Troisième chapitre. Merci à Ayma qui m'a donné envie de le publier. J'espère que ça plaira à d'autres aussi.
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Jean alla voir à une des adresses données par Dark à la première heure. C'était celle de l'antiquaire. La boutique avait l'air calme. Pas comme son dernier visiteur.
" Que puis-je faire pour vous cher client ?" demanda l'antiquaire en abordant le militaire.
" J'aurais beosin de quelques renseignements, au sujet d'une urne." répondit Jean qui examinait la marchandise.
" Quel genre d'urne ?"
" L'Urne de Shareer."
L'antiquaire perdit un peu de son sourire.
" C'est une pièce que je possède pas."
" Je le sais bien. Ce que je voudrais savoir, c'est si vous auriez des tuyaux sur qui aurait pu l'acquérir."
" Pourquoi ? Vous envisagez de l'acheter ?"
" Non. Je veux juste retrouver le type qui la veut."
L'antiquaire n'aimait pas beaucoup ces questions. Il prétexta l'arrivée de clients pour le délaisser. Jean le retint par le bras et le balança sur une chaise.
" Je sais que vous avez quelque chose à voir là-dedans. Si vous tenez à votre quincaillerie - et votre peau - vous feriez bien de me répondre." reprit Jean en sortant une arme.
Il se tourna vers les clients, et leur demanda de sortir pour cause d'intervention militaire. Les gens obéirent, plus par peur de son pistolet que de son statut.
" Où en étions-nous ?" demanda Jean en ôtant le cran de sécurité.
" Je ne sais pas où est cette urne !" fit l'antiquaire.
" Ce n'est pas ce que je vous demande. Dites-moi si vous avez renseigné quelqu'un là-dessus."
" Non."
Pan ! Un vase explosa, sous les yeux horrifiés du vendeur. Havoc le regarda à nouveau, et répéta sa question.
" Euh ... mais vous savez, tout le monde aimerait l'avoir, seulement elle ..."
Bam Bam Bam ! Une horloge out.
" J'ai assez de balles pour cribler toute la marchandise vous savez." annonça calment Jean.
" C'est que je ... j'ai entendu parler d'un ... un recéleur qui aurait pu l'obtenir." céda l'antiquaire.
" Et comment il s'intitule ce type ?"
" Gregorian Valey."
" Ah oui ! Je connais. Eh bien merci de votre coopération."
Jean quitta la boutique comme il était venu. Ca correspondait bien avec ce que Dark avait trouvé. Le recéleur en question de trouvait dans un immeuble d'un quartier moyen. Jean y entra. Le type habitait au quatrième étage. Il frappa à la porte. Havoc marqua un temps d'arrêt quand il vit que ce recéleur devait avoir tout juste vingt ans.
" Gregorian Valey ?" questionna le militaire.
" C'est moi. Qui êtes-vous ?" répondit le jeune.
" Lieutenant Havoc. J'ai deux ou trois questions à te poser mon petit."
Pour toute réponse, Gregorian lui claqua la porte au nez. Havoc ferma les yeux et soupira.
" Je ne viens pas pour ce que tu crois ! Ouvre !" lança-t-il.
" Allez vous-en ! J'ai rien fait !"
Jean enfonça la porte à coup de pieds. Gregorian s'enfuit dans une autre pièce. Le soldat s'y rendit. Le jeune surgit et tenta de l'assommer avec une batte. Jean l'arrêta juste à temps.
" Hé ho ! Calme-toi je vais pas te bouffer !" s'exclama-t-il.
Havoc lui ôta la batte des mains. Gregorian avait l'air terrifié.
" Ecoute : je veux simplement que tu me renseigne sur l'Urne de Shareer. Le reste je m'en cogne."
" Je n'ai pas cet objet. J'ai dit ça pour attirer la clientèle." avoua Gregorian.
" Je suis au courant. Mais est-ce que par hasard on t'aurait dit qu'une personne cherchait à la refourguer ?" demanda Jean en posant la batte derrière lui.
" Pas que je me souvienne."
" Tu es sûr ?"
Jean ne fut pas convaincu par le oui qu'il reçut en réponse.
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Lorsque Dark rentra chez elle, elle vit tout de suite qu'on avait fracturé sa porte. Elle entendit également qu'on fouillait. La brunette sortit des couteaux, et entra en silence. Il était deux. L'un se trouvait dans la chambre à coucher. Facile. Une lame fut lancée directe dans une main qui s'approchait d'un tiroir.
" KYAAA !" s'exclama le type en tenant son poignet.
Dark s'élança avant qu'il ne réagisse, et l'assomma. Alerté par le bruit, son complice vint voir ce qui se passait. La brunette l'attendit derrière la porte. Puis quand il entra, elle pointa son arme sur lui. L'autre se retourna.
" Tu bouge je t'éclate la tête. Lève les mains." avertit Dark.
L'homme leva lentement les mains.
" Chérie je suis ..." entendirent-ils.
Dark ne cilla pas. Quelques instants plus tard, Kain les trouva dans la chambre.
" Qu'est-ce qui se passe ici ?" demanda-t-il.
" On a de la visite petit chiot. Sois gentil d'appeler Havoc." répondit Dark sans quitter sa cible des yeux.
" Tout de suite."
Kain quitta la pièce. Par chance, Jean était rentré chez lui. Le sergent l'informa de ce qui venait se passer. Soudain, Kain entendit un bruit sourd.
" C'était quoi ça ?" demanda Jean.
" Euh ... Dark il me semble."
