Chapitre 19:
Au fond de ma mémoire
Ron et Tonks échangèrent un regard entendu. La maison était déserte à présent. Emerson, la nouvelle recrue des Aurores redescendit et les rejoignit au salon.
- La maison est vide, approuva-t-il.
Ils avaient bataillé plusieurs jours avant de trouver ce couple, officieusement Mangemort. D'ailleurs, l'homme et la femme étaient tous les deux stupéfixiés sur le tapis de leur propre salon, les pieds et les mains liées et la bouche bâillonnée pour plus de protection.
Tonks, Ron et leur nouvelle recrue avaient pisté ce couple pendant plusieurs semaines avant d'avoir eu cette nuit la confirmation de leur camp. Rien extérieurement, ni dans leur maison, ni sur eux-mêmes, ne laissaient paraître leurs activités. Ils avaient la quarantaine, sans enfant et tenaient une jolie bijouterie très réputée dans le nord-ouest de l'Ecosse. Ils avaient la réputation d'un couple simple, discret, adorable, selon les habitants et surtout sans histoire. C'était certainement les plus dangereux aux yeux du Ministère qui commençait à voir de la magie noire un peu partout.
A part la Marque des Ténèbres, profondément gravée sur leur avant-bras, aucun autre signe ici ne montrait leurs activités au sein de Voldemort.
- On va leur dire d'envoyer une brigade pour fouiller tout, déclara Ron.
- Oui, mon boulot se termine ici. En plus, il faut que j'aille voir Remus.
- Mauvaise période?
Tonks acquiesça. Remus et elle étaient toujours ensemble, malgré le fossé qui les séparait. Bien que fiancés depuis deux ans, il n'était pour le moment pas question de mariage. Remus était un loup-garou et le Ministère n'avait levé aucun lois sur les loups-garous et leur restrictions dans la communauté sorcière. Surtout en temps de guerre, ils restaient des ennemis potentiels. Tonks toucha du bouts des doigts, les cheveux de la femme pour transplaner quand:
- Je ne pense pas que vous allez aller très loin, dit une voix rauque. D'ailleurs je vous conseille même de laisser gentiment tomber vos baguette.
Ron, Tonks et Emerson échangèrent un regard, totalement pris au dépourvu. Ils n'avaient nullement prévu ce retournement de situation. La panique se lisait ouvertement sur le visage d'Emerson. Tonks avait, elle aussi, blêmi dangereusement tandis que Ron tentait de rien montrer de sa peur malgré la course folle que menaient les battements de son cœur. Il fit un battement de cils à Tonks et se baissa doucement pour poser sa baguette magique au sol, incitant ses deux camarades à l'imiter. Légèrement tremblante, Tonks fit de même et Emerson également, voyant qu'il n'avait pas d'autres choix.
- C'est une bonne surprise, n'est-ce pas? Reprit la voix rauque. J'avoue que les Aurors, aujourd'hui, font du très bon travail. Nous avons eu du mal à vous découvrir.
L'homme sortit de l'ombre dans laquelle il se cachait. Il était grand et imposant. Ron ne l'avait jamais rencontré, mais il n'en avait pas besoin, sa réputation le précédait. Dans le quartier des Aurors, on le surnommait le Broyeur, Jimmy Pulsed, de son vrai nom. Il devait être la plus grande arme de Voldemort, après ses horcruxes. Son surnom, il le devait à ses méthodes, il ne laissait jamais plus qu'un tas de cendres de ses adversaires derrière lui.
- Weasley! Tonks! Le Ministère nous a gâté. Une équipe de choix! Deux de ses meilleurs Aurors. Avec un peu plus de chances, il nous aurait offert le Survivant en personne. La prochaine fois peut-être.
Il n'était évidemment pas seul. Deux autres Mangemorts l'accompagnaient, baguette en avant. Ils s'avancèrent et poussèrent violemment Ron et Emerson à coups de coudes pour libérer le couple.
- Vous en avez mis un de ces temps, beugla l'homme en se relevant. Un peu plus et nous finissions à Azkaban.
- Contrairement à toi, je sais très bien ce que je fais, intima le Broyeur.
