Petit mot de l'auteure : ça y'est, j'ai terminé Fairy Tail. Et bordel, qu'est-ce que ce dernier arc était parfait. Du coup, un petit texte écrit en 20 min dessus pour marquer ça.


Contexte de l'OS

Personnages : Erza, Wendy

Contexte de l'OS : post anime, référence à l'arc Arbaless

Merci à Leptiloir, Neliia, Rose Eliade et Lulumy (x3) pour leurs review sur les chapitres précédents !


- Qu'est-ce que tu fais ?

La voix d'Ezra la prend par surprise. Même si elle n'a pas l'air particulièrement énervée, Wendy ne peut empêcher un frisson de parcourir son corps. Mais elle se reprend vite, Erza est Erza après tout, elle ne lui ferai jamais de mal, quand bien même ses actions pourrait la blesser involontairement. Alors elle répond de sa petite voix fluette :

- Je soigne ses blessures.

- Pourquoi ? Ça ne sert à rien. Elle est morte. Tu devrais te remettre de toute cette agitation au lieu de perdre tes forces en vain.

Le ton d'Erza s'est durci d'une manière qu'elle ne lui avait jamais connu autrement qu'au moment d'occire un ennemi. Wendy essaie de ne pas le prendre pour elle ; elle sait que si Erza est sèche, ce n'est pas vraiment contre elle, mais plutôt contre la forme qui se reconstitue tant bien que mal sous l'action de sa magie.

- Je sais bien que je ne peux pas la ramener à la vie, explique-t-elle doucement. Mais je ne voulais pas qu'elle reste comme ça. Même elle ne méritait d'être ainsi piétinée par Acnologia. Les morts méritent notre respect.

En temps normal, Erza aurait acquiescé, aurait combattu quiconque affirmant le contraire. Mais la situation était loin d'être habituelle ; elle était remplie de souffrances, d'années d'abandon et de tortures, de ressentiments et de divers autres sentiments que la reine des fées déteste éprouver. Alors elle sert les points, oublie l'indignation qui l'avait saisi en voyant Acnologia souiller ainsi le cadavre, et répond durement :

- Elle non.

- Malgré tout, elle reste ta mère, chuchote Wendy. Elle...

- Ce n'était pas ma mère ! la coupe la mage. Ma seule famille, c'est le maître, et la guilde. Certainement pas une femme qui m'a abandonné, qui a tenté de te tuer, de me tuer ! Et sous prétexte qu'elle m'a donné la vie et qu'elle s'est finalement retenue de me la reprendre, je devrais lui dire merci ?

Erza hurle en disant cela.

Elle hurle, mais elle pleure aussi.

Peut-être parce qu'elle ne croit pas réellement à ce qu'elle dit. Irene l'a abandonné, oui ; pour lui sauver la vie, la préserver d'elle-même et de sa propre folie. Cette même folie qu'elle n'a pu contenir mais qu'elle a su stopper à temps, avant de commettre l'irrémédiable. Alors oui, Erza pleure. Elle pleure la mère qu'elle n'a jamais eu et qu'elle aurait pu avoir si celle-ci n'avait pas tant souffert, elle pleure ce père qu'elle ne connaît pas mais qui a tenté de la tuer, elle pleure la peur d'avoir cru mourir et de voir mourir son amie. Une partie d'elle-même pleure le fait qu'un nouveau cadavre vienne sillonner sa vie, parce qu'il arrive des points que même elle ne peut plus encaisser.

À ses côtés, Wendy pleure aussi. Erza voudrait lui dire qu'elle est décidément trop bonne pour ce monde, que la mage qui a tenté de prendre sa vie ne mérite pas ses larmes. Mais comme ses propres yeux sont débordants de larmes, elle suppose qu'elle ne serait pas très crédible en disant cela.

Alors elle se contente de lui prendre la main dans un merci silencieux, et de demander, hésitante :

- Tu... tu m'aideras à l'enterrer ?

La main de Wendy se ressert contre la sienne alors qu'elle répond :

- Bien sûr. Je t'ai promis de te protéger, tu ne te rappelles pas ?

Oui, Wendy lui a fait une telle promesse. Alors si elle peut la tenir en protégeant le cœur de son amie, elle le fera sans aucune hésitation.