Titre : Je te retrouverai…

Auteur : Gabriela

Anime : FullMetal Alchemist

Disclamer : Les personnages de FullMetal Alchemist ne m'appartiennent pas.

Genre : Romance/Mystère (je ne vous dit pas tous les spoils inventés que j'ai mis dedans)

Couple : Roy x Edward

Rating : Tout public, jamais vu plus soft…

Attention : risques de spoils sur la série.


Résumé de l'épisode précédent (C'est pas bon de se la jouer XD):

Roy se réveille dans un village situé plus loin et s'aperçoit qu'il est temporairement aveugle parce qu'il avait trop regardé les flammes et après une courte discussion avec la personne qui l'a sauvé, il ressent une étrange émotion à son égard bien qu'il ne l'ait jamais vue.


Pendant les quelques jours qui suivrent, l'enfant resta au lit patiemment en attendant de recouvrir la vue. Des formes incertaines commençaient à apparaître au fur et à mesure et plus les jours passaient, plus ses yeux supportaient mieux la lumière du soleil et par conséquent les formes devenaient un peu plus nettes chaque jour.

Mais c'était la seule impression qu'il avait quelques minutes par jour : en effet, "elle" -c'est ainsi que Roy la désignait, car il ne pensait jamais à lui demander son nom- avait demandé à ce qu'on lui mette un bandage autour des yeux pour éviter qu'il se les frottent violemment (elle avait cependant raison, vu qu'il ne faisait que ça) et qu'en plus la lumière brutale du soleil aggrave son cas. L'enfant passait donc ses journées à rêver en écoutant les bruits de l'extérieur, tout en prenant plaisir à profiter au maximum de ses quatre sens restants.

Il entendait le bruit des gens qui s'affairaient, les voix des femmes et des hommes qui se promenaient, les scènes récurrentes -c'est ainsi qu'il apprit que M. Dern cherchait sans cesse son fils, parti en vadrouille-, les cris des enfants qui jouaient le soir après que les commerçants aient replié leur commerce.

Il sentait l'odeur grisante des brioches qui se dégageait de la petite boulangerie voisine, ainsi que les fleurs germant sur l'arbre situé à coté de sa fenêtre à l'étage, déployant leurs doux parfums, signe de la venue du printemps.

Il goûtait les plats qu'on lui préparait, il appréciait particulièrement ceux de la vieille Lieira, celle qui l'hébergeait, ainsi qu' "elle" couchant dans la pièce d'à coté, il sentait son corps se réchauffer en avalant chaque bouchée et il lui sembla par moments retrouver l'ambiance habituelle de l'époque où il mangeait avec ses parents et les domestiques, une période qui lui semblait tellement lointaine.

Il touchait ses cicatrices le long de ses bras et de ses genoux pour comprendre jusqu'où il avait couru , à demi-fou de terreur, au point de ne plus avoir conscience des pierres qui avaient entaillé ses jambes et des ronces qui avait écorché ses bras et son visage, sans oublier...

Il préférait oublier.

Chaque jour, "elle" venait le voir. Ses visites relatives s'accompagnaient d'un examen précis de ses blessures et de ses yeux. Elle prescrivait ainsi plusieurs médicaments et pommades qu'elle se procurait elle-même à la ville la plus proche. Quant à lui, il profitait de chaque visite pour ,quand ils ne parlaient pas ensemble de choses futiles, à nouveau toucher son visage, un geste dont il ne se lassait jamais et qui créa dans son esprit une image très nette d'elle.

Au fur et à mesure, sa présence lui devint indispensable, bien qu'à chaque fois, il ne comprit point pourquoi son cœur battait la chamade en même temps que ses joues rosissait à chaque fois qu'elle était là. L'enfant regrettait seulement qu'elle ne fut pas là les seules minutes où ses yeux avaient accès au monde extérieur. En effet, elle chargeait le médecin de la commune, bien que frustré de trouver plus avisé que lui, de s'adonne à cette tâche quotidienne où il lui remettait chaque remède et changeait chaque pansement, quand ce n'était pas lui-même qui s'en chargeait.

Leurs contacts étaient donc très furtifs. Seul une atmosphère de tendresse réciproque indiquait que les mots n'étaient pas prioritaires et qu'en quelques jours, c'était comme s'il avait passé plusieurs années ensemble.

