Kikoo tout le monde :-)

Je suis désolée d'avoir été si longue à publier mais j'ai vraiment eu une semaine - trèèèèèès - chargée et ça fait trois jours que j'essayais de poster... sans succès (et comme je suis anti-douée je n'ai pas pu y faire grand chose ;-))

Comme d'habitude, je vous remercie les filles pour vos reviews (toutes les 4 cette fois :-))

PS : je sais que vous attendez tou(te)s la confrontation mais tenant compte du fait de leurs personnalités (complexes, compliquée ET plus ou moins torturées) et de la situation (milieu d'une affaire importante), ne vous y attendez pas avant la résolution de l'enquête (il y aurait quelques 'intéractions' mais pour la 'grande' discussion, il faudra attendre, désolée ;-))

PS bis : Morgane, un petit clin d'oeil pour toi dans ce chapitre... tu le reconnaîtras :-)

XXX


(Roses from my friends, Ben Harper)

Catherine soupira longuement et laissa sa tête retomber contre ses bras, croisés sur la table. Un geste qui reflétait parfaitement l'état d'esprit des quatre personnes présentes autour de la table. Trois heures. Ça faisait plus de trois heures qu'ils étaient là. Repassant sans cesse les maigres indices qu'ils avaient pu obtenir. Parcourant en long et en large les rapports des légistes. Dévorant le fameux livre – qui en effet présentait des similitudes assez troublantes avec les crimes dont il était question. Le tout pour aboutir à… rien. Ou presque. Ils avaient en tout et pour tout une trace de sang – découverte sous le lavabo de la salle de bain de monsieur Peters – dont l'ADN devait être analysé et une empreinte partielle sur un bouton du smoking de la première victime.

Ils pourraient facilement déterminer la culpabilité d'un suspect… s'ils en avaient un. Mais ils étaient loin de là et à part une visite à un fleuriste et un petit tour de vérification sur les lieux du crime, ils n'avaient aucune piste. Même le caractère optimiste de Jeff s'était teinté d'une légère dose de défaitisme qui se lisait aisément dans son regard las. Sara ne fonctionnait plus qu'au café très sucré – Megan disait souvent qu'elle ne sucrait pas son café mais qu'elle 'caféïait' son sucre… la brunette ne niait pas d'ailleurs – et encore très difficilement. Quant à Gil, toujours plongé dans un dossier, il sentait la migraine le gagner et était prêt à parier que celle-ci serait particulièrement douloureuse. Il ne dormirait pas ce soir… ce matin… peu importe, il ne pourrait pas dormir avant un moment.

Evidemment, le fait que la jeune femme qui peuplait ses rêves se trouvait à portée de main – littéralement au moins – n'aidait pas. Il abandonna finalement sa lecture, retira ses lunettes et se pinça l'arrête du nez en fermant les yeux. Il n'arriverait plus à rien dans cet état là. Ils n'arriveraient plus à rien. Et puis, mine de rien, ils avaient quand même avancé de manière… respectable. Il risqua un coup d'œil vers la brunette à l'autre bout de la table et fondit, porté par un élan de tendresse et d'admiration. Elle était positivement adorable. Ses yeux attentifs fixés sur des photos éparses devant elle. Son joli nez délicatement froncé. Un petit pli soucieux entre les sourcils.

Une légère moue contrariée, voire frustrée, flottant sur ses lèvres. Une irrésistible envie de tendre la main pour balayer l'indisciplinée boucle brune tombées sur son front s'empara de lui mais il parvint à la réprimer tant bien que mal. Ce geste aurait été déplacé et très difficile à expliquer à une Catherine déjà plus que suspicieuse… Il devait très rapidement penser à autre chose et fixer autre chose que la jolie brunette. Il avait besoin d'air frais. Juste ça. Espérer se changer les idées était complètement utopique et il en avait parfaitement conscience. Et puis, très honnêtement, il n'avait pas spécialement envie de penser à autre chose qu'à son ange brun. Ni l'envie ni la force.

