Chapitre trois

La fête organisée par mes amis m'est complètement sortie de la tête. Je tourne la clef dans la serrure avant d'ouvrir, j'ai fait un oeil à Hyoga, il est toujours là, il sourit. J'ouvre la porte et je leur n'a rien aura alors que la lumière s'allume et que tous mes amis crient «surprise ! »

Je ne les regarde même pas, je prends à gauche et je monte dans ma chambre où je dépose mon sac de sport contenant ma veste de hockey et mes patins. Cette peste... Je ne l'ai à regarder depuis deux ans. Elle doit être tout au fond de sac. Je l'en sors. C'est une veste ornée d'une crosse sur le devant avec écrit « hockey » sur la poitrine. Derrière, est inscrit mon nom et mon numéro : 17, et un grand cygne blanc prenant son envol y est destiné. Cela me fait bizarre de revoir cette veste. Je l'enfile et me poste devant mon armoire à glace, elle me va encore. Après tout c'est normal, elle a toujours été trop grande. Je souris. Le hockey me manque peut-être plus que l'image artistique du patinage.

La porte d'un achat., c'est ma mère, qui s'approche de moi, posant ses mains sur mes épaules elle me dit :

« -- tu devrais la porter plus souvent ! Cette veste te va à ravir !

-- tu es rentrée de voyage , maman ?

-- plus tôt que prévu, je ne voulais pas rater ton anniversaire ! Tiens, je t'ai ramené ça de Russie, c'est une robe qui appartenait à ta grand-mère !

-- manie Natassia ?

-- puis, elle l'a porté tous ces anniversaires, et elle te l'offre ! »

Je saute au cou de ma mère . Mamie me fait toujours de merveilleux cadeaux ! Ma mélancolie s'envole et je quitte ma veste de hockey pour enfiler le présent que me fait ma grand mère.

Maman serre mon corset pendant que j'ajuste les manches. Je me regarde dans le miroir et je compare mon image avec la photo en noir et blanc de mamie qui se trouve sur ma table de nuit : mamie Natassia à ses dix sept ans. La ressemblance est frappante, sauf que… je dénoue mes cheveux qui me tombent a présent en anglaises jusqu'au milieu du dos Là je suis la copie conforme de ma grand mère… en couleur ! on me prendrai en noir et blanc on ne saurait pas laquelle des deux photo serait l'originale !

Maman rajoute en parure à mes cheveux une barrette en argent représentant un cygne qu'elle ajuste sur ma frange.

« --voilà ! comme cela on voit ton visage !

--Merci maman !

--allez ! file ! tout le monde t'attend en bas ! »

Je cours presque dans les escaliers en prenant garde de ne pas marcher sur le bas de ma robe et j'arrive dans le salon où tous les regards se tournent vers moi.

C'est vrai que je fais un peu « a l'ouest » avec ma tenue à manches bouffantes , cintrée, qui me descend jusqu'aux pieds. Le tout bleu pale pour s'associer a mes yeux.

Mais bientôt tous les visages s'illuminent d'un coup, et les invités se regroupent autour de moi.

La fête bat sont plein, la musique se fait douce et quelques couples se mettent à danser. Je m'assois avec ma meilleure amie dans un coin pour les regarder. Mon air se fait triste et je me surprends à envier ses êtres qui s'aiment et qui se le prouvent.

« --Tu n'as qu'à demander à un garçon… après tout c'est toi la reine de la fête ! suppose gentiment Yoïko »

Non, je n'ai pas envie de me produire en spectacle alors que je n'ai personne avec qui je voudrai danser.

Une main que je connais se tend vers moi, je lève les yeux lentement. Un habit de fête typiquement russe, de couleur bleu marine, des cheveux blonds mi-longs, des yeux myosotis , les plus beaux yeux de l'université. Hyoga est ici lui aussi. Je rougis, je ne m'attendais pas à cela.