Les villageois dirent avec tendresse :

« On dirait une grand-mère et son enfant »

« Êtes-vous sûr ? Moi je dirai plutôt… »

Cette parole se perdit dans la discussion.

On ne saura pas ce que cette personne aura , parmi d'autres, voulu exprimer. Peu importe, il était facile de le deviner.

Du coté du jeune garçon, le temps à sa disposition lui permit de réfléchir sur plusieurs points.

Du haut de ses 8 ans, il était orphelin, son village a été détruit pour une raison qu'il ignorait, on parlait vaguement de réfugiés autour de lui, sans vouloir en dire plus. Ses parents étaient morts, tués dans la mêlée, lui-même s'en était sorti de justesse. Il va falloir qu'il se débrouille par ses propres moyens car l'heure n'était plus aux larmes et aux sanglots, la pitié était un principe inacceptable par sa propre personne.

De plus, l'inconnue qui l'avait sauvé soulevait en lui d'obscures questions : Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Et surtout, comment était-elle, puisque depuis leur premier et véritable contact, cette personne envahissait constamment son cerveau.

Sa pensée divagua sur plusieurs thèmes : ce serait un vagabond (une vagabonde ?) ? Possible, en effet, elle ne semblait ne posséder aucune attache. Sans oublier de préciser un voyageur qui s'y connaîtrait profondément en médecine, vu la façon dont elle avait déstabilisé le médecin de par ses connaissances.

Il se souvint d'ailleurs qu'il fallait qu'il prenne ses médicaments, dont un étrange onguent pour les yeux qui sentait à la fois la chèvre et le piment.

Une fois le geste péniblement effectué, il replongea à nouveau dans ses rêveries, la tête appuyée sur la paume de sa main, le bandeau sur les yeux.

Elle était certainement blonde... Non, pas si blonde que ça, des cheveux dorés, avec des yeux... carthames ou ocres, nullement bleus, après l'écoute de sa voix, qui était, se rappelait-il, ferme, un peu cassée, il l'imaginait tout sauf avec des iris bleus. Sa peau ? Il n'en avait aucune idée, alors qu'il aurait pu se dire qu'elle aurait une peau blanche, comme la jeune fille du conte que sa gouvernante lui racontait, "Blanche-... peut-être "Blanche-Neige" ou "Blanche-Rouge", à moins qu'il confonde avec le chaperon rouge (ou neige ?), non, finalement il ne se posait pas la question.

Il ne fallait pas non plus qu'il se fasse tout un film.

Poussant un long soupir de désolation, exprimant par là toute la calamité qui définissait son esprit attardé, il ne put s'empêcher de repenser une fois encore à "elle".

"Elle doit certainement avoir pitié de moi... J'espère pouvoir bientôt voir son visage, et j'ai tellement de choses à lui dire, mais en la regardant dans les yeux. La remercier en premier lieu sera prioritaire, mais quand j'y pense, elle m'a soigné, comment vais-je lui payer mes soins ? Je n'ai pas d'argent sur moi et j'ai tout perdu, je ne suis même pas sûr de retrouver quoique ce soit là où j'habitais. Raaaah..."

Rien que d'imaginer le moment où ils seront réellement face à face, son visage rougit de nouveau et par un curieux réflexe qui n'avait pas changé depuis la première fois où ça lui était arrivé, il enfouit son visage entre ses mains.

"Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Geignit il, Pourquoi ai-je constamment l'impression que mon cœur va exploser à chaque fois que je pense à elle, et, bien entendu, quand elle n'est pas là, je souhaite à tout prix la revoir..."

A cet âge là, quand on vécu dans un milieu strict, on ne sait quels sont ces sentiments qui peuvent si bien nous assaillir sans rien demander.

"Heu... Est-ce que ça va ?"

L'enfant sursauta. Dans son monologue intérieur, il n'avait pas entendu la porte s'ouvrir et par la même occasion, une personne entrer. La voix qu'il entendit ne lui rappelait personne de connu, ni les vieilles femme ni "elle". C'était une voix d'enfant, probablement du même âge que lui.

"Qui est-là ?"

On lui répondit : "Désolé de m'immiscer, on m'a dit que tu étais aveugle et je..."

