Contexte de l'OS

Type de l'OS : ce texte a été écrit en une heure pour la 112e nuit du FOF sur le thème "Autarcie". Le FOF est un forum permettant de discuter, demander de l'aide, participer à des défis etc... Ducoup pour ce thème j'ai eu envie d'écrire sur un personnage peu exploité.

Personnage : Polyussica

Contexte de l'OS : pré anime et arc je-sais-plus-lequel-mais-c'est-pas-important

Merci à Neliia et jFANGIRLd pour leurs review sur le drabble précédent

NB : Comme le texte doit être écrit et posté en une heure, je n'ai pas relu les fautes par manque de temps. Ca sera chose faite dimanche soir. Bonne lecture !


Polyussica avait toujours été quelqu'un de solitaire. Ce constat se vérifier déjà lorsqu'elle habitait sur Edolas. Enfant, elle avait toujours préféré étudier ses grimoires magiques plutôt que sortir jouer avec les jeunes de son âge. Pourquoi s'amuser à taper dans un ballon lorsqu'un univers entier de mystères vous tendait les bras ? Polyussia n'en voyait vraiment pas l'intérêt, si bien qu'elle n'avait eu qu'une seule réelle amie, Eléa, qui partageait comme elle sa passion pour les livres.

Lorsqu'elle avait fait preuve de ses premiers dons de magie, les gens s'étaient détournés d'elle. La magie était rare sur Edolas et si elle était traitée avec précaution dans la capitale, elle était surtout incomprise dans les contrées reculées où elle habitait. La seule à ne pas lui avoir tourné le dos était Eléa. Cette dernière avait bien compris que Polyussica n'était pas comme les autres et que sa différence était riche. Bien entretenu, son don pourrait lui permettre une meilleure vie que celle qu'elle aurait en restant dans leur campagne.

Elle s'était alors laissée porter par l'enthousiasme de son amie et avait gagné la capitale, où elle avait en effet trouvé rapidement une place dans une école de magie. Malheureusement pour elle, elle ne trouvait toujours pas sa place parmi ces autres jeunes gens qui partageaient pourtant ses aptitudes. Elle s'était donc accommodée de sa solitude, comme elle l'avait toujours fait.

Et un jour, par un hasard qu'elle ne parvenait toujours pas expliquer toutes ces années après, elle avait été arrachée à son monde. Elle avait trouvé à la place d'Edolas des contrées qui étaient semblables en tous points à celles qu'elle connaissait, mais sans être celles-ci.

Polyussica pensait pouvoir supporter la solitude – il était apparu qu'elle ne la connaissait même pas. Ne pas avoir d'amis proches n'était pas pareil que de se retrouver seule, sans aucune ressource ou connaissance, ni du monde ni des personnes qui le composait. Il y avait certes des visages qui lui étaient familiers mais aucun de ceux-ci ne correspondaient à la personnalité de ceux à qui elle les associaient. Elle avait fini par comprendre que tout ce qu'elle voyait n'était qu'un miroir déformé d'Edolas, qui renvoyait une image floue de tout ce qu'elle connaissait.

Elle s'était alors établie dans une forêt en retrait, loin des hommes qui lui rappelaient ce qu'elle avait perdu. Et les choses lui convenait parfaitement : elle préparait quelques potions apprises grâce à sa formation et les vendait à la guilde de mages décérébrés qui partageait la forêt avec elle. Son maître, un certain Makarof, ne lui avait jamais rien demandé sur son passé, n'essayait pas de faire la conversation outre mesure. Il se contentait simplement de venir lui demander un remède parce qu'un de ses protégés s'était (encore) mis dans le pétrin. Polyussica râlait pour la forme, effrayait les pauvres petits nouveaux qui ne croyaient voir en elle qu'une sorcière un peu gaga, mais finissait toujours par sauver la mise à ces gamins – et elle mettait Makarof dans le lot des gamins même si celui-ci avait le même âge qu'elle, car il était impossible d'être adulte et d'avoir une aussi grande tendance à la destruction.

Elle en était ainsi venue à vivre totalement en autarcie, se suffisant de ses besoins et de sa propre compagnie, sans composer avec le monde extérieur. Il était bien sûr exagéré de dire qu'elle ne se souciait de rien ni de personne, mais elle n'avait pas de compte à rendre à qui que ce soit et cela lui allait très bien.

Elle était restée dans cet état d'isolement sentimental durant des dizaines d'années jusqu'à ce qu'elle franchisse le pas de sa porte. Avec ces deux couettes bleues, son visage innocent et ses grands yeux curieux, Wendy Marvel était rentré dans son cœur comme une tempête. Sans qu'elle le veuille un instant, elle s'était prise d'affection pour la petite mage, tant et si bien que pour la première fois depuis ce qui était pour elle une éternité, Polyussica se mettait à espérer que quelqu'un lui rende visite.

Même si elle ne l'avouerait jamais, trop fière de garder son image de femme aimant son indépendance et sa solitude, elle mettait continuellement de côté une petite part de gâteau au citron pour la chasseuse de dragon, depuis que celle-ci lui avait dit les adorer.


Note (de fin) : vous aurez reconnu j'espère d'où vient le prénom de l'amie d'enfance de Polyussica. Sinon, allez lire La nuit des temps. Pour l'anecdote, j'ai failli m'appeler comme ça (Eléa hein, pas Polyucissa)