« -- Il y a tellement de monde, explique t'il gêné, j'ai eus du mal à te trouver. Tu… tu veux danser ? »

avant que j'ai eus le temps de refuser, Yoïko me pousse en avant, tant et si bien que je me retrouve collée au jeune sibérien sans trop comprendre ce qui venais de se passer. Il prend ma main et m'emmène valser un peu plus loin. Je dois faire une tête bizarre car il murmure :

« -- il n'y a pas de glace… pas de coup vache, c'est promis ! »

Je souris à cette allusion et je me concentre d'avantage sur la danse, le laissan me guider comme il est de coutume. Les couples s'écartent et ce sont eux qui passent spectateurs. J'ai tout de meme peur que certains interpretent mal le fait que je danse avec Hyoga. Voilà de quoi lancer des ragot a l'université ! Après tout, Hyoga n'est qu'un ami de lycée, nous ne sortons pas ensemble.

Je me laisse neanmoins aller à la musique et j'oubli un peu tout ce qui se passe autour de moi.

La musique change, plus lente, un air que j'aime beaucoup :

Moi, si j'étais un homme, je serais capitaine
D'un bateau vert et blanc,
D'une élégance rare et plus fort que l'ébène
Pour les trop mauvais temps.

Mes yeux se noient dans son regard et je ne pense plus a rien, je me contrefiche bien du regard des autres tant que je peux tenir celui de Hyoga.

Je t'emmènerais en voyage
Voir les plus beaux pays du monde.
J' te ferais l'amour sur la plage
En savourant chaque seconde

Je pose la tête sur son torse et je ressere ma main sur la sienne.

Où mon corps engourdi s'enflamme
Jusqu'à s'endormir dans tes bras,
Mais je suis femme et, quand on est femme,
On ne dit pas ces choses-là.

Son étreinte autour de mes hanches se raffermit, il me rapproche un peu plus de lui à chaque pas, jusqu'à ce que nos corps se touchent.

Je t'offrirais de beaux bijoux,
Des fleurs pour ton appartement,
Des parfums à vous rendre fou
Et, juste à côté de Milan,
Dans une ville qu'on appelle Bergame,
Je te ferais construire une villa,

J'ai l'impression que je pourrai m'endormir là, contre lui. D'ailleurs je suis fatiguée. J'espère profondément que cette chanson va durer éternellement.

Mais je suis femme et, quand on est femme,
On n'achète pas ces choses-là.

Il faut dire que les temps ont changé.
De nos jours, c'est chacun pour soi.
Ces histoires d'amour démodées

Chapitre quatre

Elle valse contre moi, j'ai l'impression qu'elle va s'endormir, sa mère me sourit. Cela faisait longtemps que Jade ne s'était détendue comme ça et je crois que cela lui fait du bien.

N'arrivent qu'au cinéma.
On devient économe.
C'est dommage : moi j'aurais bien aimé
Un peu plus d'humour et de tendresse.
Si les hommes n'étaient pas si pressés

Moi aussi, ces derniers temps, à part mes études je n'ai rien fait d'autre que de jouer hockey. Cela me fait du bien de relâcher la pression. Je la regarde, ses yeux sont fermés, elle est belle ainsi. Je passe mon bras un peu plus haut dans son dos, elle ne dit rien.

De prendre maîtresse...
Ah ! si j'étais un homme !

Je t'appellerais tous les jours
Rien que pour entendre ta voix.
Je t'appellerais "mon amour",
Insisterais pour qu'on se voie

Je sens le regard des autres sur nous et ça m'énerve. Je sens que l'université bat être bombée de rumeurs sur elle et moi pourtant... Il n'est rien d'autre entre Chana et moi qu'une franche amitié. en tout cas de ma part.

Et t'inventerais un programme
À l'allure d'un soir de gala,
Mais je suis femme et, quand on est femme,
Ces choses-là ne se font pas.

Yoïko nos regards de rêveusement. Amie d'enfance Chana, elle sait parfaitement que je n'ai aucune pensée déplacée envers sa meilleure amie. Cependant elle persiste à dire que nous sommes mignons tous les deux, et ça la fait rêver. Elle va encore se moquer de nous demain.

Il faut dire que les temps ont changé.
De nos jours, c'est chacun pour soi.
Ces histoires d'amour démodées
N'arrivent qu'au cinéma
.

J'écoute attentivement la musique, accélérant à la valse et la ralentissant en fonction des intonations de la voix de la chanteuse et de la musique. Je dois avouer que j'aime cet air.

