Bonjour! Me voilà de retour! Je suis enfin débarrassée des examens! Je suis en train d'écrire la suite des deux autres fanfics, mais pour cette fanfic, j'ai déjà plein d'idées. Par contre, j'ai un peu changé de titre, car je trouvais que cela ne convient pas trop à cette histoire. Vous en jugerez...

J'espère que cela vous plaît...

Pour ceux qui ont déjà reviewé sous anonymat, vous pouvez lire dans mon profil en bas de ma présentation. Merci également aux lecteurs passagers.

Bonne lecture!


CHAPITRE 4 : La surprise du Nouvel An


Il fait froid.

Je chargeai mon revolver aussi silencieux que possible et j'attendis l'appel. Je jetai des coups d'œil aux alentours, l'air anxieux. J'étais dans une espèce d'élevage des plantes carnivores, à les surveiller de ne pas me mordre. Je grimaçai à l'idée de les servir de repas.

Programme sympathique.

C'était l'idée de Narro, mon commissaire. « Cinglé mais perspicace. » pensai-je amèrement.

Cet endroit était exactement relié à la maison, et il était souvent ouvert de l'extérieur. Il me suffisait de passer la porte menant à la maison.

- Go ! cria la voix de Narro dans mon écouteur auditif.

Je fonçai la porte et pénétrai dans le couloir de la maison en tendant le revolver en position de défense. Je longeai tout au long des murs et je montai quatre à quatre les escaliers. Je pris ma droite et j'attaquai la salle de bain. J'ouvris la porte et j'allumai la lumière. Je retins le cri.

Le suspect présumé s'était suicidé en ouvrant les veines. Il baignait dans le sang rouge vif.

Ce spectacle me fit l'horreur. Certes, j'avais déjà vu des cadavres, mais ceux-ci n'étaient pas faits à la façon moldue. C'est-à-dire pas de sang ou de traces hémorragiques. Le plupart des cadavres provenaient des sorts mortels. Comme ma Lily, comme mes parents, comme certains de mes amis. Je fermai mes yeux un moment. Je détestais me souvenir que j'avais perdu des personnes que j'aimais. Je sortis alors mon walkie-talkie.

- Narro, Senes ? J'ai trouvé Guestelin dans la salle de bain, annonçai-je.

- Bien, menottez-le ! m'ordonna la voix excitée de Narro.

Je retins un rire.

- Je crois que c'est déjà fait dans l'autre monde par nos anges gardiens.

Je voulais détendre l'atmosphère. Ce qui était raté lorsque j'entendis la voix suspicieuse de Narro. Celui-là était vraiment du genre à ne pas avaler des couleuvres.

- Pardon ?

- Je crains que Guestelin ne nous sera plus utile, soupirai-je d'un ton navré.

Un grognement de sa part se fit entendre. Je retins de nouveau un rire. Typiquement, ce grognement de Narro !

Soudain, un sentiment de tristesse m'envahit.

Les grognements de Sirius me manquaient beaucoup.

Cela faisait près d'un an et demi que je n'avais plus revu mes propres amis et même pas une seule nouvelle ! M'auraient-ils oublié ? Comment ai-je perdu bêtement la poudre de cheminée ? Non ce n'était pas possible. Je ne voyais qu'un seul moyen pour avoir le cœur net : les inviter par le biais d'Arabella. Elle devait garder des contacts.

Oui, il faudrait que je songe à les inviter un jour à la maison. Cela ferait plaisir sûrement à Harry et à Mary. Et je saurai ce qui s'était passé dans… l'autre monde. Pas celui du paradis, mais celui des sorciers.

- Bien, on arrive. Les ambulances viendront dans quelques minutes, informa la voix posée, mais grave de Senes.

J'éteignis la radio. Je jetai un coup d'œil à ma montre. Elle indiquait 2 heures 19. Mes enfants devraient faire de beaux rêves.