- « Je propose qu'on s'arrête là pour le moment » fit l'entomologiste en remettant ses lunettes sur son nez. « Nous n'arriverons à rien dans ces conditions. Ça fait presque 36 heures qu'on est debout. J'imagine qu'il en va de même pour vous et les résultats ne seront pas disponibles avant plusieurs heures. Nous devrions nous reposer un peu avant d'y revenir… »

- « Je suis d'accord avec vous » approuva l'agent fédéral en se redressant sur sa chaise. Les huit heures d'avions et le décalage horaire n'ont rien arranger je suppose » continua t'il avec un léger sourire tandis qu'il délassait sa nuque douloureuse. « Nous allons prendre rejoindre l'hôtel, dormir quelques heures et reprendre tout ça avec l'esprit reposé » conclut-il en lançant à Sara – qui étouffait un bâillement – un regard mi-amusé mi-affectueux.

- « Je vote pour » renchérit Catherine d'une voix lasse en passant une main dans ses boucles blondes. « J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas vu Lindsay… »

Le nom rappela quelque chose à Sara, jusqu'à lors plongée dans ses pensées, et après quelques secondes de réflexion elle se souvint. Lindsay était le nom de la fille de cette femme. Gil lui en avait parlé quand… enfin, il lui en avait parlé la dernière fois. Elle releva les yeux en s'étirant pour tomber directement dans ceux de l'entomologiste. Pendant un moment elle ne put – ni ne voulut – s'en détacher. Ces océans turquoises qu'elle connaissait par cœur et dans lesquels elle avait vu se refléter les émotions les plus diverses. Sa préférée était sans doute l'étincelle de tendresse qui les illuminait d'une étincelle presque timide. Ou peut-être cette lueur plus sombre qui les voilait parfois. Cette lueur de désir à peine dissimulé… Elle secoua vigoureusement la tête, s'en voulant du cours qu'avait suivit ses pensées.

Ces yeux-là l'avaient attirée, envoûtée, emprisonnée. Mais ils l'avaient faite pleurer aussi. Et souffrir. Elle ne pouvait pas se permettre de s'y perdre à nouveau. Elle ne voulait même pas interpréter la flamme qui les habitait. Une flamme qui, si elle y avait prêté plus d'attention, lui aurait révélé une tempête de sentiments. Tempête où se mêlait amour, tristesse, attente, admiration et… espoir. La brunette préféra détourner les yeux et les reporter sur Jeff, manquant le flash de douleur qui passa brièvement dans ceux du docteur Grissom. Ou peut-être que quelque part elle sut que ce flash était présent mais qu'elle préféra l'ignorer. C'était plus simple ainsi. Elle sourit doucement à son supérieur et ressentit le besoin impérieux de voir Megan. Tout de suite.

- « Allons chercher miss Wentworth, » lança l'agent Thomas avec un sourire espiègle, comme si il avait pu lire dans ses pensées, « avant qu'elle n'ait réussi à traumatiser complètement ce pauvre monsieur Strokes. »

- « Elle peut faire ça ? » s'enquit Catherine en plaisantant. Durant les quelques heures qu'elle avait passé avec les trois agents – et surtout deux d'entre eux – elle avait apprit à les respecter voire à les apprécier. Ils n'étaient absolument pas ce à quoi elle s'attendait en premier lieu. Et même si elle avait une certaine impression de compétitivité avec la jeune brune, elle ne niait plus son professionnalisme et son efficacité. Ça ou alors elle était simplement jalouse de cette espèce de confiance aveugle que semblait lui vouer Gil et du secret qui les liait.

- « Vous seriez étonnée… » répondit Jeff, malicieux avant de se lever de son siège et de tendre la main à Sara pour l'aider à en faire de même.

Le brun sourit intérieurement en sentant le regard noir de Grissom darder leurs mains jointes. Il commençait à se faire une idée assez précise de la raison pour laquelle Sara était si tendue, Megan si protectrice et l'expert si gêné, emprunté, silencieux et manifestement jaloux. Ça promettait d'être intéressant… Surtout que connaissant les deux jeunes femmes, elles ne s'attaqueraient pas à la résolution du problème avant d'avoir préalablement bouclé l'enquête. Il ne put s'empêcher de plaindre l'entomologiste de s'être mis les deux jolies – et au combien têtues – brunes à dos. Il savait par expérience que ce n'était définitivement pas quelque chose à faire. Pas si on tenait à la vie en tous cas… Les deux experts se levèrent à leur tour et les accompagnèrent dans les couloirs.