"J'suis pas aveugle, enfin, juste pour quelque temps"

Un silence gêné. Lui-même s'étonnait de répondre aussi sèchement à son interlocuteur.

"Ah...Euh...J'ai juste entendu parler de toi et j'ai voulu te rendre visite, ne te fâche pas !"

L'enfant se gifla mentalement. Son geste ne l'empêcha pas de tendre attentivement l'oreille : une voix nullement vexée, plutôt enjouée... Et c'était un garçon.

"Bon, voilà, je t'ai apporté des pommes à manger et j'espère qu'on deviendra vite de bons amis !"

« Il va vite en besogne, pensa l'enfant, ce doit être un sérieux boute-en-train, tiens ça me rappelle "Joyeux" dans Blanche-Rouge (Ce n'étais pas Blanche-Neige ?)... »

Une pomme vint atterrir près de lui, il tâta les couvertures à sa recherche, tandis que Joyeux s'était assis près du lit émit un joyeux bruit de quelqu'un qui dévorait une pomme

L'enfant tenait la sienne dans sa main, et il la mangea. Elle était délicieuse. Cependant, il ne put s'empêcher de penser :

"On croirait Ève mangeant la pomme tendue par le serpent... Pire, voilà que je suis Blanche-Neige (euh Rouge ?) face à la sorcière…Zut ! Pourquoi je pense à des choses pareilles, je suis trop méfiant moi..."

"Merci"

"Dis donc t'es un sinistre toi, tu n'as rien dit depuis tout à l'heure, par contre, je suis sûr que tu cogites un maximum, faut voir l'expression de ton visage, ha ha ha ! "

L'éclat de rire retentit dans la chambre, surprenant le concerné. Joyeux devait se tenir les côtes pour émettre un rire pareil.

Un sourire se dessina cependant sur le visage de Roy. Un sourire discret, imperceptible.

"Comment t'appelles-tu ?" s'interrompit soudain Joyeux

L'enfant ne répondit point.

"Roy Mustang"

Oui, juste Roy Mustang, même s'il n'y avait plus aucune personne portant ce nom à sa connaissance. Même sans parents, sans famille, il resterait Roy Mustang.

Il sentit aussitôt son compagnon prendre de l'élan et sauter sur le lit manquant de l'écraser à 3 cm près.

"Hughes, Maes Hughes, mais je n'aime pas que l'on m'appelle Maes, appelle moi Hughes, c'est plus classe" susurra-t-il d'un air malin avec un faux clin d'œil que Roy ne vit pas, mais qu'il ressentait on ne peut mieux.

Ce fut le tour de Roy d'éclater de rire.

"Maes Hughes" prit la place de "Joyeux" dans l'étiquetage virtuel placé dans son cerveau.

Lui qui n'avait jamais eu de vrais amis à proprement dit, car il n'avait jamais l'occasion inopinée de sortir du castel où ses parents vivaient, quand il n'allait pas se réfugier à la petite chartreuse pour rêver à d'autres vies ou à un autre monde, parallèle au sien, où il serait une autre personne, avec un autre nom, un physique relativement différent, un âge différent, un esprit différent, mais tout en étant lui, il sentait une furtive lueur d'espoir germer au fond de sa tête.

Peut-être que Maes Hughes et lui deviendront de bons amis.

Pour longtemps, du moins il l'espérait.

De tout cœur.


Précisions :

1) Désolé pour le style particulier de ce chapitre. Nous lisons Proust en français en ce moment et je suis profondément traumatisé.

2) Pour mettre un commentaire, pour les moins dégourdis c'est « Submit Review » Je dis ça parce que j'ai mis un temps à comprendre moi…Ne vous moquez pas

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3) Ne faites pas attention aux fautes de syntaxe et d'orthographe, personne ne me relit et même l'avoir relu, je suis sûre que plusieurs erreurs m'ont échappé

4) Ce chapitre, au fond, n'a rien de spécial, il devait faire 6 pages (dans Word), mais finalement en triant, c'est descendu à 4. Mais moi, quand je repense à Hughes et à sa « destinée » et je la met en relation avec cette fic, je me sens soudainement triste.

5) Merci pour vos reviews. Même si plus personne ne me lisait, je sais que j'aurais le courage nécessaire de continuer cette fic jusqu'au bout, parce qu'elle aura plu au moins à certaines personnes.