Le commissaire arriva, suivi de Senes. Il était un homme à la carrure assez massive auquel on rattachait une tête sans cou. Il me faisait penser à un sumo -une sorte de lutteur moldu- sauf qu'il était plus petit et plus mince à ses côtés. En dépit de sa taille, il avait une tête sympathique. Ses cheveux bruns en catogan et ses mèches tombantes trahissaient sa jeunesse hippique alors que ses yeux bleus reflétaient son sérieux et ses expériences.

Quant à Senes, il était un jeune lieutenant d'une vingtaine d'années. Il était de taille normale et mince avec des cheveux châtains moyens courts. Sa barbe naissante soulignait son visage rebelle, mais le vieillissait à cause de tabagisme.

Je me reculai pour laisser les ambulanciers passer et faire leur travail. Je sentis une main poser sur mon épaule. Je regardai Narro, l'air fatigué.

- Tu peux rentrer Potter.

- Merci, balbutiai-je après un bref silence. Bonne soirée.

&&&&

Il était 3 heures 30. Presque une heure depuis que j'avais quitté mes collègues de travail. J'étais devenu un inspecteur depuis plus de dix-huit mois.

Grâce à Albus.

Je ne le remercierais jamais assez. Ses conseils étaient de bon sens, même si je n'étais pas tout à fait d'accord avec lui. En effet, avec lui, j'avais toujours le sentiment d'être dirigé.

Mais…

Pour une fois, nous étions tombés d'accord pour un point : éloigner mes enfants du monde magique. Pour lui, il s'agissait de protéger mon fils Harry, qui sous disant était devenu célèbre pour avoir détruit, enfin…, réduit Voldemort. Pour moi, il s'agissait de bouder en quelque sorte le monde magique qui m'avait pris des personnes que j'aimais et je chérissais.

Lily.

Maman.

Papa.

Mes grands-parents.

Et… des personnes que j'avais connues et aimées.

Pourquoi fallait-il que je me laisse revivre mes douleurs ? Rien qu'en mémorisant l'image de ce suspect suicidé ?

Je secouai ma tête énergétiquement, comme si je voulais faire sortir les images néfastes de la tête. Je massai mes tempes. Je respirai.

Mais ce n'était pas la seule raison de mon exil.

Je voulais me venger. Je préparais ma vengeance pour le retour de Voldemort. Je l'attendrai de pied ferme. Pour lui faire payer ce qu'il avait fait.

Malheureusement, je me devais d'exiler pour lui éviter de me pincer, de nous retrouver. Moi et mes enfants.

Les enfants…

Ils devaient vivre. Vivre dans l'ignorance de ce qui s'était réellement passé cette nuit-là avant Poudlard. Au moins.

Je les voulais heureux. Même s'ils ressentaient mes douleurs. Ils savaient –forcément de façon inconsciente- que j'étais triste, mais que je faisais tout pour les faire rire et me mettre de bonne humeur.

Je ne me rendis pas compte que j'étais monté dans la chambre de mes enfants. Ni que j'étais en train de les combler avec tristesse. Je voulais prendre Harry dans mes bras, mais j'avais peur de le réveiller. Après tout ce qu'il avait vécu.

Mary… J'avais peur de la défavoriser au profit de son frère ou de la voir grandir dans l'ombre du « survivant » comme la presse sorcière avait baptisée Harry.

« Non. Harry n'est pas 'LE' survivant pour moi ! C'est un petit garçon que j'ai hérité de Lily. » me corrigeai-je.

Ma petite Mary, je te ferais endurer ce qu'il fallait faire. Tu deviendras une petite fille capable de te défendre. Je ne serais pas toujours là pour toi ni pour Harry.

Sans m'en rendre compte, je fermai mes paupières lourdes et je laissai me bercer dans les rêves sur la chaise basculante qui se trouvait entre les lits avec des barrières.

&&&&

Des cris me réveillèrent subitement. Je me redressai du dossier de la chaise basculante et quelques secondes plus tard, je m'étais trouvé sur le sol en train de masser mes fesses, en lâchant des injures. J'avais encore oublié d'allonger mes jambes quand je dormais. Elles étaient maintenant en coton.