- « Où serez-vous logés ? » demanda Catherine à Sara alors que Jeff et Gil continuaient à discuter de l'affaire en arrière. La brunette, l'esprit embrumé par la fatigue, le stress et la présence de Grissom, mit quelques instants avant de traiter la question.

- « Humm… au Bellagio » répondit-elle distraitement.

- « Au Bellagio ? » répéta l'experte, incrédule. « Le FBI vous loge dans l'un des plus luxueux casinos de Vegas ? » Sa surprise se lisait clairement sur son visage et Sara, comprenant cet étonnement, sommes toutes légitime, se permit un léger sourire amusé.

- « Non, bien sûr que non » la corrigea t'elle gentiment. « Mais le père de Megan est l'un des principaux actionnaires du Bellagio et il y a une suite réservée en permanence… gratuitement. L'autre nous est prêtée gracieusement par le directeur » expliqua la jeune scientifique.

- « Sympa… » commenta la blonde plus amusée par l'air un peu blasé de Sara que réellement impressionnée par le fait en lui-même. Elle réprima un rire, songeant que, décidément, la jeune femme ne lui était pas si antipathique.

- « En effet » admit Sara avec un sourire complice. Ce n'est pas qu'elle prêtait une attention particulière à ce genre de choses et elle n'avait certainement pas été élevée dans le goût du luxe mais, sujette à de fréquentes insomnies, elle ne rechignait jamais le confort d'un lit 4 étoiles ni des quelques 500 chaînes du câble.

Quand leur petit groupe arriva dans le hall du LVMPD, la réceptionniste leur indiqua d'un doigt la sortie, leur indiquant par là même où ils pourraient trouver leurs collègues. Si on se fiait au petit sourire de la jeune femme, la scène qui se déroulait dans le parking devait être amusante. Catherine fronça légèrement les sourcils, Gil haussa un des siens et les deux agents fédéraux échangèrent un regard entendu. Lorsqu'ils furent dehors, tous plissèrent les yeux le temps de s'adapter à la lueur orange-rosée dont le lever de soleil baignait la ville. Ensuite, avant même de voir leurs collègues respectifs, ils les entendirent. Des rires, des petits cris étouffés et des murmures en arrière fond. Il leur fallut contourner l'angle du bâtiment et rejoindre le fond du parking pour enfin découvrir ceux qu'ils cherchaient.

Des sourires virent étirer leurs lèvres. Là, devant eux quatre jeunes gens se disputaient une partie de basket. Visiblement le match opposait Greg et Megan à Warrick et Holly. Nick et Jim, eux, discutaient un peu à l'écart tout en gardant un œil amusé sur la partie en cours. Il était difficile de savoir qui menait mais, pour l'heure, Warrick avait le ballon et en usait avec un style certain. Greg tentait – assez maladroitement et sans grand succès – de le lui prendre. Megan, elle, avait opté pour la manière forte et avait sauté sur le dos de l'afro-américain qui n'en parut pas ébranler pour un sou, la laissant volontiers s'accrocher à ses épaules. Holly, de son côté, riait trop pour pouvoir réellement – et efficacement – participer à la 'bataille' qui se déroulait sur le terrain.

Catherine ne put s'empêcher de ressentir un léger pincement au cœur en constatant le degré d'intimité qui s'était installé en si peu de temps entre Warrick et la brunette – le fait que celle-ci soit mariée n'y changeait rien. Mais cela fit plaisir à Sara qui s'émerveillait toujours de la capacité de son amie à tirer le meilleur parti de chaque situation. La jolie brune avait su garder l'espoir presque enfantin que tout pouvait toujours s'arranger, que tout le monde avait la possibilité d'être le maître de son destin et de vivre heureux – dans une certaine limite bien évidemment. Megan semblait, la plupart du temps, irradier de joie de vivre comme si elle venait d'être nominée aux oscars – du moins, c'était l'expression que Ben utilisait… et que sa jeune épouse détestait au plus haut point.

