Note : Et encore un chapitre. Pour info, je voulais au départ faire tuer Carson. Malheureusement pour elle, c'est au tour d'Elisabeth. Ca va être bientôt ton tour nounours, dans une autre fic.

Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.

- 6 -

Des wraiths me poursuivent, j'ai peur, je cours vite mais ils me rattrapent. Non, ils vont me tuer ! Aidez moi ! Ils m'encerclent maintenant, la reine arrive vers moi. Elle a le visage d'Elisabeth. Elle pose sa main sur mon bras, elle sourit, elle va prendre du plaisir à se nourrir de mes dernières forces. Non, je vais me battre jusqu'au bout. Je sens sa main sur mon bras. Je vais la tuer ! Je la fais tomber, je suis au dessus d'elle, elle m'appelle, je mets mes mains sur son cou, et je serre.

- John ! Colonel !

J'ouvre les yeux, je suis au-dessus de Rodney, mes mains sur son cou.

- Arrêtez ! Vous m'étranglez !

J'enlève mes mains, conscient de mes actes. Mon Dieu, j'ai bien failli le tuer.

- Je suis désolé Rodney.

- Mais qu'est qui vous a pris ? Je suis venu vous réveiller, et je vous trouve en train de geindre dans votre sommeil. Et au moment où je touche votre bras, vous m'attrapez, et vous me faites basculer sur le lit. Et pour finir, vous tenter de m'étrangler.

- J'étais en plein cauchemar avec des wraiths.

- Je commence à me demander s'il faut que je me méfie de ceux qui veulent m'enlever ou de vous. J'ai mal à la gorge maintenant.

- Faites voir ? Il bascule la tête en arrière. Aïe, y a des marques.

- Merci. Merci beaucoup. On est en Floride, il fait chaud et je me vois mal porter une écharpe.

Je me mords la lèvre inferieure, comme un gamin pris en faute.

- John ?

- Oui ?

- Ce n'est pas que la position soit inconfortable, vous n'êtes heureusement pas trop lourd, mais j'aimerai bien me lever. Vous pouvez vous bouger ?

Je réalise soudain que Rodney est allongé, et que je suis assis sur lui (1). Si son ex femme était rentrée à ce moment précis, elle aurait sûrement fait une syncope. En restant le plus cool possible, je bascule sur le côté, et je m'allonge pour retrouver mes esprits. Nous soupirons en même temps.

- Vous faites souvent des cauchemars ?

- Tous les soirs.

Il se met sur le côté et me regarde.

- Vous avez essayé d'en parler à un psy ?

Je me mets moi aussi sur le côté.

- Je n'en ai pas besoin.

- Vous croyez ?

- Ca passera.

- Si vous le dites.

Il nous faut quelques minutes pour récupérer.

- Ca va mieux ? Nous posons cette question en même temps et nous rions. Les grands esprits se rencontrent.

- C'est le café que je sens ?

- Oui, j'en ai fait. Petit déjeuner ?

- Avec plaisir.

Il me tape sur le ventre.

- Debout ! Je ne vais pas vous l'apporter au lit !

- Si vous bougiez d'abord ... vous bouchez le chemin.

Il se relève avec grâce, se masse le cou et la nuque et part dans la cuisine.

- Toujours du café sucré ? crie t'il de la cuisine.

- Euh ... sans sucre. Je dois surveiller mon cholestérol.

Je le rejoins dans la cuisine. La table est dressée, le café est chaud.

- J'ai fait des pancakes. Du jus d'orange ?

- Non. Ca ira.

Je suis troublé par la scène de Rodney au fourneau.

- Ca va John ?

- Hein ?

- Vous m'avez l'air ... perturbé.

- C'est que je me demande si vous êtes bien le Rodney McKay que j'ai connu sur Atlantis. Je ne savais pas que vous cuisiniez !

- Sur Atlantis nous étions servis. Içi, j'ai dû me débrouiller par moi même. Et Mélanie était nulle aux fourneaux. Donc ... Asseyez vous et mangez, n'oubliez pas qu'il faut que vous passiez un appel pour les autorisations.