- JAMES ! Quel bel exemple devant les enfants ! le gronda Arabella.

- Ara ? m'étonnai-je en voyant la nourrice portant Harry. Elle ne devait pas venir ce jour-là. J'étais en congé aujourd'hui.

« Que fabriquait-elle ? » fut ma seule pensée avant d'écouter mon ancienne nourrice.

- Mais qu'est ce que tu crois que j'allais te laisser seul à cette date spéciale ? grommela-t-elle.

- Quelle date spéciale ? Qu'a-t-elle de spéciale ?

Je grattai mes cheveux en fonçant les sourcils sous les regards amusés des enfants.

- Tu es irrécupérable, leva Arabella les yeux au plafond. J'haussai les épaules faussement l'air défaitiste.

En retrouvant toute ma mobilité et mes sensations kinesthésiques, je me mis à sa hauteur. Je pris Harry dans mes bras. Il fut heureux de me voir.

- Va plutôt faire des courses avec les gamins ! J'ai fait une liste et elle est posée sur la table de la cuisine.

Je la regardai de plus en plus perplexe avant d'acquiescer rapidement en apercevant le regard insistant que Madame Figg lui jetait. Je pris la main de Mary qui s'était cramponnée à la robe d'Arabella et nous sortions.

&&&&

Quelques heures plus tard, je réussis enfin à trouver les produits cités sur la liste qu'Arabella m'avait donnée. Je regardai alternativement Harry et Mary, debout sur le caddie. Ils me souriraient espiègles. Je fonçai les sourcils de façon la plus menaçante possible. Ils avaient cet air malicieux quand ils contemplaient quelque chose de mauvaise. Mais à voir mon expression, ils s'éclatèrent de rire. J'abandonnai immédiatement et je consultai la liste. Il ne me manquait que les pâtes. Très bien.

Je tournai à droite et j'entrai dans le rayon « pâtes, plats cuisinés ». Je laissai le caddie et je trouvai les pâtes. Je soupirai d'exaspération. Il en avait des certaines de pâtes et de toutes les différentes formes ! Comment s'étaient pris les moldus pour ces choses ? Je reportai sur ma liste et je lus « 2 paquets de Fusili, Lustrucru ».

« Merci Arabella ! » souris-je intérieurement. Je pris deux paquets et je revins sur mes pas. Je figeai en assistant à une scène, disons…, dévastatrice.

En effet, Harry, de haut de sa petite taille, parvint à grimper les étagères et Mary s'amusait à vider les nems du rayon. Le pire était que certains clients les voyaient d'un œil choqué, d'autres s'apprêtaient à alerter et pour couronner le tout, une grosse dame s'était évanoui sans pouvoir pousser un cri.

Je n'eus qu'une pensée : pétrifier les clients et s'enfuir avec les enfants. Mais ce ne serait pas une bonne idée… Voldemort pourrait nous retrouver. Il ne me restait qu'une seule solution : affronter les regards des passagers.

- HARRY, MARY ! m'élançai-je furieusement.

J'attrapai Harry et la posai sur le sol. Je tapotai la main de Mary et je vidai le caddie en rangeant un par un les nems. Pendant ce temps, Harry s'apprêtait à recommencer son manège, je l'agrippai par le col de son pull.

- HARRY JAMES POTTER, RESTE ICI ! s'écria une voix plus haussée que je ne voulus.

Le petit garçon sursauta et se mit à pleurnicher. Je soupirai. Le voir en train de pleurer me déchirait le cœur. Je le pris dans mes bras et je le consolai en lui glissant des mots doux à l'oreille. Je poussai le caddie sous le regard des passagers.

&&&&

Dans le grand Hall du supermarché, je balayai du regard la liste pour vérifier de peur de ne pas oublier quelque chose. D'une autre main, je berçai Harry. Il s'était calmé, mais il restait blotti dans mes bras.

