Une petite flamme sous la glace

Chapitre un

Il se déplace très rapidement sur la glace, au milieu des débutants qui sont censés lui servir d'équipiers. Bien qu'il se la joue solo, il ne perd jamais le palais. De temps en temps, lorsqu'il se retrouve seul, dans une impasse, il joue un peu avec le palet, le fait passer entre ses patins et le reprend derrière lui. L'adversaire a beau chercher toujours où il a bien pu envoyer l'objet, Hyoga est déjà reparti vers les cages depuis longtemps.

Aujourd'hui, en entraînement, c'est l'équipe A, entre l'équipe B. C'est évidemment l'équipe A qui mene, avec un écart de 7 points. Il y a des fois, je me demande pourquoi il reste dans la seconde zone de patineurs. Il pourrait devenir professionnel, mais (parce qu'il y a toujours un « mais »), il continue ses études à l'université de Kyoto.

L'écart vient de passer à huit, Hyoga parvient à marquer à nouveau. Lorsque tout se passe bien sur le terrain, il n'est pas rare de le voir sourire, par contre, en match officiel, son regard est dur à faire peur. Dans la vie de tous les jours, c'est un être arrogant, provoquant, et qui un malin plaisir emmerder tout le monde autour de lui. Plus d'une fois, il a donné des espoirs aux filles sans jamais rien leur donner, pas même un baiser. Il dit qu'avec le hockey, il n'a pas le temps d'avoir une petite amie, là aussi, je rigole, s'il le voulait, il en aurait une. On en revient donc à ce que je disais, il dit ça pour emmerder son monde, un point c'est tout.

Cela fait longtemps que je viens, trois fois par semaine, regardaer son entraînement. Deux ans en fait, trois fois seulement, parce que je n'ai pas le temps de venir le voir tous les soirs. Au début j'était comme lui, à l'aise sur mes patins comme personne, jouant du palais à la perfection, mais voilà... Je suis tombée en patinage artistique, et depuis, j'ai peur de remonter sur des patins. J'ai pourtant essayé maintes fois, rien à faire. J'ai demandé à Camus, notre entraîneur, de m'aider.

J'avais fait quelques tours de piste, puis, j'avais tenté de faire une pirouette. Au moment où j'aurais dû la sortir cette pirouette, je me suis arrêtée, j'ai regardé Camus, les autres patineurs, Hyoga qui m'encourageait du regard. J'ai baisser les yeux et suis parie en pleurant, et je ne me suis plus jamais pointée à l'entraînement. J'envie les autres, qui se sont fait mal, mais qui se sont relevés. Ce n'est en fait pas le de tomber qui m'avait fait peur, ce n'était pas la première fois, après tout... Mais, j'ai failli finir paralysée, à quelques secondes près. J'ai fais deux mois dé fauteuil roulant, et sept mois de rééducation. Je n'ai retrouvé mes membres, que par un miracle, qui ne m'a pourtant pas de réalloué la confiance en moi

je m'appelle Chana Tiouttchev, j'ai 17 ans aujourd'hui, et je ne m'en réjouis pas pour autant. Mes amis sont tellement discrets que j'ai deviné ce qui se trame à l'université, ce soir, tous mes copains se réunissent chez moi pour me faire une « surprise » et j'ai déjà réservé une chambre à l'hôtel. Je ne rentrerai pas chez moi ce soir. Tout simplement parce que Camus et les autres du patinage, seront la. J'ai coupé toute liaison avec eux pour qu'ils n'essaient pas de me convaincre de me remettre au patinage.

Je ne vais même pas dans les gradins pour les regarder jouer, je reste dans la régie, seule, avec ma peine. Ça y est, les joueurs quittent la glace, et Camus ferme la porte de la piste, pose les clefs sur la table à coté, et s'en va. Lorsque je suis sûre que tout le monde est bien parti, je descends. Là, je chausse mes patins, et je reste sur le bord de la patinoire, indécise. Ce soir encore, comme tous les autres soirs, je n'ose m'engager sur la glace. Je ne m'aperçois pas que les larmes coulent sur mon visage j'entends une voix me demander :

« -- ça te fait si mal que ça de ne pas pouvoir patiner ? »

Je me retourne vers la patinoire, pour que la personne qui vient d'entrer ne voit pas que mes joues sont devenues pivoines.

