Okay, là je suis vraiment, mais alors vraiment désolée... Presque 6 jours de retard c'est impardonable, je sais ;-)

Le fait est qu'il y a eu quelque... imprévus et je n'ai vraiment pas pu faire autrement. J'espère que ce chapitre vous plaira quand même.

Merci les miss pour vos encouragements (pitié, ne me lynchez pas:-))

XXX

PS : je me suis un peu dépenchée pour le finir alors j'espère qu'il n'y aura pas trop de fautes d'orthographe et si il y en a alors je m'en excuse d'avance.


(Bare naked, Jenifer Love-Hewitt)

- « Qu'est-ce que ça veut dire ? » s'enquit Catherine, un brin impatiente, après avoir réussi à intercepter Gil avant qu'il ne pénètre dans la pièce. « Qu'est-ce qui se passe ? » insista t'elle devant son mutisme. « Et ne me réponds pas 'rien' parce que je te connais... »

- « Ce n'est pas le moment Cath… » répondit Grissom en cherchant à se défaire de la prise de sa main sur son bras.

- « Bien » fit sèchement la jeune femme, consentant à le relâcher. « Mais ne crois pas que je vais abandonner si facilement » le prévint-elle avant de rentrer dans la salle avec les autres.

Oh non, pour ça il lui faisait confiance. Il était sûr qu'elle allait le harceler jusqu'à ce qu'elle sache le fin mot de l'histoire. Et ça, il n'en était pas question. Pas pour l'instant en tous cas. Pas avant qu'il en ait parlé avec la principale intéressée… Mais accepterait-elle seulement lui parler ? Son attitude – plus froide et distante qu'amicale et chaleureuse – ne laissait pas présumer d'une volonté d'entreprendre la moindre conversation avec lui. Non pas qu'il puisse lui en vouloir mais c'était douloureux. La savoir ici, si proche et en même temps si loin… Quand bien même elle ne lui pardonnerait pas, ne lui laisserait pas une seconde chance, il aurait voulu s'excuser, essayer de lui faire comprendre pourquoi et la serrer, juste une dernière fois, dans ses bras…

- « … avons ressembler tous les dossiers là mais si on pouvait organiser une visioconférence se serait sans doute plus pratique. Sara et moi avons travaillé là-dessus pendant six mois et je peux vous assurer que nous faisons face au même meurtrier » commençait à expliquer Jeff en jetant un œil aux photos exposées par-dessus l'épaule de sa jeune collègue.

- « Comment pouvez-vous en être si sûr ? » s'enquit Catherine, encore réticente mais bien décidé à ne pas laisser son animosité empiéter sur son professionnalisme.

- « Il y a des détails qui ne trompent pas » répondit cette fois Sara, trop consciente du regard intense de l'entomologiste posé sur elle.

Mon dieu, mon dieu, mon dieu… au nom du ciel comment pouvait-elle honnêtement espérer se concentrer dans ses conditions ? Elle aurait été beaucoup plus à l'aise en étant en colère mais le problème c'est qu'elle était bien trop confuse pour être en colère. Elle croisa le regard de Megan et y puisa le courage de faire face au docteur Grissom sans flancher ?

- « La mise en scène, le déroulement du crime, le manque de témoins, de mobile et même de suspect… Un imitateur n'aurait pas eu accès à toutes les caractéristiques du meurtre et c'est trop semblable pour n'être qu'une simple coïncidence » expliqua la brunette, ses beaux yeux froids fixés sur l'experte blonde qui ne put que détourner les siens.

- « Que comptez-vous faire alors ? » intervint Nick, sur la défensive.

- « Reprendre l'enquête depuis le début, avec votre aide bien sûr » répliqua Jeff d'une voix tranchante qui obligea le jeune texan à reculer. Personne n'attaquait impunément un membre de son équipe.

- « Et vous saurez travailler avec des scientifiques ? » fit Catherine, les bras croisées sur sa poitrine.

Sara, Megan et Jeff échangèrent des regards amusés et la plus jeune des trois se permit même un sourire espiègle des plus désarmants qui ne manqua pas d'attendrir les hommes de la pièce. Brass et Grissom choisirent de se taire, connaissant tous deux le passé des deux agents du FBI.

