Note de l'auteure: Bonjour / Bonsoir tout le monde! V oici le chapitre 14 dont une grosse partie a été réaliser par ma très nommée DinaChhaya TalaNokomis! Je déconseille IMPÉRATIVEMENT aux âmes sensibles et les moins de 18 ans de passer les paragraphes et vous invitent à attendre le chapitre suivant! Car ma chère Dina n'y est pas allée de main morte ...

Chapitre 14: Retrouvailles

Madeleine ouvre difficilement les yeux. Un jour de plus passé dans ces cachots, sans que les soldats ne s'occupent d'elle. Pas que cela la dérange réellement, mais c'est de ne plus sentir la présence de Saroush à ses côtés qui la gêne le plus. Depuis leur rencontre, Saroush et elle n'ont jamais été séparé très longtemps. Même quand il l'envoyait en mission pour séduire certaines de leurs cibles masculines fortunées. Mais ils trouvaient toujours un instant pour se voir.

Cependant, là ... Rien. Elle était pourtant certaine que les soldats avaient jeté Saroush dans la cellule mitoyenne à la sienne. Mais jamais il a répondu à chaque fois qu'elle l'appelait.

Un sifflement sort Madeleine de ses pensées. Son sang se glace de peur. Non. Ils n'auraient pas osés. Ils ne feraient jamais pareil choix!

Elle lève les yeux, hésitante.

Là, descendant le long du mur se révèle un rampant. Ses écailles luisantes et rependant une chaleur aussi froide que son sang, dans l'atmosphère déjà glaciale de sa cellule. Elle lève encore un peu les yeux, ne supportant plus la vision du reptile, et découvre une grille au dessus de sa tête. Si elle avait pu découvrir cette grille plus tôt, ce possible échappatoire aurait donné des idées à Madeleine, mais à l'instant, cela lui semble plutôt le passage menant à ses pires cauchemars. Par les barreaux au-dessus de sa tête, les soldats font passer lentement un à un sa pire crainte, un comble pour elle. Des vipères.

Un chatouillement à sa cheville lui fit baisser les yeux. Il y en a juste entre ses jambes, continuant de glisser vers elle. La gorge de Madeleine s'assèche et son sang se glace. Elle se retrouve incapable de quoi que ce soit. Tremblante comme une feuille. Néanmoins, quand elle a sentit une langue fourchue lui caresser la nuque, c'est plus fort qu'elle. Elle se mit à hurler. Les vipères continuent de s'avancer vers elle, mais Madeleine est incapable de bouger. Elle sait que le moindre geste lui sera fatale, qu'elle sera mordue. Des sueurs froides lui coulent le long de la nuque en sentant la froideur des reptiles couvrir peu à peu toute sa peau.

Elle ne sait combien de temps elle reste ainsi dans le noir, priant n'importe qui de la faire sortir de là. Tout ce qu'elle veut c'est retrouver Saroush. C'est un immense soulagement pour elle quand elle sentit des mains lui ôter les vipères de la peau. Cependant son soulagement fut de courte durée, quand elle s'aperçut que les hommes ont détaché ses chaînes pour ensuite la faisant sortir de sa cellule, mais nullement de l'endroit où ils se trouvent.

Moins de cinq minutes de marche plus tard elle se retrouve assise face à une table et, encore en état de choc, entend vaguement que tout est prêt et que la personne qui va l'interroger ne va pas tarder à arriver.

-Pour...qui travaillez-vous? parvint-elle à murmurer.

-Pour moi. répond une voix aussi chaleureuse que la glace.

Elle se retourne lentement et pâlit encore plus en découvrant devant elle Dina l'Écarlate. Elle avait sa réputation parmi les voleurs et autres malfaiteurs. Madeleine avait elle-même sa petite expérience avec elle, ayant été prise pour quelques larcins avant de rencontrer Saroush il y a de cela quelques années.

-Eh bien, Madeleine? Cela faisait longtemps! demande-t-elle d'un ton doucereux en se penchant vers sa prisonnière. N'es-tu pas heureuse de me revoir?