Cinq Mangemorts, armés jusqu'aux dents et trois Aurors démunis. Ron cherchait un solution qui ne venait pas. Il pensait se baisser pour ramasser sa baguette en un rien de temps, il était entraîné pour cela. Cependant face à cinq baguettes, il ne faisait pas le poids.
- Finalement, c'est nous qui allons vous embarquer, fit la femme.
Elle avait une voix aiguë, presque stridente. Ron pensa que les Mangemorts était décidément des clichés de la société. Les hommes étaient pour la plupart bourrus, aristocrates mesquins, et les femmes avaient des voix désagréables à la limite du vulgaire. Qui des deux étaient le plus noir, Ron hésitait: les femmes pouvaient être très mauvaises et des adversaires redoutables.
Alors que les Mangemorts débattaient sur la manière dont ils allaient les emmener et dans quelle repères surtout. Ron capta le regard violet de Tonks. Elle n'avait personne derrière elle, le couple était debout toujours au milieu d'eux et les deux Mangemorts se tenaient chacun derrière Ron et Emerson, alors que le Broyeur était accoudé dans l'embrasure de la porte, les bras croisé sur le torse, l'air un peu trop sûr de lui…
Ron forma un trois silencieux pour démarrer le décompte. Emerson, comme Tonks se tenait prêt. Deux. Tonks baissa très vite les yeux sur sa baguette magique pour bien la repérer. Un. Ron fit un léger signe de tête et tout s'enchaîna.
Le coude de Ron partit à l'arrière pour aller s'écraser contre le nez de son ennemi dans un craquement bien sonore. Emerson fit volte face pour donner un bon crochet du droit au Mangemort de derrière qui ne s'y attendait pour ainsi dire pas, et Tonks eut juste le temps de prendre sa baguette pour stupéfixer à nouveau le couple. Il ne restait plus que le Broyeur qui avait dégainé sa baguette et la pointait tout sur Tonks. Ron, à moitié accroupi, les doigts effleurant sa propre baguette, suspendit son geste.
- Il m'avait prévenu que vous étiez très bon, mais je vous avais sous-estimé. Maintenant la rigolade est terminé, vous allez sagement faire ce que je vous…
- RON! Hurla Tonks.
Il eut juste le temps de se jeter sur côté qu'un éclair vert le frôla dangereusement pour aller s'écraser sur le mur où le Broyeur se tenait à l'instant.
- Tout va bien?
Tonks s'était précipitée sur lui. Il acquiesça encore sous le choc et se releva tant bien que mal en secouant la tête comme pour reprendre ses esprits. Toujours sans un mot, il attrapa sa baguette et attacha plus que solidement les quatre Mangemorts. Finalement, ils avaient eu une bonne chasse, quatre au lieu de deux initialement. Tonks attrapa la femme par ses liens et Emmerson fit de même avec l'un des Mangemorts arrivés en surprise, pendant que Ron empoignait le mari et l'autre Mangemort. Ils s'accordèrent pour transplaner ensemble et atterrirent au Ministère.
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Son supérieur avait insisté pour qu'il passe à Ste Mangouste, pour une visite de routine et surtout pour s'assurer qu'il n'avait rien. Il avait refusé, préférant rentrer chez lui, au calme et se reposer.
Ron l'avait cherché des yeux aussitôt entrer dans son appartement sur le Chemin de Traverse. Il s'était changé, avait pris une douche et s'était installé sur le canapé. Il ouvrit le carton et sortit délicatement la bassine en pierre comme il l'avait fait précédemment. Depuis qu'il l'avait trouvé sur le pas de sa porte, il s'était toujours trouvé une excuse pour ne pas plonger de dedans, mais cette nuit, il était plus que décidé. Il repensait sans cesse à cet éclair vert qu'il n'avait évité que de justesse et avait compris toute l'ampleur du mot incertitude. Il ne pouvait en aucun cas rattraper les cinq premières années de la vie de son fils mais il n'allait pas laisser filer les suivantes.
Il se servit un verre de Whisky Pur Feu et se posta devant la fenêtre.