- « Eh bien… en tant qu'ancienne experte et directrice de l'équipe scientifique de l'unité des crimes violents, je crois pouvoir m'en sortir assez honorablement » rétorqua Sara sans prendre la peine de cacher tout le côté au combien sarcastique de sa réponse. « Et toi Jeff, je sais que tu n'étais QUE chef de laboratoire à Quantico, tu penses arriver à suivre ? »

Là, elle se moquait clairement de la blonde qui, en retour, la fusilla du regard – ce qui n'eut strictement aucun effet sur la jeune brune. Le directeur adjoint dissimula un sourire dans une quinte de toux et l'expression du visage de Nick marquait son étonnement aussi bien que son admiration. L'entomologiste, ne semblait que peut surpris mais une tendre fierté dansait dans ses yeux. Il savait – et avait toujours su – qu'elle irait loin. Intelligente, vive et décidée, elle avait tout pour réussir. Et à cet instant, malgré toute la peine qu'il avait pu ressentir, il su qu'il avait fait le bon choix, cinq ans auparavant. Leur relation lui aurait coûté sa carrière. Il n'aurait pas voulu lui enlever ça. Bien sûr un moyen de préserver leur… amour, oui, et leur avenir professionnel aurait été idéal mais utopique.

- « Je vais essayer de me débrouiller » souffla Jeff d'un ton qui se voulait dramatique. « Et toi, Meggie ? » s'enquit-il en se tournant vers la brunette adossée au mur.

- « Moi, ce n'est pas mon problème » énonça distraitement la jeune femme, souriante. « Mais si tu m'appelles encore, ne serait-ce qu'une fois, comme ça, je te promets que la prochaine fois que tu chanteras se sera chez les sopranos » le menaça t'elle avec un calme qui la rendait presque plus… menaçante.

Elle coula ensuite son regard vers Gil, lui signifiant clairement que si ça n'avait tenu qu'à elle, elle lui ferait subir le même traitement avec un plaisir non feint. L'entomologiste baissa les yeux, acceptant la sentence devant ses collègues incrédules. Le docteur Grissom ne baissait jamais les yeux et surtout pas devant une gamine qu'il connaissait à peine. 'Savaient-ils au moins qu'il était sans équivoque le meilleur entomologiste de l'état et l'un des meilleurs du pays ?' s'interrogea Catherine en observant les nouveaux venus. En tant qu'anciens experts ils ne pouvaient pas l'ignorer, pas vrai ? Alors pourquoi agissaient-ils comme s'il n'était rien de plus qu'une nuisance pour eux – quand ils reconnaissaient seulement son existence ? Elle décida de garder ses interrogations pour elle mais nota dans un coin de son esprit d'en toucher deux mots à son supérieur et ami dès que l'occasion s'en présenterait.

- « Avant toute chose, j'aimerais voir le corps » reprit l'agent Thomas après s'être subtilement éclairci la gorge dans un désir de recadrer la conversation.

- « Humm… Bien sûr. Je n'y vois aucune objection » répondit Brass, toujours souriant. « En revanche je vais laisser Gil vous conduire à la morgue, je dois passer voir le directeur » fit-il en s'excusant. « Madame Tyler, je pourrais vous montrer le laboratoire dans le même temps si vous le voulez » proposa t'il ensuite en se tournant vers Megan.

La jeune femme lui sourit avec reconnaissance mais secoua doucement ses boucles brunes, déclinant l'offre. Le regard suppliant de Sara lui criait 'Pitié, ne me laisse pas seul avec eux… avec lui' et il n'était pas dit qu'elle abandonnerait son amie. L'idée de visiter la morgue n'était pas particulièrement attirante – surtout dans l'état nauséeux quasi-permanent qu'était le sien de puis trois jours – mais si Sara avait accepter de porter cette adorable petite robe parme à son mariage, elle pouvait bien faire ça pour elle.

- « Merci mais je préférerais remettre cette offre à plus tard » s'excusa t'elle d'une voix chantante. Brass, charmé, l'agréa d'un regard amical tandis que Catherine réprimait une grimace dédaigneuse.

- « Parfait. Je vais donc vous laisser pour le moment. Si vous avez besoin de quelque chose mes experts seront où me trouver » salua le directeur adjoint avant de s'éclipser.

