Note : Ben ... la suite. Merci pour vos reviews, sur cette fic et sur "Mon ami ce héros". Grâce à mon chapitre bonus, j'ai récupéré 30 lecteurs de plus.

Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.

- 8 -

- Comment va t'elle ?

- Très mal. Le virus se multiplie, il envahit tout son corps. J'essaie de trouver un moyen de le contrer mais ...

Je vois Carson fondre en larmes. Il abandonne la partie. Je le prends par les épaules et je l'oblige à s'asseoir. Il tombe de fatigue, ça fait plusieurs jours qu'il n'a pas dormi. Soudain, le moniteur cardiaque s'affole. Carson retourne vers Elisabeth et ordonne qu'on lui donne des médicaments. Puis il revient vers moi et me dit qu'il va tenter une CEC, il veut nettoyer le sang, mais il y a très peu de chance que ça fonctionne. L'état d'Elisabeth est plus qu'alarmant. Quelques heures plus tard, je dors lorsqu'il sort de la salle d'opération. Je l'entends qui m'appelle.

- John ? Colonel ? Réveillez vous. John ?

oOo

Je me réveille en sursaut, Rodney se trouve derrière son bureau.

- Ca fait dix fois que je vous appelle. Je ne voulais pas vous toucher, et avoir la même expérience que ce matin.

Je m'étire. Le canapé n'est pas inconfortable mais la journée a été longue.

- Il est quelle heure ?

- Vingt trois heures.

- Wow. Il est si tard ?

- Désolé, j'avais encore pas mal d'expériences à faire. Nous sommes les derniers, je range quelques dossiers et on y va. D'accord ?

- D'accord.

Je sors du bureau et j'observe à nouveau la cité. C'est impressionnant. Sur une table trône des tas de dispositifs d'Anciens, je les ai tous allumé. Voilà, en résumé, ma journée. Vers vingt et une heures Rodney m'a ordonné d'aller me reposer. Je n'ai pas demandé mon reste.

oOo

Nous sommes dans l'ascenseur et remontons à la surface. Rodney est drôlement silencieux.

- Alors ? Que disent les textes ?

- Je n'ai pas encore eu le temps de tous les déchiffrer. D'après ce que j'ai compris, c'est un vaisseau de guerre, un éclaireur qui vérifie la fiabilité d'une planète avant que le reste de la flotte n'arrive.

- Et pourquoi il n'a pas rejoint Pégase ?

- Peut être une panne.

- Peut être ? Vous n'en êtes pas sûr ?

- Il y a dans ce vaisseau l'équivalent de quinze bibles, s'énerve Rodney. Je n'ai eu qu'une journée pour étudier les textes et je vous rappelle que ça fait longtemps que je n'ai pas lu de l'ancien.

Il soupire et se masse les tempes.

- Je suis désolé Rodney. Je ne voulais pas vous vexer.

- C'est moi qui suis désolé, je suis fatigué et surtout j'ai faim.

- Moi aussi.

- Je connais un bon restaurant sur le port. Je vous invite.

oOo

Après avoir rendu ma carte au garde de la sécurité, nous roulons sur Washington Avenue.

- J'ai ... une question.

- Oui ?

- Pendant que vous dormiez je vous ai entendu dire Elisabeth.

- Je ... je me suis rappelé de sa mort.

- Comment elle t'elle morte ? Je ne l'ai jamais su. Je souffle. Laissez tomber, je n'aurai pas dû poser cette question.

- Non, ça va me faire du bien de parler.

- Vous en êtes sûr ?

- Oui. SGA7 avait rencontré un peuple, les Honiboos, ils avaient beaucoup de ressources alimentaires, Elisabeth y est allée pour négocier. Ce que nous savions pas, c'était qu'il existait sur cette planète un virus. Ils sont tous morts, Carson n'a rien pu faire.

- Le pauvre. Je comprends maintenant sa détresse lors de l'enterrement.

