Chapitre 25 :

L'acquisition du bonheur…

- Non non non et non.

- Mais Papa il a dit oui.

- Et Maman, elle a dit non.

- Maman, elle est pas gentille.

- Tu vas voir si je suis pas gentille.

Hermione se releva et courut après son fils qui partait déjà en éclats de rire à travers la maison. Elle lui laissait volontiers de la distance. Ils tournaient autour du canapé.

Andrew voulait un morceau de chocolat. Son père lui avait dit oui, mais il fallait qu'il aille demander à sa mère, qui, bien sûr avait dit non. Mais Andrew avait insisté.

Hermione feinta sur la droite et finalement se retourna pour voir Andrew, pris au piège, arriver droit sur elle. Elle l'attrapa au vol et le cala contre sa hanche.

- Pourquoi tu veux pas ?

- Parce qu'on va bientôt passer à table, Trésor.

Il fit une moue boudeuse et gesticula pour descendre. Il monta les marches et Hermione devina qu'il devait aller se plaindre à son père.

- Tu lui cèdes, cria Hermione en bas des escaliers, et c'est toi, Ronald Weasley, qui sera privé de dessert.

Elle entendit un « désolé, Bonhomme » et repartit vers sa cuisine en souriant.

La maison ressemblait à un véritable chantier depuis qu'ils avaient décidé que Ron habiterait avec eux. Il amenait progressivement des cartons et les entassait çà et là. Il ramenait d'abord ce qui lui était essentiel comme les vêtements et autres mais Hermione redoutait les choses futiles. Vu le bazar qu'il y avait là, elle craignait de voir l'état de sa maison après.

Après le dîner, Hermione décida de coucher Andrew qui dormait presque au bout de la table. Il avait eu une grosse journée, entre la piscine et le Quidditch. Ron et Hermione profitèrent de ce moment pour mettre au point les derniers éléments pour l'anniversaire d'Andrew. Il avait invité plein de monde, la famille, et des amis qu'Hermione n'avait pas vu depuis longtemps comme ses anciens camarades de Gryffondors, Dean, Seamus, Parvati, Lavande, Neville, même Luna.

- J'ai tout, les décors, la nourriture… ça devrait être bon.

- Tu as acheté les nouveaux bonbons de chez Zonko ? Ceux qui laissent un goût de fraise dans la bouche pendant plusieurs minutes car Andrew les adore.

- Oui. J'ai acheté cela et une multitude variété d'autres.

Pour l'anniversaire de leur fils, même si la majorité des invités étaient des adultes, Ron et Hermione avaient décidé de le faire pour Andrew, c'est-à-dire, qu'il n'y aurait que des gâteaux, des bonbons et des jus de fruits, décorés avec des ballons, des serpentins et une grande banderole :

JOYEUX ANNIVERSAIRE ANDREW

- De toute façon, c'est dans trois jours, on a encore un peu de temps pour les finissions.

- Oui, approuva Hermione, qui semblait exténuée.

- Je me disais… il me reste quelques jours de repos à prendre au Ministère, alors on pourrait peut-être en profiter pour prendre du temps pour nous deux. On pourrait aller quelque part pour se ressourcer.

- Rien que tous les deux ?

- Rien que nous deux. On mettra Andrew chez mes parents.

- Idée intéressante. Proposition alléchante.

- J'en conclus que tu es d'accord.

- Et comment !

Il l'embrassa avec fougue en la faisant basculer sur lui.

- Pas ici, Chéri, murmura Hermione contre ses lèvres.

Il sourit et la porta dans leur chambre pour ainsi pouvoir continuer ce qu'il avait en tête.

Quelques heures plus tard,

Ils étaient tous les deux enlacés, recouverts par un drap. Hermione reprenait difficilement sa respiration tandis que Ron souriait, tout aussi essoufflé. Une fois sa respiration plus régulière, Hermione se redressa et se retourna vers Ron. Elle avait dans les yeux une lueur qu'il ne connaissait que trop bien.

- Encore.

Elle hocha la tête, souriante.

- Tu vas m'épuiser.

- C'est le but, mon cœur.

En un clin d'œil, elle se retrouva sur lui et ils repartirent dans leur ballet sensuel, mélangeant leurs deux corps avec passion et amour.

OoOoOoOoOoOoOoOoO

- Oh ! Petite mine Potter.

- T'as pas vu la tienne, Weasley, sourit Harry.

Il était neuf heures et ils étaient déjà tous les deux au Ministère de la Magie dans le bureau des Aurors.

- Pas assez dormi, bailla Ron.

- Moi non plus, ta sœur est adorable mais fatigante.

Ron se figea et fit une grimace qui en disait long, si bien qu'Harry se sentit obliger de préciser.

