Il s'agit du dernier chapitre officiel... j'espère que vous comprendrez la fin et que vous ne m'en voudrez pas trop. Un épilogue est déjà écrit et je le posterai lundi dans la soirée certainement.
Je remercie Lily-Puce, LiLy Jolie, tonkie, PeTiTnUaGe, Elliania, Mione des Maraudeurs, Lil'Ashura (finalement je me suis boostée pour finir avant ton départ), 'Clochett', malilite, Ashlee77, Titedauphine, milly, elie du Chicaneur, wiwi love ron-hermy, emmi la beletinette, Anacofleb
Pour m'avoir soutenu, tout au long de la fic et parce qu'elle s'en va bientôt, je dédie ce chapitre à Miss Lil'Ashura
Bonne Lectrure
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Chapitre 26 :
Le Cauchemar
Seuls les pleurs d'un bébé montraient que les habitants de cette maison étaient réveillés. Il était encore tôt et même si le soleil était levé, il ne pourrait pas être vu, tellement les nuages étaient épais. L'hiver était redoutable, froid et sec.
- Chut, ma puce. Maman est là.
Hermione se pencha sur le berceau de la petite Elizabeth, la petite dernière de la famille Weasley et la prit dans ses bras afin de pouvoir retourner dans sa chambre.
- Maman.
Les pleurs de sa petite sœur avaient réveillé Andrew qui se tenait dans l'entrebâillement de la porte de sa chambre, les yeux mi-clos.
- Vas te recoucher, Trésor, il est encore tôt. Je viendrais te réveiller quand il sera l'heure.
- Mmm. Mmm.
La porte se referma et Hermione avança vers sa chambre à coucher. Elizabeth s'était calmée et commençait même à se rendormir.
- Qu'est-ce qu'elle a ?
- Un cauchemar certainement. Sa couche est propre et ce n'est pas encore l'heure du biberon.
Hermione déposa sa fille qui s'était effectivement rendormie dans un petit berceau qu'elle venait de faire apparaître à côté de son propre lit.
La petite Elizabeth, bientôt un an, faisait d'ordinaire ses nuits entières mais il lui arrivait de faire des cauchemars auquel cas elle avait le privilège de dormir dans la chambre de ses parents.
Hermione reprit sa place à côté de son mari dans le lit et se glissa entre ses bras ouverts.
- Rendors-toi aussi mon chéri ou demain tu vas être crevé pour aller travailler.
Après quelques minutes, elle entendit le souffle de son mari se faire plus profond et régulier. Elle admirait cette faculté à se rendormir si vite. Ses enfants et son mari pouvaient être réveillé en pleine nuit, ils se rendormiront toujours après. Pas elle. Calé dans les bras de Ron, elle observait la fine alliance qui brillait avec le reflet de la lune.
Madame Hermione Weasley.
Comme elle adorait entendre ce nom, elle souriait à chaque fois que quelqu'un l'appelait ainsi. Elle avait attendu avant qu'il se décide enfin à l'épouser mais l'attente en avait valu la chandelle. Elle avait eu le droit à un mariage sorcier somptueux, organisé dans une petite chapelle moldue. Ils n'avaient pas fait dans l'originalité car lors de leur nuit de noces, ils avaient involontairement conçu leur petite fille. Ron qui avait fait part à sa femme de son désir d'avoir un deuxième enfant, avait été ravi. Il avait fallu rassuré Andrew, sur le fait qu'avoir une petite sœur n'entraverait en rien l'amour que lui portait ses parents et toute sa famille. Il avait été soucieux et Hermione et Ron avaient redoublé d'effort pour lui faire oublier ce sentiment. Maintenant, il était un grand frère attentif et parfois agacé d'entendre sa petite sœur pleurer, mais il s'en occupait parfaitement.
Hermione fit tourner l'anneau doré autour de son annulaire, se tourna légèrement pour embrasser son mari endormi et ferma les yeux à la recherche du sommeil.