- C'est vrai, vous étiez là, mais où ?

- Je me cachais trois allées plus loin. J'ai vu que vous regardiez de partout.

- Je vous cherchais.

- C'était trop tôt, mes blessures n'étaient pas totalement guéries.

- Je comprends.

Il prend une ruelle à droite.

- Nous y sommes.

Je me retourne et je regarde le lieu. Des entrepôts à perte de vue, et une enseigne au loin.

- Vous êtes sûr que c'est là ?

- C'est Tom qui m'a donné l'adresse, son frère tient le restaurant. Ce n'est pas un quatre étoiles, il sert plus de bar à des marins, mais il paraît que leur spécialité est succulente.

Nous sortons de la voiture, je vérifie mes armes.

- Je n'aime pas ça, c'est trop sombre. Quelqu'un peut débarquer de n'importe où.

- Ne vous inquiétez pas, j'ai vérifié dans mon rétroviseur, personne nous suivait.

- Vous oubliez les mouchards. C'est comme ça que je vous ai suivi hier.

- D'accord, d'accord, on retourne chez moi, je ferai réchauffer un plat.

- C'est juste par mesure de prudence Rodney.

- Pas de problèmes.

Au moment ou nous nous retournons, quelqu'un se rapproche de nous. Je mets ma main sur mon arme, prêt à dégainer.

- Tom ? Qu'est ce que tu fais là ?

- Le maître m'a donné des ordres.

On se regarde avec Rodney. Le maître ?

- Qui est le maître ? demande Rodney.

- C'est moi.

Il est derrière nous. Je sors mon arme et protège Rodney en me mettant devant lui. Tom est à présent sur notre droite, le maître sur notre gauche et nous reculons. Mais derrière nous se trouve des entrepôts sûrement fermés. C'est mal barré.

- Qui êtes vous ? dis je en m'adressant au maître.

- Je m'appelle Ladius.

- Ca ne doit pas être facile à porter tous les jours.

- Je suis un ancien.

Ah ! Intéressant. Pourtant, j'ai l'impression qu'il ne fait pas partie des gentils.

- Vous étiez dans la cité ? demande Rodney.

- J'étais endormi. Ne vous inquiétez pas Docteur McKay. Aperire animi limina Nunc. (1)

Mes cours de langues sont loin, mais j'ai l'impression que c'est du latin. Il s'approche un peu trop.

- Arrêtez, sinon je vais tirer.

Soudain, je sens le canon d'une arme à la base de ma nuque.

- Colonel Sheppard, votre ancien collègue, le Docteur McKay est en danger. Une organisation lui veut du mal. Il vit à Titusville en Floride et travaille actuellement au Kennedy Center. N'y allez pas si vous voulez sa mort sur la conscience.

Rodney vient de répeter la phrase exacte dite par l'indicateur. Je ferme les yeux. Merde, je me suis fait avoir comme un bleu. Rodney attrape mon arme et la donne à Tom. Je n'avais pas vu qu'il possédait une arme, il a dû la prendre dans son bureau. Il me fait face maintenant. Ce n'est pas lui. J'en suis sûr.

- Si vous pensez que la personne qui est devant vous n'est pas votre bon vieux Docteur McKay, vous vous trompez. Il a bien changé, la haine qu'il a eu pour vous il y a quelques années, a augmenté. Nous avions besoin d'un descendant des anciens pour me libérer.

- Rodney ...

Tout ça était de la comédie, je voulais qu'il soit mon meilleur ami, il est ce soir mon meilleur ennemi. (2)

- Finissons en. Tuez le Docteur McKay !

TBC.

Comment John va s'en sortir ? S'il s'en sort bien sûr.

(1) "Aperire animi limina Nunc – Ouvrir les portes de l'esprit maintenant ». C'est du latin, j'espère que c'est la traduction exacte. Je n'en ai jamais fait.

(2) Voilà l'explication du titre de ma fic.