Dieu sait que pourtant il aurait adoré continuer à observer les réactions – totalement hors de caractère – de Gil qui, en ce moment, dévorait la jeune Sidle du regard. Pas très discrètement se permit-il d'ajouter mentalement. En tous cas pas pour quelqu'un qui prenait la peine d'y prêter un minimum d'attention. Il songea à une citation de James Baldwin qui lui revenait en mémoire. 'L'amour arrache les masques sans lesquels nous craignons de ne pas pouvoir vivre et derrière lesquels nous savons que nous sommes incapables de le faire.'. Il n'était pas sûr que son ami en soit arrivé au stade de la deuxième affirmation mais il ne manquerait pas d'y venir…

- « Alors suivez-moi » les invita à faire Grissom, détachant avec peine son regard de Sara pour le reporter sur le supérieur de la jeune femme.

Le long du chemin, l'entomologiste, en tête de file réussit – sans trop savoir comment mais majoritairement en occultant la présence de la jolie brune – à entretenir une conversation cohérente avec l'agent Thomas. Il se cantonna évidemment à l'affaire en cours et Jeff semblait vouloir faire de même. Catherine s'éclipsa en cours de route, promettant – sans grande conviction – de les rejoindre bientôt. Nick, en dernière position fixait les deux jeunes femmes devant lui d'un air pensif, ne sachant visiblement pas trop quoi déduire de leur comportement. Sara, consciente de son manège, le comprenait. Il y avait un monde entre la façon dont Megan – ou elle-même – se comportait en public et ce qu'elle était vraiment. Le tailleur mi-strict mi-agressif et la coiffure impeccable de la jeune chargée de communication n'avaient rien à voir avec son caractère pétillant, vif, généreux et sincère.

Elle, elle ressemblait déjà plus à elle-même. Si tant est que cela puisse avoir un sens. Son propre tailleur pantalon, plus simple, et ses boucles brunes ressemblaient à son discours professionnel, à une certaine réserve et à une douceur ou chaleur latente. En poursuivant dans la même direction, Nick – en jean et tee-shirt soignés – semblait sympathique, intelligent et enjoué. Catherine semblait un peu plus superficielle et un peu plus… sévère. Mais elle n'était peut-être pas très objective à ce sujet. Jim, lui, était plus chaleureux, voir paternel, et plus ouvert. Quant à Gil, eh bien… Autrefois, elle avait cru le connaître par cœur… Elle c'était manifestement trompée et ne voulait plus faire d'assomptions. C'était sa manière ç elle de ne pas être déçue… une nouvelle fois.

- « Hey, » murmura doucement Megan, attirant son attention, « ça va aller ? » Son amie avait l'air ingénument inquiète pour elle et la brunette la rassura d'un léger sourire qui ne parvint pas à gagner ses yeux.

En toute honnêteté, ça allait. Vraiment. Bien sûr, cette rencontre faisait remonté de douloureux souvenir. Et le voir, là, à quelques pas devant elle… Mais en fin de compte, le premier choc passé, elle allait bien. En tous cas, elle allait mieux que ce qu'elle aurait pu prédire. Et tant qu'elle n'avait pas à lui parler directement, elle irait bien. Aussi bien que possible étant donné les circonstances…

- « Voici le docteur Albert Robbins » annonça Grissom alors qu'il pénétrait dans la morgue, précédant de peu les trois fédéraux.

Le son de sa voix fit frissonner Sara presque inconsciemment. La jeune femme essaya longtemps de se convaincre que c'était l'atmosphère morbide de la pièce qui avait provoqué cette réaction mais sans trop y croire. Aussi, elle reporta son attention sur l'homme qui venait de leur être présenté. Elle le jugea immédiatement sympathique. Sans doute le doyen du labo, il paraissait encore très alerte malgré un évident problème à la jambe. Pas particulièrement grand, il imposait tout de même le respect par une certaine aura de savoir et de sagesse. Le sourire qu'il adressa au trois 'intrus' était dénué de toute trace d'animosité ou d'hypocrisie. Megan sembla penser la même chose puisqu'elle s'avança vers lui avec le sourire le plus vrai qui ait gagné ses lèvres depuis leur arrivée.