- C'est déjà fait, j'ai appelé hier soir quand je suis allé chercher mes affaires dans la voiture.

oOo

Trente minutes plus tard, nous sommes dehors. Rodney s'apprête à prendre sa voiture, je l'arrête à temps.

- Attendez ! Je voudrais vérifier qu'ils n'aient pas mis une bombe sous la voiture.

- S'ils voulaient me tuer, ils ne m'auraient pas endormis hier soir. Ils me veulent vivant.

- Vous avez raison.

- J'ai TOUJOURS raison. Il est fier, il sourit, je lui fait une grimace. Gamin !

- Egocentrique !

Il me tape sur l'épaule.

- Montez avec moi, car je ne sais pas s'ils n'ont pas piégé votre voiture. Vous êtes le grain de sable dans la machine.

- A vos ordres chef.

oOo

Nous sommes sur le pont qui amène au Centre Spatial. C'est l'heure de vérité. J'espère que mon contact a eu le temps de faire les autorisations. Rodney ralenti et s'arrête devant le poste de sécurité.

- Bonjour Docteur McKay.

- Bonjour William. Vous allez bien ?

- Bien merci.

- Et votre femme ? Elle n'a toujours pas accouché ?

- Non. C'est imminent.

- Vous me montrerez des photos dès que le bébé sera là.

J'hallucine totalement. Un McKay civilisé et poli. Le garde se penche et me regarde.

- Un invité ? Il a un badge ? Vous connaissez la procédure.

- Oui. Votre fameuse procédure intragroupe. Vérifiez sur votre liste, les autorisations ont dû arriver ce matin. C'est John Sheppard.

Le garde attrape un bloc et regarde la liste.

- Oui. Colonel John Sheppard. Il fouille dans un tiroir et en sort une carte. Tenez Colonel, vous devez la porter constamment dans le Centre.

- Merci.

- Bonne journée.

Le portail s'ouvre et Rodney enclenche la première. Je l'observe.

- Quoi encore ?

- Vous m'étonnez de plus en plus. Vous discutez avec le garde, vous lui demandez des nouvelles de sa femme ...

- Il a été opéré par ma femme ... mon ex femme pardon ... pour une rupture d'anévrisme. S'il était mort, le bébé n'aurait pas été conçu. Mélanie va être la marraine. Lui et sa femme sont devenus des amis. Voilà tout. J'ai un coeur vous savez.

- Je sais.

Nous arrivons enfin devant un immense bâtiment. Rodney se gare sur la place à son nom.

- Vous travaillez sur quoi ?

Il met un doigt sur sa bouche et me regarde d'un air malicieux.

- Secret défense.

Je plisse les yeux et le regarde méchamment. Je ne peux pas être sérieux longtemps car il se met à rire.

Je suis heureux, ça fait drôlement longtemps que je n'ai pas ri. Notre complicité me manquait.

Il passe un bagde sur un lecteur et les portes s'ouvrent. C'est impressionnant, elles doivent faire au moins dix mètres de hauteur. Nous prenons un ascenseur et il appuie sur le bouton « - 38 ».

- C'est le niveau ? dis je en désignant le bouton.

- Non la température de la salle. Bien sûr c'est le niveau. Il se moque encore de moi. Nous descendons très profond sous la terre.

Les chiffres défilent, vers le niveau moins 30, il se met derrière moi, met sa main gauche sur mon bras gauche et sa main droite sur mes yeux.

- Rodney ? Qu'est que ...

- Chut, murmure t'il. C'est une surprise.

Il y a une sonnerie courte et les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Il me pousse dans la pièce, je me demande ce qu'il y a.

- Regardez.

Il enlève sa main, et je reste bouche bée.

TBC.

(1) Fantasmez les filles, fantasmez.

J'ai glissé quelques PDE tout le long. J'espère que vous en trouverez. Et hop ! une review !