Il faisait noir désormais, les étoiles n'étaient pas nombreuses et rien ne bougeait au dehors. Rien. Pas une ombre, pas le moindre bruit. Il vida son verre et reprit place devant la Pensine. Avec sa baguette, il remua doucement la surface argentée et des images apparurent. Ron ne savait pas exactement comment faire pour entrer dedans. Il posa sa baguette et tendit la main pour toucher cette surface du bout des doigts. C'était froid. Cependant, il n'en fallut pas plus pour qu'il se sente tomber dans le vide. Il atterrit en plein milieu d'une salle blanche de toutes parts. Il entendit un cri déchirant et fit volte-face, craignant le pire. L'accouchement. Hermione était entrain d'accoucher. Ron se sentit bizarre d'un seul coup. Une boule se forma dans son estomac. Heureusement qu'il n'avait pas une forme solide sinon il se serait cogner dans tout ce qui le séparait du lit d'Hermione.
«Allez-y, Miss, poussez encore!»
Facile à dire. Ron, blanc comme la mort, posa sa main sur celle d'Hermione même si ni l'un ni l'autre ne pouvait sentir ce contact invisible. Les traits de la jeune femme se crispèrent et elle poussa une nouvelle, aidée par une guérisseuse qui la soutenait. Puis un autre cri retentit. Celui de son fils. Hermione se laissa tomber sur les oreillers, soulagée d'avoir enfin fini et Ron se dit que c'était passé plus vite qu'il ne pensait. Mais il était dans un souvenir…
«C'est un magnifique petit garçon, claironna la Médicomage qui avait accouché Hermione.»
On le lui déposa dans les bras, enveloppé d'une serviette en éponge bleue, deux fois trop grande pour ce petit bout qui venait juste de pointer le bout de son petit nez. Ron regarda Hermione qui avait les larmes aux yeux et souffla un «Merci, Ron» à peine inaudible. Il n'était pas mieux et regardait, lui aussi fasciné, cette boule bleue.
«Andrew Ronald… Granger,» murmura Hermione d'une voix brisée alors tout autour de Ron devint flou et que la sensation de chute recommença.
Cette fois-ci, il atterrit dans un chambre d'enfant. Celle d'Andrew sans aucun doute. Hermione se tenait, penchée sur le lit de bébé de son fils, un sourire flottant sur les lèvres mais des larmes sillonnaient ses joues. Ron se plaça face à elle, ne sachant pas s'il devait regarder son fils ou bien elle. Andrew dormait paisiblement, la bouche entrouverte. Ron sourit inconsciemment devant ce tableau charmant. Mais il ne put savourer plus longtemps ce bonheur soudain puisque le redevint flou. Il arriva dans le salon et figé de stupeur, il vit Andrew lui passer au travers d'une démarche fébrile et incertaine pour s'écrouler à quatre pattes sur la tapis. Le rire et les applaudissement d'Hermione lui firent faire volte-face. Elle était à genoux sur le tapis, ses cheveux cascadaient sur ses épaules et les rayons du soleil s'y reflétaient. Elle riait aux éclats et agitait les mains devant elle pour faire venir son fils. Ron s'assit, sans toujours en prendre réellement conscience. Il s'était retrouvé dans un autre monde, celui de sa famille à lui. Il n'aurait peut-être pas dû abandonner les recherches si tôt. Il aurait dû continuer à la chercher encore et encore, elle, si belle et si fragile et ce bout de chou qui peinait à se relever pour finir son chemin qui le mènerait dans les bras de sa maman. Il s'accrocha au canapé et arrivé à destination, il se laissa tomber dans les bras grand ouvert d'Hermione en riant à gorge déployée. Hermione le serra fort en murmurant des «je t'aime, mon cœur» pendant que Ron se faisait embarqué dans un autre souvenir.
«A faim, Mama» cria un petit garçon d'à peu près deux ans, assis sur une chaise haute en tapant des couverts sur le rebord de la table.
Hermione avait la tête penchée sur son épaule pour essayer de caler ce que les Moldus appelaient un fêlétone, chose dont Ron ignorait le fonctionnement encore aujourd'hui. Elle parlait assez vite et Ron comprit qu'elle devait négocier pour la publication de son deuxième roman. Le premier étant sûrement le seul livre qu'il ait un jour lu entier de son plein gré. Il sourit bêtement en voyant son fils manger goulûment la purée-jambon qu'Hermione venait de poser devant lui.