- Elle n'arrive pas dormir. Vu qu'elle ne peut pas se mettre sur le ventre, ça la gêne, souffla-t-il. Du coup, elle pense qu'en me réveillant aussi, ça l'aidera. Et je ne compte pas le nombre de choses dont elle a envie en pleine nuit. Une soupe ! Elle a voulu une soupe en plein été et en pleine nuit. Non mais tu peux y croire ? Elle me fatigue. Vivement que mon trésor décide de pointer son nez.

Ron souriait.

- Enfin, je suppose que tu n'es pas fatigué pour les mêmes raisons que moi.

- Non… mais disons qu'Hermione non plus, n'avait pas très envie de dormir.

- Aucun détail. Pitié.

Ils éclatèrent de rire.

- Il n'y a bien que les garçons pour se raconter leurs nuits, intervint une voix féminine.

- Alors qu'est-ce qui te dit que Remus ne fait pas de même derrière ton dos.

- Mon homme n'est pas comme vous, répondit Tonks dans un sourire.

- Tu en sûr ? La taquina Ron.

- Certaine, Weasley. Je connais Remus et il n'est pas du genre à divulguer nos nuits d'amour. Pas comme vous !

- A la bonne heure ! S'exclama Ron.

- Allez les enfants, la récréation est terminée. Je vous ai demandé des informations hier, j'attends à ce que vous me les obteniez ! Au boulot.

- Lui par contre, il devrait dormir moins, souligna Ron.

- Ouai. Insatisfait, renchérit Harry.

- Déjà que les détails de vos nuits me gênent, les gars, alors évitez de parler de celles du chef, je ne vais pas m'en remettre, leur intima Tonks.

Harry et Ron se sourirent, complices avant de se lever et de quitter le Ministère pour la chasse aux informations. Comme d'habitude, ça consistait à en apprendre sur les dernières nouvelles concernant Voldemort et ses fidèles. Ils allaient rendre visite à leurs indics pour savoir qui avait rejoins les rangs, qui avait tenté de les quitter, qui était mort, blessé, disparu, etc. tout était bon à prendre du moment que c'était fiable.

Les deux compères parcouraient les rues de Londres, sorcières ou moldues, peu importe mais surtout pas très fréquentables. Ils avaient déjà interrogé deux de leurs indics mais sans succès, rien de neuf chez les Mangemorts. Les mains dans les poches comme de parfaits passants, ils discutaient tranquillement en se rendant à leur prochain point de rendez-vous.

- Alors vas-tu sauter le pas avec Hermione ? Sourit Harry.

- J'attends que ton mariage passe et que ma mère souffle un peu. La pauvre, elle va pas survivre si je lui annonce que je veux épouser Hermione, même si elle sait que ça va arriver. D'ailleurs, Hermione, elle-même n'en sait strictement rien. Et puis, j'ai autre chose en tête, en ce moment.

- Comme ?

- J'aimerais avoir un autre enfant.

- Sérieusement ?

- J'y ai déjà songé, avoua Ron.

- Ecoute, vieux. Vous avez Andrew et ce serait risqué d'avoir un enfant par les temps qui courent.

- Tu as bien mis ma sœur en cloque, Potter.

- Je sais mais c'est différent.

- En quoi ?

- Disons qu'elle a su m'amadouer, ok ?

Ron se mit à rire.

- La guerre peut éclater dans un an comme dans trois jours, Ron.

- Je sais ça. Pour te dire, je me suis même dit qu'ils feraient mieux de retourner au Canada. Au moins, là-bas, ils étaient en sécurité.

- Mais ils étaient malheureux.

- Je veux effacer l'image qu'on a de cette famille déchirée et reconstruite.

- Vous n'avez pas cette image, Ron. Vous êtes heureux ensemble. Tout le monde peut le voir.

- Si tu le dis… Bon on ferait mieux de rentrer avant que je débite encore des conneries.

OoOoOoOoOoOoOoOoO

- Tout va bien se passer, Hermione. Calme-toi.

- Je suis calme.

- Mais bien sûr.

- Allez, viens les invités ne vont pas tarder à arriver… et Andrew dort toujours.

Ils avaient décidé de finalement laisser leur fils dormir comme ça, à son réveil, la surprise ne serait que plus grande. Comme s'ils avaient entendu la phrase de Ron, les premiers invités pointèrent le bout de leur nez.

- Hermione ! S'exclamèrent deux voix, qu'elle n'avait plus entendu depuis trop d'années.

- Lavande ! Parvati.

Surprise de son geste, Hermione enlaça ses deux anciennes camarades.

- Vous allez bien ?

- A merveille.

Avec elles, se trouvait un homme qu'Hermione ne connaissait de nulle part mais apparemment Ron, lui, le connaissait. Il devait travailler au Ministère et être le mari d'une des deux femmes.

- Voici Carl, mon mari.

C'était le mari de Parvati.

- Lavande n'est pas mariée, ajouta la jeune femme avec un sourire.

- Par choix, s'empressa de clarifier Lavande. Je ne préfère pas m'enchaîner à un homme.

- Tu dis ça parce que tu n'as pas trouvé le bon.