- Je crois que tu n'as rien oublié, vu que tu avais rayé plusieurs fois…

Je sursautai. C'était Sirius. Il était penché par-dessus de mon épaule. Je ne m'en étais absolument pas rendu compte ! J'échappai un rire heureux et j'enlaçai mon copain.

- SIRIUS ! Comm…, échappa une voix que je ne me reconnus pas.

- Je t'expliquerai plus tard. Alors, tu te lances maintenant dans l'art ? rigola-t-il en fixant le papier que je tenais en main. Je pris conscience et je rougis de honte tout de suite en contemplant la liste.

C'était vrai.

J'avais en effet rayé quatre fois chaque produit de la liste en quatre couleurs de mon stylo. Le papier en souffrait à force d'être percé à certains endroits. Maintenant, il était bon à recycler.

Je le fourrai rapidement en me tournant vers Sirius et m'éclatai la gorge.

- Oui, tu as raison, Siri.

Le regard de Sirius se reporta sur Harry. Il haussa les sourcils. Il me regarda en attendant que je lui fournisse des explications.

- Il a fait des bêtises tout à l'heure. A la dernière fois, en me voyant en colère, il a pleuré.

- Oh, quel genre de bêtises ? me questionna-t-il, intéressé. Il avança sa main vers le petit garçon, mais celui-ci grippa ma veste comme s'il ne voulait pas qu'on lui touche. Attristé, Sirius retira la main et m'écouta.

- Comme grimper les étagères ou encore comme vider les articles…

- Un gamin de presque 2 ans a fait ça ? souffla-t-il admiratif.

- Deux gamins, plutôt, désignai-je Mary du menton. Elle était maintenant assise dans le caddie jouant avec sa poupée d'un air honteux. Et ils ont deux ans et demi, ajoutai-je.

- Deux ans et demi ? Comme le temps passe vite ! s'exclama-t-il d'un ton théâtral.

Je souris. Je sentis des secousses provenant du caddie. Mary devait être debout, telle que je la connais, elle se lassait rapidement d'être assise clôturée entre les quatre barrières. Elle détestait. Je jetai tout de même un coup d'œil vers la petite fille pendant que Sirius observait Harry en lui chuchotant des mots doux.

- Papa, je veux marcher, déclara-t-elle.

- On va s'en aller, lui rassurai-je. Elle me fit la moue boudeuse, et elle me regarda d'un air triste. Ses yeux noisettes n'avaient plus de lueur étincelant dont elle avait le secret venant de sa mère.

Regarder Mary dans cet état me fit déchirer le cœur. Certes, je l'avais déjà vue comme ça depuis la rentrée des écoles, mais pas dans cet état. C'était comme si elle culpabilisait. Je savais que ce n'était pas vraiment à cause des bêtises qu'elle avait faites avec son frère. C'était… une autre chose.

Je me tournai vers Harry encore blotti dans mon cou et je lui proposai d'aller dans les bras de Sirius. Des murmures « non papa… » me provenaient aux oreilles. Je sentis également ses cheveux bouger. Harry a dû secouer la tête.

Finalement, après plusieurs insistances, le petit garçon accepta à contre cœur en gardant sa tête baissée mais en levant ses bras vers Sirius. Ce dernier leva un sourcil interrogatif. Je pointai Mary d'un regard. Il comprit. Je m'approchai de la petite fille en me mettant à sa hauteur.

- Qu'est ce qui se passe Mary ? me forçai-je à sourire pour la rassurer.

- Maman…

Mon coeur cessa de battre. Elle avait prononcé « Maman ». Pour la première fois de sa vie depuis la mort de Lily. Je me ressaisis. J'avalai difficilement la salive. Je respirai un coup. Je fis un sourire crispé.

- Oui, et alors ?

- Pourquoi j'ai pas de maman ? souffla-t-elle en me fixant.