«Ne fais pas le cochon, Andrew» dit Hermione à voix haute en reposant le combiné du téléphone et avant d'ajouter «tel père, tel fils» dans un murmure. Ron sursauta à ses mots et la regarda plus en détails. Elle semblait fatiguée et facilement irritable, il en savait quelque chose. Elle paraissait presque lasséee de la vie malgré l'étincelle qui dansait dans ses pupilles quand elle regardait Andrew.
Elle soupira et le tourbillon reprit. Ron se demanda combien de souvenirs il allait encore visiter comme ça. Il avait déjà trouvé ce qu'il cherchait mais d'un côté la curiosité l'animait.
Il arriva alors dans un parc ensoleillé. Il aperçut Hermione assise sur un banc, un livre à la main, rien d'étonnant, Ron en soupira même. Elle avait mis des lunettes de soleil et ses cheveux ondulaient paresseusement renvoyant au soleil ses rayons. Elle était belle et vulnérable.
«Maman! Agarde!»
Hermione relava la tête et sourit, Ron l'imita quand il vit son fils s'asseoir en haut de petit toboggan et pousser pour se laisser glisser et atterrir les fesses dans le sable en riant. Il se releva, les fesses recouvertes de sable et courut vers sa mère. Hermione reposa son livre et remonta ses lunettes pour attraper son fils au vol et l'essuyer.
«Tu as du sable partout.»
Andrew rigolait.
«Tu veux qu'on rentre?»
Il hocha la tête. N'ayant pas de poussette, Hermione rangea son livre dans son sac et prit son fils dans ses bras. Il passa ses petits bras autour de cou de sa mère alors qu'elle le plaçait sur sa hanche et ils sortirent du parc. Ron les suivait, il marchait juste à côté, comme s'il y était vraiment… Andrew souriait en regardant sa mère et soudain il se pencha à son oreille et dit doucement: «A t'aime Maman.» Hermione tourna la tête en souriant. Andrew était encore un bébé, il devait avoir un peu plus de deux ans et Ron devinait à la tête que faisait Hermione que c'était la première fois qu'il lui disait, comme s'il venait de prendre conscience de certaines choses. Alors qu'ils arrivaient devant un immeuble, le décor tourbillonna, signalant à Ron le changement de souvenir.
A peine, le décor se mobilisa qu'il sut immédiatement à quel souvenir, il avait affaire. Il se trouvait dans un supermarché et Hermione se tenait devant lui, tenant la main d'Andrew et cherchant quelques chose dans un rayon. De là où il était placé, Ron voyait toute la scène. Il aperçut Harry tourner au coin du rayon avec un paquet sous le bras et se figer. Si elle ne l'avait pas vu, Andrew si. Il regardait cet inconnu qui détaillait sa mère de haut en bas. Le petit garçon tira sur le bras de sa maman pour signaler la présence de cet homme.
«Andrew, chéri attends un peu, on y va bientôt»
«Mais Maman…»
«Qu'est-ce qu'il y a?»
«Hermione!»
Elle avait pâli légèrement avant de se retourner lentement, craignant d'avoir reconnu cette voix. Harry se tenait devant elle et Ron sentait qu'elle ne savait pas quoi faire. Sans attendre plus longtemps, elle reprit la main de son fils et fit demi-tour pour se diriger vers la sortie en accélérant le pas. Mais Harry la suivit, bien évidemment. Ron fit de même. Il vit Harry reposer ses achats dans un rayon au hasard et se mettre à courir à la suite d'Hermione qui avait déjà franchit les portes avec Andrew dans ses bras.
«Hermione! Attends! Je t'en pris, attends!»
Il l'avait rattrapé et la tenait fermement par le bras. Ron qui les avait rejoins, facilité par sa forme presque fantomatique, sentit une jalousie commune monter en lui. Il n'aimait pas qu'un homme regarde Hermione aussi intensément qu'Harry le faisait au même moment, il l'avait toujours aimé et n'avait jamais accepté que d'autres hommes puissent la toucher. Ce sentiment augmenta quand il réalisa soudain que quelqu'un avait pu partager sa vie pendant ce lapse de temps…
Harry lâcha enfin Hermione quand il fut sûr qu'elle n'avait pas encore tenter de s'échapper, contrairement à Andrew qui resserra ses petits mains autour du cou de sa mère. Il lui sourit, incertain et le visage de la jeune femme se décrispa. Elle posa doucement Andrew à terre et il se colla à sa jambe. Avec un léger sourire ému, Harry la prit dans ses bras, où la jeune femme baissa les barrières pour laisser ses larmes couler lentement. Hermione murmura un «pardon» étouffé par les sanglots alors qu'Andrew semblait perdu et que Ron enrageait.