" Dis-lui qu'elle m'en laisse un peu ! J'arrive !" s'exclama Jean avant de raccrocher.
Kain regarda le combiné, les yeux en formes de petites billes. Ensuite, il se décida à aller voir ce que sa petite amie trafiquait. Il n'eut pas besoin d'aller jusqu'à la chambre. Dark en revenait, tirant le corps de leur visiteur.
" Sois gentil d'aller chercher l'autre, mon chéri." dit-elle en passant à côté.
Kain marcha jusquà la chambre. Il découvrit le second type, une lame à travers la main. Le sergent l'ôta, la douleur réveilla le gars. Réagissant sans réfléchir, Kain le " rendormit". Puis il pansa la blessure et l'amena au salon. Dark le saucissonna, et le positionna à côté de son complice.
Jean arriva un quart d'heure après. Les deux types avaient repris conscience. Quand le lieutenant les aperçut, la rage l'aveugla. Il marcha droit vers eux, en empoigna un qu'il frappa.
" MA SAMANTHA ! OU ELLE EST ?" rugit-il en le reprenant par le col.
" Chais pas de quoi vous parlez." répondit son prisonnier.
Jean recommença à le cogner. Kain et Dark le regardaient faire. Toutefois, le sergent n'aimait pas vraiment ce genre de spectacle. Aussi quitta-t-il la table contre laquelle il était appuyé.
" Tu va finir par le tuer. Laisse-lui au moins le temps de répondre." dit-il en attrapant le poignet d'Havoc.
Jean relâcha brutalement le type, et se releva.
" Pas la peine de jouer au plus fin avec moi, mon gars. Je vais te laisser une chance, une seule, de me dire qui a kidnappé ma fiancée. T'as trente secondes avant que je ne t'explose la cervelle." prévint Jean en pointant son arme.
" On n'en sait rien, on ne fait qu'obéir aux ordres. Perso je savais même pas qu'une fille avait été enlevée." répondit l'autre.
" Mais c'est forcément votre patron qui l'a fait. Alors ?" intervint Kain.
" Pêt' ben que oui, pêt' ben que non." répondit le second type.
Là ce fut Kain qui n'y tint plus. Il marcha droit vers lui, et se mit aussi à lui claquer sévère le beignet, à la surprise de Jean et Dark. La violence n'était vraiment pas dans le caractère du sergent. Dark s'avança et le retint par la taille.
" Ca suffit ! Sortez tous les deux, je vais m'en occuper." dit-elle.
Kain se calma un peu, et se défit de l'étreinte de sa petite amie. Lui et le lieutenant se résignèrent ensuite à quitter le salon. Dark referma la porte, et se tourna vers les deux intrus. Le regard qu'elle leur lança ainsi que son sourire mauvais ne leur plut pas du tout.
Dans la cuisine à côté, Kain servit une bière à Jean. Tout à coup, ils entendirent un cri de panique. Qui ne provenait pas de Dark. Les hommes échangèrent un regard.
" Un glaçon ?" demanda Kain.
" S'il te plaît." répondit Jean en avançant son verre.
Nouveau cri de panique, toujours masculin. Les militaires essayèrent de ne pas imaginer ce que Dark pouvait bien leur faire. Un peu plus tard, elle les appela. Quand les soldats revinrent, ils découvrirent les deux intrus morts de peur, recroquevillés sur les fauteuil. Dark elle, arborait un air tranquille et satisfait.
" Ces messieus ont craché le morceau." annonça-t-elle en se curant les ongles avec un couteau.
" Alors ?" demandèrent les hommes.
" Leur patron s'apelle Nikos Papoulos, il habite sur l'île d'Hellis. C'est un milliardaire, qui voulait cette urne pour sa collection. Mais comme Samantha l'a cachée, il voulait savoir où et l'a enlevée." raconta Dark.
" Liegas m'avait dit la même chose. Au moins maintenant j'en ai la preuve." fit Jean.
" Tu comptes partir quand ?" interrogea Kain.
" Dès demain."
Dark s'avança vers eux et donna un morceau de papier au lieutenant.
" Tiens c'est son adresse. Ca pourra te servir." dit-elle.
" Merci beaucoup Dark, tu m'a rendu de grands services." reprit Jean en rangeant le bout de papier.
" Y'a pas de quoi. Maintenant, je vais conduire ces deux-là au poulailler."
Jean quitta donc le couple, et alla s'occuper de l'organisation de son voyage L'île d'Hellis n'était pas la porte à côté, mais qu'importe. Pour la femme qu'il aimait il était prêt à faire le tour d'une monde, et pas qu'une fois.
" Milliardaire ou pas, il verra de quel bois je me chauffe. Oser s'en prendre à l'amour de ma vie, c'est risquer la mort. Je vais bien le lui faire comprendre à ce gars-là." pensa Jean en contemplant l'adresse.
Ses yeux tombèrent ensuite sur une photo de sa fiancée, souriante. Jean soupira, et allongea son bras vers le cadre. Ses doigts effleurèrent le portrait. Il se faisait un sang d'encre pour elle. Jean pensa que la connaissant, elle tenterait sûrement de s'évader. Tant mieux, même si ça lui compliquerait un peu l'affaire.
" Tu me manque ma chérie ... j'ai tellement besoin de toi." se dit-il, l'air sombre.
Jean resta là un moment, les yeux fixés sur la photo. Il fallut que son ventre crie famine pour qu'il se décide à décoller. Mais son dîner lui parut fade en l'absence de sa fiancée.