Bip. Bip. Bip. BipD'un geste rageur, Ron envoya valser le réveil. Pourquoi diable sa femme tenait-elle tellement à se faire réveiller par ce truc moldu horripilant ?
Il attendit quelques secondes sans bouger pour voir si sa fille avait été réveillée par le bruit mais apparemment non. Hermione emprisonnait son bras en étant allongée dessus et il batailla pour se dégager sans la réveiller. C'était tout un art.
Il descendit à la cuisine en se frottant les yeux et en traînant les pieds. La table du petit déjeuner était déjà mise et le point rouge de la cafetière était allumé, signe que le café était chaud. Parfait. Il s'installa après s'en être versé une tasse et beurra quelques tartines.
- Bonjour, Papa.
- Bonjour mon grand.
En deux ans, Andrew était passé du « bonhomme » au « grand. » il allait dans une école privée londonienne et moldue. Ça ne plaisait pas trop à Ron mais Hermione tenait à ce que son fils aille une éducation normale, sorcier ou non. Andrew ne s'en plaignait pas, il avait appris à maîtriser sa magie et savait tout de la vie moldue. Ils avaient des amis et des bonnes notes.
- Tu sais que tu es en vacances ?
- Bien sûr. Pourquoi ? Demanda Andrew à son père.
- Parce qu'il est encore tôt.
- J'arrivais pas à dormir.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda doucement Ron.
- Plein de choses. Mes copains à l'école, ils ont pas à se soucier de la guerre.
Andrew savait ce qui se passait dans le monde sorcier, ses parents lui avait plus ou moins expliqué la situation. Ron comprenait son fils, c'était dur de vivre dans deux mondes différents, l'un en guerre et l'autre plus ou moins insouciant.
- Je sais que c'est dur pour toi, mais tu vas voir, bientôt tout sera fini. On approche du but.
- C'est vrai ?
- Oui.
Ron ébouriffa les cheveux de son fils et il continuèrent leur petit déjeuner en silence. Quand Ron monta se doucher, il croisa sa femme qu'il embrassa.
- Ely dort encore, ne fais pas trop de bruit, lui dit-elle. Où est Andrew ?
- Il regarde la télé au salon.
Hermione alla embrasser son fils avant de prendre son petit déjeuner tout en l'observant de loin. Il avait bien grandi son bébé. Beaucoup de choses avaient changé de puis son retour en Angleterre.
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- Potter ! Weasley ! Tout est fini !
- Pardon ? Demanda Harry au chef des Aurors.
- Nous avons retrouvé sa trace, expliqua-t-il lentement.
- Mince ! fut tout ce qui put sortir de la bouche de Ron alors qu'Harry ne réagit même pas.
- Ecoutez, j'y ai pensé toute la nuit dès que j'ai eu l'information. J'ai élaboré des tas de stratégies et le mieux c'est qu'on agisse le plus vite possible, c'est-à-dire… ce soir.
- On ne peut pas…
- Ce qu'on ne peut pas Potter, c'est se permettre que l'information s'ébruite. Vous savez aussi bien que moi qu'il y a des fuites au sein du Ministère. Tenez-vous prêt dans les prochains jours.
Harry et Ron se regardèrent une fois que leur patron fut sorti du bureau. Tout allait se jouer dans les jours à venir. Ron sentait l'angoisse s'infiltrer dans chacune des parties de son corps.
- C'est dingue, nous attendons ce moment depuis des années et là, je me dis que finalement, j'aurais bien attendu un peu plus.
- Faire au plus vite ! il est marrant c'est pas lui qui va l'affronter, soupira Ron.
- Le patron vient de m'informer de la nouvelle, les gars.
- Et tu es prête, toi ?
- Pas vraiment à vrai dire. Mais ce n'est pas le moment de reculer. On va gagner, assura Tonks.
- Tu es bien optimiste.
- On a tout à y gagner dans cette bataille.
- Ou tout à perdre.