Je déglutis. J'ouvris la bouche et je la ferme. Et ceci, plusieurs fois. Je cherchais en vain des moyens d'esquiver ce sujet. Mais le regard suppliant qu'avait Mary me suggérait de lui dire la vérité.

- Mais si, tu as déjà eu une maman, lui dis-je en mettant son petit manteau rouge pour masquer ma déception et ma tristesse. Déçu de ne pas lui pouvoir dire ce qu'elle voulait entendre. Triste de ne pas lui dire la vérité.

- Seulement… elle n'est pas là. Je levai la tête hésitant et je croisai son regard triste. Mon cœur eut des ratés. Je ne voulais pas voir Mary déçue.

- Mais elle t'aime énormément ! haussai-je ma voix plus que je pouvais pour la rassurer.

- Maman m'aime ? Sûr, papa ?

- Oui, promis, souris-je, satisfait d'avoir aperçu une lueur d'espoir dans son regard. Elle s'autorisait à sourire.

- Alors, si j'ai une maman qui m'aime mais qui ne peut pas être là, je ne dois pas être triste ? reprit-elle presque sûre d'elle.

- Oui et je compte sur toi. Je n'aime pas te voir triste. D'accord ?

La réponse ne se fit pas attendre : Mary hocha la tête avec énergie et aborda un sourire innocent. La voir heureuse suffit à combler mon bonheur, même si je n'aime pas lui mentir sur sa mère. Mais elle était trop petite pour comprendre ce qui se passait.

Je tendis le manteau marron d'Harry à Sirius et je poussai le caddie vers la caisse.

&&&&

Au seuil de la porte de la maison, Sirius s'apprêtait à nous quitter alors que je l'attrapai par son bras. Je lui demandai s'il ne pouvait pas rester un peu plus longtemps, histoire d'avoir plus de nouvelles de 'son' monde. Sirius résigna enfin à accepter mon invitation après plusieurs refus, prétextant une montagne de travail qu'il avait eu chez lui. Sirius exerçait un métier d'Auror, le même que j'avais eu avant la nuit tragique. Je ris à cette remarque :

- Je ne te crois pas ! Depuis quand le grand Sirius est-il devenu un bosseur ?

- C'est bon, je te suis ! Mais, je te tiens responsable pour mon retard !

Sur ce, je poussai Sirius dans la maison, après avoir fait entrer les enfants.

- JOYEUX ANNIVERSAIRE JAMES ! rugirent les voix, en chœur, remplies de joie.

A cet instant, je restai bouche bée devant la foule. Comment ai-je pu l'oublier, mon anniversaire ? Je jetai un coup d'œil de côté à Sirius qui, visiblement, était au courant. Il affichait un sourire jusqu'aux oreilles. Puis, mon regard se reporta sur Arabella. C'était sûrement elle qui avait organisé cette fête. N'avait-elle pas insisté de rester à la maison en ce « jour spécial » qu'elle avait si bien mentionné ? Ce n'était pas elle qui m'avait ordonné de sortir faire des courses avec les enfants ?

Tiens, à ce propos…

Harry et Mary étaient allés se réfugier dans les bras de leurs parrains respectifs et rigolaient. Leur tristesse due à une bêtise dans le supermarché avait considérablement disparu. Les voir heureux me fit chaud au cœur.

Je scrutai les personnes présentes dans le salon. Toutes sont venues du monde des sorciers. Des meilleurs amis de Lily et les miens… L'une d'entre eux, se révélant Maylïs, s'approcha de moi.

- Jim, allez, rentre ou tu veux fêter ton anniversaire sur le seuil de ta porte ? plaisanta-t-elle.

- Quoi ? Euh…

- Ah enfin, c'est pas trop tôt ! s'enquit la voix que je reconnus immédiatement. Je ne pus que pouffer de rire en rougissant. C'était Arabella qui roulait aux yeux en guise d'un soupir d'exaspération et qui murmurait entre les dents « Toujours le même ! »

Je fis finalement un pas vers le salon et je fermai la porte en faisant face aux invités.