C'est dommage, moi j'aurais bien aimé
Un peu plus d'humour et de tendresse.
Si les hommes n'étaient pas si pressés
De prendre maîtresse...
Ah ! si j'étais un homme,

Je sens venir la fin de la chanson. Quel dommage, là le coup je serais bien été toute la nuit durant. Surtout que la j'ai la chanson sera sûrement plus vivante, elle partira sûrement danser avec les autres. Tant pis, au moins elle s'amuse, c'est bien mieux que tout à l'heure.

Je serais romantique...

Le solo de la piano se termine, elle se détache de moi. Et, comme je l'avais pris, elle part danser avec la farandole. Mais sa main ne lâche pas la mienne, elle m'entraîne avec elle sur un plus dynamique. Tout le monde rit. Au bout d'un moment la joyeuse troupe s'arrête, la mère de Chana amène un énorme gâteau au chocolat, au glaçage impressionnant. C'est une pièce montée gigantesque, je savais que sa mère adorait cuisiner, mais là elles a fait fort. Tout le monde applaudit, elle mérite amplement. Elle pose son chef-d'oeuvre sur la table.

La musique se fait de nouveau langoureuse.

« Tu es là », une charge russe qui donne à peu près ça :

sur une plage, tout en nuages,

je courais, je courais,

et j'entendais crier devant la mer et les orages,

tout autour de moi.

Contre les vagues, entre les larmes,

je courais, je courais.

Je savais que j'avais rencontré, la chose magique,

et tu étais là.

C'est mon rêve de toujours,

au bout des plus mauvais jousr

tu es là, tu es là,

et je vois brûler le monde,

c'est le rêve que je fais,

aujourd'hui plus que jamais,

tu es là, tu es là,

et ma vie change avec toi.

C'est une chanson traditionnelle des fêtes. Chacun se rend pas compte à quel point j'aimerais lui chanter cette chanson. Elle souffre les bougies qu'elle atteint d'un coup, et on commence à découper le gâteau alors que Yoïko proche de moi et me tend une assiette en me disant :

« -- toi, tu es tombé amoureux d'elle !

-- pardon ? »

j'ai mal entendu je crois. Yoïko aurait-elle surpris mon regard ?

« -- je te dis que tu vas finir amoureux de Chana.

-- Ça m'étonnerait !

-- moi, pas du tout ! Vous allez bien ensemble. Mais ça va venir ne t'en fais pas. »

Ce que vient de dire Yoïko est insensé. Comment va-t-elle que je tombe amoureux de Chana ? c'est vrai que pendant deux ans on ne s'est pas réellement parlé et que ça remit de la distance entre nous, une distance qui nous impose de nous « redécouvrir », mais pas forcément en sortant ensemble comme semble le prévoir Yoïko. D'un autre côté, je toujours trouver cette nana un peu barge ! Je ne la côtoyais pas ce que je me trouvais souvent avec Chana, mais je n'ai jamais vraiment apprécié cette fille.

Par contre j'avoue que j'ai toujours été très protecteur, du coup je n'aime pas voir les garçons lui tourne autour .

N. D. A : tu parles, mais tu es juste le jaloux, vas !

Je suis tout de même content qu'elle sourit. Elle celle de la plaine à pleurer comme elle le faisait tout à l'heure. Après tout, c'est comme à son anniversaire, cette journée lui appartient entièrement.

La voilà qui revient vers moi. Elle a l'air heureuse de quitter la bande de garçons qu'elle avait autour d'elle. Elle ne dit quelque chose comme « j'ai besoin de respirer » et l'emmène dehors à sa suite. Il fait frais, c'est agréable. Il est vrai qu'on étouffait à l'intérieur. Elle semble aspirer par la contemplation des étoiles, je lui dis :

« -- Non , Chana, les extraterrestres n'arrivent que la semaine prochaine ! tu n'as pas reçu d'avis ou quoi ? »

elle rit franchement. J'hésite un peu avant de continuer :

« -- elle est très jolie ta robe... Elle vient de Russie ?

-- oui, la partenaire ma grand-mère, elle a passé ses 17 ans dedans elle aussi.

-- en tout cas, elle te va à merveille.

-- merci. »

La elle tourne son regard vers les étoiles d'un air pensif.