- Sûrement.

Les autres arrivèrent avec à leur tête, Monsieur et Madame Weasley, encombrés de plusieurs présents.

- C'est beaucoup trop, Molly.

- Rien n'est trop pour mon petit-fils.

Neville, toujours aussi maladroit et Luna, toujours aussi rêveuse, suivirent et Hermione ne cacha pas sa joie de les revoir, ainsi que Tonks et Remus, qu'elle avait toujours du mal à ne plus appeler professer malgré les années passées. Le reste des membres de la famille de Ron firent également leur entrée. Puis il y eut Seamus Finnigan et sa femme, Morgana, puis la jumelle de Parvati, Padma avec laquelle Hermione s'était toujours bien entendue, accompagnée de ses deux enfants et de son mari. Puis Dean Thomas et sa petite-amie, Lara.

- Maman ?

Tout le monde se tut au son de cette petite voix qui devait tout juste émergée d'un lourd sommeil. Andrew se tenait en haut des marches, réveillé par tout le bruit.

- Bon anniversaire, mon trésor, lui dit Hermione en le rejoignant.

- Merci, sourit-il.

- C'est qui en bas ?

- Personne. Pourquoi ?

- J'ai entendu du bruit.

- C'est seulement ton père qui a fait tomber quelque chose.

Dans le salon, tout le monde regarda Ron avec un sourire amusé.

- Viens, on va te mettre quelque chose avant de descendre.

Hermione avait prévu tout. Hier, avant de coucher Andrew, elle lui avait fait prendre son bain pour qu'il soit propre. L'air de rien, elle habilla son fils et lui prit la main pour descendre. Quelle ne fut pas la surprise du bonhomme de voir autant de monde chez lui, ne connaissant pas la moitié et entendre tout le monde lui souhaiter d'une même voix un joyeux anniversaire. Il fut tellement surpris qu'il s'arrêta net dans les marches et Hermione le prit dans ses bras.

- Ca va, Trésor ?

- Oui, répondit-il d'une voix lointaine, toujours absorbé par la foule qui le regardait en souriant.

- Tu es content.

- Oui, sourit-il.

Même si elle savait que d'un côté, il s'en fichait un peu et que c'était une épreuve pour lui, elle présenta à tous les invités qui ne le connaissait que de nom.

Pour résumer, ils trouvèrent tous qu'il ressemblait fortement à son père de par ses cheveux mais qu'il avait les yeux de sa mère.

Personne ne se plaignit du repas, même les adultes se régalèrent parmi les bonbons et les gâteaux. Seamus amusa la galerie avec son maquillage en chocolat, Lavande se fit un collier de bonbons, Fred et George faisaient des bêtises comme d'habitude et Andrew jouait avec les enfants de Padma, en attendant impatiemment de pouvoir déballer ses cadeaux qui trônaient sur une table. C'est ce qu'il fit juste avant le gâteau d'anniversaire.

- Tu peux y aller, Trésor, le poussa doucement Hermione.

Il lui fit un grand sourire et commença à déchirer le premier emballage sans plus de ménagement.

Il s'agissait d'un dragon miniature enfermé dans une grande cage en verre. Il crachait de minuscules flammes.

- C'est de la part de Bill, Charlie et moi, annonça Fleur. L'idée vient de Charlie.

Andrew ne connaissait toujours pas son oncle Charlie mais il savait que celui-ci travaillait avec des dragons. Il alla remercier Bill et Fleur et se tourna vers sa mère.

- Tu voulais pas que j'ai un chien alors maintenant j'aurais un dragon !

L'assemblée se mit à rire et Andrew continua l'exploration de ses cadeaux. Sans grande surprise, il reçut un balai de la part de ses parents. Avec beaucoup d'insistance, Hermione avait fini par céder. Le couple Potter lui offrit une tenue complète de Quidditch. Ses grands-parents lui offrirent un ensemble de plumes et d'encre de couleurs ainsi que des rouleaux de parchemin.

- C'est pour que tu sois moins dissipé que ton papa et tu en auras besoin quand tu iras à l'école.

En effet, Hermione avait décidé de le mettre dans une école moldue à la rentrée pour qu'il apprenne à lire et à écrire correctement. Andrew savait déjà faire la part des choses entre la sorcellerie et les moldus.

Il reçut également quelques livres pour enfants, pleins de bonbons et des jouets de la part du reste des invités. Et la fête d'anniversaire continua.

C'est dans des moments comme eux-là que pendant quelques heures, vous ne pensez plus à la guerre qui vous entoure, que vous êtes heureux, amoureux, etc. Il ne reste rien d'autre que votre famille, ceux que vous aimez et leur joie de vivre.

Mais « rien n'est jamais acquis à l'homme » tout est éphémère.

To be continued...

La citation est de Louis Aragon.

Merci à tous les revieweurs, plus revieweuses d'ailleurs. Gros bisous et à la prochaine.