Soudain, une idée me traversa à l'esprit. Pourquoi n'ai-je pas eu de nouvelles de mes amis et ceux de Lily jusqu'à présent ? Est-ce seulement maintenant qu'ils viennent ? Comment…

Je cessai de réfléchir à toute vitesse dès que je perçus le regard fugitif d'Arabella. C'était elle, 'l'autrice' ? Je fonçai les sourcils et j'affichais un sourire machiavélique.

Mais avant tout, je me débarrassai de ma veste et de mes courses, j'embrassai, j'enlaçai mes amis en les soufflant des remerciements et j'arrivai devant Arabella, mon ancienne nourrice. Je fis semblant de déposer un baiser sur sa joue et je glissai des mots à son oreille d'un ton accusateur :

- C'était toi qui avais manigancé tout. C'était aussi toi qui m'avais empêché de prendre des contacts avec des copains, soit en me proposant des courses ou des sorties, soit en enlevant la poudre de cheminette du salon, n'est ce pas ?

Arabella se figea mais ne se laissa pas se faire avoir.

- Ordre d'Albus, répliqua-t-elle sèchement. Il fallait écarter tes amis sorciers pour que tu t'adaptes complètement à la vie moldue depuis ta dernière belle fessée.

- Oh, c'était ta mauvaise blague que tu m'aies faite ! m'offensai-je faussement devant le sourire satisfait d'Ara.

- Ah bon ? Je ne la trouve pas si mauvaise que ça…, ironisa-t-elle en prenant l'air innocent en se détachant de moi. Mais… suspendit-elle.

- Quoi ? Y a-t-il une autre chose ? paniquai-je.

- Un test, finit-elle en claquant ses doigts.

A ce moment-là, Sirius, ayant compris l'ordre d'Arabella, se précipita vers le placard qui se trouvait dans la cuisine et revint avec des trois balais de deux tailles différentes. Deux semblaient être à la taille des enfants et une à la taille définitive. Avant que je puisse réagir, Sirius avait donné deux petits balais aux enfants et les avait montré comment l'enfourcher. Remus avait ouvert une petite boîte dans lequel sommeillait une balle en forme de Vif d'Or en version enfant. Il était prêt à le détacher.

- NON ! criai-je en fermant la boîte, sans faire attention aux doigts de Remus. Ce dernier poussa des cris de douleur. En l'ignorant, je fonçai vers Sirius. Je lui enlevai le balai, ce qui le fit tomber par terre en écartant les jambes.

Cette petite scène fit déclencher les rires, malgré les mines désapprobateurs des « victimes ». J'observai avec surprise mes amis. Devaient-ils déjà savoir que je ne voulais plus que mes enfants entendent des choses du monde des sorciers ? A cet instant, je m'aperçus que l'extrémité du balai était décorée d'une tête de cheval et ainsi que celles des enfants.

- Mais papa, Ziri nous zapprend à joujou au cheval, intervint une petite voix qui s'avéra être Harry.

- Oui, mais tonton Ziri a mal. Il ne veut plus joujou avec nous maintenant, ajouta Mary en secouant la tête. Elle compatissait la douleur qu'avait Sirius à l'aine.

Ces petites paroles innocentes firent redoubler le rire de la foule, y compris les « victimes ».

Je compris finalement. Je me fus habilement fait rouler ! Je m'éclatai de rire à la surprise de mes enfants. Je les rassurai que malgré leur petit accident, Sirius se fera un plaisir de jouer au chevalier. Je rendis le balai au chevalier et je me tournai vers mes amis et Arabella qui esquissèrent ensemble un grand sourire.

- Bien joué ! fis-je faussement vexé, mais heureux de retrouver mes amis, après près d'un an et demi de séparation.


Ca vous a plu? Dans le prochain chapitre, James ferait face à des difficultés avec ses enfants. Enfin... Vous verrez bien. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à me les suggérer!

A bientôt. Cornett