions transformés en personnages de contes moldus à l'entrée de la Grande Salle. Remus en belle au bois dormant, Peter en nain 'Simplet', Sirius en sirène version femme, et moi en prince déguisé en grenouille. Malheureusement, Mac Gonagall était prise dans le piège de Lily et s'était trouvée en Blanche Neige, alors qu'elle réprimandait simplement Sirius. Un simple sortilège de métamorphose.
Non, pas un simple sortilège de métamorphose. Combiné à un sortilège d'enchantement… J'aurais dû m'en douter !
Pathétique.
Ce qui l'était encore plus, nous ne pouvions pas nous contrôler : Mac Gonagall dans sa fureur m'avait embrassé en réponse de Dumbledore. Et moi, j'avais embrassé Remus sous les yeux ravis de Peter 'Simplet'. Enfin, embrasser, ce n'était pas vraiment le bon terme… En fait, j'avais reçu un coup de main, euh…, de queue de Sirius 'La Sirène' jalouse, sur ma tête et mes lèvres avaient donc rencontré ceux de Remus alias Aurore.
Heureusement que cet incident n'avait pas duré longtemps et gardé des conséquences. -Enfin si on négligeait les rumeurs- J'avais cru à une farce ignoble de Serpentards et en particulier Rogue. Mais… pas du tout Lily Evans ! La déesse des enchantements maîtrisait remarquablement la métamorphose. Une matière que j'excellais depuis six ans bientôt.
Cette blague, c'était elle ! Elle m'avait berné ! Dire que je ne l'avais pas prise au sérieux quand elle me donnait des avertissements quand je faisais voltiger Rogue. Mais jamais, au grand jamais, je ne l'aurais cru capable de prendre des risques de nous faire une petite vengeance et ce, devant nos professeurs ! Elle l'avait fait. Elle se trouvait maintenant en retenue avec moi.
« Avec moi ? » me répétais-je. Je venais de trouver une toile d'araignée sur une racine d'un chêne et je la mettais soigneusement dans mon panier. J'entendis soudainement la voix amusée de Lily. Je levais mes yeux étonnés vers elle.
C'était elle qui m'avait dénoncé à la directrice adjointe pour mes bêtises envers Rogue. Je sentais la colère monter en moi. Elle avait osé me dénoncer à Mac Gonagall alors qu'elle ne connaissait pas TOUTE l'histoire entre Rogue et moi ! Rogue était également en partie responsable. Autant que moi ! Seulement, il n'était pas en retenue avec nous !
J'allais me répliquer qu'elle aurait dû me donner une chance de lui expliquer tout. Au lieu de le faire, j'avais bondi vers Lily et l'avait évitée de se faire écraser par un animal en fureur.
- Tu crois que je devrais remercier cet animal de l'avoir réellement connue ? demandai-je à Harry, en sachant qu'il ne me répondra pas. Je pense que oui. Après des années d'essais, je l'ai bien méritée, tu ne crois pas ?
Un gémissement étouffant m'avertissait. Je sentais de la chaleur sur tout mon corps et surtout mes lèvres… Confortable…
« Hein ? Mon corps ? Mes lèvres ? » m'écriais-je, interloqué. J'ouvrais brusquement les yeux et je me trouvais… en dessus de Lily. Mes mains cramponnés sur ses épaules. Ma tête collé à la sienne. Mes lunettes menaçaient de tomber. Je bondissais sur mes pieds. J'avais entendu les bruits de pas s'approcher. Ils appartenaient à Hagrid.
Je voyais Lily, mine dégoûtée, se frotter avec son revers de main. Elle était mécontente. Je souriais. Satisfait de cette action. J'avais souhaité le faire. Elle me jetait un de ces regards glacials et marmonnait un des proverbes moldus, suivi des jurons. Je m'étais aperçu que la pluie venait de cesser.
- Tout de même, ta mère était une fille spéciale…, murmurai-je en préparant une injection de vitamines pour Harry.
Je sentais une main se poser sur mon bras gauche. Peu surpris, je me tournais vers Lily. Je restais figé. Le visage de Lily était radieux. Je clignais plusieurs fois mes yeux. Plus tôt, elle était dégoûtée. Et là… Elle souriait comme si ce ne s'était rien passé. Elle me chuchotait à l'oreille. Sa voix mélancolieuse dont je n'étais pas près d'oublier. Ses paroles…
- La pluie du matin est souvent la promesse d'une belle journée, mais également une prédiction d'un début d'idylle, d'un grand avenir. Elle nous donne de l'énergie, des ondes positives... Ne te décourage pas, James Potter, récitai-je en caressant Harry. Elle avait raison. J'étais sorti plus tard avec…, m'interrompus-je.
Je vois mon fils secouer la tête et j'entends ses petits gémissements. L'injection destinée à Harry était tombée, salissant la moquette. Je sens mes jambes en coton. Je m'appuie sur le bord du lit et je regarde Harry frotter les yeux avec ses petites mains.
Je ne me rends pas compte que je souris jusqu'aux oreilles et ni que je pleure. Je pleure de bonheur, cette fois-ci. Je prends Harry dans mes bras, je caresse son dos et je lui fais des bisous.
- Bienvenue dans le monde des moldus, Harry.
Sur ce, Harry me regardait avec ses yeux verts pétillants de malice et de bonheur. Les mêmes yeux de Lily. Il me sourit en essayant d'attraper mes lunettes. Je le laisse faire. Je suis heureux de pouvoir enfin voir mon fils jouer avec mes lunettes.
- Alors, Harry, on ne dit pas bonjour à son papa ?
La réponse ne se fait pas attendre. Harry me donne un baiser maladroit en tendant légèrement son petit cou.
- Baba ! 'Ay ! couina une voix enfantine.
Je lève la tête et vois Mary debout derrière les barrières de son lit. Elle était contente de me voir avec Harry. Je la prends avec mon bras libre.
Enfin, toute la maisonnée est debout, radiée de tout bonheur et de la joie. Grâce à la lueur des yeux d'Harry. De Lily.
Instantanément, je pense à un autre proverbe que Lily m'avait souvent soufflé lorsqu'on sortait ensemble : « Après la pluie, le beau temps » signifiait la joie succède souvent à la tristesse, le bonheur au malheur. Ce qui est encore exact.
Je ris intérieurement. Lily et ses proverbes. Elle avait tout à fait raison.
Je comprends soudainement mieux la lueur dans ses yeux verts lorsqu'elle était dans une situation inappropriée. Lily avait non seulement raison, mais aussi elle était tout simplement sage et optimiste. Voilà pourquoi elle avait ces magnifiques yeux verts, enfin en partie. Le reste était certainement réservé à elle. Ce secret, elle l'a incontestablement légué à Harry.
Des beaux yeux émeraude avec des pointes de malice et de bonheur.
« Merci beaucoup ma Fleur de Lys » inclinai-je en serrant les enfants et en fermant mes yeux.
Le prochain chapitre sera"La Mère Noëlle" où une femme fera sa entrée dans la vie de James, enfin plus ou moins intime.J'aurai également besoin de vos idées et de vos suggestations.
A bientôt. Cornett. (Bonnes Fêtes!)