Il n'en était évidemment rien. Elle n'était pas heureuse en permanence et n'aurait certainement pas apprécié d'être nominée aux oscars mais elle jouait bien le jeu. Très bien même quand on ne la connaissait pas assez pour avoir été témoin d'un de ses moments de mélancolie. Sara, elle, savait cacher ses sentiments avec un certain talent mais était incapable d'adopter un masque enthousiaste si elle ne l'était pas réellement. Et, en toute honnêteté, elle l'était assez rarement… Jeff toussota ostensiblement afin d'informer les autres de leur présence et le jeu cessa immédiatement. Les quatre joueurs s'immobilisèrent. Greg eut la décence de rougir légèrement sous le regard mi-ironique mi-amusé des nouveaux venus.

Holly tenta d'étouffer les derniers vestiges de sa récente crise de fou rire. Megan, souriante, relâcha sa prise sur le jeune expert qui l'aida gentiment à rejoindre terre. Nick et Jim interrompirent leur conversation pour se rapprocher du rassemblement. Sara accrocha le regard de son amie qui articula un silencieux 'ça va ?' auquel elle répondit par un discret et rassurant hochement de tête. Elle se sentait déjà mieux. Juste le fait de savoir qu'elle était là et qu'elle s'inquiétait pour elle lui faisait du bien et l'encourageait largement, voir la forçait – paradoxalement – à se reprendre.

- « Alors, vous avez trouvé des choses intéressantes ? » s'enquit le directeur adjoint une fois à leur niveau, ne s'adressant à personne en particulier.

- « Oui et non » répondit laconiquement Grissom.

- « Ce que veut dire Griss, » reprit Catherine pour préciser la pensée de son supérieur, « c'est que l'on a trouvé des choses mais il y a encore quelques petites vérifications à faire… »

- « Et nous avons jugé que ses vérifications seraient plus pertinentes après quelques heures de repos » compléta Jeff en souriant à Sara tandis qu'il attirait Megan à lui. « Comment s'est passée cette conférence de presse ? »

- « Sanglante » fit Nick, malicieux.

- « Sportive » lança Brass presque simultanément et tout aussi rieur.

- « Distrayante mais un peu longue… » intervint la jeune chargée de communication au même instant avec un air adorablement candide qui ne trompa personne. Megan s'attira, par cette déclaration, des regards perplexes de la part des deux hommes qui avaient également répondu et leur sourit gracieusement. « Oh, quoi ? Ce n'était pas si horrible quand même » se défendit-elle, faussement outrée.

- « Je suis bon pour au moins 10 ans de psychothérapie » la taquina affectueusement le jeune texan qui, finalement, semblait partager son avis sur le côté 'distrayant' de la conférence.

- « Poor little thing… » se moqua la brunette sur le même ton en passant une main sur sa joue.

- « Je pense qu'ils nous laisseront tranquille pendant un moment » élabora le directeur adjoint avec un air qui signifiait clairement 'vous ne voulez pas savoir'.

- « Parfait » fit Jeff en resserrant doucement son étreinte autour des épaules de Megan tout en échangeant un regard plus qu'amusé avec Sara. « Nous allons y aller alors. Il est un peu plus de 6 heures, on pourrait se retrouver ici vers 14 heures… »

Grissom acquiesça pour montrer son approbation, suivi de près par Brass puis par les deux experts concernés. Warrick et Holly, eux, ne reprendraient leur service qu'à 22 heures, comme en temps normal. L'entomologiste joua un moment avec l'idée de proposer un petit déjeuner collectif, partagé entre l'envie de passé un peu plus de temps avec Sara et le besoin de se retrouver seul pour réfléchir à… Sara. Il décida que se taire était encore la meilleure des options dans le cas présent. Il avait besoin de solitude, d'un morceau de Bach… et d'un bon verre de bourbon. De toutes façons il savait de source sûre que Catherine ne désirait rien de plus que de rentrer pour retrouver sa fille chez elle. Nick et Greg tombaient de sommeil et les trois 'étrangers' n'étaient pas tellement plus éveillés…

- « Allez fillettes ! » se décida l'agent Thomas en voyant que le moment s'éternisait, songea qu'il était temps qu'ils prennent congé. Sara grimaça légèrement quand il la prit à son tour par l'épaule. « Désolé, Sar' » s'excusa t'il après avoir relâché quelque peu son étreinte. « Tu as encore mal ? »

- « Ça va, je ne sens presque plus rien… » le rassura la jolie brune avec un doux sourire. Elle préférait ne pas s'aventurer sur ce terrain-là maintenant. Elle voulait juste s'éloigner de Gil – au moins pendant un temps – et se laisser tomber sur un bon lit moelleux, un pot de glace à la main tout en discutant tranquillement avec Megan.