- « Docteur Robbins, » le salua t'elle en lui tendant gracieusement sa main, « c'est un réel plaisir de vous rencontrer. Mon oncle m'a beaucoup parlé de vous. Adam Wentworth, il était juriste à Baltimore… »

Le sourire du médecin s'élargit encore et une étincelle chaleureuse éclaira son regard tandis qu'il examinait les traits délicats de la jolie brune en face de lui. Son visage devint rieur lorsqu'il trouva ce qu'il cherchait.

- « Bien sûr, vous êtes Megan… » fit-il en serrant la main tendue avec plaisir avant d'attirer la jeune femme à lui dans une étreinte affectueuse qu'elle lui rendit volontiers. « Vous devez m'appelez Al » exigea t'il gentiment en la libérant. « Ce bon vieil Adam… Maintenant que j'y pense c'est évident. Vous avez ses yeux… Il m'avait dit que vous travailliez pour le FBI mais je ne pensais pas que… Enfin, nous pourrons en reparler après autour d'un café. Je suis sûre que ma femme aimerait beaucoup vous voir » conclut-il, souriant avec entrain. La jeune brune acquiesça, ravie, avant de se tourner vers ses deux collègues.

- « Laissez-moi vous présentez Sara Sidle et Jeff Thomas » énonça t'elle en gratifiant son amie d'un clin d'œil. La brunette comprit rapidement que plus qu'une initiative pratique, elle avait évité que Gil ait à la présenter lui-même. Ce qui aurait été sans nul doute inconfortable pour les deux partis.

- « Les deux agents… » approuva Al en les saluant d'une vigoureuse mais néanmoins amicale poignée de main. « Sara Sidle, » poursuivit-il, la tête légèrement penchée sur le côté, « Adam m'a dit que vous aviez fait du très bon travail au laboratoire de Manhattan. Je suis content de pouvoir enfin vous rencontrer… toutes les deux » précisa t'il avec malice sous le regard un peu interloqué de Nick et satisfait de Gil.

L'entomologiste avec beaucoup d'affection et surtout de respect pour le docteur. Le fait qu'il semblait apprécier Sara – et accessoirement Megan – lui faisait plaisir et le rendait fier d'une façon quelque peu irrationnelle. Savoir qu'il aurait approuvé une relation entre la jeune femme et lui-même n'était pas des plus réconfortants maintenant qu'il avait ruiné tout espoir de voir naître une telle relation. Mais pourtant, une part de lui en était soulagée. Et cela ne rendait Sara que plus précieuse et plus parfaite à ses yeux. Sara… Il devait lui parler. Il le fallait absolument. Quand l'affaire serait close, il le ferait. Peu importe qu'elle ne l'écoute ou non, il devait au moins s'excuser. Il lui devait bien ça. Et même si elle ne lui pardonnait pas, même si elle ne lui accordait pas de deuxième chance, il aurait essayé.

Cinq ans plus tard, toutes les raisons pour lesquelles il était parti – ou plutôt avait 'fui' – ce matin-là lui semblaient vaines et sans importance. Et s'il n'était toujours pas prêt à faire le pas, il apprendrait. Il apprendrait les compromis. Il apprendrait à s'ouvrir. Il apprendrait à donner, à partager Il apprendrait tout ce qu'il avait besoin d'apprendre. Et s'il devait se battre pour cette deuxième chance, il le ferait sans hésiter. Pour elle. Peur eux.

- « J'imagine que vous venez voir le corps » supposa le docteur Robbins, interrompant ainsi le fil des pensés de Grissom.

- « En effet » répondit ce dernier en suivant l'homme vers les casiers au fond de la pièce.

Le maître des lieux allait ouvrir l'un des tiroirs quand un jeune homme fit son entrée dans la pièce. Sara jugea qu'il devait avoir son âge. En blouse blanche et des lunettes sur le nez, il n'avait définitivement pas l'aisance et le sex-appeal du jeune texan mais son air doux et intelligent attendri la jeune femme. Un coup d'œil sur sa droite lui apprit que Megan pensait de même. Concentré sur les dossiers qu'il tenait dans ses mains, il ne remarqua d'abord pas la présence inhabituelle d'autant de personnes – vivantes – dans la pièce. La sensation d'être observé l'engagea pourtant à relever la tête. Il rougit immédiatement, gêné par les six regards posés sur lui et en particuliers celui de deux ravissantes jeunes femmes brunes dont il ne put détacher les yeux.