La voleuse décide de redresser la tête. Jamais elle ne trahirait son homme.

-Pourquoi nous avez-vous arrêté? Nous n'avons rien fait, Saroush et moi.

-Trésor, tu as été prise en train de voler la Merveilleuse en compagnie d'un homme revenu de l'Enfer en plus de Saroush. Personnellement, je n'appelle pas cela "Rien".

-Et même si c'était le cas, vous ne pouvez rien contre nous. réplique Madeleine

-Cela est vrai ... fit semblant de soupirer l'employée de Sa Majesté, déçue.

Se redressant, faisant mine de replacer une mèche de cheveux derrière son oreille, Dina reprend:

-Je ne puis rien faire tant que je n'aurais pas vos aveux. Mais je pensais que tu me connaissais mieux que cela Madeleine, après notre dernière rencontre. J'obtiens toujours ce que je veux de mes prisonniers ... lui murmura-t-elle à l'oreille. Et ce que je veux aujourd'hui, ce sont tes aveux.

Elle saisit brutalement les doigts de la voleuse, les plaçant entre deux plans de bois, qu'elle resserre avec les grosses vis sur les côtés, jusqu'à ce que la jeune femme ne puisse plus se retirer.

-Tu te souviens de ce petit instrument, j'espère?

Madeleine ne peut qu'acquiescer, pâlotte.

-Bien. Alors tu sais ce qu'il te reste à faire pour y échapper?

Madeleine redresse encore une fois fièrement la tête.

-Jamais. crache-t-elle.

Si son interlocutrice semble surprise, un sourire satisfait vient orner ses lèvres moins d'une seconde plus tard.

-Exactement la réponse que j'espérais.

Et elle resserre brusquement les planches, écrasant les doigts de la voleuse.

-Reprenons encore une fois. déclare Dina quelques minutes plus tard. Madeleine Vipère, vous avez été arrêtée pour divers vols et escroqueries, assistance à l'enlèvement et à la séquestration à l'encontre d'un enfant et d'un homme, d'une tentative de vol de la Merveilleuse. Avouez vos crimes et tout cessera.

La compagne de Saroush ne sent plus ses doigts, à force de les avoir eu écrasés à l'extrême, comme elle ne les sent plus après les coups que la femme bourreau a asséné dessus avec un marteau. Chaque os de ses doigts sont cassés, de même que ses genoux ont fini par subir le même sort. Elle ne pourra plus jamais marcher. Tremblante de froid après la charge d'eau bouillante que les assistants de Dina lui ont balancée il y a quelques minutes à présent, Madeleine n'en peut plus. Elle n'a même plus la force d'ouvrir la bouche pour autre chose que de claquer des dents.

Dina soupire.

-Pourquoi faut-il-il que tu te compliques la vie, Madeleine? Parler serait tellement plus simple et rapide pour toi. Cela apaiserait ton âme et te serais moins douloureux.

Un sourire ravi vient orner les lèvres de la femme bourreau qui s'exclame après quelques secondes de silence:

-Pas que je m'en plaigne, bien sûr, cela me permets de m'amuser pleinement, ce que je ne peux pas faire souvent.

Elle caresse presque tendrement la joue de la prisonnière avec son poignard, mais cette dernière ne réagit pas. Dina soupire à nouveau.

-Remettez-la dans sa cellule, le temps que vous installez la Fille du Boueur, ensuite vous l'y placeriez. Je vais voir où nous en sommes avec les deux autres.

Madeleine pousse un petit cri. Une fois libérée des planches, elle se débat autant qu'elle le put, effrayée à l'idée du futur supplice qui l'attend. Elle est jetée violemment au milieu des reptiles de même nomination qu'elle, qui crachent méchamment vers elle.

Pitié Saroush, sauve-moi! pensa-t-elle effrayée.


Ce dernier est justement celui que Dina est partie rejoindre. La séance qu'elle a prévue pour lui est, certes, moins brusque que celle de sa compagne, mais non moins douloureuse.