Doucement, Harry la relâcha et Hermione s'essuya les yeux.
«Maman?»
Prenant, conscience du bonhomme, Harry baissa la tête et il ne lui en fallut pas plus pour se rendre compte de l'évidence. Les yeux ronds, il regarda alternativement Hermione et ce bonhomme à la cheveux rousse.
«Je vais avoir besoin d'explications,» murmura doucement Harry.
«Je suis désolée, Harry, mais je vais y aller. Fais comme si tu…»
«Je ne t'avais jamais vu?»
Hermione hocha la tête.
«Impossible et tu le sais. Tout le monde se demande où tu as bien passé.»
Elle reprit Andrew dans ses bras et commença à marcher. C'était sans compter sur Harry qui lui attrapa le bras.
«Non, non et non, Hermione. Explique-moi, s'il te plait.»
«Je ne peux pas. Je ne veux pas.»
«Mais de quoi?»
«Ron…»
Ron vit Harry réfléchir. Avec ce qu'il savait à présent, il pouvait se douter du dilemme qu'était entrain de vivre son ami.
«Je ne lui dirait rien, si c'est ce que tu veux. Mais s'il te plait, accepte de me parler.»
Pourquoi Harry et pas lui? Pourquoi avait-il refusé cette mission au Canada? Pourquoi Harry ne lui avait jamais rien dit? Tant de questions et encore une fois, aucune réponse. Il assistait à cette scène, pour chacun douloureuse et les yeux le piquaient. Il savait. Il n'avait plus envie d'en savoir plus. Est-ce que le souvenir allait se couper là? Peut-être pas, mais il n'en avait que faire. Il en avait vu assez et cette dernière scène l'avait totalement retourné. Il était perdu.
Pendant toutes ces années, c'était comme s'il avait erré dans sa propre vie, n'ayant pas de but, sinon celui de retrouver un jour Hermione. Mais par la suite, c'était plutôt devenu un espoir qui s'estompait aussi vite que le temps s'écoulait.
Il ne savait pas comment mais il était désormais sorti de la Pensine. Assis sur son canapé, la tête rejetée en arrière, le souffle court, les yeux clos et les larmes naissaient entre ses cils.
A cet instant, il n'avait qu'une envie: prendre celle qu'il aimait dans ses bras pour ne plus jamais la laisser partir. Peu importe la raison exacte de sa fuite, peu importe ces non-dits, peu importe ces cinq années d'enfer et de déroute, un baiser et il oublierait tout. Il essuya rageusement ses larmes et se leva pour sortir de son appartement. La nuit était fraîche et la rue déserte mais il ne s'attarda pas sur le décor et transplana.
Ron contemplait la maison encore endormie. Vu l'heure qu'il était, il n'y avait rien d'étonnant à cela. En effet, le soleil n'allait faire son apparition que dans quelques heures seulement. En venant ici, il était décidé, mais il n'avait pas du tout pensé à l'heure. Hermione et son fils dormaient, c'était évident et il n'avait pas le moins du monde envie de les réveiller. Il se tint là plusieurs minutes avant de faire apparaître un morceau de parchemin et une plume. Il écrivit un mot vite fait et le déposa sur le pas de la porte en le calant sous une pierre et disparut finalement dans un «pop.»
Je suis encore une fois absolument désolée pour l'attente...
Merci à
elie du Chicaneur, gny, Virg05, Catherine Diggory, chaton weasley, wiwi love ron-hermy, Elliania, malilite, Ayaminne, Lil'Ashura, sweetmary, Dinou, hinata, Lyra Sullyvan, Mary-Lyn, dreamy's, LiLy Jolie, emmi la beletinette, milly, Anacofleb, 'Clochett', GinnyPotter02, RoSeSwAn, mary, hedwige09, manon, Pady, MissBotter, pripri
Bisous