- « Tu as été blessée ? » s'exclama Gil sans pouvoir s'en empêcher, trop inquiet pour réfléchir proprement au conséquences de ses actions. Dès qu'il se rendit de son petit 'éclat' et de son côté inapproprié, il écarquilla les yeux avant de rosir subtilement et de faire un pas en arrière, trop conscient des regards interloqués posés sur lui.

- « Heu… Je… Oui… » réussit tant bien que mal à balbutier Sara, aussi surprise que les autres quant à la réaction de l'entomologiste mais en comprenant la cause 'probable'. « Une mission qui a mal tourné » précisa t'elle, évitant soigneusement le regard du docteur Grissom.

- « Bon, alors ça, c'est dit… » fit Megan avec légèreté, brisant ainsi le silence tendu qui s'était installé sur le parking. « Je crois qu'il va vraiment falloir qu'on y aille maintenant » reprit-elle avant de pousser ses deux collègues vers la voiture de fonction qui leur avait été attribuée. « A tout à l'heure, reposez-vous bien » ajouta la jeune femme à l'attention des experts que Sara et Jeff saluèrent d'un signe de tête.

- « Merci » murmura Sara à l'attention de Megan alors qu'elles montaient toutes les deux à l'arrière du véhicule. Les deux brunettes échangèrent un sourire complice avant de croiser le regard espiègle de leur supérieur dans le rétroviseur.

- « C'est parti mesdemoiselles ! » lança le jeune brun, se faisant un jeu d'imiter le chauffeur stylé d'une quelconque personnalité, déclanchant l'hilarité de ses collègues. Sur ces mots, il démarra la voiture et quitta le parking à vive allure.

Du côté des experts, l'ambiance était un peu moins 'enjouée'. Grissom – ne souhaitant rien de plus que d'être ailleurs – gardait obstinément le silence, encore secoué d'avoir réalisé que le nouveau métier de 'sa' Sara comportait des risques. Jim jouait les indifférents, quelque peu amusé par la situation. Nick était un peu trop déphasé pour vraiment relever le côté 'cri du cœur' de la scène précédente. Greg osait à peine bouger ? Holly et Warrick se tenaient un peu en retrait. Catherine, elle, semblait lutter désespérément contre l'envie de questionner son ami. Finalement c'est l'entomologiste qui débloqua la situation… à sa manière. C'est-à-dire qu'il quitta la scène en murmurant quelque chose qui pouvait vaguement ressembler à 'à tout à l'heure' pour gagner sa propre voiture d'un pas vif.

Ce n'est qu'une fois au volant qu'il relâcha le soupir qu'il ne se souvenait pas avoir retenu. Il n'aurait pas du faire ça. Il n'aurait pas du mais il n'avait pas pu s'en empêcher parce qu'il tenait à elle. Il avait toujours tenu à elle. Il ne l'avait pas oublié. Et surtout, surtout, il n'avait pas cessé de l'aimer. Il n'avait même pas essayé en fait. Il n'avait jamais prétendu qu'il le pourrait un jour. Il avait juste… écarté le problème. Il avait refusé de se pencher dessus. Mais au fond il n'avait fait qu'attendre ce moment. Le moment où il pourrait la revoir. Il avait toujours espéré qu'un jour, ils se rencontreraient à nouveau et qu'à partir de là, mine de rien, ils construiraient leur vie ensemble. Il avait seulement refoulé cette lueur d'espoir au plus profond de son subconscient. Y puisant sa force sans se laisser submerger par la douleur. Mais maintenant qu'elle était là… il s'y prenait comme un manche.


TBC...