Le voleur-magicien est attaché au mur, immobilisé pour qu'il ne puisse pas se débattre, torse nu. Contre son ventre, Dina avait demandé à ses assistants qu'ils posent une cage longue avec un rat à l'intérieur. Saroush est plus pâle qu'un mort, ayant déjà compris ce qui l'attend.

-Eh bien, je vois que tout est prêt, mon cher. J'espère d'ailleurs que votre petit séjour dans notre prison n'a pas été trop épuisant, nous avons encore tant de temps à passer ensemble.

Le sourire qu'elle lui offre lui fit froid dans le dos. Délicatement, avec tout l'amour de son métier perceptible dans ses gestes, Dina met le feu à l'épaisse paille présente de son côté de la cage. Le rat apeuré, en percevant la chaleur, se précipite vers le ventre du voleur et commence à ronger, lui arrachant des grimaces de souffrance.

-Voyons combien de temps notre petit compagnon mettra à se faire une sortie à travers vous? chantonne-t-elle.

Reprenant contenance Dina prend un timbre de voix plus officiel prononce ces mots:

-Saroush Qaswa, vous avez été arrêté pour divers vols et escroqueries, d'enlèvement et de séquestration à l'encontre d'un enfant et d'un homme, ainsi que d'une tentative de vol de la Merveilleuse. Avouez vos crimes et tout cessera.

Mais il garde les lèvres closes. Il refuse de céder sous la torture et encore moins une prodiguée par une femme, aussi dangereuse soit-elle.

-Bien. décide la jeune femme après un temps. Je vais laisser notre petit rongeur travailler un peu à vous ronger le ventre, jusqu'à ce que je puisse voir vos organes, et je reviendrais voir si vous êtes plus coopératif.

Se redressant, elle rejoint une salle un peu plus loin. Là se trouve le pire être que la Terre n'a jamais porté. Venu et revenu tout droit des Enfers qu'il n'aurait jamais dû quitter. Elle se fit la promesse de le renvoyer un jour... Après qu'il ait douloureusement payé ici bas pour ses crimes.

L'ancien Juge est suspendu au plafond, les mains derrière le dos. La position est mille fois plus douloureuse que si elle les lui aurait simplement attachés au dessus de la tête. Il doit supporter sur ses épaules retournées tout le poids de son corps, mais pas que. Et c'est là l'étape importante qui fait que Dina avait choisi cette torture-là en particulier pour Frollo. Normalement, ce genre de torture n'est réservée qu'aux pauvres et pas à un ancien Juge. Mais le Roi lui avait donné carte blanche et elle comptait bien en profiter. Donc, le prisonnier, suspendu dans le vide par les mains attachées dans le dos, a les pieds reliés à d'énormes pierres posées sur une trappe. L'ouverture de celle-ci serait très douloureuse pour l'homme qui se retrouverait avec son poids, mais également celui des rochers, pesant sur ses épaules retournées. Un écartèlement plus lent et plus douloureux avec les chevaux.

Qui flanchera en premier? se demande Dina. Lui ou ses épaules?

Mais pour le moment, le frère de feu-Jehan la fixe avec un sourire un peu trop fier sur les lèvres. Et elle a bien l'intention de lui faire ravaler.

-Voici donc, revenu d'outre tombe, notre cher ancien Juge, Claude Frollo.

-Dina, ma chère, quel plaisir de vous revoir.

-Moi de même. sourit la jeune femme. D'autant plus quand je constate dans quelle situation nous sommes à présent. Je vais pouvoir enfin vous faire souffrir autant que je le désire, comme j'attends de pouvoir le faire depuis tant d'années.

-Que de flatteries, très chère! J'ignorais que vous aviez ce genre de pensées à mon égard. Vous auriez dû me prévenir plus tôt, nous aurions pu nous arranger à l'époque.

Frollo lui adresse un sourire lubrique, qui enrage Dina, dégoûtée par le sous-entendu qu'il lui fait.