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Le soir même, Ron en avertit Hermione qui avait tout fait pour lui cacher la peur qu'il pouvait néanmoins lire dans ses yeux.
- On va se battre, lui dit-elle.
- Non, chérie, je vais me battre. Pas toi.
- Ron, on a déjà eu cette discussion et il est hors de question que tu combattes tout seul. Je te signale qu'on a toujours été trois, Harry, toi et moi et ce n'est pas maintenant que vous allez être deux.
- Et les enfants, tu as pensé à eux ?
- Je demanderais à Ginny de les garder en sécurité. Elle est enceinte, Harry refusera catégoriquement qu'elle intervienne.
- Et il a bien de la chance. Que dirais-tu de faire un troisième enfant tout de suite ?
Elle rit.
- Non. Mais après la guerre, sans problème. On en fera autant que tu voudras.
- Tu es sûre qu'on va gagner, n'est-ce pas ? Constata-t-il.
- Bien sûr. Tout joue en notre faveur.
- J'ai peur, Hermione. j'ai peur de te perdre.
- Tu ne perdras pas. je serais toujours là pour toi, Ron, lui sourit-elle.
- C'est vrai, c'est bientôt la guerre ?
- Andrew, tu ne devais pas être dans ta chambre.
- Désolée, Maman, mais je vous ai entendu en allant dans la salle de bain et..
- Et tu as voulu savoir, acheva Ron. Oui, c'est bientôt la guerre. Ca sera bientôt fini.
- Vous allez vous battre ?
- Oui. Mais ne t'en fais pas, Trésor, il ne va rien nous arriver si c'est ce qui te préocupe. Je serais toujours là pour te disputer quand tu feras des bêtises, plaisanta Hermione.
- J'espère bien car je vais en faire alors quand ce sera fini.
- Allez, vas chercher ta petite sœur dans son parc s'il te plait, on va bientôt manger.
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Quelques jours plus tard,
Ce que Ron n'avait pas prévu, c'est que ce jour-là, il deviendrait veuf et que ses enfants seraient orphelins. Beaucoup étaient tombés, parmi eux se trouvait la femme de sa vie. Il l'avait vu succombé à un sort mortel, impuissant il avait regardé la scène qui se déroulait à plusieurs mètres de lui. Il avait hurlé mais rien n'avait fait. La rage avait suinté dans ses veines et un à un, il avait tué les Mangemorts qui se trouvaient face à lui. Comme eux, il avait utilisé la méthode lâche et simplifiée d'un Avada Kedavra. Il n'avait rien vu du triomphe de Harry. Il n'avait d'ailleurs pas réalisé qu'ils avaient gagné, car pour lui, ils avaient perdu. Cette fichue bataille lui avait emporté la seule personne qui avait envahi son cœur. On la lui enlevait alors qu'il venait de la récupérer, c'était injuste.
Avec Hermione, beaucoup d'autres avaient perdu a vie, parmi eux, on pouvait compter, Bill, son frère aînée, son père Arthur, Neville Londubat, Susan Bones et encore de nombreux autres.
Ron était à présent assis dans le canapé de sa maison, désormais bien vide sans sa femme. Andrew était dans sa chambre, à pleurer sa mère, comme lui pleurait sa femme et Elizabeth s'était finalement endormie après avoir inlassablement demander où était sa maman.
« Avec les Anges, » c'était ce que lui avait répondu Ron.
Juste après l'enterrement, sa mère, également folle de chagrin à la perte de son mari et d'un de ses fils, avait tenté de la consoler. Elle lui avait dit de ne pas se laisser abattre, qu'il avait deux enfants à élever et qu'eux, ils comptaient sur leur père.
Pour Hermione, avait-elle dit.
Oui, pour Hermione. Maintenant tout ce qu'il ferait, serait pour Hermione, en sa mémoire et au nom de leur amour.
Ron essuya rageusement ses larmes et monta voir son fils. Il toqua deux fois et entra sans attendre la réponse avant de refermer la porte derrière lui.
Fin
Epilogue à venir...