- « David, » l'interpella Al, légèrement amusé, « ce sont les agents du FBI qui nous viennent de Washington. Jeff Thomas, Sara Sidle et Megan Went… Tyler » fit-il en les désignant un par un, butant sur le nom de la nièce de son ami. « Et Voici David Philips, mon assistant. »

Ledit David, les pommettes toujours rosées, esquissa un sourire hésitant en direction des trois nouveaux venus et murmura quelque chose qui pouvait vaguement s'apparenter à « Bonjourjesuisravidevousrencontrerjepassaisjusteparlàalorsjevaisvouslaisser » avant de quitter la pièce en coup de vent.

- « Humm… C'était David, donc… Et voici notre victime » annonça le docteur avant d'ouvrir le casier dans un geste maintenant routinier et de soulever légèrement le draps qui recouvrait le corps.

Sara, Jeff, Gil et le médecin lui-même n'eurent aucune réaction notable à la vue de l'homme étendu sur le plateau de métal, blanc comme un linge, la gorge ouverte et la peau recouverte de blessure. Nick tiqua mais son inconfort de s'exprima pas autrement. Megan en revanche eut un net mouvement de recul, fronça son nez et pâlit quelque peu. Un frisson lui traversa le corps et une moue mi-peinée mi-dégoûtée fit son chemin sur ses lèvres.

- « Monsieur Erwan Peters » commença à expliquer Al. « 35 ans. Célibataire. Avocat de son métier… mais je pense que Gil vous donnera les détails à ce sujet. Mort par exsanguination après avoir eu la jugulaire tranchée. Trois côtes cassées. Deux doigts de la main gauche également. Des signes de lacération. Et de nombreuses ecchymoses sur tout le corps… »

Alors qu'elle écoutait avec une attention toute particulière le discours du docteur Robbins, notant les évidentes similitudes avec les autres meurtres, Sara sentit soudain une pression sur sa main et se tourna vivement vers sa voisine de droite. Elle fronça les sourcils, inquiétée par la pâleur vraiment anormale de la brunette dont les yeux chocolat étaient voilés d'une ombre douloureuse. Megan semblait au bord de l'évanouissement et la jeune femme passa immédiatement une main autour de sa taille pour la soutenir. Son mouvement ne passa pas inaperçu et les quatre hommes, soucieux, constatèrent à leur tour l'état de la jolie brune. Une interrogation muette traversa le regard de Sara et Al désigna une porte sur le côté de la salle… Deux minutes plus tard l'ex-experte était agenouillée à côtés de son amie sur le carrelage froid des toilettes adjacents à la morgue.

- « Meg' ? » souffla t'elle, réellement inquiète, tout en continuant de caresser doucement le dos de son amie, toujours penchée sur la cuvette. Tandis que la main droite de Sara traçait des cercles rassurants le long de sa colonne vertébrale, l'autre retenait les boucles brunes de la jeune femme dans la crainte d'une nouvelle nausée.

- « Désolée… » murmura piteusement Megan, les yeux fermés et le visage blafard.

L'autre brunette eut un sourire tendre et écarta une mèche qui était retombée sur le front de la jeune malade. Ce qui la souciait le plus n'était pas tellement le fait que son amie soit malade devant le spectacle d'un corps en mauvais état – ce qui, sommes toutes, était plutôt normal pour quelqu'un qui n'en avait pas l'habitude – mais le fait que c'était la première fois que cela arrivait. Et Megan avait déjà vu bien pire que ça. Sara aida la jeune femme à se redresser et la soutint jusqu'aux lavabos.

- « Ce n'est pas grave, chérie, ne t'inquiète pas » la rassura t'elle alors qu'elle se rinçait la bouche et tentait de reprendre figure humaine. « Mais que c'est-il passé ? Tu supportes ça mieux que ça d'habitude… » Un long silence suivit cette affirmation et Sara eut un instant peur que son interlocutrice ne se soit bel et bien évanouit.

- « Sara, je crois que… que je… » balbutia difficilement Megan avant de prendre une grande inspiration. « Je crois que je suis enceinte… »


TBC... (ok, là ça peu être considéré comme sadique mais sinon je suis adorable... si, si, c'est vrai ;-))