-Ouvrez la trappe! ordonne-t-elle durement.

Les pierres chutent brusquement, pesant de tout leur poids sur Frollo. Étirant douloureusement ses membres au maximum ce qui lui arrache un bref cri. Sa colère brûlant encore dans ses veines, Dina dégaine son poignard, lui faisant une grande entaille sur la poitrine et lui assénant deux coups au ventre qui ne sont pas mortels pour autant. Le sang coule et la colère de Dina ne reflue pas. Cependant, elle se force au calme pour ne pas rater sa mission.

-Passons tout de suite à la partie la plus ennuyeuse de la procédure. Claude Frollo, vous êtes accusé de plusieurs meurtres, attaques et de persécution sur la population gitane, d'abus de pouvoir quand vous étiez encore Juge, d'adoration à Satan, preuve en est que votre frère vous en ait ramené et de torture moral sur le sonneur de cloches Quasimodo et physique sur la personne du jeune gitan Esmeraldo, le rendant aveugle à vie.

-Il s'est enfuit de la Cour du Roi d'Angleterre, je l'ai poursuivi comme il était demandé, je suis innocent ... parvint à bafouiller Frollo.

-Avouez vos crimes et révélez-moi la cachette où se trouve la Merveilleuse et tout cessera. continue-t-elle imperturbable.

Mais même après plusieurs minutes et coups de poignard plus tard, Frollo garde toujours le silence.

-D'accord, vous voulez jouer? Alors nous allons jouer. Je vous laisserai pendu ainsi telle l'ordure que vous êtes, jusqu'à ce que vous avouiez. J'ai tout mon temps. lui crache-t-elle au visage. Forçat!

Elle sort furieusement de la pièce, va vérifier que Madeleine se trouve bien sur la Fille du Boueur. Il s'agit d'une simple planche de bois avec cinq pantalons alignés. Deux pour les pieds, deux pour les mains et le dernier pour la tête. Cela a rencontré la personne dans une position très inconfortable, surtout si on la suspend, comme aime le faire Dina. C'est même encore plus douloureux et dangereux si on apparaît sur les épaules après un temps car les vaisseaux sanguins peuvent exploser.

Quand elle est certaine que ses prisonniers sont chacun à sa torture, elle rejoint l'entrée de la Tour, bien décidée à prendre l'air et à boire un petit coup pour se détendre avant de retourner à sa tache, mais avant d'avoir pu gagner la sortie, elle croise Phoebus.

-Oh, quelle surprise! Qu'est-ce que vous faites là? Je vous pensais avec votre fils et toute votre famille.

-Zéphyr ne lâche pas son grand-père d'une semelle et les autres ont besoin de se retrouver un peu. Je venais voir comment cela se passait ici.

-À merveille! sourit la jeune femme.

À ce moment-là, trois cris de douleur fendent l'air, faisant tressaillir le soldat qui jette un regard interrogateur à son interlocutrice.

-Le fille du Boueur, le Supplice du Rat et la Pendaison par les Pierres.

Le Capitaine de la Garde acquiesce de la tête, entendu, et finit par faire demi-tour.

-Bien, je constate que tout est sous contrôle. Je vais donc vous laissez.

-Je vous remercie. Passez le bonjour à Clopin et la Cour des Miracles de ma part! Ce sont de vieilles connaissances.

Ragaillardie par cette courte discussion, Dina reste quelques minutes immobile savourant les gémissements qu'elle perçoit. C'est quand elle entend trois vrais hurlements de souffrance, qu'elle sourit et retourne auprès de ses prisonnier.

-Ah! Mes chers invités me réclament enfin! sautille-t-elle comme une enfant.

On les entendit hurler et implorer la nuit durant, n'avouant qu'après les premières lueurs de l'aube.

Note de l'auteure: Alors? Tout le monde est encore là? Tout le monde a encore son cœur en un seul morceau? Si vous souhaitez complimentez Dina ça sera avec plaisir que je lui transmettrais vos compliments! Sur ce, à vos claviers!