« -- et alors ? qu'est-ce que ça peut te faire ? »

Le garçon s'approche de moi. Je remarque qu'il a toujours ses patins d'enfiler. C'est vrai, ça fait mal. Surtout quand on est passé à deux doigts de la fin des éliminatoires, pour les jeux olympiques. Bien sûr, il ne peut pas comprendre. Il glisse sur la surface glacée, laissant ses longs cheveux blonds volés derrière lui. D'un geste souple, il fait volte-face pour me regarder.

« -- tu es sûre de ne pas vouloir revenir sur la glace ? »

je baisse les yeux. Non je ne suis pas sûre. Oui, je revenir sur la glace, mais après ce qui s'est passé, je... J'hésite. Absorbé mes pensées, je ne le vois pas arrivé à ma hauteur, et me prendre la main pour me tirer sur la piste. Je la retiens vivement.

« -- non ! Je ne veux pas y retourner ! Tu m'entends ! Jamais !

-- pourtant... Tu as chaussé patin. »

Je sens la honte à affluer en moi. C'est vrai que j'avais enfilé mes patins, dans l'espoir de vaincre la peur, mais... Encore une fois, en vain les larmes et les yeux, alors que je cède les retenir, je vois sa main se tendre vers moi. Je relève la tête.

« -- essayez au moins, avant de tirer un trait définitif sur le hockey . »

Goût là, ce sont plus guère larmes de tristesse, mais de colère qui me des yeux, car, je viens de voir clair dans son jeu pour ce qui, c'est que je rejoue au hockey sur glace parce que depuis mon départ, il est le seul terme sur le terrain. J'explose :

« -- il est déjà tiré depuis longtemps, figure-toi ! »

Son s'élargit, comme si j'avais dit que j'étais d'accord pour revenir avec lui sur la glace.

« -- dans ce cas, il serait peut-être temps de te mettre écouter ton cœur ! Tu aimes la glace, non?

-- oui... Je bredouille... Mais...

-- j'ai le huit heures à rejouer au hockey, mais ce serait dommage que tu restes de la, alors que moi j'ai l'intention de m'entraîner. Allez, viens ! »

Sur ce, il me prend par la main, et me tient à lui sur la glace. Avant même de la chez, je fais un dérapage contrôlé pour m'éloigner de lui et un arrêt un peu plus loin.

« -- non, mais ça ne va pas ! J'ai failli me casser la figure !

-- eh bien, tu vois ! Tu as même gardé des réflexes ! »

Je m'arrête quelque secondes . C'est vrai, j'ai gardé des mouvements, et je me sens à l'aise en mes patins, bien que je n'en avait pas fait depuis deux ans. Je regarde hyoga qui part chercher les palais et qui les disposent un peu partout jusqu'au centre de la patinoire. Il commence à les tirer, du plus proche, de plus en plus loin, jusqu'au fond de la pièce.

Je passe la tête, attrape la rambarde de la piste et je ai je me tiens à elle jusqu'à sortir de la surface gelée pour me diriger vers le vestiaire des filles. En mes patins, je réfléchis à ce qui vient de se passer. Depuis mais 7 ans, j'avais patinage dans le sang, et j'ai toujours surclassé tous les autres élèves de tous les cours à tous les âges. Jusqu'à ce que Hyoga arrive, et me demande, il y a de cela trois ans, de lui expliquer les règles du hockey comme il était et, en venant tous les jours pendant un mois, il était mieux le plus talentueux après moi

le temps passe. Perdu dans mes songes, je ne vois pas leur lâche mes, et je quitte la patinoire, le cœur lourd, et l'esprit occupé Hyoga n'étant la, j'imagine qu'il doit être tard je consulte montre, il est 22 h 10, en effet, il est tard je traîne sur le chemin, j'ai l'esprit tellement troublé, que je rentre chez moi